📗 HISTOIRE MILITAIRE Flashcards

1
Q

Bataille des Thermopyles.

⚔

Jacques-Louis DAVID, Léonidas aux Thermopyles, 1814, peinture néo-classique qui ne représente pas le combat mais sa préparation.

A

11 août 480 avant JC

Guerre entre l’alliance des citĂ©s grecques contre l’empire achĂ©mĂ©nides (Perse).

◙ L’alliance des forces greques et spartiates face aux Perses de Xerxes illustre l’union des armes ainsi que la fusion dans un mĂȘme combat de leur vision de la civilisation.

​◙ Les Perses cherchent Ă  envahir la GrĂšce et doivent passer par le dĂ©filĂ© rocheux des Thermopyles (« Portes chaudes »). AprĂšs plus de deux jours de combat, les Perses dĂ©sespĂšrent de passer quand EphialtĂšs, un traĂźtre leur indique un passage pour prendre Ă  revers les Grecs. LĂ©onidas, chef des Spartiates, renvoie alors ses alliĂ©s et garde avec lui ses 300 Spartiates. Ils mĂšnent une rĂ©sistance hĂ©roĂŻque (1 contre 300 Ă  1 contre 1000 selon les estimations) et se font massacrer jusqu’au dernier permettant par ce sacrifice d’évacuer les populations et de prĂ©parer la riposte.

◙ Le sacrifice des 300 guerriers de LĂ©onidas au dĂ©filĂ© rocheux des Thermopyles devient un mythe fondateur de la froce de caractĂšre et des vertus d’honneur et de courage.

◙ A inspirĂ© en 2007 le pĂ©plum amĂ©ricain 300, qui propose une vision fantastique de la bataille retracĂ©e par la BD de Franck MILLER. Le film a Ă©tĂ© controversĂ© Ă  cause de la reprĂ©sentation des Perses dans un contexte tendu entre les Etats-Unis et l’Iran.

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2
Q

Bicyclette dans la guerre.

A

âžĄïž 1892 : crĂ©ation de l’infanterie cycliste Ă  titre expĂ©rimental puis organisĂ©e en 1913. Lors du dĂ©clenchement de la PremiĂšre Guerre mondiale, celle-ci comptait prĂšs de 400 hommes. Quasiment tous les belligĂ©rants disposaient d’un bataillon cycliste, surtout durant la guerre de mouvement. Le vĂ©lo se prĂȘte bien aux missions de reconnaissance et aux soins mĂ©dicaux.

âžĄïž En 1937, lors de l’invasion de la Chine, les Japonais vont utiliser prĂšs de 50000 vĂ©los pour surprendre leur adversaire. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la bicyclette deviendra le moyen de transport des rĂ©sistants pour sa discrĂ©tion.

âžĄïž Pendant la guerre du Vietnam : les “vĂ©los de Dien Bien Phu” qui acheminaient des piĂšces de canon sur leur cadre.

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3
Q

Marc BLOCH en quelques points 


A
  • A fait la PremiĂšre Guerre Mondiale.
  • Fondateur de l’Ecole des Annales, avec Lucien FEBVRE (auteur de “Honneur et Patrie”.).
  • FusillĂ© par les Allemands le 16 juin 1944 pour “faits de rĂ©sistance”.
  • 5 oeuvres majeures :
    • Les caractĂšres originaux de l’histoire française
    • La SociĂ©tĂ© fĂ©odale
    • Les Rois thaumaturges. Ce texte, publiĂ© en 1924 ouvre un nouveau champ de la recherche : l’anthropologie historique. Il s’y intĂ©resse au pouvoir des rois de France et d’Angleterre de guĂ©rir des maladies, en particulier les Ă©crouelles.
    • Apologie pour l’Histoire. Ce texte est inachevĂ©.
    • L’Étrange dĂ©faite. Ce texte, Ă©crit Ă  chaud dans l’étĂ© 1940, est une analyse implacable de la dĂ©faite française. Ce livre devait s’intituler TĂ©moignage.
  • Dresse un constat amer du rĂŽle des Ă©tats-majors et de la “drĂŽle de guerre”.
  • C’est un plaidoyer mĂ©thodologique de l’histoire sociale qui travaile sur le temps prĂ©sent : Marc BLOCH fait preuve d’un grand courage politique en expliquant que c’est une nĂ©cessitĂ© absolue pour un pays d’accepter de mobiliser ses jeunes pour aller faire la guerre. Pour l’auteur, il n’y avait pas le consentement de la sociĂ©tĂ© française Ă  l’époque.
  • Aphorisme cĂ©lĂšbre tirĂ©e de l’Etrange dĂ©faite : “pourquoi je ne suis pas conservateur ?”
  • Marc BLOCH avait foi en l’avenir. C’est une leçon politique Ă  retenir.
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4
Q

Campagne de la vallée de la Shenandoah ?

A

Printemps 1862

Brillante campagne du général Stonewall Jackson en Virginie qui se déroule durant la guerre de Sécession.

◙ De par son audace et de rapides manƓuvres, la troupe sudiste de Jackson, composĂ©e de 17 000 hommes, remporte un certain nombre de combats.

◙ Elle se bat contre trois armĂ©es fĂ©dĂ©rales (plus de 60 000 hommes) et empĂȘche l’armĂ©e des États-Unis de recevoir les renforts souhaitĂ©s pour son offensive contre Richmond, la capitale sudiste.

◙ Cette campagne est toujours Ă©tudiĂ©e dans les Ă©coles militaires comme emblĂ©matique de l’utilisation de la vitesse d’exĂ©cution pour compenser une faiblesse numĂ©rique.

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5
Q

Carthage

A
  • 814 par les PhĂ©niciens

« Ville nouvelle »

âžĄïž Capitale d’une civilisation mĂ©diterranĂ©enne antique, proche de Tunis, tournĂ©e vers le commerce maritime.

