Droit des sociétés Flashcards

1
Q

date juridiction portée arrêt De Gaste

A

chambre commerciale, 1994, la clause retirant le droit de vote au nu propriétaire est valable sur le fondement de 1844 al 4, le droit fondamental de l’associé n’est plus le droit de vote mais le droit de participer aux décisions collectives, par conséquent la clause qui stipule que le droit de vote appartient à l’usufruitier et qu’il représente le nu propriétaire est nulle car le nu propriétaire n’est même pas convoqué avant de prendre les décisions, il n’y est pas associé.

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2
Q

Analyse auteur de doctrine arrêt De Gaste

A

Le droit d’être associé aux décisions collectives n’est pas le droit de vote (Pierre Bézard, président de la ch com de la CC au moment de l’arrêt). Le droit d’être associé aux décisions collectives c’est le droit d’être informé dans les temps, d’assister aux décisions, d’émettre son avis…

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3
Q

Arrêt Château d’Yquem

A

L’arrêt Château d’Yquem (ch com 9 février 1999) C’est le cas d’une société qui statutairement supprime le droit de vote des associés. Le ch com dit alors qu’une société ne peut pas statutairement supprimer le droit de participer aux décisions, et donc le droit de vote des associés. Selon la doctrine les deux solutions peuvent coexister, celle de De Gaste s’applique dans le cas d’un démembrement de propriété tandis que celle de l’arrêt château d’Yquem s’applique lorsque ce n’est pas le cas

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4
Q

Quels sont les arrêts qui viennent confirmer l’arrêt de gaste et en donner les conditions d’application ?

A

Il y a deux arrêt de 2005 (un chambre civile, l’autre chambre commerciale) qui reprennent l’arrêt De Gaste (le nu propriétaire peut être privé de droit de vote s’il participe à la décision collective) et un arrêt du 2 décembre 2008 (arrêt important qui montre que l’usufruitier peut tout voter, y compris une fusion). On est dans ces arrêts toujours dans l’hypothèse d’un démembrement de propriété.

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5
Q

en cas de démembrement de propriété, quelle est la clef de répartition du droit de vote évoquée à 1844 al 3 du Code Civil ?

A

Si une part est grevée d’un usufruit, […] Le droit de vote appartient au nu-propriétaire, sauf pour les décisions concernant l’affectation des bénéfices, où il est réservé à l’usufruitier.

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6
Q

Sur le nu propriétaire privé de droit de vote, quels arrêts et texte ?

A

Arrêt De GASTE (ch com 1994)
Arrêt Château d’Yquem (ch com 1999), peut coexister avec de gaste, dans le cadre où il n’y a pas de démembrement de propriété
2 arrêts de 2005 (un ch civile un ch com, confirment de gaste)
1 arrêt du 2 décembre 2008
Pour les textes c’est 1844 code civil, alinéa 1, 3 et 4.

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7
Q

L’usufruitier est-il un associé ?

A

Premier courant de la doctrine dit que oui en se fondant sur de la JP:

Arrêt de 2004, on ne peut pas retirer le droit de vote à l’usufruitier, et c’est la qualité essentielle d’un associé en droit des société, c’est donc un associé ;
Arrêt du 2 décembre 2008, l’usufruitier peut voter sur la fusion, autrement dit sur la disparition de la société d’une part, mais aussi des parts ou actions, cad du bien démembré, l’usufruitier a donc les pouvoirs du propriétaire, c’est donc un associé.

Le deuxième courant de la doctrine dit que non, qu’il n’est pas discutable que l’usufruitier n’est pas un associé car : La première raison est la manière dont on devient associé, c’est l’apport qui accorde la qualité de l’associé. c’est le propriétaire qui apporte, l’usufruitier n’est qu’un jouisseur, il n’est donc pas associé (Alain Viandier).

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8
Q

Une clause statutaire peut-elle retirer l’intégralité du droit de vote à l’usufruitier ?

A

NON (cass com 31 mars 2004), la clause réservant l’intégralité du droit de vote au nu-propriétaire n’est pas valable, selon les règles de l’article 578 du code civil (le raisonnement employé est un raisonnement de droit des biens, articles 578 à 624 CC sont relatifs au régime de l’usufruit).

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9
Q

En cas de démembrement de propriété, techniquement, peut-il y avoir plusieurs associés sur la même part ? Pourquoi ?

A

Techniquement non, car la qualité d’associé est DISTRIBUTIVE et non CUMULATIVE.

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10
Q

Quels sont les deux grands cas où l’on peut aboutir à une indivision ?

A

> indivision successorale entre les ayants-droits d’une personne décédée
indivision communautaire, entre des époux

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11
Q

en cas d’indivision, qui vote ? Fondement

A

1844 alinéa 2 du code civil, “Les copropriétaires d’une part sociale indivise sont représentés par un mandataire unique, choisi parmi les indivisaires ou en dehors d’eux. En cas de désaccord, le mandataire sera désigné en justice à la demande du plus diligent.”

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12
Q

Quelles sont les trois caractéristiques principales du droit de vote ?

A

Il est en principe PROPORTIONNEL, INALIENABLE, et INCESSIBLE.

