Examen final - Kant, Tocqueville et Arendt Flashcards
Introduction: comment se problématise la volonté bonne depuis Kant?
Kant, au 18e siècle, se questionne sur les « principes d’une volonté pure possible » et non les « conditions du vouloir humain » qui relèvent de la psychologie. Il amène sa notion de la « volonté bonne ». Celle-ci signifie vouloir ce que l’on fait, alors que la « bonne volonté » est de faire ce que l’on veut. Ce fait se problématise puisque la volonté bonne de Kant est confrontée à l’utilitarisme qui domine l’idéal de vertu.
Alors que Kant décrit son « devoir » moral de respecter rigoureusement la loi morale, Tocqueville présente la démocratie et les bouleversements qu’elle amène, comme la morale utilitariste, et Arendt explique que le totalitarisme anéantie la pensée libre, l’individualité, et ainsi désole l’homme.
Kant sur la volonté bonne
- Kant croit que le discernement moral est de la compétence de tout être humain raisonnable. Il présente son « devoir » moral qui est de respecter rigoureusement la loi morale en ayant une « volonté bonne », donc une volonté débarrassée de toute contingence extérieure à elle-même. C’est un impératif.
- L’intentionnalité de Kant explique que ce qui fait la valeur morale d’une action est la volonté qui l’anime, pas le résultat. La moralité consiste donc dans la discipline avec laquelle on accomplit sa tâche. La légalité est d’agir conformément au devoir, et la moralité, d’agir « par devoir » et librement. La volonté bonne est donc liberté.
- Kant fait appel à l’idéal des Lumières qui met en relation la pensée critique et la pensée pratique et décrit deux tâches pour sortir l’homme de la minorité et pour créer une société bonne et raisonnable: développer l’esprit critique en rendant publiques les décisions politiques, et contenir la violence en créant un État politique permettant l’instauration d’un ordre moral. C’est son Projet d’une paix perpétuelle.
—- Dans ce même sens, il décrit trois maximes universelles, dont la première est que l’humain doit agir de façon exemplaire de sorte que son action puisse ériger le motif de toute action en règle universelle de la nature.
Toqueville sur la volonté bonne
- Tocqueville, pour sa part, explique au 19e siècle que dans un système démocratique, ce n’est pas la « volonté bonne » qui domine. L’industrialisation et l’utilitarisme amènent une morale utilitariste ayant comme valeurs la libre concurrence et l’idéal de consommation, entre autres, au lieu d’une morale des vertus.
- Adversaire de la souveraineté populaire et de la centralisation bureaucratique, il explique qu’il n’y a pas de place pour le devoir kantien de respecter rigoureusement la loi morale en ayant une volonté bonne. En effet, la démocratie est une intention divine et ce fait échappe à la puissance humaine (et est en soi antidémocratique).
- Tocqueville décrit la menace démocratique, dans laquelle on retrouve l’émergence du collectivisme et l’égalisation des conditions, et ses dangers.
–La « culture de masse » transforme l’ordre du monde avec Big Mother: la structure devient « soft », plus légitime, la critique est muselée, la société est tranquille. Le nivellement des valeurs détruit le tissu social.
–L’appareil politique nous soumet à un pouvoir absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux, ce qui amène une domination totale et la condamnation des libertés sans besoin de répression puisqu’il n’est plus nécessaire d’opprimer la liberté, les hommes n’ayant plus ce désir.
–Le paradoxe de la démocratie est l’envie des masses et le fait que deux passions s’opposent: l’envie d’être dirigés par des tuteurs et l’envie d’être libre. - À cela Tocqueville propose un remède: renforcer l’exigence de liberté contre la perversion de l’égalitarisme. Pour y arriver, il faut concilier la liberté politique et la volonté populaire. Il faut une confiance en une action commune, sans faire appel à l’État, qui implique la centralisation, le respect des croyances, le droit d’association et la liberté de presse. C’est ainsi, et en préservant la liberté démocratique, qui est dans la croyance en l’homme lui-même (et non dans les biens matériels), qu’on ne sombrera pas dans la médiocrité (l’idéal de vertu).
- Toutefois, l’idéologie égalitaire nous condamne à une insatisfaction: les plus favorisés ont une envie, un désir d’égalité toujours plus grand.
Arendt sur la volonté bonne
-Arendt, quant à elle, au 20e siècle, décrit la dérive totalitaire et constate également que l’utilitarisme l’emporte sur la vertu. La « volonté bonne » n’a donc pas non plus sa place. Elle explique que le totalitarisme est une domination totale qui remonte au-dessus des lois et de l’autorité et vise le genre humain et non la conduite des hommes.
