Exam - Questions Précises Flashcards
Qu’est ce que cultiver la vertu, pour Aristote?
La vertu s’acquiert avec la pratique, exercice, habitude et apprentissage (PEHA). C’est pourquoi le jugement d’une personne avec plus d’expérience est prioritaire, en argument d’autorité.
Aristote valorise la vertu en tant qu’intelligence.
Il distingue les vertus dianoétiques (sagesse et prudence) des vertus éthiques qui sont transmises par l’ordre établi dans la cité. La vertu éthique implique le juste milieu, et la justice est la vertu la plus importante dans la vie en commun.
Qu’est ce que cultiver la vertu, pour le stoïcisme?
La voie de la vertu est effort, tension, puissance et vigueur, ainsi que m’attriste de soi et droiture. En effet, le progrès de la vie s’accomplit dans l’effort et la souffrance. Être sage: libre, imperturbable et imiter la sérénité divine jusqu’à l’ataraxie. Pour progresser et ainsi atteindre la vertu, il faut également se conformer avec l’ordre du monde, qui est rationnel et universel. Il faut agir conformément à la raison en étant un être rationnel faisant preuve de maturité afin de collaborer à écrire le destin, et par ailleurs se libérer des passions.
Qu’est ce que cultiver la vertu pour Épicure?
Cultiver la vertu est cultiver le bonheur et les plaisirs. En effet, le plaisir est «le commencement et la fin de la vie bien heureuse». On atteint le bonheur par une arithmétique des plaisirs. Il faut chercher un état qui est exempt de troubles et s’attarder aux douleurs de l’âme qui sont indépendantes du corps. Épicure crée ainsi une communauté fondée sur l’amitié dont la quête du bonheur passe par la quiétude et par le plaisir statique, et non cinétique, comme les cyrénaïques le voulaient. Cette citadelle intérieure est un «jardin» où il y a libre pensée, et où la liberté consiste à placer ses idées en accord avec «l’air libre».
L’amitié impose-t-elle une responsabilité morale déterminante, pour le stoïcisme?
Non. Selon le stoïcisme, l’amitié n’impose pas une responsabilité morale déterminante puisque la famille et la patrie sont ici plus importants. Toutefois, le seul attachement acceptable est celui à l’amitié. En effet, les attachements aux passions compromettent notre sérénité en nous apportant chagrin, crainte, désir et plaisir. Elles sont donc à proscrire et à remplacer par les vertus naturelles (sagesse, courage, tempérance, justice).
L’amitié impose-t-elle une responsabilité morale déterminante, pour Épicure?
Oui. Épicure crée une communauté, le «jardin», ouverte à tous et fondée sur l’amitié, et dont la quête du bonheur passe par la quiétude et par le plaisir statique. C’est l’eudémonisme. Également, pour Épicure, l’amitié est le plus grand bien puisqu’elle conjure l’angoisse devant les douleurs et la mort. Ainsi, il est primordial de l’entretenir. Pour ce faire, il faut, entre autres, l’ensemencer par des rencontres et des conversations, et elle doit être cultivée dans le retrait du monde.
L’amitié impose-t-elle une responsabilité morale déterminante, pour Machiavel?
Non, l’amitié n’impose pas une responsabilité morale déterminante pour Machiavel, puisque selon lui, l’homme est une bête dont l’élan fondamental est l’égoïsme. L’autre est un instrument de survie qu’il faut exploiter au maximum. C’est ainsi qu’il définit les relations d’amitié. Le prince de Machiavel est utilitariste, il est un bâtard, il a une apparence de moralité, mais en réalité il ne fait que prétendre avoir les bonnes qualités (miséricorde, bonne foi, droiture, religion, humanité), et qui doit être cruel au lieu de clément. Il dit être cruel au lieu de clément, et craint… L’amitié n’est donc pas très importante pour lui.
Faut-il trouver refuge dans la «citadelle intérieure» dans le stoïcisme?
Oui puisque la pensée s’y réfugie dans un idéal de survie et d’intériorité pour trouver une paix individuelle désabusée et éphémère. C’est une philosophie totale et systématique qui intègre une technique de l’intelligence. Puis, les stoïciens expliquent qu’il faut se détacher des passions et imiter la sérénité divine jusqu’à l’ataraxie.
Faut-il trouver refuge dans la «citadelle intérieure» dans l’épicurisme?
Oui. Le jardin d’Épicure, sa citadelle intérieure, fondé sur l’amitié, est la quête du bonheur passant par la quiétude et par le plaisir statique. C’est un lieu de libre pensée, donc de liberté où on place nos idées en accord avec l’«air libre». On peut donc dire qu’on peut y trouver refuge. L’éthique d’Épicure est d’atteindre l’«euthymie», qui est l’absence de douleur physique et de troubles de l’âme. Par ailleurs, pour lui, la sagesse est bien plus précieuse que la philosophie puisque la quiétude est préférable aux débats d’idées.
Faut-il trouver refuge dans la «citadelle intérieure» selon Machiavel?
Non. Le prince de Machiavel doit prétendre être ce qu’il n’est pas nécessairement, et ainsi ne peut pas trouver refuge dans la citadelle intérieure. En effet, il doit avoir une apparence de moralité, donc prétendre avoir toutes les bonnes qualités et savoir quand gouverner comme un homme, donc par les lois, et quand gouverner comme une bête, donc par la force du lion et la ruse du renard. Le prince ne peut donc pas se «relâcher», se reposer, se sentir en paix dans la citadelle intérieure comme dans le stoïcisme et l’épicurisme puisqu’il doit constamment réfléchir et s’adapter au changement (être impétueux). (Pour augmenter chances avec la fortuna)…
Le suicide représente-t-il une alternative acceptable à la souffrance humaine selon Platon?
Non, puisque se suicider, c’est aller contre la volonté des dieux. En effet, la mort est la propriété des dieux, ce n’est donc pas à nous de décider de mourir. Pour Platon, la mort, c’est la délivrance, la libération de l’âme de la prison du corps pour qu’elle connaissance son véritable destin. Les dieux sont les gardiens et nous sommes le troupeau. Tout comme dans le Criton, où il serait incohérent pour Socrate de s’enfuir et de désobéir aux Lois pour sauver sa vie, il serait incohérent d’aller contre la volonté des dieux et de s’enlever la vie.
Le suicide représente-t-il une alternative acceptable à la souffrance humaine selon le stoïcisme?
Oui, car le suicide s’inscrit dans la dynamique de la nature. Malgré que l’idéal du sage soit de quitter la vie avec sérénité, dans le sentiment du devoir accompli et de la parfaite sérénité, le suicide est une alternative acceptable à la souffrance humaine dans certaines situations: lorsque la patrie se trouve dans une grande nécessité, devant un tyran, en état de démence, face à une maladie incurable ou à la vieillesse, ou réduit à une pauvreté extrême.
Le suicide représente-t-il une alternative acceptable à la souffrance humaine selon Épicure?
Oui puisque la mort n’est rien. Épicure la banalise: l’âme disparaît, il n’y a pas de jugement dernier. Elle est privée de toute sensation puisque tant que nous existons, la mort n’est pas, et quand la mort est la, nous ne sommes plus. Selon Épicure, les humains sont maîtres de leur douleur. Ainsi, ils les endurent tant qu’ils les jugent tolérables. Donc malgré que la souffrance soit aisément supportable, les douleurs insurmontables engendrent la mort.