đ HISTOIRE MILITAIRE Flashcards
Bataille des Thermopyles.
âïž
Jacques-Louis DAVID, Léonidas aux Thermopyles, 1814, peinture néo-classique qui ne représente pas le combat mais sa préparation.

11 août 480 avant JC
Guerre entre lâalliance des citĂ©s grecques contre lâempire achĂ©mĂ©nides (Perse).
â Lâalliance des forces greques et spartiates face aux Perses de Xerxes illustre lâunion des armes ainsi que la fusion dans un mĂȘme combat de leur vision de la civilisation.
ââ Les Perses cherchent Ă envahir la GrĂšce et doivent passer par le dĂ©filĂ© rocheux des Thermopyles (« Portes chaudes »). AprĂšs plus de deux jours de combat, les Perses dĂ©sespĂšrent de passer quand EphialtĂšs, un traĂźtre leur indique un passage pour prendre Ă revers les Grecs. LĂ©onidas, chef des Spartiates, renvoie alors ses alliĂ©s et garde avec lui ses 300 Spartiates. Ils mĂšnent une rĂ©sistance hĂ©roĂŻque (1 contre 300 Ă 1 contre 1000 selon les estimations) et se font massacrer jusquâau dernier permettant par ce sacrifice dâĂ©vacuer les populations et de prĂ©parer la riposte.
â Le sacrifice des 300 guerriers de LĂ©onidas au dĂ©filĂ© rocheux des Thermopyles devient un mythe fondateur de la froce de caractĂšre et des vertus dâhonneur et de courage.
â A inspirĂ© en 2007 le pĂ©plum amĂ©ricain 300, qui propose une vision fantastique de la bataille retracĂ©e par la BD de Franck MILLER. Le film a Ă©tĂ© controversĂ© Ă cause de la reprĂ©sentation des Perses dans un contexte tendu entre les Etats-Unis et lâIran.
Bicyclette dans la guerre.
âĄïž 1892 : crĂ©ation de lâinfanterie cycliste Ă titre expĂ©rimental puis organisĂ©e en 1913. Lors du dĂ©clenchement de la PremiĂšre Guerre mondiale, celle-ci comptait prĂšs de 400 hommes. Quasiment tous les belligĂ©rants disposaient dâun bataillon cycliste, surtout durant la guerre de mouvement. Le vĂ©lo se prĂȘte bien aux missions de reconnaissance et aux soins mĂ©dicaux.
âĄïž En 1937, lors de lâinvasion de la Chine, les Japonais vont utiliser prĂšs de 50000 vĂ©los pour surprendre leur adversaire. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la bicyclette deviendra le moyen de transport des rĂ©sistants pour sa discrĂ©tion.
âĄïž Pendant la guerre du Vietnam : les âvĂ©los de Dien Bien Phuâ qui acheminaient des piĂšces de canon sur leur cadre.
Marc BLOCH en quelques points âŠ

- A fait la PremiĂšre Guerre Mondiale.
- Fondateur de lâEcole des Annales, avec Lucien FEBVRE (auteur de âHonneur et Patrieâ.).
- FusillĂ© par les Allemands le 16 juin 1944 pour âfaits de rĂ©sistanceâ.
- 5 oeuvres majeures :
- Les caractĂšres originaux de lâhistoire française
- La Société féodale
- Les Rois thaumaturges. Ce texte, publiĂ© en 1924 ouvre un nouveau champ de la recherche : lâanthropologie historique. Il sây intĂ©resse au pouvoir des rois de France et dâAngleterre de guĂ©rir des maladies, en particulier les Ă©crouelles.
- Apologie pour lâHistoire. Ce texte est inachevĂ©.
- LâĂtrange dĂ©faite. Ce texte, Ă©crit Ă chaud dans lâĂ©tĂ© 1940, est une analyse implacable de la dĂ©faite française. Ce livre devait sâintituler TĂ©moignage.
- Dresse un constat amer du rĂŽle des Ă©tats-majors et de la âdrĂŽle de guerreâ.
- Câest un plaidoyer mĂ©thodologique de lâhistoire sociale qui travaile sur le temps prĂ©sent : Marc BLOCH fait preuve dâun grand courage politique en expliquant que câest une nĂ©cessitĂ© absolue pour un pays dâaccepter de mobiliser ses jeunes pour aller faire la guerre. Pour lâauteur, il nây avait pas le consentement de la sociĂ©tĂ© française Ă lâĂ©poque.
- Aphorisme cĂ©lĂšbre tirĂ©e de lâEtrange dĂ©faite : âpourquoi je ne suis pas conservateur ?â
- Marc BLOCH avait foi en lâavenir. Câest une leçon politique Ă retenir.
Campagne de la vallée de la Shenandoah ?
Printemps 1862
Brillante campagne du général Stonewall Jackson en Virginie qui se déroule durant la guerre de Sécession.
â De par son audace et de rapides manĆuvres, la troupe sudiste de Jackson, composĂ©e de 17 000 hommes, remporte un certain nombre de combats.
â Elle se bat contre trois armĂ©es fĂ©dĂ©rales (plus de 60 000 hommes) et empĂȘche lâarmĂ©e des Ătats-Unis de recevoir les renforts souhaitĂ©s pour son offensive contre Richmond, la capitale sudiste.
â Cette campagne est toujours Ă©tudiĂ©e dans les Ă©coles militaires comme emblĂ©matique de lâutilisation de la vitesse dâexĂ©cution pour compenser une faiblesse numĂ©rique.
Carthage
- 814 par les Phéniciens
« Ville nouvelle »
âĄïž Capitale dâune civilisation mĂ©diterranĂ©enne antique, proche de Tunis, tournĂ©e vers le commerce maritime.