- Dans le totalitarisme, la « société de masse »progresse et amène un conformisme: il y a atomisation, uniformisation des êtres humains. Cela entraîne la perte du sens commun, un culte du chef, la perte de contact avec la réalité.
- L’idéologie totalitaire vient anéantir la pensée libre avec sa force auto-contraignante de la logique.
- Les hommes sont isolés et impuissants politiquement. Cela amène la désolation de l’homme moderne: l’« expérience absolue de non-appartenance au monde » détruit la capacité d’agir politiquement et la vie privée.
- Afin de restaurer les fondements de la politique, il faut développer une « mentalité élargie ». Arendt met l’importance sur la vie publique et sur le jugement. Il faut manifester l’identité humaine dans l’activité du travail, il faut participer à la vie politique: c’est la responsabilité individuelle, et elle mène à la liberté.
- C’est justement le rôle des intellectuels: ils doivent qualifier l’importance des faits et assurer la présence d’une diversité d’opinions, de points de vue significatifs dans la sphère publique afin de stimuler les doutes et les débats.
Conclusion et ouverture sur la volonté bonne
Rappel:
- Le « devoir » moral de Kant est de respecter rigoureusement la loi morale en ayant une volonté bonne.
- Tocqueville présente la menace de la démocratie avec l’industrialisation et l’utilitarisme qui bouleverse les valeurs et amène une morale utilitariste au lieu d’une morale des vertus.
- Arendt explique comment l’idéologie totalitaire anéantie la pensée libre de l’homme et ainsi sa responsabilité individuelle dans une «société de masse».
Ouverture: D’ailleurs, la dystopie Le meilleur des mondes illustre bien le problème que l’utilitarisme amène face à la volonté bonne.
Cette société représente la société de masse qui supprime l’individualité de chaque individu. En effet, la société est uniforme, le pouvoir domine totalement et les libertés sont condamnées. La pensée libre des humains est anéantie. Ils sont justement conditionnés à être satisfaits de leur condition et de leur statut, à ne rien questionner, et de cette manière ils ne se rebellent pas.
Mon apport critique: Selon moi, il est nécessaire d’éduquer la société et d’apprendre aux jeunes à questionner ce à quoi ils sont exposés, puisque de nos jours, les médias nous inculquent toutes sortes d’information et cela prive souvent la pensée libre. Lorsque tout le monde est d’accord, on se trouve à risque d’un certain totalitarisme. Il est donc important de stimuler la réflexion afin d’avoir des points de vues différents dans la société.
Introduction: comment se problématise le bonheur depuis Kant?
Kant, au 18e siècle, s’opposant à l’utilitarisme d’Épicure, Bentham, Adam Smith, le fordisme et la société de consommation, qui décrivent une idée générale du bonheur, amène plutôt le fait que l’idéal de bonheur renvoie à l’instinct, donc à l’idée d’une volonté bonne. Le bonheur serait lié à vouloir ce que l’on fait.
La volonté bonne, qui amène possiblement la joie, ne triomphe pas actuellement puisqu’elle est opposée à l’utilitarisme qui domine l’idéal de vertu.
Alors que Kant décrit son « devoir » moral de respecter rigoureusement la loi morale, ce qui peut déboucher sur la joie, Tocqueville présente la démocratie et les bouleversements qu’elle amène, comme la morale utilitariste, et Arendt explique que le totalitarisme anéantie la pensée libre, l’individualité, et ainsi désole l’homme.
Kant sur le bonheur
- D’abord, Kant présente son « devoir » moral qui est de respecter rigoureusement la loi morale en ayant une « volonté bonne », donc une volonté débarrassée de toute contingence extérieure à elle-même. C’est un impératif.
- L’intentionnalité de Kant explique que ce qui fait la valeur morale d’une action est la volonté qui l’anime, pas le résultat. La moralité consiste donc dans la discipline avec laquelle on accomplit sa tâche. La légalité est d’agir conformément au devoir, et la moralité, d’agir « par devoir » et librement. La volonté bonne est donc liberté.
—- Kant critique l’utilitarisme anglais en expliquant que l’idéal de bonheur renvoie à l’instinct, et que l’action peut déboucher sur la joie si elle résulte de l’accomplissement de son devoir, donc si le devoir moral est respecté. Également, l’« amour de soi » est infiniment plus profond que l’« amour du moi » puisqu’il cherche le fondement de l’identité et de la dignité humaine. - Kant décrit par ailleurs deux tâches pour sortir l’homme de la minorité et pour créer une société bonne et raisonnable: développer l’esprit critique en rendant publiques les décisions politiques, et contenir la violence en créant un État politique permettant l’instauration d’un ordre moral. C’est son Projet d’une paix perpétuelle.
