L'économie souterraine Flashcards
1- Expliquez dans vos mots la différence entre l’économie parallèle et les marchés noirs en donnant des exemples autres que ceux évoqués dans le cours.
L’économie parallèle est une composante de l’économie souterraine où des services et des biens légaux sont échangés de manière illégale. Il peut s’agir, par exemple, de vendre des produits cuisinés maison sans déclarer ses revenus.
Le marché noir est une composante de l’économie souterraine où des services et des biens illégaux sont échangés dans l’illégalité. Par exemple, un tueur à gage ou un entreposeur de biens volés échange ses services illégaux contre une somme d’argent qu’il ne réclamera pas.
La différence entre les deux composantes réside donc dans la légalité, ou non, des produits et services qui sont échangés puisque tous deux ont lieu dans un contexte illégal.
2- Comment expliquer qu’une diminution du taux d’imposition aboutisse à une augmentation des recettes fiscales?
Selon la modélisation économique de Laffer, trop d’impôt tue l’impôt. En effet, une fois que le niveau optimal d’imposition est excédé, cette augmentation des impôts ne ferait que diminuer les recettes fiscales de l’État. En effet, puisque le coût de renonciation des individus, qui effectue l’arbitrage entre le travail légal et l’attraction de l’économie souterraine, désigne cette dernière comme la meilleure alternative, leur orientation vers ce choix diminuera alors les recettes fiscales de l’État. Inversement, il est possible d’en comprendre qu’en diminuant le taux d’imposition, le choix rationnel ainsi que le coût de renonciation de l’individu seront renversés, et donc, choisissant de participer aux emplois légaux, cela permettra l’augmentation des recettes fiscales. Bref cette modélisation permet d’expliquer la relation entre la diminution du taux d’imposition et l’augmentation des recettes fiscales.
3- Expliquez brièvement les quatre options de politique publique qui s’offrent aux gouvernements pour traiter l’économie souterraine.
1) Intensification de la répression : Augmenter la répression dans le but tenter de modifier le calcul rationnel qu’effectue l’individu, c’est-à-dire augmenter le coût du crime pour l’individu. La répression doit être faite de façon optimale et non pas simplement de façon maximale. Comme nous le savons, faire respecter les lois entraînent des coûts, il serait donc inefficace d’accroître l’effort au-delà du point où le coût marginal dépasse l’avantage marginal. Ces types de mesures sont généralement très coûteuses pour l’état car ceci entraîne l’affectation des ressources supplémentaires. Également, l’alourdissement des peines doit être bien gradué en fonction de la gravité du crime commis car une peine égale pour deux crimes de gravité disproportionnée incitera les criminels à commettre le crime le plus grave des deux.
2) Recherche du niveau optimal d’économie souterraine : comparer les coûts et les avantages : Toujours dans l’optique d’obtenir le niveau optimal d’économie souterraine, cette option propose de comparer le coût net de chaque marché illégal à l’avantage net de la politique publique qui en est la cause. Si le résultat est un coût net, on abandonne la politique publique tandis que s’il s’agit d’un avantage net, la politique publique est maintenue. Il s’agit davantage d’un concept théorique car dans la pratique la mesure de l’impact des politiques est difficilement chiffrable.
3) Passivité : Ne simplement rien faire tout en étant conscient que l’économie souterraine prive l’état de milliard de dollars qui pourraient être dépensés dans les secteurs publiques tel la santé, l’éducation, l’environnement. Plusieurs autres effets pervers risquent fort d’être amplifiés tel une augmentation du taux de criminalité organisé, allocation inefficace de l’entrepreneuriat, distorsion des données économiques, perte de capital social, dynamique risquée …
4) Modification des politiques publiques responsables de l’économie souterraine : Cette approche nécessite un changement majeur dans l’élaboration des politiques responsables de l’économie souterraine car elle s’attaque d’avantages aux causes qu’aux conséquences de celle-ci. La seule solution stable semble être de s’attaquer aux causes, soit aux politiques publiques qui sont à l’origine du problème tout en gardant à l’esprit que l’économie souterraine se trouve dans les prélèvements fiscaux, les réglementations et les prohibitions. Autrement dit, nous devons supprimer le plus possible les obstacles à l’échange qui entraînera l’impossibilité pour l’individu de réaliser un analyse avantage-coût détaillée.