âžĄïž Punique vient du latin « phĂ©nicien », qui vient du grec « phoinikĂ©ĂŻos » signifiant « pourpre ». Les PhĂ©niciens sont en fait les inventeurs de la teinture pourpre.

âžĄïž Carthage possĂšde un territoire Ă©clatĂ© sur la façade mĂ©diterranĂ©enne (incluant la Corse, la Sardaigne).

âžĄïž L’armĂ©e carthaginoise n’est pas une armĂ©e de mĂ©tiers : ils recrutent des mercenaires et disposent d’une flotte militaire impressionnante pour se protĂ©ger des pirates qui sillonnent la MĂ©diterranĂ©e.

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6
Q

Winston CHURCHILL en quelques points 


A
  • Un film : Les heures sombres, janvier 2018.
  • L’hĂ©ritier du Duc de Malborough.
  • A Ă©chouĂ© trois fois au concours d’entrĂ©e Ă  Sandhurst.
  • Correspondant du Morning Post pendant la guerre des Boers (1899 - 1900), lors de laquelle il est fait prisonnier.
  • A participĂ© Ă  la PremiĂšre Guerre Mondiale.
  • Porte le poids de la dĂ©faite des Dardanelles.
  • NommĂ© premier ministre en mai 1940.
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7
Q

Cicéron

A

“Les armes cùdent à la toge - cedant arma togae”.

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8
Q

David et Goliath

A

◙ L’historien Arnold TOYNBEE, dans Guerres et civilisations (1953), relĂšve que toute innovation militaire (que ce soit l’armement ou le dispositif tactique) devient vulnĂ©rable dĂšs lors qu’elle est considĂ©rĂ©e comme invincible par les hommes et qui la conçoive.

◙ Le problĂšme de Goliath est il n’arrive pas Ă  concevoir la dĂ©faite alors qu’il est armĂ© d’une Ă©pĂ©e et David d’une fronde.

◙ Toute forme d’idolĂątrie, vis-Ă -vis de soi-mĂȘme ou de sa tactique, conduit nĂ©cessairement Ă  la dĂ©faite. Le bon stratĂšge et celui qui avec humilitĂ© et prudence, anticipe tous les scĂ©narios possibles, sans postuler la supĂ©rioritĂ© intrinsĂšque de son armĂ©e et de son plan de guerre.

◙ Le rĂ©cit biblique confirme que la ruse prime sur la force : elle permet non seulement au faible de l’emporter sur le fort, bouleversant par surprise les hiĂ©rarchies les mieux Ă©tablies, mais elle met surtout en lumiĂšre la vulnĂ©rabilitĂ© du fort qui n’arrive pas Ă  admettre qu’il peut ĂȘtre surpris est vaincu par plus faible que lui.

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9
Q

Le fil de l’épĂ©e ?

A
  • SĂ©rie de confĂ©rences prononcĂ©es par Charles de GAULLE Ă  l’Ecole de guerre en 1932.
  • ThĂšmes :
    • une rĂ©flexion sur la mission historique des grands hommes.
    • les vertus morales et le charisme du chef.
    • les qualitĂ©s nĂ©cessaires dans l’action politique et militaire.
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10
Q

Naissance du concept d’Etat-Major.

Citez les 3 approches et leurs théoriciens.

A

Naissance pendant la Guerre de Sept ans (1756 - 1763).

◙ Approche française :

Lieutenant-Général de BOURCET (1700 - 1780).

◙ Approche anglo-saxonne :

  • Anglaise : Ducs de MALBOROUGH (aĂŻeul de Churchill) et de WELLINGTON.
  • AmĂ©ricaine : GĂ©nĂ©ral PERSHING.

◙ Approche allemande :

  • Frederick II, SCHARNHORST et GNEISENAU.
  • CrĂ©ation de “l’AdadĂ©mie des Nobles”.
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11
Q

Qui a exhortĂ© ses lecteurs de la maniĂšre suivante “Apprenez Ă  penser” ?

A
  • MarĂ©chal FOCH, dans son ouvrage Des principes de la guerre.
  • Pour FOCH, la conception et la conduite des opĂ©rations sont Ă  la fois affaire d’intuition, de rĂ©flexion, de raison et d’expĂ©rience. L’usage de la seule intuition serait fautif ! “Pour pouvoir peu, il faut savoir beaucoup et bien”.
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12
Q

Giulio DOUHET

A

Général italien

Un des principaux théoriciens de la guerre aérienne.

◙ Contemporain de l’AmĂ©ricain William MITCHELL et du Britannique Sir Hugh TRENCHARD, il se fait l‘avocat du bombardement aĂ©rien Ă  basse altitude.

◙ Giulio DOUHET est moins original que d’autres thĂ©oriciens de la guerre aĂ©rienne de cette Ă©poque.

◙ Mais il se montre supĂ©rieur Ă  ses contemporains dans sa perception de l’enjeu stratĂ©gique crĂ©Ă© par l’intention de l’aĂ©roplane.

◙ Pour lui, la dimension psychologique de la guerre est une composante essentielle des conflits armĂ©s contemporains.

◙ Mieux que n’importe quel instrument, l’aviation permet de saper le moral et la volontĂ© de dĂ©fense et de rĂ©sistance des populations civiles.

◙ C’est pourquoi la guerre aĂ©rienne devient l’élĂ©ment principal de toute la stratĂ©gie.

◙ L’invention de l’aĂ©roplane reprĂ©sente une percĂ©e militaire dont l’impact dans toute l’histoire de la guerre surpasse toutes les autres innovations.

◙ L’avion transforme toutes les donnĂ©es stratĂ©giques. Qui possĂšde la maitrise du ciel acquiert la victoire. Cette maitrise est non seulement nĂ©cessaire mais suffisante pour s’assurer la sauvegarde de son territoire. Sans elle, la dĂ©faite menace.