—- Dans ce même sens, il décrit trois maximes universelles, dont la deuxième est le fait que l’humain ne peut pas être instrumentalisé: il faut traiter la personne humaine comme une fin, jamais simplement comme un moyen.
Tocqueville sur le bonheur
- Tocqueville, pour sa part, explique au 19e siècle que dans un système démocratique, ce n’est pas la « volonté bonne » qui domine. L’industrialisation et l’utilitarisme amènent une morale utilitariste ayant comme valeurs la libre concurrence et l’idéal de consommation, entre autres, au lieu d’une morale des vertus.
- Adversaire de la souveraineté populaire et de la centralisation bureaucratique, il explique qu’il n’y a pas de place pour le devoir kantien de respecter rigoureusement la loi morale en ayant une volonté bonne. Il n’y a donc pas de place pour le bonheur kantien.
- Tocqueville décrit la menace démocratique, dans laquelle on retrouve l’émergence du collectivisme, et ses dangers.
–La « culture de masse » transforme l’ordre du monde avec Big Mother.
–L’appareil politique nous soumet à un pouvoir absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux, qui amène une domination totale et la condamnation des libertés.
—- L’idéal de vertu, la croyance en la vertu, implique de chercher « dans l’homme lui-même » et non dans les biens matériels. C’est ce qu’est la liberté démocratique.
—- Également, le civisme démocratique est l’amour de la liberté comme fin en soi. - Tocqueville propose un remède: renforcer l’exigence de liberté contre la perversion de l’égalitarisme. Pour y arriver, il faut concilier la liberté politique et la volonté populaire. Il faut une confiance en une action commune, sans faire appel à l’État, qui implique la centralisation, le respect des croyances, le droit d’association et la liberté de presse. C’est ainsi, et en préservant la liberté démocratique, qui est dans la croyance en l’homme lui-même (et non dans les biens matériels), qu’on ne sombrera pas dans la médiocrité (l’idéal de vertu).
- Toutefois, l’idéologie égalitaire nous condamne à une insatisfaction: les plus favorisés ont une envie, un désir d’égalité toujours plus grand.
Arendt sur le bonheur
-Arendt, quant à elle, au 20e siècle, décrit la dérive totalitaire et constate également que l’utilitarisme l’emporte sur la vertu. La « volonté bonne » qui peut amener le bonheur n’a donc pas non plus sa place. Elle explique que le totalitarisme est une domination totale qui remonte au-dessus des lois et de l’autorité et vise le genre humain et non la conduite des hommes.
—- Le concept de la banalité du mal est qu’un homme commun, ordinaire, médiocre, suspend son jugement moral dans sa vie pratique et professionnelles, ce qui l’amène à accomplir des actes monstrueux.
- La « société de masse »progresse et amène un conformisme: il y a atomisation, uniformisation des êtres humains. Cela entraîne la perte du sens commun, un culte du chef, la perte de contact avec la réalité.
- L’idéologie totalitaire vient anéantir la pensée libre avec sa force auto-contraignante de la logique.
- Les hommes sont isolés et impuissants politiquement. Cela amène la désolation de l’homme moderne: l’« expérience absolue de non-appartenance au monde » détruit la capacité d’agir politiquement et la vie privée.
—- Il y a une confusion entre le domaine privé et le domaine public: dans cette société de consommation, l’effort social de l’individu ne vise qu’à satisfaire la personne et non le bien commun. C’est la préoccupation du cycle vital.
- Afin de restaurer les fondements de la politique, il faut développer une « mentalité élargie ». Arendt met l’importance sur la vie publique et sur le jugement. Il faut manifester l’identité humaine dans l’activité du travail, il faut participer à la vie politique: c’est la responsabilité individuelle, et elle mène à la liberté.
- C’est justement le rôle des intellectuels: ils doivent qualifier l’importance des faits et assurer la présence d’une diversité d’opinions, de points de vue significatifs dans la sphère publique afin de stimuler les doutes et les débats.
Conclusion et ouverture sur le bonheur
Rappel:
- Le « devoir » moral de Kant est de respecter rigoureusement la loi morale en ayant une volonté bonne, ce qui peut déboucher sur la joie.
- Tocqueville présente la menace de la démocratie avec l’industrialisation et l’utilitarisme qui amène une morale utilitariste, et revendique l’idéal de vertu et le civisme démocratique.