âĄïž Punique vient du latin « phĂ©nicien », qui vient du grec « phoinikĂ©ĂŻos » signifiant « pourpre ». Les PhĂ©niciens sont en fait les inventeurs de la teinture pourpre.
âĄïž Carthage possĂšde un territoire Ă©clatĂ© sur la façade mĂ©diterranĂ©enne (incluant la Corse, la Sardaigne).
âĄïž LâarmĂ©e carthaginoise nâest pas une armĂ©e de mĂ©tiers : ils recrutent des mercenaires et disposent dâune flotte militaire impressionnante pour se protĂ©ger des pirates qui sillonnent la MĂ©diterranĂ©e.
Winston CHURCHILL en quelques points âŠ
- Un film : Les heures sombres, janvier 2018.
- LâhĂ©ritier du Duc de Malborough.
- A Ă©chouĂ© trois fois au concours dâentrĂ©e Ă Sandhurst.
- Correspondant du Morning Post pendant la guerre des Boers (1899 - 1900), lors de laquelle il est fait prisonnier.
- A participé à la PremiÚre Guerre Mondiale.
- Porte le poids de la défaite des Dardanelles.
- Nommé premier ministre en mai 1940.
Cicéron
âLes armes cĂšdent Ă la toge - cedant arma togaeâ.
David et Goliath
â Lâhistorien Arnold TOYNBEE, dans Guerres et civilisations (1953), relĂšve que toute innovation militaire (que ce soit lâarmement ou le dispositif tactique) devient vulnĂ©rable dĂšs lors quâelle est considĂ©rĂ©e comme invincible par les hommes et qui la conçoive.
â Le problĂšme de Goliath est il nâarrive pas Ă concevoir la dĂ©faite alors quâil est armĂ© dâune Ă©pĂ©e et David dâune fronde.
â Toute forme dâidolĂątrie, vis-Ă -vis de soi-mĂȘme ou de sa tactique, conduit nĂ©cessairement Ă la dĂ©faite. Le bon stratĂšge et celui qui avec humilitĂ© et prudence, anticipe tous les scĂ©narios possibles, sans postuler la supĂ©rioritĂ© intrinsĂšque de son armĂ©e et de son plan de guerre.
â Le rĂ©cit biblique confirme que la ruse prime sur la force : elle permet non seulement au faible de lâemporter sur le fort, bouleversant par surprise les hiĂ©rarchies les mieux Ă©tablies, mais elle met surtout en lumiĂšre la vulnĂ©rabilitĂ© du fort qui nâarrive pas Ă admettre quâil peut ĂȘtre surpris est vaincu par plus faible que lui.
Le fil de lâĂ©pĂ©e ?
- SĂ©rie de confĂ©rences prononcĂ©es par Charles de GAULLE Ă lâEcole de guerre en 1932.
- ThĂšmes :
- une réflexion sur la mission historique des grands hommes.
- les vertus morales et le charisme du chef.
- les qualitĂ©s nĂ©cessaires dans lâaction politique et militaire.
Naissance du concept dâEtat-Major.
Citez les 3 approches et leurs théoriciens.
Naissance pendant la Guerre de Sept ans (1756 - 1763).
â Approche française :
Lieutenant-Général de BOURCET (1700 - 1780).
â Approche anglo-saxonne :
- Anglaise : Ducs de MALBOROUGH (aĂŻeul de Churchill) et de WELLINGTON.
- Américaine : Général PERSHING.
â Approche allemande :
- Frederick II, SCHARNHORST et GNEISENAU.
- CrĂ©ation de âlâAdadĂ©mie des Noblesâ.
Qui a exhortĂ© ses lecteurs de la maniĂšre suivante âApprenez Ă penserâ ?
- Maréchal FOCH, dans son ouvrage Des principes de la guerre.
- Pour FOCH, la conception et la conduite des opĂ©rations sont Ă la fois affaire dâintuition, de rĂ©flexion, de raison et dâexpĂ©rience. Lâusage de la seule intuition serait fautif ! âPour pouvoir peu, il faut savoir beaucoup et bienâ.
Giulio DOUHET
Général italien
Un des principaux théoriciens de la guerre aérienne.
â Contemporain de lâAmĂ©ricain William MITCHELL et du Britannique Sir Hugh TRENCHARD, il se fait lâavocat du bombardement aĂ©rien Ă basse altitude.
â Giulio DOUHET est moins original que dâautres thĂ©oriciens de la guerre aĂ©rienne de cette Ă©poque.
â Mais il se montre supĂ©rieur Ă ses contemporains dans sa perception de lâenjeu stratĂ©gique crĂ©Ă© par lâintention de lâaĂ©roplane.
â Pour lui, la dimension psychologique de la guerre est une composante essentielle des conflits armĂ©s contemporains.
â Mieux que nâimporte quel instrument, lâaviation permet de saper le moral et la volontĂ© de dĂ©fense et de rĂ©sistance des populations civiles.
â Câest pourquoi la guerre aĂ©rienne devient lâĂ©lĂ©ment principal de toute la stratĂ©gie.
â Lâinvention de lâaĂ©roplane reprĂ©sente une percĂ©e militaire dont lâimpact dans toute lâhistoire de la guerre surpasse toutes les autres innovations.
â Lâavion transforme toutes les donnĂ©es stratĂ©giques. Qui possĂšde la maitrise du ciel acquiert la victoire. Cette maitrise est non seulement nĂ©cessaire mais suffisante pour sâassurer la sauvegarde de son territoire. Sans elle, la dĂ©faite menace.
