Formation des connaissances conceptuelles Flashcards
Concept et catégorisation.
Un concept peut être défini comme une représentation mentale qui donne une signification aux objets, aux événements et aux idées
abstraites.
Les concepts fournissent les règles de catégorisation, qui est le processus qui consiste à placer des objets dans des catégories
La catégorisation aide non seulement à comprendre ce qui se passe dans l’environnement, mais elle joue également un rôle essentiel en nous permettant d’agir.
La vie deviendrait extrêmement compliquée si nous ne pouvions pas nous appuyer sur les connaissances que nous fournissent les catégories.
Il a été proposé que le cerveau détermine l’appartenance à une catégorie en …
Comparant l’objet à un prototype, qui est un membre typique de la catégorie parce qu’il est basé sur une moyenne des membres de la catégorie.
Typicalité
Variations à l’intérieur des catégories :
Une typicalité élevée signifie qu’un membre de la catégorie ressemble beaucoup au
prototype de la catégorie
Une faible typicalité signifie que le membre de la catégorie ne ressemble pas beaucoup à un membre typique de la catégorie
Une des premières études qui a testé cette idée de typicalité
On a montré aux personnes un titre de catégorie, tel que “birds” ou “furniture”, avec une liste de 50 membres de la catégorie
La tâche était d’évaluer à quel point chaque membre représente le titre de la catégorie sur une échelle de 1 (bon exemple de catégorie) à 7 (mauvais exemple).
- Les notes 1,18 pour moineau et 1,04 pour chaise/sofa reflètent que la plupart des gens les considèrent comme des bons exemples de leurs catégories respectives.
Catégorisation : Étude subséquente pour comprendre comment les bons exemples d’une catégorie comme “furniture” se comparent aux mauvais
On a demandé aux personnes d’énumérer autant de caractéristiques que possibles qui représentent les objets chaise, sofa, miroir et téléphone.
La plupart des personnes on assigné plusieurs caractéristiques identiques à chaise et sofa: des pattes, un dossier, on s’assoit dessus, peuvent avoir des coussins, etc.
Mais lorsque l’on considère miroir et téléphone, on constate qu’il y a beaucoup moins de chevauchement de caractéristiques avec d’autres membres de la catégorie.
Ainsi, les bons exemples partagent de nombreuses caractéristiques avec d’autres
membres de cette catégorie et les mauvais exemples en partagent peu.
Effet de typicalité
Les objets très prototypiques (i.e., qui ressemblent beaucoup au prototype d’une catégorie) ont un effet sur la rapidité avec laquelle les gens peuvent répondre à des questions sur leur catégorie
Généralement, le temps de réaction est plus court pour les objets très prototypiques
Cette capacité à juger plus rapidement des objets hautement prototypiques est appelé l’effet de typicalité
Catégorisation : expérience effet d’amorçage
Il a été démontré que le nom d’une catégorie a un effet d’amorçage plus grand sur les membres très prototypiques de la catégorie que sur ceux moins prototypiques.
Les personnes ont d’abord entendu l’amorce: le nom d’une couleur (e.g., vert)
Deux secondes plus tard, elles ont vu deux couleurs côte à côte et devaient indiquer si elles étaient identiques ou différentes en appuyant le plus rapidement
possible sur une touche.
Les 2 couleurs pouvaient être les
mêmes et constituer de bons
exemples de la catégorie : Temps de réaction plus court pour juger qu’elles sont identiques.
Elle pouvaient être les mêmes mais constituer de mauvais exemples de la catégorie : Temps de réaction plus long pour
juger qu’elles sont identiques
Elle pouvaient être différentes
Catégorisation Étude de Roberson, Davidoff et al. (2005)
Certaines langues ont de nombreux termes pour catégoriser les couleurs, alors que d’autres en ont peu. Ces différences affectent-elles la perception?