◙ Sa vision de la guerre aĂ©rienne a un impact important sur le dĂ©veloppement de la stratĂ©gie de l’entre-deux-guerres et notamment l’état-major des Etats-Unis, durant la seconde guerre mondiale, s’inspire de ses travaux.

◙ Avant la Premiùre Guerre mondiale, ses appels à constituer une aviation militaire restent sans effets en Italie.

◙ La stratĂ©gie de DOUHET comprend deux phases :

  • la maitrise des airs,
  • puis son exploitation, une fois celle-ci obtenue.

◙ Sa guerre offensive se rĂ©sume Ă  trois objectifs :

  • la paralysie au sol de la force aĂ©rienne de l’adversaire ;
  • la destruction de ses centres de production aĂ©ronautiques et industriels ;
  • l‘anĂ©antissement de la volontĂ© populaire de rĂ©sistance par les bombardements massifs des populations civiles.
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13
Q

Guerre de la frontiĂšre sud-africaine ?

A

Border War

1966 Ă  fin 1988

◊

◙ Elle oppose l’Afrique du Sud et ses alliĂ©s (principalement l’UNITA) d’une part et, de l’autre, le gouvernement de l’Angola, la SWAPO et leurs alliĂ©s (principalement l’URSS et Cuba).

◙ Cette guerre est notamment marquĂ©e par la bataille de Cuito Cuanavale (Angola) du 12 au 20 janvier 1988.

◙ Elle constitua la plus importante bataille engagĂ©e sur le continent africain depuis la Seconde Guerre mondiale et fut un Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur du rĂšglement de la situation politique de la Namibie.

◙ Elle se solda par un Ă©chec relatif de toutes les forces engagĂ©es, en dĂ©pit des proclamations de victoire des uns et des autres, et marqua les limites de la solution militaire.

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14
Q

Guerre des glaciers ?

A

AKA “conflit de Kargil”

Inde et Pakistan

1999

◘ Elle est dĂ©clenchĂ©e aprĂšs l’infiltration de so ldats pakistanais et de combattants islamistes sur la partie indienne de la Line of Control(LOC) qui contrĂŽlent la route stratĂ©gique Srinagar-Leh, nom de code OpĂ©ration Badr.

◘ Prenant conscience du problĂšme, l’Inde rĂ©agit et son armĂ©e lance une vaste offensive pour reprendre les zones investies.

◘ Cette guerre est l’un des exemples les plus rĂ©cents de guerre en montagne, ce qui a posĂ© de sĂ©rieux problĂšmes logistiques pour les armĂ©es des deux camps.

◘ Elle est Ă©galement Ă  ce jour la deuxiĂšme guerre conventionnelle entre États nuclĂ©aires, aprĂšs le conflit frontalier sino-soviĂ©tique de 1969.

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15
Q

Guerre du PĂ©loponnĂšse.

A
  • Elle oppose AthĂšnes, alors Ă  l’apogĂ©e de sa puissance et de son rayonnement, Ă  l’austĂšre et martiale Sparte.
  • La dĂ©faite d’AthĂšnes marque la fin de l’ñge d’or de la culture grecque classique et fait de Sparte la puissance dominante sur la GrĂšce.
  • Les Spartiates mĂšnent des attaques sur terre. AthĂšnes utilise sa supĂ©rioritĂ© maritime (thalassocratie) pour rĂ©sister et mater les rĂ©voltes de ses alliĂ©s.
  • En -413, les AthĂ©niens perdent une grande partie de leur flotte lors d’une dĂ©sastreuse expĂ©dition en Sicile.
  • Les Spartiates, alliĂ©s aux Perses, appuient les rĂ©voltes des citĂ©s soumises Ă  AthĂšnes et dĂ©truisent ce qui reste de la flotte athĂ©nienne Ă  Aigos Potamos en - 405.
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16
Q

Les Guerres MĂ©diques.

A
  • ​Les Guerres MĂ©diques marquent le passage de l’époque archaĂŻque Ă  l’époque classique. On distingue la PremiĂšre Guerre MĂ©dique de la Seconde Guerre MĂ©dique.
  • Elles opposent les Grecs aux Perses de l’empire achĂ©mĂ©nide au dĂ©but du Ve siĂšcle avant JC.
  • Elles sont dĂ©clenchĂ©es par la rĂ©volte des citĂ©s grecques asiatiques contre la domination perse. L’intervention grecque en leur faveur entraine des reprĂ©sailles.
  • Ces guerres, marquĂ©es par les deux expĂ©ditions militaires des souverains perses Darius Ier et XerxĂšs Ier constituent les principaux Ă©pisodes de ce conflit.
  • Ces guerres se terminent par la victoire des citĂ©s grecques europĂ©ennes conduites par Sparte et AthĂšnes. Le monde grec dĂ©sormais unifiĂ© sous la banniĂšre d’AthĂšnes et de sa Ligue de DĂ©los.
  • 8 grandes batailles dont les plus connues sont Marathon, Thermopyles et Salamine.
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17
Q

Guerres puniques.

A

Il s’agit des guerres entre Rome et Carthage dans l’AntiquitĂ©.

⚔PremiĂšre guerre Punique : - 264 Ă  - 241 avant JC.

La ville de Messine, en Sicile, est prise par des mercenaires du Sud de l’Italie en -284. Alors qu’ils reçoivent un accueil favorable pendant quelques annĂ©es, les mercenaires se retournent contre la population de Messine et la massacrent. C’est la premiĂšre trahison de ces mercenaires, baptisĂ©s alors « Mamertins », en lien avec le Dieu Mars. Le roi de Syracuse s’inquiĂšte de la prĂ©sence des Mamertins en envoie son armĂ©e Ă  Messine. Les Mamertins demandent alors de l’aide aux Carthaginois qui acceptent. DeuxiĂšme trahison des Mamertins : ils se tournent vers Rome pour implorer sa protection car les Carthaginois sont dĂ©sormais chez eux. Les Romains envoient des troupes, forcent le Roi de Syracuse Ă  s’allier avec eux et conquiĂšrent d’autres villes siciliennes comme Agrigente. Ils reprennent la Sicile aux Carthaginois. On peut dire que c’est le dĂ©but de l’impĂ©rialisme romain.