â Sa vision de la guerre aĂ©rienne a un impact important sur le dĂ©veloppement de la stratĂ©gie de lâentre-deux-guerres et notamment lâĂ©tat-major des Etats-Unis, durant la seconde guerre mondiale, sâinspire de ses travaux.
â Avant la PremiĂšre Guerre mondiale, ses appels Ă constituer une aviation militaire restent sans effets en Italie.
â La stratĂ©gie de DOUHET comprend deux phases :
- la maitrise des airs,
- puis son exploitation, une fois celle-ci obtenue.
â Sa guerre offensive se rĂ©sume Ă trois objectifs :
- la paralysie au sol de la force aĂ©rienne de lâadversaire ;
- la destruction de ses centres de production aéronautiques et industriels ;
- lâanĂ©antissement de la volontĂ© populaire de rĂ©sistance par les bombardements massifs des populations civiles.
Guerre de la frontiĂšre sud-africaine ?
Border War
1966 Ă fin 1988
â
â Elle oppose lâAfrique du Sud et ses alliĂ©s (principalement lâUNITA) dâune part et, de lâautre, le gouvernement de lâAngola, la SWAPO et leurs alliĂ©s (principalement lâURSS et Cuba).
â Cette guerre est notamment marquĂ©e par la bataille de Cuito Cuanavale (Angola) du 12 au 20 janvier 1988.
â Elle constitua la plus importante bataille engagĂ©e sur le continent africain depuis la Seconde Guerre mondiale et fut un Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur du rĂšglement de la situation politique de la Namibie.
â Elle se solda par un Ă©chec relatif de toutes les forces engagĂ©es, en dĂ©pit des proclamations de victoire des uns et des autres, et marqua les limites de la solution militaire.
Guerre des glaciers ?

AKA âconflit de Kargilâ
Inde et Pakistan
1999
â Elle est dĂ©clenchĂ©e aprĂšs lâinfiltration de so ldats pakistanais et de combattants islamistes sur la partie indienne de la Line of Control(LOC) qui contrĂŽlent la route stratĂ©gique Srinagar-Leh, nom de code OpĂ©ration Badr.
â Prenant conscience du problĂšme, lâInde rĂ©agit et son armĂ©e lance une vaste offensive pour reprendre les zones investies.
â Cette guerre est lâun des exemples les plus rĂ©cents de guerre en montagne, ce qui a posĂ© de sĂ©rieux problĂšmes logistiques pour les armĂ©es des deux camps.
â Elle est Ă©galement Ă ce jour la deuxiĂšme guerre conventionnelle entre Ătats nuclĂ©aires, aprĂšs le conflit frontalier sino-soviĂ©tique de 1969.
Guerre du PĂ©loponnĂšse.

- Elle oppose AthĂšnes, alors Ă lâapogĂ©e de sa puissance et de son rayonnement, Ă lâaustĂšre et martiale Sparte.
- La dĂ©faite dâAthĂšnes marque la fin de lâĂąge dâor de la culture grecque classique et fait de Sparte la puissance dominante sur la GrĂšce.
- Les Spartiates mÚnent des attaques sur terre. AthÚnes utilise sa supériorité maritime (thalassocratie) pour résister et mater les révoltes de ses alliés.
- En -413, les AthĂ©niens perdent une grande partie de leur flotte lors dâune dĂ©sastreuse expĂ©dition en Sicile.
- Les Spartiates, alliés aux Perses, appuient les révoltes des cités soumises à AthÚnes et détruisent ce qui reste de la flotte athénienne à Aigos Potamos en - 405.

Les Guerres MĂ©diques.

- âLes Guerres MĂ©diques marquent le passage de lâĂ©poque archaĂŻque Ă lâĂ©poque classique. On distingue la PremiĂšre Guerre MĂ©dique de la Seconde Guerre MĂ©dique.
- Elles opposent les Grecs aux Perses de lâempire achĂ©mĂ©nide au dĂ©but du Ve siĂšcle avant JC.
- Elles sont dĂ©clenchĂ©es par la rĂ©volte des citĂ©s grecques asiatiques contre la domination perse. Lâintervention grecque en leur faveur entraine des reprĂ©sailles.
- Ces guerres, marquées par les deux expéditions militaires des souverains perses Darius Ier et XerxÚs Ier constituent les principaux épisodes de ce conflit.
- Ces guerres se terminent par la victoire des citĂ©s grecques europĂ©ennes conduites par Sparte et AthĂšnes. Le monde grec dĂ©sormais unifiĂ© sous la banniĂšre dâAthĂšnes et de sa Ligue de DĂ©los.
- 8 grandes batailles dont les plus connues sont Marathon, Thermopyles et Salamine.
Guerres puniques.
Il sâagit des guerres entre Rome et Carthage dans lâAntiquitĂ©.
âïžPremiĂšre guerre Punique : - 264 Ă - 241 avant JC.
La ville de Messine, en Sicile, est prise par des mercenaires du Sud de lâItalie en -284. Alors quâils reçoivent un accueil favorable pendant quelques annĂ©es, les mercenaires se retournent contre la population de Messine et la massacrent. Câest la premiĂšre trahison de ces mercenaires, baptisĂ©s alors « Mamertins », en lien avec le Dieu Mars. Le roi de Syracuse sâinquiĂšte de la prĂ©sence des Mamertins en envoie son armĂ©e Ă Messine. Les Mamertins demandent alors de lâaide aux Carthaginois qui acceptent. DeuxiĂšme trahison des Mamertins : ils se tournent vers Rome pour implorer sa protection car les Carthaginois sont dĂ©sormais chez eux. Les Romains envoient des troupes, forcent le Roi de Syracuse Ă sâallier avec eux et conquiĂšrent dâautres villes siciliennes comme Agrigente. Ils reprennent la Sicile aux Carthaginois. On peut dire que câest le dĂ©but de lâimpĂ©rialisme romain.
