Éthique 2 Flashcards
Qu’est-ce que l’éthique clinique ?
C’est une réflexion rationnelle sur l’agir médical, visant à guider la prise de décision en médecine en intégrant des valeurs morales et des principes éthiques.
Quels sont les grands thèmes de l’éthique clinique ?
L’éthique dans la formation et la pratique médicale.
Les principes, valeurs et jugements moraux en clinique.
Le développement du caractère et de l’identité professionnelle.
Les enjeux éthiques courants (consentement, confidentialité, fin de vie, etc.).
Quelle est la différence entre bioéthique, éthique médicale et éthique clinique ?
Bioéthique : Étude des implications éthiques des sciences biomédicales et des technologies de santé.
Éthique médicale : Réflexion sur les valeurs et principes qui guident la pratique médicale en général.
Éthique clinique : Application des principes éthiques dans des décisions médicales précises au chevet du patient.
Quel est le lien entre éthique et cadre légal ?
Le cadre légal et déontologique balisent la pratique mais ne remplacent pas une réflexion éthique. Certaines décisions médicales sont légalement permises mais posent encore des questions éthiques (ex. aide médicale à mourir).
Quels sont les quatre principes éthiques fondamentaux ?
Bienfaisance : Agir dans l’intérêt du patient.
Non-malfaisance : Ne pas nuire au patient.
Autonomie : Respecter les choix du patient.
Justice : Assurer une répartition équitable des soins.
Quels sont les éléments d’une réflexion éthique rigoureuse ?
Clarifier et expliciter les enjeux et les concepts.
Examiner les arguments pour et contre une décision.
S’appuyer sur les cadres légal et déontologique.
Assumer une position réfléchie et authentique.
Quels sont les principaux biais qui nuisent à une réflexion éthique ?
Préjugés personnels ou culturels.
Arguments d’autorité (ex. “c’est comme ça qu’on a toujours fait”).
Absence d’analyse critique des normes établies.
Quelles sont les conditions d’un consentement valide ?
Être libre (sans pression).
Être éclairé (le patient comprend l’information).
Être donné par une personne apte.
Un patient peut-il refuser un traitement même si cela met sa vie en danger ?
Oui, si le patient est apte, son autonomie doit être respectée, même si la décision semble déraisonnable.
Le secret professionnel est-il absolu ?
Non, il existe des exceptions :
Risque imminent pour la vie du patient ou d’autrui.
Maladies à déclaration obligatoire.
Ordre du tribunal.
Quelles sont les conditions légales de l’AMM au Québec ?
Patient majeur et apte.
Maladie grave et incurable.
Souffrance physique ou psychologique intolérable.
Mort prévisible à moyen terme.
Un médecin peut-il refuser de pratiquer l’AMM ?
Oui, il peut invoquer une objection de conscience, mais il doit référer le patient à un autre médecin.
Comment gérer un dilemme éthique ?
En appliquant une méthode en cinq étapes :
1- Identifier les faits et parties impliquées.
2- Analyser les valeurs et principes en conflit.
3- Évaluer les options possibles.
4- Se baser sur les normes légales et déontologiques.
5- Prendre une décision et en assumer la responsabilité.
Pourquoi l’éthique est-elle essentielle au professionnalisme médical ?
Parce que les décisions médicales ne sont pas seulement techniques, elles sont aussi morales et humaines.
Quels traits de caractère favorisent une bonne réflexion éthique ?
Humilité : Reconnaître l’incertitude et les limites de son savoir.
Empathie : Comprendre les émotions du patient.
Intégrité : Respecter les principes éthiques même sous pression.
Pourquoi l’éthique médicale est-elle dynamique ?
Parce qu’elle évolue avec la science, les valeurs sociales et les lois.
Exemple :
L’AMM était illégale au Canada jusqu’en 2015, mais la perception de la société a changé, menant à une évolution du cadre légal.
Pourquoi la discussion interdisciplinaire est-elle essentielle en éthique clinique ?
Parce que les dilemmes éthiques sont rarement noirs ou blancs. Discuter avec des collègues (médecins, infirmières, éthiciens, etc.) permet de :
Échanger des perspectives.
Détecter des angles morts.
Prendre des décisions plus nuancées.
Exemple :
Un comité d’éthique hospitalier est consulté lorsqu’un patient en fin de vie demande l’arrêt de son alimentation artificielle.
Quelle est la différence entre une décision intuitive et une décision délibérée en éthique ?
Décision intuitive : Basée sur l’expérience et le ressenti immédiat.
Décision délibérée : Basée sur une réflexion approfondie et structurée.
Quels sont les risques d’une décision éthique prise uniquement par intuition ?
Influence des biais personnels.
Manque d’objectivité.
Prise de décision précipitée.
Pourquoi certains patients sont-ils considérés comme plus vulnérables ?
Parce qu’ils peuvent être moins aptes à défendre leurs intérêts en raison de :
Une maladie cognitive (ex. démence).
Un déséquilibre de pouvoir avec le médecin.
Une situation de détresse psychologique ou sociale.
Comment les médecins doivent-ils protéger les patients vulnérables ?
En adoptant une attitude bienveillante et en impliquant des tiers de confiance lorsque nécessaire.
Exemple :
Un patient âgé en perte d’autonomie refuse un traitement important. L’éthique impose de s’assurer qu’il comprend bien sa décision et qu’il n’est pas influencé par des tiers.
Comment la culture et la religion influencent-elles les décisions médicales ?
Elles influencent les perceptions du patient sur :
La souffrance et la fin de vie.
Les traitements acceptables (ex. transfusions sanguines refusées par les Témoins de Jéhovah).
La confiance envers les professionnels de santé.
Comment le médecin doit-il gérer ces différences culturelles ?
Être sensible et respectueux des croyances du patient.
Expliquer les options médicales en fonction de ses valeurs.
Trouver des solutions adaptées (ex. alternatives aux traitements refusés pour raisons religieuses).
Pourquoi est-il important que le médecin réfléchisse aussi à ses propres émotions en éthique clinique ?
Parce que ses émotions peuvent influencer ses décisions. Un médecin peut ressentir :
De la frustration face à un patient refusant un traitement.
De la tristesse en accompagnant une fin de vie.
Un conflit moral face à une demande d’AMM qu’il n’approuve pas personnellement.
Comment un médecin peut-il gérer ses émotions négatives ?
Prendre du recul et analyser ses propres biais.
Discuter avec des collègues ou un comité d’éthique.
Développer une pratique réflexive sur ses décisions.