Les Romains dĂ©cident de dĂ©velopper leur flotte : ils inventent un nouveau bateau, le « corvus » (corbeau) qui possĂšde un systĂšme d’abordage qui permet de porter la guerre sur mer comme s’ils Ă©taient sur terre grĂące Ă  un systĂšme de passerelles. AprĂšs une succession de batailles sur terre et mer, les Romains remportent la bataille des « Îles Egates » en -241. Les conditions du traitĂ© de paix sont trĂšs dures : Carthage reste indĂ©pendante mais doit payer un lourd tribut, rendre la Sicile ainsi que tous les prisonniers aux Romains.

A cause de ces conditions, Carthage essuie une révolte de ses mercenaires qui dure trois ans car elle ne peut plus les payer (voir Salambo, de Gustave FLAUBERT). Ce sera le général Hamilcar qui matera cette rébellion. Avant de mourrir, il fera jurer à son fils, Hannibal, « haine aux Romains ! ».

⚔Seconde guerre Punique : - 218 Ă  -202 avant JC.

Hannibal s’est prĂ©parĂ© de nombreuses annĂ©es. Il commencera par le siĂšge de Sagonte, ville sous protectorat romain puis violera le traitĂ© de paix Ă©tabli en franchissant l’Ebre au nord de l’Espagne : il est alors Ă  la tĂȘte d’une armĂ©e composĂ©e de 50000 fantassins, 9000 cavaliers et de 37 Ă©lĂ©phants. Ils sont surpris par l’avancĂ©e d’Hannibal qui se retrouve devant le RhĂŽne en moins de 6 mois. Pour traverser le RhĂŽne, ils utilisent un systĂšme de radeaux et de feuilles. Le franchissement des Alpes sera une vĂ©ritable hĂ©catombe puisque l’armĂ©e d’Hannibal tombera Ă  20000 fantassins, 6000 cavaliers et 21 Ă©lĂ©phants. Cependant, grĂące Ă  l’effet de surprise gĂ©nĂ©rĂ©, Hannibal pourra conquĂ©rir de nombreuses villes romaines et remporter la bataille de Cannes en -216 avant JC. Cette ville Ă©tait stratĂ©gique pour les Romains car elle permettait le ravitaillement de Rome. 45000 morts en une seule journĂ©e vs. 27000 morts le 22 aoĂ»t 1914, considĂ©rĂ©e comme la journĂ©e la plus meurtriĂšre de la 1GM. Hannibal n’exploitera pas ses victoires : il ne marchera pas sur un Rome et enverra son armĂ©e profiter des « dĂ©lices de Capoue ». Un gĂ©nĂ©ral carthaginois lui dira « tu sais vaincre Hannibal, mais tu ne sais pas profiter de ta victoire ! ».

De -216 Ă  -212, Rome passe de 8 Ă  25 lĂ©gions, soit de 40 000 Ă  125 000 soldats. A la bataille de Zara en -202, le gĂ©nĂ©ral romain Scipion (dit Scipion l’africain) dĂ©fait Hannibal Ă  la bataille de Zama. Le nouveau traitĂ© de paix est encore plus dur que le prĂ©cĂ©dent : les Carthaginois perdent 75% de leur territoire, n’ont plus de flotte, d’élĂ©phants, le tribut s’est alourdi et ils n’ont plus le droit de faire la guerre sans l’autorisation de Rome.

⚔TroisiĂšme guerre Punique : -149 Ă  -146 avant JC.

Lors de cette derniĂšre, Carthage est assiĂ©gĂ©e, dĂ©truite et brĂ»lĂ©e par le fils de Scipion l’africain, Scipion Emilien, qui aurait pleurĂ© devant la chute de cette civilisation.

18
Q

Qui est Kurt von HAMMERSTEIN ?

Qu’est-ce que la “typologie d’HAMMERSTEIN” ?

A

Le baron Kurt von HAMMERSTEIN est un officier allemand des années trentes.

  • C’est le “Churchill allemand”.
  • A 52 ans, il prend le commandement suprĂȘme de la Reichswehr, l’armĂ©e de la RĂ©publique de Weimar.
  • A permis le redressement de la Reichswehr dans l’entre-deux guerres dans l’apparent respect des limitations imposĂ©es par le traitĂ© de Versailles. Il organise cependant des entrainements secrets dans les annĂ©es trentes en territoire soviĂ©tique avec les Russes.
  • Opposant Ă  la montĂ©e du nazisme. L’opĂ©ration de sĂ©duction menĂ©e par Hitler le laissera de marbre : il quitte son poste en 1934 pour Ă©viter de se commettre avec ceux qu’il considĂšre comme une bande de criminels.

Kurt von HAMMERSTEIN est restĂ© cĂ©lĂšbre pour une typologie Ă©noncĂ©e Ă  propos de l’état-major allemand mais qui peut s’appliquer Ă  toute grande organisation :

« Je distingue quatre espÚces. Il y a les officiers intelligents, les travailleurs, les sots et les paresseux. Généralement, ces qualités vont par deux.
Les uns sont intelligents et travailleurs, ceux-lĂ  doivent aller Ă  l’état-major.
Les suivants sont sots et paresseux ; ils constituent 90 % de toute armée et sont aptes aux tùches de routine.
Celui qui est intelligent et en mĂȘme temps paresseux se qualiïŹe pour les plus hautes tĂąches de commandement, car il y apportera la clartĂ© intellectuelle et la force nerveuse de prendre les dĂ©cisions difficiles.
Il faut prendre garde à qui est sot et travailleur, car il ne provoquera jamais que des désastres. »

19
Q

Hannibal

A

Avant NapolĂ©on Bonaparte, c’est le premier Ă  avoir franchi les Alpes avec son armĂ©e de 50000 fantassins, de 9000 cavaliers et de 37 Ă©lĂ©phants.