Les Romains dĂ©cident de dĂ©velopper leur flotte : ils inventent un nouveau bateau, le « corvus » (corbeau) qui possĂšde un systĂšme dâabordage qui permet de porter la guerre sur mer comme sâils Ă©taient sur terre grĂące Ă un systĂšme de passerelles. AprĂšs une succession de batailles sur terre et mer, les Romains remportent la bataille des « Ăles Egates » en -241. Les conditions du traitĂ© de paix sont trĂšs dures : Carthage reste indĂ©pendante mais doit payer un lourd tribut, rendre la Sicile ainsi que tous les prisonniers aux Romains.
A cause de ces conditions, Carthage essuie une révolte de ses mercenaires qui dure trois ans car elle ne peut plus les payer (voir Salambo, de Gustave FLAUBERT). Ce sera le général Hamilcar qui matera cette rébellion. Avant de mourrir, il fera jurer à son fils, Hannibal, « haine aux Romains ! ».
âïžSeconde guerre Punique : - 218 Ă -202 avant JC.
Hannibal sâest prĂ©parĂ© de nombreuses annĂ©es. Il commencera par le siĂšge de Sagonte, ville sous protectorat romain puis violera le traitĂ© de paix Ă©tabli en franchissant lâEbre au nord de lâEspagne : il est alors Ă la tĂȘte dâune armĂ©e composĂ©e de 50000 fantassins, 9000 cavaliers et de 37 Ă©lĂ©phants. Ils sont surpris par lâavancĂ©e dâHannibal qui se retrouve devant le RhĂŽne en moins de 6 mois. Pour traverser le RhĂŽne, ils utilisent un systĂšme de radeaux et de feuilles. Le franchissement des Alpes sera une vĂ©ritable hĂ©catombe puisque lâarmĂ©e dâHannibal tombera Ă 20000 fantassins, 6000 cavaliers et 21 Ă©lĂ©phants. Cependant, grĂące Ă lâeffet de surprise gĂ©nĂ©rĂ©, Hannibal pourra conquĂ©rir de nombreuses villes romaines et remporter la bataille de Cannes en -216 avant JC. Cette ville Ă©tait stratĂ©gique pour les Romains car elle permettait le ravitaillement de Rome. 45000 morts en une seule journĂ©e vs. 27000 morts le 22 aoĂ»t 1914, considĂ©rĂ©e comme la journĂ©e la plus meurtriĂšre de la 1GM. Hannibal nâexploitera pas ses victoires : il ne marchera pas sur un Rome et enverra son armĂ©e profiter des « dĂ©lices de Capoue ». Un gĂ©nĂ©ral carthaginois lui dira « tu sais vaincre Hannibal, mais tu ne sais pas profiter de ta victoire ! ».
De -216 Ă -212, Rome passe de 8 Ă 25 lĂ©gions, soit de 40 000 Ă 125 000 soldats. A la bataille de Zara en -202, le gĂ©nĂ©ral romain Scipion (dit Scipion lâafricain) dĂ©fait Hannibal Ă la bataille de Zama. Le nouveau traitĂ© de paix est encore plus dur que le prĂ©cĂ©dent : les Carthaginois perdent 75% de leur territoire, nâont plus de flotte, dâĂ©lĂ©phants, le tribut sâest alourdi et ils nâont plus le droit de faire la guerre sans lâautorisation de Rome.
âïžTroisiĂšme guerre Punique : -149 Ă -146 avant JC.
Lors de cette derniĂšre, Carthage est assiĂ©gĂ©e, dĂ©truite et brĂ»lĂ©e par le fils de Scipion lâafricain, Scipion Emilien, qui aurait pleurĂ© devant la chute de cette civilisation.
Qui est Kurt von HAMMERSTEIN ?
Quâest-ce que la âtypologie dâHAMMERSTEINâ ?
Le baron Kurt von HAMMERSTEIN est un officier allemand des années trentes.
- Câest le âChurchill allemandâ.
- A 52 ans, il prend le commandement suprĂȘme de la Reichswehr, lâarmĂ©e de la RĂ©publique de Weimar.
- A permis le redressement de la Reichswehr dans lâentre-deux guerres dans lâapparent respect des limitations imposĂ©es par le traitĂ© de Versailles. Il organise cependant des entrainements secrets dans les annĂ©es trentes en territoire soviĂ©tique avec les Russes.
- Opposant Ă la montĂ©e du nazisme. LâopĂ©ration de sĂ©duction menĂ©e par Hitler le laissera de marbre : il quitte son poste en 1934 pour Ă©viter de se commettre avec ceux quâil considĂšre comme une bande de criminels.
Kurt von HAMMERSTEIN est restĂ© cĂ©lĂšbre pour une typologie Ă©noncĂ©e Ă propos de lâĂ©tat-major allemand mais qui peut sâappliquer Ă toute grande organisation :
« Je distingue quatre espÚces. Il y a les officiers intelligents, les travailleurs, les sots et les paresseux. Généralement, ces qualités vont par deux.
Les uns sont intelligents et travailleurs, ceux-lĂ doivent aller Ă lâĂ©tat-major.
Les suivants sont sots et paresseux ; ils constituent 90 % de toute armée et sont aptes aux tùches de routine.
Celui qui est intelligent et en mĂȘme temps paresseux se qualiïŹe pour les plus hautes tĂąches de commandement, car il y apportera la clartĂ© intellectuelle et la force nerveuse de prendre les dĂ©cisions difficiles.