- Arendt explique comment l’idéologie totalitaire anéantie la pensée libre de l’homme, et explique la banalité du mal et la confusion entre le privé et le public.
Ouverture:
D’ailleurs, la dystopie Le meilleur des mondes illustre bien le problème que l’utilitarisme amène face à la volonté bonne et au bonheur.
Cette société représente la société de masse qui supprime l’individualité de chaque individu. En effet, la société est uniforme, le pouvoir domine totalement et les libertés sont condamnées. La pensée libre des humains est anéantie. Ils sont justement conditionnés à être satisfaits de leur condition et de leur statut, à ne rien questionner, et de cette manière ils ne se rebellent pas.
—- Les humains sont également conditionnés à consommer et à penser que c’est ce qui définit leur bonheur et leur statut. Cette consommation de masse, utilisée pour maintenir le contrôle de la société, supprime la réflexion et l’individualité.
Mon apport critique: Selon moi, notre société ressemble à cette société de consommation. Nous valorisons les biens matériels et jugeons les gens selon leur apparence. Également, il est nécessaire d’éduquer la société et d’apprendre aux jeunes à questionner ce à quoi ils sont exposés, puisque de nos jours, les médias nous inculquent toutes sortes d’information et cela prive souvent la pensée libre. Lorsque tout le monde est d’accord, on se trouve à risque d’un certain totalitarisme. Il est donc important de stimuler la réflexion afin d’avoir des points de vues différents dans la société.
Introduction: comment se problématise la liberté en philosophie politique depuis Kant
Kant, au 18e siècle, explique que la liberté, c’est la « volonté bonne », donc c’est vouloir ce que l’on fait, ce n’est pas de faire ce que l’on veut. Il se questionne sur les « principes d’une volonté pure possible » et non les « conditions du vouloir humain » qui relèvent de la psychologie.
Le 19e siècle fait émerge un problème: il oppose la liberté à l’égalité. La volonté bonne de Kant est confrontée à l’utilitarisme qui domine l’idéal de vertu, et à l’égalisation des conditions.
Alors que Kant décrit la liberté comme le respect du « devoir » moral qui respecte rigoureusement la loi morale, Tocqueville présente la démocratie, dans laquelle la liberté et l’égalité s’excluent mutuellement, et Arendt explique que le totalitarisme anéantie la pensée libre et revendique la participation à la vie publique.
Kant sur la liberté en philosophie politique
- Kant croit que le discernement moral est de la compétence de tout être humain raisonnable. Il présente son « devoir » moral qui est de respecter rigoureusement la loi morale en ayant une « volonté bonne », donc une volonté débarrassée de toute contingence extérieure à elle-même. C’est un impératif.
- L’intentionnalité de Kant explique que ce qui fait la valeur morale d’une action est la volonté qui l’anime, pas le résultat. La moralité consiste donc dans la discipline avec laquelle on accomplit sa tâche. La légalité est d’agir conformément au devoir, et la moralité, d’agir « par devoir » et librement. La volonté bonne est donc liberté.
- Kant fait appel à l’idéal des Lumières qui met en relation la pensée critique et la pensée pratique et décrit deux tâches pour sortir l’homme de la minorité et pour créer une société bonne et raisonnable: développer l’esprit critique en rendant publiques les décisions politiques, et contenir la violence en créant un État politique permettant l’instauration d’un ordre moral. C’est son Projet d’une paix perpétuelle.
—- Dans ce même sens, il décrit trois maximes universelles, dont la troisième est qu’il faut être libre, donc agir de telle sorte que la maxime de ton action manifeste l’autonomie de ta volonté.
Tocqueville sur la liberté en philosophie politique
- Tocqueville, pour sa part, explique au 19e siècle que dans un système démocratique, ce n’est pas la « volonté bonne » qui domine. L’industrialisation et l’utilitarisme de la démocratie amènent une morale utilitariste ayant comme valeurs la libre concurrence et l’idéal de consommation, entre autres, au lieu d’une morale des vertus.
—- Tocqueville constate que la liberté et l’égalité s’excluent mutuellement. En effet, dans la « culture de masse », malgré que les gens soient « égaux », la critique est muselée, donc il n’y a pas de liberté. - Adversaire de la souveraineté populaire et de la centralisation bureaucratique, il explique qu’il n’y a pas de place pour le devoir kantien de respecter rigoureusement la loi morale en ayant une volonté bonne.
- Tocqueville décrit la menace démocratique, dans laquelle on retrouve l’émergence du collectivisme, et le danger de l’égalisation des conditions.