20
Q

Mutineries

A

Une mutinerie est une action collective de rĂ©volte au sein d’un groupe rĂ©glĂ© par la discipline, les dĂ©tenteurs de l’autoritĂ© Ă©tant gĂ©nĂ©ralement mis en cause avec vigueur ; elles surviennent donc plus spĂ©cialement dans les armĂ©es, les prisons et bagnes, par les Ă©quipages.

Exemples :

  • La bataille d’Andrinople, mutinerie des fĂ©dĂ©rĂ©s Goths Ă©tablis dans l’Empire romain
  • La mutinerie du HMS Bounty, le 28 avril 1789.
  • La rĂ©volte des cipayes, Inde, 1857.
  • La mutinerie du cuirassĂ© Potemkine, en 1905 Ă  Odessa, mutinerie qui fĂ©dĂ©ra les mouvements ouvriers dans la Russie Tsariste.
  • Le Chemin des Dames, avril 1917. Des mutineries Ă©clatent et touchent environ 40 000 hommes : les soldats rĂ©clament une amĂ©lioration de leurs conditions de vie et la fin des offensives sanglantes et inutiles. Le gĂ©nĂ©ral PĂ©tain rĂ©tablit la situation au prix d’une sĂ©vĂšre rĂ©pression mais il amĂ©liore aussi la vie quotidienne du “poilu”. Selon les historiens, le nombre de fusillĂ©s Ă  la suite des mutineries de 1917 serait d’environ 50 soldats.
  • La mutinerie de Kiel, dans la marine allemande en 1918.
  • Les mutineries de la mer Noire, le 19 avril 1919, dans la flotte française.
  • La mutinerie des marins de Cronstadt (1921) contre le pouvoir bolchĂ©vique.
21
Q

Pierre SCHOENDOERFFER

A

Pierre Schoendoerffer (1928-2012).

  • CinĂ©aste et ancien cameraman de l’armĂ©e durant le conflit indochinois.
  • MarquĂ© par la dĂ©faite de 1940, l’Occupation, la Guerre froide et les guerres de dĂ©colonisation.
  • BĂ©nĂ©dicte CHERON lui a consacrĂ© un ouvrage.
  • Un film incontournable : La 317Ăšme section.
    Noir et blanc / 1h 30 – Sorti en 1965 / Prix du scĂ©nario Ă  Cannes
22
Q

Qu’est-ce-que la poliorcĂ©tique?

A

C’est la technique du siùge.

◘ Ce terme utilisĂ© autant pour l’attaque de l’assiĂ©geant que pour la dĂ©fense de l’assiĂ©gĂ©.

◘ Dans le Monde, le journaliste RĂ©my OURDAN prĂ©cise que :

  • « EmployĂ©e depuis l’AntiquitĂ©, elle a, pour la premiĂšre fois, Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme un crime contre l’humanitĂ© aprĂšs le siĂšge de Sarajevo. »
  • AprĂšs des annĂ©es d’encerclement et de bombardements sur l’enclave de la Ghouta orientale, « le plus vaste siĂšge militaire de la guerre de Syrie, du point de vue de son ampleur gĂ©ographique, est en train de s’achever ».
  • « Rarement guerre contemporaine aura autant marquĂ© un retour en force de la tactique du siĂšge que le conflit syrien ».
  • Il y eut, au plus fort du conflit, jusqu’à 59 villes, villages et enclaves assiĂ©gĂ©s.

◘ Les conventions de GenĂšve de 1949 n’interdisent pas le siĂšge en soi, « mais elles changent si radicalement les lois de la guerre en faveur de la protection des civils que la technique du siĂšge devient presque impossible Ă  mettre en Ɠuvre sans commettre de crimes de guerre ».

23
Q

Premiùre utilisation de l’avion dans un rîle de reconnaissance ?

A

Entre septembre 1911 et octobre 1912.

Guerre italo-turque dite “guerre de tripolitaine”

Pour le contrĂŽle de la Libye

Giulio DOUHET suggÚre également que les avions soient chargés de bombarder à haute altitude.

24
Q

Rapport Bouchard

A

DĂ©faite de Sedan

Fin de la guerre de 1870

◘ C’est un rapport qui a Ă©tĂ© produit suite Ă  la dĂ©faite de notre armĂ©e transformĂ©e en corps expĂ©ditionnaire sous le Second Empire.

◘​ Ce rapport rappelle les principes qui font le succĂšs d’une armĂ©e : AUTONOMIE - REACTIVITÉ - UNICITÉ.

◘​ Constat de confusion entre les tñches de commandement et de contrîle.

◘​ Ce rapport a rĂ©organisĂ© les armĂ©es aprĂšs le dĂ©sastre.

◘​ La RĂ©publique avait alors concĂ©dĂ© que les gĂ©nĂ©raux devaient avoir une autoritĂ© suffisante sur les directeurs de services pour rĂ©ussir, crĂ©ant des corps d’armĂ©e permanents avec leurs troupes et leurs matĂ©riels.

◘​ A donnĂ© lieu aux grandes lois de 1882 ainsi qu’à la crĂ©ation d’un contrĂŽle gĂ©nĂ©ral de l’administration (CGA).

25
Q

RĂ©volte des cipayes ?

A

La révolte des cipayes (=soldat indien) est un soulÚvement populaire qui a lieu en Inde en 1857 contre la Compagnie anglaise des Indes orientales.