Il faut prendre garde à qui est sot et travailleur, car il ne provoquera jamais que des désastres. »
Hannibal
Avant NapolĂ©on Bonaparte, câest le premier Ă avoir franchi les Alpes avec son armĂ©e de 50000 fantassins, de 9000 cavaliers et de 37 Ă©lĂ©phants.
Mutineries
Une mutinerie est une action collective de rĂ©volte au sein dâun groupe rĂ©glĂ© par la discipline, les dĂ©tenteurs de lâautoritĂ© Ă©tant gĂ©nĂ©ralement mis en cause avec vigueur ; elles surviennent donc plus spĂ©cialement dans les armĂ©es, les prisons et bagnes, par les Ă©quipages.
Exemples :
- La bataille dâAndrinople, mutinerie des fĂ©dĂ©rĂ©s Goths Ă©tablis dans lâEmpire romain
- La mutinerie du HMS Bounty, le 28 avril 1789.
- La révolte des cipayes, Inde, 1857.
- La mutinerie du cuirassé Potemkine, en 1905 à Odessa, mutinerie qui fédéra les mouvements ouvriers dans la Russie Tsariste.
- Le Chemin des Dames, avril 1917. Des mutineries Ă©clatent et touchent environ 40 000 hommes : les soldats rĂ©clament une amĂ©lioration de leurs conditions de vie et la fin des offensives sanglantes et inutiles. Le gĂ©nĂ©ral PĂ©tain rĂ©tablit la situation au prix dâune sĂ©vĂšre rĂ©pression mais il amĂ©liore aussi la vie quotidienne du âpoiluâ. Selon les historiens, le nombre de fusillĂ©s Ă la suite des mutineries de 1917 serait dâenviron 50 soldats.
- La mutinerie de Kiel, dans la marine allemande en 1918.
- Les mutineries de la mer Noire, le 19 avril 1919, dans la flotte française.
- La mutinerie des marins de Cronstadt (1921) contre le pouvoir bolchévique.
Pierre SCHOENDOERFFER

Pierre Schoendoerffer (1928-2012).
- CinĂ©aste et ancien cameraman de lâarmĂ©e durant le conflit indochinois.
- MarquĂ© par la dĂ©faite de 1940, lâOccupation, la Guerre froide et les guerres de dĂ©colonisation.
- Bénédicte CHERON lui a consacré un ouvrage.
- Un film incontournable : La 317Ăšme section.
Noir et blanc / 1h 30 â Sorti en 1965 / Prix du scĂ©nario Ă Cannes

Quâest-ce-que la poliorcĂ©tique?
Câest la technique du siĂšge.
â Ce terme utilisĂ© autant pour lâattaque de lâassiĂ©geant que pour la dĂ©fense de lâassiĂ©gĂ©.
â Dans le Monde, le journaliste RĂ©my OURDAN prĂ©cise que :
- « EmployĂ©e depuis lâAntiquitĂ©, elle a, pour la premiĂšre fois, Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme un crime contre lâhumanitĂ© aprĂšs le siĂšge de Sarajevo. »
- AprĂšs des annĂ©es dâencerclement et de bombardements sur lâenclave de la Ghouta orientale, « le plus vaste siĂšge militaire de la guerre de Syrie, du point de vue de son ampleur gĂ©ographique, est en train de sâachever ».
- « Rarement guerre contemporaine aura autant marqué un retour en force de la tactique du siÚge que le conflit syrien ».
- Il y eut, au plus fort du conflit, jusquâĂ 59 villes, villages et enclaves assiĂ©gĂ©s.
â Les conventions de GenĂšve de 1949 nâinterdisent pas le siĂšge en soi, « mais elles changent si radicalement les lois de la guerre en faveur de la protection des civils que la technique du siĂšge devient presque impossible Ă mettre en Ćuvre sans commettre de crimes de guerre ».
PremiĂšre utilisation de lâavion dans un rĂŽle de reconnaissance ?
Entre septembre 1911 et octobre 1912.
Guerre italo-turque dite âguerre de tripolitaineâ
Pour le contrĂŽle de la Libye
Giulio DOUHET suggÚre également que les avions soient chargés de bombarder à haute altitude.
Rapport Bouchard
DĂ©faite de Sedan
Fin de la guerre de 1870
â Câest un rapport qui a Ă©tĂ© produit suite Ă la dĂ©faite de notre armĂ©e transformĂ©e en corps expĂ©ditionnaire sous le Second Empire.
ââ Ce rapport rappelle les principes qui font le succĂšs dâune armĂ©e : AUTONOMIE - REACTIVITĂ - UNICITĂ.
ââ Constat de confusion entre les tĂąches de commandement et de contrĂŽle.
ââ Ce rapport a rĂ©organisĂ© les armĂ©es aprĂšs le dĂ©sastre.
ââ La RĂ©publique avait alors concĂ©dĂ© que les gĂ©nĂ©raux devaient avoir une autoritĂ© suffisante sur les directeurs de services pour rĂ©ussir, crĂ©ant des corps dâarmĂ©e permanents avec leurs troupes et leurs matĂ©riels.
ââ A donnĂ© lieu aux grandes lois de 1882 ainsi quâĂ la crĂ©ation dâun contrĂŽle gĂ©nĂ©ral de lâadministration (CGA).
RĂ©volte des cipayes ?
La révolte des cipayes (=soldat indien) est un soulÚvement populaire qui a lieu en Inde en 1857 contre la Compagnie anglaise des Indes orientales.
Il est Ă©galement appelĂ© premiĂšre guerre dâindĂ©pendance indienne ou rĂ©bellion indienne de 1857.