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13
Q

principe de proportionnalité, règle de droit pour les SARL, les sociétés par actions (SA ou SCA) et pour les SAS

A

SARL, nombre de parts= nombre de voix, article L.223-28
SA et SCA, article L 225-122, une action = une voix –> beaucoup d’exceptions à ce principe
SAS, tout est contractuel (L 227-9) et par conséquent le principe de proportionnalité n’est pas de droit.

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14
Q

Dans quelles situations la loi peut-elle retirer le droit de vote à un associé ?

A
  • dans des situations de conflits d’intérêt (exemple des conventions règlementées ou des apports en nature)
  • ou à titre de sanction (l’associé qui ne libère pas son apport, hypothèse des participations réciproque ou situations dites d’auto contrôle)
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15
Q

En principe, les conventions de vote sont-elles autorisées ?

A

En principe elles sont interdites depuis un décret de 1937. Depuis cette date, ces conventions intéressent de moins en moins la doctrine et la JP

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16
Q

Quelles sont les conditions de validité des conventions de vote ? + origine de ces conditions.

A

> elles doivent être limitées dans le temps
il faut que l’objet de la convention soit licite et limité. Les associés peuvent lier leur vote sur un type de résolution précise.
La convention de vote ne doit pas être contraire à l’intérêt social (ex, refuser toute augmentation de capital dans les X prochaines années)

Ces trois conditions sont de jurisprudence constante.

17
Q

quelles sont les deux conditions cumulatives nécessaires pour faire apparaître un abus de majorité ?

A

> la délibération doit être contraire à l’intérêt social

> le vote de la majorité favorise ses propres intérêts au détriment de ceux de la minorité

18
Q

sanction de l’abus de majorité ?

A

Sanction classique de l’abus de droit EN DROIT CIVIL: dommages et intérêts. –> aux associés minoritaires ou à la société elle-même si elle agit en justice, ce qui est rare car elle doit agir par le biais de son représentant légal, qui est nommé par la majorité.
et la sanction spécifique EN DROIT DES SOCIETES: les juridictions peuvent annuler la délibération prise sur un abus de majorité (cass com 21 janvier 1997).

19
Q

à propos de l’expertise de gestion, quelles sont les deux questions du cours qui se posent ?

A

> le domaine de l’expertise de gestion

> le régime de l’expertise de gestion

20
Q

définition de l’expertise de gestion (+ ou - intro)

A

Procédure visant à la désignation en justice d’un expert à la demande d’un ou plusieurs associés représentant une certaine fraction du capital social, du ministère public, du comité d’entreprise, ou des autorités de régulation (AMF, etc.), pour examiner une ou plusieurs opérations de gestion réalisées par une société à responsabilité limitée (SARL) ou une société par actions et présenter un rapport sur elle(s).

21
Q

Quels sont les différents types de droits patrimoniaux des associés ?

A

> les droits financiers (au dividende)

> le droit de propriété (acheter et vendre les parts/actions)

22
Q

Qu’est-ce que le bénéfice légalement distribuable ?

A
  • -> défini à l’article L. 232-11 du code de commerce
  • -> c’est le bénéfice comptable
  • diminué des pertes antérieures
  • diminué des dotations obligatoires (statutaires ou légales)
  • augmenté des reports bénéficiaires
23
Q

Que sont les sommes légalement distribuables ?

A

Ce sont les bénéfices légalement distribuables + la réserve libre

24
Q

Que sont les dividendes ?

A

C’est la fraction individualisée du bénéfice,

25
Q

Quels sont les règles de distribution des dividendes ? Combien revient à chaque associé ?

A

En principe, le dividende est versé à proportion du KS détenu, article 1844-1 du code civil. Cependant, il est possible de créer des clauses inégalitaires du dividendes. (limite des clauses léonine du S1).

26
Q

sous quelle forme peut-être versé le dividende ?

A

En principe sous forme d’argent car c’est l’usage, mais ça ne résulte d’aucun texte, peut être versé en nature.

27
Q

Dans une SA traditionnelle, quels sont les pouvoirs du CA ?

A

> pouvoir d’évocation (se saisir de toutes les questions intéressant la société)
pouvoir d’orientation (fixe les grandes directions où doit aller l’entreprise)
pouvoir général de surveillance
dispose aussi de pouvoirs spéciaux

28
Q

quel fondement pour l’abus de majorité

A

c’est une création jurisprudentielle, depuis l’arrêt Schumann Picard, 1961, cass com.

29
Q

Procédure à respecter avant expertise de gestion

A

1er tps nécessaire (pour les SPA, notamment les SA : les actionnaires doivent poser une question écrite. L’expertise de gestion commence toujours par une phase amiable,

  • -> 1ère étape: question au dirigeant, au président du conseil d’adm ou directoire, ou gérant de la S.
  • -> La 2ème étape réside dans la réponse du dirigeant qui a 1 mois pour répondre et si pas de réponse à l’expiration de ce délai, ou pas jugée satisfaisante, les actionnaires qui ont posés la question pourront saisir le Président du T de commerce en la forme des référés, qui porte des éléments de fonds.
  • -> Lorsque le CSE, le MP agit ou dans une SARL, la phase de question préalable n’existe pas.