Il est Ă©galement appelĂ© premiĂšre guerre d’indĂ©pendance indienne ou rĂ©bellion indienne de 1857.

La rĂ©bellion mena Ă  la dissolution de la Compagnie anglaise des Indes orientales en 1858 et força les Britanniques Ă  rĂ©organiser l’armĂ©e, le systĂšme financier et l’administration en Inde. L’Inde fut donc gouvernĂ©e directement par la couronne britannique au sein du nouveau Raj britannique

26
Q

Sun TZU en quelques points 


A
  • L’Art de la guerre, Ve siĂšcle avant JC.
  • Un classique de la stratĂ©gie qui mĂ©rite d’ĂȘtre lu avec attention Ă  l’heure des conflits hybrides.
  • Faire rĂ©fĂ©rence Ă  Sun TZU est aujourd’hui incontournable car la zone Asie-Pacifique est devenue le nouveau centre de gravitĂ© du monde.
  • Ce traitĂ© dĂ©crit l’art de la guerre avec l’usage de la ruse et de la force, l’importance du renseignement et l’importance de l’esquive.
  • « Une armĂ©e est victorieuse si elle cherche Ă  vaincre avant de combattre, elle est vaincue si elle cherche Ă  combattre avant de vaincre ».
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Q

Traité de Versailles

A

A la fin de la PremiĂšre Guerre Mondiale, le TraitĂ© de Versailles impose des conditions trĂšs dures Ă  l’Allemagne vaincue qui le considĂšre comme un “Diktat”. L’économiste John Maynard KEYNES, dans son ouvrage, Les ConsĂ©quences Ă©conomiques de la paix (1919), prĂ©fĂ©ra le terme de “paix carthaginoise” pour une paix brutale consistant Ă  Ă©craser son ennemi.

Changement de paradigme : dans l’idĂ©ologie nazie, les Allemands se placent du cĂŽtĂ© de Rome. Au lieu de lutter contre Hannibal, ils lutĂšrent contre l’ArmĂ©e Rouge.

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Q

“Tunnel de la guerre”

A

L’actuel “tunnel de la guerre” a historiquement dĂ©butĂ© en 1991 avec le dĂ©clenchement de l’opĂ©ration Daguet au KoweĂŻt.

Depuis sa participation Ă  «Desert Storm», la France n’a en effet jamais cessĂ© de progresser dans ce tunnel, sans jamais pouvoir en sortir.

Du respect de ses accords de dĂ©fense passĂ©s avec des pays tiers (crises successives en CĂŽte d’Ivoire, Tchad, RCA), en passant par l’engagement d’une force dans un cadre multinational (ex-Yougoslavie, Kosovo, Afghanistan), ou encore en soutien auprĂšs d’un pays en crise humanitaire (HaĂŻti, Syrie), sans oublier les interventions en «cavalier seul» mais soutenu par des alliĂ©s (Lybie, Mali), les armĂ©es françaises n’ont jamais eu vraiment le temps de basculer en vitesse de croisiĂšre dans ce fameux tunnel opĂ©rationnel, que le duc de Wellington surnommait dĂ©jĂ  en 1815 aprĂšs 25 annĂ©es de guerre ininterrompues en Europe le “tremendous tunnel of war” («l’immense tunnel de la guerre»).

29
Q

Qu’a montrĂ© Claude FRANC dans

“Verdun : pourquoi l’armĂ©e française a-t-elle vaincu ?”

A

Claude FRANC est Saint-cyrien de la promotion MarĂ©chal de Turenne et brevetĂ© de la 102e promotion de l’École supĂ©rieure de Guerre. Officier supĂ©rieur en retraite, a publiĂ© plusieurs ouvrages sur la Grande Guerre et des articles dans la presse militaire et civile spĂ©cialisĂ©e. Il est l’auteur de “Verdun : pourquoi l’armĂ©e française a-t-elle vaincu ? “ (2016)

  • Un des paradoxes de Verdun a Ă©tĂ© dans la supĂ©rioritĂ© du commandement français, avec une organisation qui s’est adaptĂ©e avec efficacitĂ© pour rĂ©pondre aux dĂ©fis d’une guerre longue. À l’inverse, le commandement allemand a pĂąti de son incapacitĂ© Ă  Ă©voluer, alors mĂȘme qu’il constituait un des points forts des armĂ©es du Reich.
  • Les principaux ingrĂ©dients de la victoire française furent :
    • ​le courage des Poilus ;
    • une pensĂ©e militaire qui a su se remettre en cause aprĂšs l’échec de l’offensive Ă  outrance.
30
Q

ViĂȘtnam : massacre de My Lai

A

C’est un massacre — au cours de la guerre du ViĂȘt Nam — qui a fait entre 347 et 504 morts civils dans la rĂ©publique du ViĂȘt Nam (ViĂȘt Nam du Sud) le 16 mars 1968. Il est commis par des soldats de l’armĂ©e amĂ©ricaine (compagnie C).

C’est l’épisode le plus choquant de la guerre du Vietnam.

Les victimes sont des hommes, des femmes, des enfants et des nourrissons. Certaines femmes sont violées en groupe et leurs corps mutilés.

Vingt-six soldats amĂ©ricains sont accusĂ©s pĂ©nalement, mais seul le second lieutenant William Calley, chef de peloton dans la compagnie C, est reconnu coupable de la mort de 22 villageois. Il est condamnĂ© Ă  une peine d’emprisonnement Ă  perpĂ©tuitĂ©.

31
Q

Mao ZEDONG et ses théories militaires 


A
  • Mao ZEDONG prĂŽna la “guĂ©rilla subversive”.
  • Pendant toute la rĂ©volution culturelle, il interdit toute rĂ©fĂ©rence Ă  Sun TZU, Lao TSEU et Confucius au profit de la pensĂ©e unique du “grand timonier”.
32
Q

Castramétation

A

La castramĂ©tation est un terme militaire antique utilisĂ© dans le glossaire technique de l’archĂ©ologie, dĂ©signant l’art de choisir et de disposer l’emplacement d’un campou d’une place forte.