La rĂ©bellion mena Ă la dissolution de la Compagnie anglaise des Indes orientales en 1858 et força les Britanniques Ă rĂ©organiser lâarmĂ©e, le systĂšme financier et lâadministration en Inde. LâInde fut donc gouvernĂ©e directement par la couronne britannique au sein du nouveau Raj britannique
Sun TZU en quelques points âŠ

- LâArt de la guerre, Ve siĂšcle avant JC.
- Un classique de la stratĂ©gie qui mĂ©rite dâĂȘtre lu avec attention Ă lâheure des conflits hybrides.
- Faire rĂ©fĂ©rence Ă Sun TZU est aujourdâhui incontournable car la zone Asie-Pacifique est devenue le nouveau centre de gravitĂ© du monde.
- Ce traitĂ© dĂ©crit lâart de la guerre avec lâusage de la ruse et de la force, lâimportance du renseignement et lâimportance de lâesquive.
- « Une armée est victorieuse si elle cherche à vaincre avant de combattre, elle est vaincue si elle cherche à combattre avant de vaincre ».
Traité de Versailles
A la fin de la PremiĂšre Guerre Mondiale, le TraitĂ© de Versailles impose des conditions trĂšs dures Ă lâAllemagne vaincue qui le considĂšre comme un âDiktatâ. LâĂ©conomiste John Maynard KEYNES, dans son ouvrage, Les ConsĂ©quences Ă©conomiques de la paix (1919), prĂ©fĂ©ra le terme de âpaix carthaginoiseâ pour une paix brutale consistant Ă Ă©craser son ennemi.
Changement de paradigme : dans lâidĂ©ologie nazie, les Allemands se placent du cĂŽtĂ© de Rome. Au lieu de lutter contre Hannibal, ils lutĂšrent contre lâArmĂ©e Rouge.
âTunnel de la guerreâ
Lâactuel âtunnel de la guerreâ a historiquement dĂ©butĂ© en 1991 avec le dĂ©clenchement de lâopĂ©ration Daguet au KoweĂŻt.
Depuis sa participation à «Desert Storm», la France nâa en effet jamais cessĂ© de progresser dans ce tunnel, sans jamais pouvoir en sortir.
Du respect de ses accords de dĂ©fense passĂ©s avec des pays tiers (crises successives en CĂŽte dâIvoire, Tchad, RCA), en passant par lâengagement dâune force dans un cadre multinational (ex-Yougoslavie, Kosovo, Afghanistan), ou encore en soutien auprĂšs dâun pays en crise humanitaire (HaĂŻti, Syrie), sans oublier les interventions en «cavalier seul» mais soutenu par des alliĂ©s (Lybie, Mali), les armĂ©es françaises nâont jamais eu vraiment le temps de basculer en vitesse de croisiĂšre dans ce fameux tunnel opĂ©rationnel, que le duc de Wellington surnommait dĂ©jĂ en 1815 aprĂšs 25 annĂ©es de guerre ininterrompues en Europe le âtremendous tunnel of warâ («lâimmense tunnel de la guerre»).
Quâa montrĂ© Claude FRANC dans
âVerdun : pourquoi lâarmĂ©e française a-t-elle vaincu ?â
Claude FRANC est Saint-cyrien de la promotion MarĂ©chal de Turenne et brevetĂ© de la 102e promotion de lâĂcole supĂ©rieure de Guerre. Officier supĂ©rieur en retraite, a publiĂ© plusieurs ouvrages sur la Grande Guerre et des articles dans la presse militaire et civile spĂ©cialisĂ©e. Il est lâauteur de âVerdun : pourquoi lâarmĂ©e française a-t-elle vaincu ? â (2016)
- Un des paradoxes de Verdun a Ă©tĂ© dans la supĂ©rioritĂ© du commandement français, avec une organisation qui sâest adaptĂ©e avec efficacitĂ© pour rĂ©pondre aux dĂ©fis dâune guerre longue. Ă lâinverse, le commandement allemand a pĂąti de son incapacitĂ© Ă Ă©voluer, alors mĂȘme quâil constituait un des points forts des armĂ©es du Reich.
- Les principaux ingrédients de la victoire française furent :
- âle courage des Poilus ;
- une pensĂ©e militaire qui a su se remettre en cause aprĂšs lâĂ©chec de lâoffensive Ă outrance.
ViĂȘtnam : massacre de My Lai
Câest un massacre â au cours de la guerre du ViĂȘt Nam â qui a fait entre 347 et 504 morts civils dans la rĂ©publique du ViĂȘt Nam (ViĂȘt Nam du Sud) le 16 mars 1968. Il est commis par des soldats de lâarmĂ©e amĂ©ricaine (compagnie C).
Câest lâĂ©pisode le plus choquant de la guerre du Vietnam.
Les victimes sont des hommes, des femmes, des enfants et des nourrissons. Certaines femmes sont violées en groupe et leurs corps mutilés.
Vingt-six soldats amĂ©ricains sont accusĂ©s pĂ©nalement, mais seul le second lieutenant William Calley, chef de peloton dans la compagnie C, est reconnu coupable de la mort de 22 villageois. Il est condamnĂ© Ă une peine dâemprisonnement Ă perpĂ©tuitĂ©.
Mao ZEDONG et ses thĂ©ories militaires âŠ
- Mao ZEDONG prĂŽna la âguĂ©rilla subversiveâ.
- Pendant toute la rĂ©volution culturelle, il interdit toute rĂ©fĂ©rence Ă Sun TZU, Lao TSEU et Confucius au profit de la pensĂ©e unique du âgrand timonierâ.