Oui, différents mots pour regrouper différentes teintes : les teintes regroupées dans un même mot sont plus difficiles à distinguer
Étude : Anglais (8) vs Berinmo (Papouasie-Nouvelle-Guinée) vs Himba (Nimabie)
Proportions moyennes de jugements correctes de similarité de couleurs dans des triades de stimuli traversant les limites “blue-green” (Anglais), “nol–wor” (Berinmo) et “dumbu–burou” (Himba)
Exemple de triade: 2 stimuli bleus avec 1 stimulus vert pour la limite “blue-green”
Il est plus difficile distinguer la paire de couleurs de même catégorie (e.g., bleu) par rapport une catégorie différente (e.g., vert) s’il s’agit d’une triade qui traverse une limite linguistique étrangère
Organisation hiérarchique : généralités
Dans une organisation hiérarchique, les catégories plus grandes et plus générales sont divisées en catégories plus petites et plus spécifiques.
Ces catégories plus petites peuvent à leur tour être divisées en catégories encore plus spécifiques pour créer un certain nombre de niveaux.
On distingue au moins 3 niveaux de catégories: global, de base et spécifique
Études organisation hiérarchique (2)
1- Dans une étude sur l’organisation hiérarchique, on a présenté des noms de catégories de différents niveaux, en demandant d’écrire les
caractéristiques communes aux objets de chaque catégorie.
La plupart des personnes ont énuméré quelques caractéristiques communes pour
le niveau global, mais un plus grand nombre pour les deux autres niveaux.
Le niveau de base est particulièrement utile car aller au-dessus entraîne une grande perte d’informations et descendre en dessous entraîne un faible gain.
*Global : 3
*De base : 9
*Spécifique : 10.3
2- Dans une autre expérience sur l’organisation hiérarchique, on a montré aux personnes des noms de catégories de niveau de base (comme “car”), ainsi que des noms de catégories de niveau global (comme “vehicle”)
Après un bref délai suivant chaque nom, on présentait une image
La tâche était d’indiquer le plus rapidement possible si l’image faisait partie de la catégorie
Les personnes accomplissaient cette tâche plus rapidement avec les noms de niveau de base, telles que “car”, comparativement aux noms
de niveau global, telles que les “vehicle”
Connaissances & expertise : études (2) + conclusion
1-Dans une étude, on a demandé à des personnes qui étudiaient au
premier cycle dans une université de nommer, aussi spécifiquement que possible, 44 plantes différentes lors d’une promenade sur le campus.
Les résultats ont montré que 75% des réponses étaient des termes comme “tree”, plutôt que des termes plus spécifiques comme “oak”.
2- Dans une autre étude, on a posé une question similaire pour des images d’oiseaux, mais on a inclut des personnes expertes en oiseaux en plus de personnes non-expertes
Il y avait des objets de différentes catégories (outils, vêtements, fleurs, etc.), mais
on était intéressé par la façon avec laquelle les personnes réagissaient aux 4 images d’oiseaux qui étaient incluses.
Les résultats montrent que l’expertise amène les personnes à répondre plus précisément en
utilisant des noms d’espèces (“robin”, “sparrow”, “jay”, etc.), plutôt que le terme “bird”.
Afin de bien comprendre comment les gens catégorisent les objets, nous devons considérer non seulement les propriétés des objets, mais
également les connaissances et l’expertise des personnes qui les perçoivent. Ainsi, le niveau hiérarchique le plus utile ou spécial (i.e., sur lequel les gens ont tendance à se concentrer) n’est pas nécessairement le même pour tout le monde.
Concepts & motricité
Il semble exister un lien entre la connaissance de certains concepts et l’activation d’aires motrices du cerveau.
Dans une étude avec IRMf, on a mesuré l’activité cérébrale des personnes lorsqu’elles bougeaient certaines parties du corps et lorsque qu’elles lisaient des mots d’action associés à ces parties.
L’activation est plus étendue pour les mouvements, mais il y a un chevauchement avec l’activation provoquée par les mots d’action (notamment dans le cortex prémoteur et le cortex moteur).