33
Q

Christine de PISAN

A

PremiÚre femme à avoir vécu de sa plume.

Il est dit qu’elle fut la premiĂšre « femme Ă©crivain ».

âžĄïž Composant des recueils de poĂ©sies, des livres de philosophie et de politique, elle est surtout connue aujourd’hui pour son ouvrage sur les femmes, La CitĂ© des dames.

âžĄïž Ce manifeste, destinĂ© Ă  magnifier le rĂŽle des femmes dans l’Histoire, vient en rĂ©action aux allusions Ă©rotiques, sexuelles et mysogines du Roman de la Rose.

âžĄïž En 1410, elle Ă©crit le Livre des faits d’armes et de chevalerie, un traitĂ© militaire destinĂ© au dauphin de France.

  • Le but est de le prĂ©parer Ă  la conduite des affaires militaires lorsqu’il sera au pouvoir.
  • Il s’adresse aussi plus largement aux chevaliers du royaume en les introduisant au savoir des Anciens tout en adaptant les connaissances au contexte de la sociĂ©tĂ© fĂ©odale.
  • Manuel d’éducation militaire, livre de stratĂ©gie et code du droit des gens dans le contexte fĂ©odal, il est une synthĂšse Ă©clairante sur le savoir en matiĂšre de ruse.

âžĄïž Chritine de Pisan reprend une des idĂ©es essentielles de VĂ©gĂšce : la nĂ©cesitĂ© pour le stratĂšge de dĂ©clencher la bataille uniquement lorsque les circonstances lui sont favorables, quitte Ă  forcer le destin en imaginant des ruses de guerre.

âžĄïž Pour cela, la ruse doit ĂȘtre couplĂ©e au renseignement.

âžĄïž GrĂące Ă  elle, il s’agit de prendre l’ascendant sur l’ennemi avant mĂȘme le dĂ©clenchement de la bataille, ce qui conditionne pour une grande part la victoire.

34
Q

Paul Gédéon JOLY de MAIZEROY (1719 - 1780)

A

âžĄïž Sa pensĂ©e est mĂ©connue et pourtant dĂ©cisive.

âžĄïž C’est le premier auteur en effet, Ă  user du terme de stratĂ©gie en 1771 alors qu’on employait “tactiques des armĂ©es” ou “grande tactique”. La nouveautĂ© n’est pas seulement lexicale, mais Ă©galement conceptuelle.

âžĄïž La stratĂ©gie se situe Ă  la charniĂšre de l’art du gĂ©nĂ©ral et de la politique : toute stratĂ©gie se dĂ©finit ainsi comme la traduction militaire d’un objectif politique alors que la tactique relĂšve uniquement de la conduite des opĂ©rations.

35
Q

Chemin des Dames : responsabilités et dérobades politiques ?

A

âžĄïž ResponsabilitĂ© portĂ©e entiĂšrement par le GĂ©nĂ©ral NIVELLE.

âžĄïž Contexte :

  • Nouveau gouvernement.
  • GĂ©nĂ©ral LYAUTEY nommĂ© ministre de la Guerre.
  • Organisation d’un “comitĂ© de guerre” autour de 5 membres ( le PrĂ©sident du Conseil, les ministres de la Guerre, de la Marine, des Finances et de l’Armement). Son but : â€œĂ©tudier et trancher rapidement toutes les questions concernant la guerre”.
  • DĂ©cembre : le GĂ©nĂ©ral NIVELLE remplace JOFFRE Ă  la tĂȘte des armĂ©es du Nord et du Nord-Est afin de :
    • rĂ©pondre Ă  un contexte politique tendu,
    • appaiser les relations difficiles avec le haut commandement
    • permettre au pouvoir politique d’ĂȘtre associĂ© et non mis Ă  l’écart des dĂ©cisions opĂ©rationnelles : contrairement Ă  son prĂ©decesseur, NIVELLE doit rendre des comptes.
  • JOFFRE reste toujours gĂ©nĂ©ral en chef des armĂ©es françaises, mais il n’est plus que conseiller technique militaire du gouvernement et membre consultatif du comitĂ© de guerre. Non informĂ© de la nomination de NIVELLE, il dĂ©missionne le 26 dĂ©cembre 1916. Motif de la mise Ă  l’écart : JOFFRE avait lancĂ© en 1916 des offensives aux pertes considĂ©rables et on lui reprochait de ne pas avoir su prĂ©venir l’offensive allemande de Verdun, d’écarter systĂ©matiquement le monde politique de ses dĂ©cisions opĂ©rationnelles.
  • 6 avril 1917 : entrĂ©e des Etats-Unis dans le conflit.
  • TrĂšs rapidement aprĂšs sa nomination, NIVELLE propose son nouveau plan d’offensive qui ne fait l’unanimitĂ© ni dans le monde politique ni dans le monde militaire. L’ancien ministre de la Guerre porte une sorte de pĂ©tition “l’opinion des chefs les plus rĂ©putĂ©s de l’armĂ©e” peu amĂšne pour NIVELLE. Un conseil de guerre est convoquĂ© oĂč NIVELLE rĂ©pond aux critiques de ses grands subordonnĂ©s !!! En dĂ©saccord, il dĂ©clare dans ses conditions qu’il n’a plus qu’à donner sa dĂ©mission. Or, tout le monde proteste et dĂ©clare alors paradoxalement que le gouvernement et l’armĂ©e ont confiance en NIVELLE. L’incident s’appaise.

âžĄïž Et la responsabilitĂ© du pouvoir politique dans l’échec ?