Castramétation
La castramĂ©tation est un terme militaire antique utilisĂ© dans le glossaire technique de lâarchĂ©ologie, dĂ©signant lâart de choisir et de disposer lâemplacement dâun campou dâune place forte.
Christine de PISAN
PremiÚre femme à avoir vécu de sa plume.
Il est dit quâelle fut la premiĂšre « femme Ă©crivain ».
âĄïž Composant des recueils de poĂ©sies, des livres de philosophie et de politique, elle est surtout connue aujourdâhui pour son ouvrage sur les femmes, La CitĂ© des dames.
âĄïž Ce manifeste, destinĂ© Ă magnifier le rĂŽle des femmes dans lâHistoire, vient en rĂ©action aux allusions Ă©rotiques, sexuelles et mysogines du Roman de la Rose.
âĄïž En 1410, elle Ă©crit le Livre des faits dâarmes et de chevalerie, un traitĂ© militaire destinĂ© au dauphin de France.
- Le but est de le prĂ©parer Ă la conduite des affaires militaires lorsquâil sera au pouvoir.
- Il sâadresse aussi plus largement aux chevaliers du royaume en les introduisant au savoir des Anciens tout en adaptant les connaissances au contexte de la sociĂ©tĂ© fĂ©odale.
- Manuel dâĂ©ducation militaire, livre de stratĂ©gie et code du droit des gens dans le contexte fĂ©odal, il est une synthĂšse Ă©clairante sur le savoir en matiĂšre de ruse.
âĄïž Chritine de Pisan reprend une des idĂ©es essentielles de VĂ©gĂšce : la nĂ©cesitĂ© pour le stratĂšge de dĂ©clencher la bataille uniquement lorsque les circonstances lui sont favorables, quitte Ă forcer le destin en imaginant des ruses de guerre.
âĄïž Pour cela, la ruse doit ĂȘtre couplĂ©e au renseignement.
âĄïž GrĂące Ă elle, il sâagit de prendre lâascendant sur lâennemi avant mĂȘme le dĂ©clenchement de la bataille, ce qui conditionne pour une grande part la victoire.
Paul Gédéon JOLY de MAIZEROY (1719 - 1780)
âĄïž Sa pensĂ©e est mĂ©connue et pourtant dĂ©cisive.
âĄïž Câest le premier auteur en effet, Ă user du terme de stratĂ©gie en 1771 alors quâon employait âtactiques des armĂ©esâ ou âgrande tactiqueâ. La nouveautĂ© nâest pas seulement lexicale, mais Ă©galement conceptuelle.
âĄïž La stratĂ©gie se situe Ă la charniĂšre de lâart du gĂ©nĂ©ral et de la politique : toute stratĂ©gie se dĂ©finit ainsi comme la traduction militaire dâun objectif politique alors que la tactique relĂšve uniquement de la conduite des opĂ©rations.
Chemin des Dames : responsabilités et dérobades politiques ?
âĄïž ResponsabilitĂ© portĂ©e entiĂšrement par le GĂ©nĂ©ral NIVELLE.
âĄïž Contexte :
- Nouveau gouvernement.
- Général LYAUTEY nommé ministre de la Guerre.
- Organisation dâun âcomitĂ© de guerreâ autour de 5 membres ( le PrĂ©sident du Conseil, les ministres de la Guerre, de la Marine, des Finances et de lâArmement). Son but : âĂ©tudier et trancher rapidement toutes les questions concernant la guerreâ.
- DĂ©cembre : le GĂ©nĂ©ral NIVELLE remplace JOFFRE Ă la tĂȘte des armĂ©es du Nord et du Nord-Est afin de :
- répondre à un contexte politique tendu,
- appaiser les relations difficiles avec le haut commandement
- permettre au pouvoir politique dâĂȘtre associĂ© et non mis Ă lâĂ©cart des dĂ©cisions opĂ©rationnelles : contrairement Ă son prĂ©decesseur, NIVELLE doit rendre des comptes.
- JOFFRE reste toujours gĂ©nĂ©ral en chef des armĂ©es françaises, mais il nâest plus que conseiller technique militaire du gouvernement et membre consultatif du comitĂ© de guerre. Non informĂ© de la nomination de NIVELLE, il dĂ©missionne le 26 dĂ©cembre 1916. Motif de la mise Ă lâĂ©cart : JOFFRE avait lancĂ© en 1916 des offensives aux pertes considĂ©rables et on lui reprochait de ne pas avoir su prĂ©venir lâoffensive allemande de Verdun, dâĂ©carter systĂ©matiquement le monde politique de ses dĂ©cisions opĂ©rationnelles.
- 6 avril 1917 : entrée des Etats-Unis dans le conflit.
- TrĂšs rapidement aprĂšs sa nomination, NIVELLE propose son nouveau plan dâoffensive qui ne fait lâunanimitĂ© ni dans le monde politique ni dans le monde militaire. Lâancien ministre de la Guerre porte une sorte de pĂ©tition âlâopinion des chefs les plus rĂ©putĂ©s de lâarmĂ©eâ peu amĂšne pour NIVELLE. Un conseil de guerre est convoquĂ© oĂč NIVELLE rĂ©pond aux critiques de ses grands subordonnĂ©s !!! En dĂ©saccord, il dĂ©clare dans ses conditions quâil nâa plus quâĂ donner sa dĂ©mission. Or, tout le monde proteste et dĂ©clare alors paradoxalement que le gouvernement et lâarmĂ©e ont confiance en NIVELLE. Lâincident sâappaise.
âĄïž Et la responsabilitĂ© du pouvoir politique dans lâĂ©chec ?