–La « culture de masse » transforme l’ordre du monde avec Big Mother: la structure devient « soft », plus légitime, la critique est muselée, la société est tranquille. Le nivellement des valeurs détruit le tissu social.
–L’appareil politique nous soumet à un pouvoir absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux, ce qui amène une domination totale et la condamnation des libertés sans besoin de répression puisqu’il n’est plus nécessaire d’opprimer la liberté, les hommes n’ayant plus ce désir.
–Le paradoxe de la démocratie est l’envie des masses et le fait que deux passions s’opposent: l’envie d’être dirigés par des tuteurs et l’envie d’être libre. - À cela Tocqueville propose un remède: renforcer l’exigence de liberté contre la perversion de l’égalitarisme. Pour y arriver, il faut concilier la liberté politique et la volonté populaire. Il faut une confiance en une action commune, sans faire appel à l’État, qui implique la centralisation, le respect des croyances, le droit d’association et la liberté de presse. C’est ainsi, et en préservant la liberté démocratique, qui est dans la croyance en l’homme lui-même (et non dans les biens matériels), qu’on ne sombrera pas dans la médiocrité (l’idéal de vertu).
—-Il met en évidence la liberté de presse pour remédier au danger de l’égalisation des conditions. - Toutefois, l’idéologie égalitaire nous condamne à une insatisfaction: les plus favorisés ont une envie, un désir d’égalité toujours plus grand.
Arendt sur la liberté en philosophie politique
-Arendt, quant à elle, au 20e siècle, décrit la dérive totalitaire et constate également que l’utilitarisme l’emporte sur la vertu. La « volonté bonne », qui est liberté, n’est pas présente dans la société.
—- Elle explique que l’humanité est confrontée au problème de la domination totale: le totalitarisme remonte au-dessus des lois et de l’autorité et vise le genre humain et non la conduite des hommes.
- Dans le totalitarisme, la « société de masse »progresse et amène un conformisme: il y a atomisation, uniformisation des êtres humains. Cela entraîne la perte du sens commun, un culte du chef, la perte de contact avec la réalité.
—- L’idéologie totalitaire est un « instrument d’explication scientifique »selon lequel il n’y a qu’une prémisse qui explique tout. Il vient anéantir la pensée libre, la plus grande menace, avec sa force auto-contraignante de la logique.
- Les hommes sont isolés et impuissants politiquement. Cela amène la désolation de l’homme moderne: l’« expérience absolue de non-appartenance au monde » détruit la capacité d’agir politiquement et la vie privée.
—- Afin de restaurer les fondements de la politique, de remédier à la massification totale, il faut développer une « mentalité élargie », une gamme étendue de points de vue significatifs. Arendt met l’importance sur la vie publique et sur le jugement. Il faut manifester l’identité humaine dans l’activité du travail, il faut participer à la vie politique: c’est la responsabilité individuelle, et elle mène à la liberté.
—- C’est justement le rôle des intellectuels: ils doivent qualifier l’importance des faits et assurer la présence d’une diversité d’opinions, de points de vue significatifs dans la sphère publique afin de stimuler les doutes et les débats.
Conclusion et ouverture sur la liberté en philosophie politique
Rappel:
- La liberté pour Kant est le « devoir » moral est de respecter rigoureusement la loi morale en ayant une volonté bonne.
- Tocqueville constate que la liberté et l’égalité s’excluent mutuellement dans la démocratie.
- Arendt explique que le totalitarisme anéantie la pensée libre et le désir de liberté et revendique la participation à la vie publique.
Ouverture:
D’ailleurs, la dystopie Le meilleur des mondes illustre l’absence totale de liberté et d’autodétermination comme un ultime progrès social.
Cette société représente la société de masse qui supprime l’individualité de chaque individu. En effet, la société est uniforme, le pouvoir domine totalement et les libertés sont condamnées. La pensée libre des humains est anéantie. Ils sont conditionnés à être satisfaits de leur condition et de leur statut, ce qui est considéré comme un immense progrès puisque personne ne questionne rien, et personne ne se rebelle: tout le monde est égal et fait ce qu’on lui dit de faire.
C’est ainsi que la population est contrôlée.
Mon apport critique:
Selon moi, il est nécessaire d’éduquer la société et d’apprendre aux jeunes à questionner ce à quoi ils sont exposés, puisque de nos jours, les médias nous inculquent toutes sortes d’information et cela prive souvent la pensée libre. Lorsque tout le monde est d’accord, on se trouve à risque d’un certain totalitarisme. Il est donc important de stimuler la réflexion afin d’avoir des points de vues différents dans la société.