  • DĂ©robade du pouvoir politique, “fuite en avant” ? L’annulation de l’opĂ©ration aurait eu des rĂ©sultats facheux sur l’armĂ©e, l’opinion publique, la conservation de l’initiative startĂ©gique sur un adevrsaire dĂ©jĂ  mis Ă  mal par la bataille de la Somme et Verdun. Mis au pied du mur, le pouvoir politique a simplement laissĂ© faire. Le pouvoir politique doit aussi assumer sa responsabilitĂ©, celle d’avoir nommĂ© NIVELLE, maintenu Ă  son poste et validĂ© cette “offensive de trop”.
  • Les mutineries sont Ă  “attĂ©nuer” : il s’agit plutot d’actes d’insoumissions, les hommes refusant de monter en ligne pour se faire tuer pour rien.
  • PoincarĂ© Ă  ClĂ©menceau, au sujet de l’offensive du Chemin des Dames : “Vous avez rĂ©intĂ©grĂ© NIVELLE; c’est la rĂ©paration d’une injustice”. RĂ©ponse de ClĂ©menceau : “Oh, d’une injustice ! Je l’ai rĂ©intĂ©grĂ© parce qu’il m’a fait pitiĂ©. Il est moins coupable que ceux qui l’ont nommĂ©â€.
36
Q

Bataille de Patay

A
  • ​La bataille de Patay, connue comme Ă©tant l’Azincourt anglais est un Ă©vĂ©nement majeur de la guerre de Cent Ans, qui s’est dĂ©roulĂ© le 18 juin 1429 entre les armĂ©es française et anglaise.
  • C’est une victoire française dĂ©cisive : le 18 juin 1429, les Français “mettent la Patay” aux Anglais !!!
  • Patay est une bourgade Ă  quelques kilomĂštres d’OrlĂ©ans, oĂč l’armĂ©e française a pulvĂ©risĂ© l’armĂ©e anglaise.
  • Patay marque les dĂ©buts d’une prĂ©Ă©minence militaire des Français qui s’achĂšvera Ă  Waterloo.
    ​​
  • “Comment expliquer ce succĂšs ?
    Il y a certes Jeanne d’Arc, mais il y a des Ă©lĂ©ments plus structurels. Ayant repĂ©rĂ© l’endroit oĂč se cachent les Anglais grĂące Ă  une analyse du mouvement des animaux dans la forĂȘt, les Français comprennent le rĂŽle essentiel dans les batailles futures de la collecte d’informations”.
  • Et en 1434, ils sont en mesure d’opposer aux archers anglais, par ailleurs trĂšs affaiblis Ă  Patay, une arme nouvelle : l’artillerie.
37
Q

18 juin dans l’histoire militaire

A
  • 18 juin 1429 : les Français “mettent la Patay” aux Anglais. C’est une vistoire française dĂ©cisive.
  • 18 juin 1815 : nous oublions volontier la “morne plaine” de Waterloo oĂč s’est tristement achevĂ©e l’épopĂ©e napolĂ©onienne.
  • 18 juin 1940 : nous cĂ©lĂ©brons l’appel du gĂ©nĂ©ral de Gaulle.
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Q

Bataille de Solférino

A

24 juin 1859

Campagne d’Italie

⚔ Victoire de l’armĂ©e française de NapolĂ©on III alliĂ©e Ă  l’armĂ©e sarde (Victor-Emmanuel II de Savoie) sur l’armĂ©e autrichienne de l’empereur François-Joseph.

⚔ Cette bataille qui voit l’utilisation de techniques nouvelles :

  • le transport des troupes françaises en train, qui mettront seulement quatre jours pour aller de Lyon jusqu’au PiĂ©mont.
  • L’artillerie joue un grand rĂŽle, peu de combats ayant lieu corps Ă  corps.
39
Q

Campagne d’Italie

A

1859

Montebello · VarÚse · San Fermo

Palestro · Turbigo · Magenta · Melegnano · Solferino ·

San Martino · Treponti

⚔ On dit que c’est la deuxiĂšme guerre d’indĂ©pendance italienne.

⚔ Sa conclusion pose la base de la constitution du royaume d’Italie.

40
Q

Bataille des Champs Catalauniques

A

451

Empire hunnique vs Empire romain.

Eclaire sur l’état de l’Empire romain juste avant sa chute.

Marque la dĂ©faite d’Attila, empereur des Huns, par une armĂ©e coalisĂ©e, dirigĂ©e par un Romain, l’empereur Aetius.

41
Q

CongrĂšs de Vienne

A

1814-1815

Restaura les concepts classiques de la guerre.

Limita les pratiques irréguliÚres.

Ce CongrĂšs n’élimina pas cependant la pratique irrĂ©guliĂšre du champ des possibles.

â–ș Il permit aux Etats de se respecter jusque dans la guerre sans se discriminer mutuellement comme des criminels.

â–ș Ainsi, la conclusion d’une paix restait possible et demeurait l’issue normale de la guerre.

42
Q

Furia francese

A

Expression servant Ă  exalter l’irrĂ©sistible Ă©lan animant les troupes françaises au combat lorsqu’elles sont bien commandĂ©es.

♩

â–ș AprĂšs avoir Ă©chouĂ© dans sa tentative d’occuper Naples pendant la premiĂšre guerre d’Italie, le roi Charles VIII se replie en France avec son armĂ©e au cours de l’étĂ© 1495.

â–ș La Ligue de Venise s’oppose Ă  lui Ă  Fornoue le 6 juillet, pour lui interdire le franchissement des Alpes.

â–ș Face Ă  une coalition trĂšs supĂ©rieure en nombre, les Français, parviennent Ă  contre-attaquer et contre toute attente, Ă  bousculer le dispositif adverse.

â–ș Le courage et la fougue des troupes françaises conduites par le roi lui-mĂȘme, furent soulignĂ©s par les chroniqueurs italiens, Ă©voquant Ă  cette occasion une vĂ©ritable furia francese.