- DĂ©robade du pouvoir politique, âfuite en avantâ ? Lâannulation de lâopĂ©ration aurait eu des rĂ©sultats facheux sur lâarmĂ©e, lâopinion publique, la conservation de lâinitiative startĂ©gique sur un adevrsaire dĂ©jĂ mis Ă mal par la bataille de la Somme et Verdun. Mis au pied du mur, le pouvoir politique a simplement laissĂ© faire. Le pouvoir politique doit aussi assumer sa responsabilitĂ©, celle dâavoir nommĂ© NIVELLE, maintenu Ă son poste et validĂ© cette âoffensive de tropâ.
- Les mutineries sont Ă âattĂ©nuerâ : il sâagit plutot dâactes dâinsoumissions, les hommes refusant de monter en ligne pour se faire tuer pour rien.
- PoincarĂ© Ă ClĂ©menceau, au sujet de lâoffensive du Chemin des Dames : âVous avez rĂ©intĂ©grĂ© NIVELLE; câest la rĂ©paration dâune injusticeâ. RĂ©ponse de ClĂ©menceau : âOh, dâune injustice ! Je lâai rĂ©intĂ©grĂ© parce quâil mâa fait pitiĂ©. Il est moins coupable que ceux qui lâont nommĂ©â.
Bataille de Patay
- âLa bataille de Patay, connue comme Ă©tant lâAzincourt anglais est un Ă©vĂ©nement majeur de la guerre de Cent Ans, qui sâest dĂ©roulĂ© le 18 juin 1429 entre les armĂ©es française et anglaise.
- Câest une victoire française dĂ©cisive : le 18 juin 1429, les Français âmettent la Patayâ aux Anglais !!!
- Patay est une bourgade Ă quelques kilomĂštres dâOrlĂ©ans, oĂč lâarmĂ©e française a pulvĂ©risĂ© lâarmĂ©e anglaise.
-
Patay marque les dĂ©buts dâune prĂ©Ă©minence militaire des Français qui sâachĂšvera Ă Waterloo.
ââ -
âComment expliquer ce succĂšs ?
Il y a certes Jeanne dâArc, mais il y a des Ă©lĂ©ments plus structurels. Ayant repĂ©rĂ© lâendroit oĂč se cachent les Anglais grĂące Ă une analyse du mouvement des animaux dans la forĂȘt, les Français comprennent le rĂŽle essentiel dans les batailles futures de la collecte dâinformationsâ. - Et en 1434, ils sont en mesure dâopposer aux archers anglais, par ailleurs trĂšs affaiblis Ă Patay, une arme nouvelle : lâartillerie.
18 juin dans lâhistoire militaire
- 18 juin 1429 : les Français âmettent la Patayâ aux Anglais. Câest une vistoire française dĂ©cisive.
- 18 juin 1815 : nous oublions volontier la âmorne plaineâ de Waterloo oĂč sâest tristement achevĂ©e lâĂ©popĂ©e napolĂ©onienne.
- 18 juin 1940 : nous cĂ©lĂ©brons lâappel du gĂ©nĂ©ral de Gaulle.
Bataille de Solférino

24 juin 1859
Campagne dâItalie
â Victoire de lâarmĂ©e française de NapolĂ©on III alliĂ©e Ă lâarmĂ©e sarde (Victor-Emmanuel II de Savoie) sur lâarmĂ©e autrichienne de lâempereur François-Joseph.
â Cette bataille qui voit lâutilisation de techniques nouvelles :
- le transport des troupes françaises en train, qui mettront seulement quatre jours pour aller de Lyon jusquâau PiĂ©mont.
- Lâartillerie joue un grand rĂŽle, peu de combats ayant lieu corps Ă corps.
Campagne dâItalie
1859
Montebello · VarÚse · San Fermo
Palestro · Turbigo · Magenta · Melegnano · Solferino ·
San Martino · Treponti
â On dit que câest la deuxiĂšme guerre dâindĂ©pendance italienne.
â Sa conclusion pose la base de la constitution du royaume dâItalie.
Bataille des Champs Catalauniques
451
Empire hunnique vs Empire romain.
Eclaire sur lâĂ©tat de lâEmpire romain juste avant sa chute.
Marque la dĂ©faite dâAttila, empereur des Huns, par une armĂ©e coalisĂ©e, dirigĂ©e par un Romain, lâempereur Aetius.
CongrĂšs de Vienne
1814-1815
Restaura les concepts classiques de la guerre.
Limita les pratiques irréguliÚres.
Ce CongrĂšs nâĂ©limina pas cependant la pratique irrĂ©guliĂšre du champ des possibles.
âș Il permit aux Etats de se respecter jusque dans la guerre sans se discriminer mutuellement comme des criminels.
âș Ainsi, la conclusion dâune paix restait possible et demeurait lâissue normale de la guerre.
Furia francese
Expression servant Ă exalter lâirrĂ©sistible Ă©lan animant les troupes françaises au combat lorsquâelles sont bien commandĂ©es.
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âș AprĂšs avoir Ă©chouĂ© dans sa tentative dâoccuper Naples pendant la premiĂšre guerre dâItalie, le roi Charles VIII se replie en France avec son armĂ©e au cours de lâĂ©tĂ© 1495.
âș La Ligue de Venise sâoppose Ă lui Ă Fornoue le 6 juillet, pour lui interdire le franchissement des Alpes.
âș Face Ă une coalition trĂšs supĂ©rieure en nombre, les Français, parviennent Ă contre-attaquer et contre toute attente, Ă bousculer le dispositif adverse.
âș Le courage et la fougue des troupes françaises conduites par le roi lui-mĂȘme, furent soulignĂ©s par les chroniqueurs italiens, Ă©voquant Ă cette occasion une vĂ©ritable furia francese.