Douleur en santé mentale Flashcards

1
Q

Douleur et troubles psychiatriques : épisode dépressif caractérisé ?

A
  • 2 fois plus fréquent chez les patients douloureux chroniques (10%) que la population générale (5%),
    notamment en cas de céphalées (25%), avec une fréquence plus élevée d’idées suicidaires, de TS et
    de suicides : risque variable selon la localisation (céphalées, abdominales), l’intensité, la cause de la
    douleur et l’implication émotionnelle (dépression, anxiété)
  • Plaintes douloureuses très fréquentes chez les patients souffrant d’un épisode dépressif caractérisé : 75% en ambulatoire, 90% en hospitalisation, favorisé par le faible niveau socio-économique, le sexe féminin et l’âge avancé

=> Expérimentalement, le seuil de douleur aux stimulations électriques et thermiques est augmenté
au cours d’un épisode dépressif caractérisé

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Douleur et troubles psychiatriques : trouble bipolaire ?

A
  • Plainte douloureuse chez 50% des patients présentant un trouble bipolaire (céphalées, dorsalgies,
    arthralgies) : plainte somatique la plus fréquente chez le patient en épisode maniaque
    => La présence de migraine chez un patient souffrant d’un épisode dépressif caractérisé pourrait faire
    évoquer une bipolarité
  • Risque possiblement augmenté de trouble bipolaire chez le sujet souffrant de fibromyalgie
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Douleur et troubles psychiatriques : trouble anxieux ?

A
  • L’anxiété diminue le seuil de perception et la tolérance de la douleur, réduit les capacités de
    contrôle de la douleur, renforce un comportement inadapté et favorise la chronicisation
  • Manifestations douloureuses (douleurs thoraciques, paresthésies…) dans certains troubles anxieux
    (attaque panique, état de stress post-traumatique…)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Douleur et troubles psychiatriques : schizophrénie et trouble délirant ?

A
  • Plainte douloureuse classiquement peu exprimée (surtout en cas de symptômes négatifs), ou exprimée de façon inhabituelle ou bizarre : risque de négligence et de retard diagnostic de pathologies organiques
  • Plainte douloureuse possiblement délirante, notamment dans les troubles délirants chroniques
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Douleur et troubles psychiatriques : trouble envahissant du développement ?

A
  • Contradiction entre une apparente insensibilité à la douleur et des réactions vives à des stimulations non nociceptives (sans preuve pour une élévation du seuil douloureux)
  • Modification de l’expression douloureuse due aux troubles comportementaux et de communication : risque de négligence et de retard diagnostic de pathologies organiques
  • Comportements de réaction inhabituels : retrait, agressivité, mutilations…
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Douleur et troubles psychiatriques : trouble somatoforme ?

A
  • Symptômes douloureux possiblement au 1er plan : retentissement fonctionnel parfois sévère, risque iatrogène (multiplication des examens et des traitements)

Trouble à symptomatologie somatique

  • Symptôme non psychiatrique (dont la douleur) avec préoccupations, anxiété ou comportement durable (> 6 mois) et excessif
  • Entraînant une souffrance ou un retentissement fonctionnel

Crainte excessive d’avoir une maladie

  • Anxiété excessive concernant la santé
  • Sans symptôme physique (dont la douleur), ou modéré
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Douleur et troubles psychiatriques : troubles de personnalité ?

A
  • Personnalité histrionique : douleur exprimée de façon théâtrale, imprécise dans sa localisation, fugace, mobile, dramatisée
  • Personnalité obsessionnelle : douleur précise, détaillée, avec une expression émotionnelle
    restreinte, attitude rigide, parfois agressive de façon latente
  • Personnalité dépendante : attitude passive, en demande constante de réassurance
  • Personnalité narcissique : douleur perçue comme plus grave que celle des autres, attitude parfois
    hautaine et peu empathique
  • Personnalité borderline : forte coloration émotionnelle avec mode relationnel oscillant entre
    dévalorisation et idéalisation
  • Personnalité paranoïaque : plainte vague et évitante, parfois bizarre, interprétative et méfiante
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Douleur et troubles psychiatriques : démence ?

A
  • Expression difficile de la douleur : manifestations comportementales (agitation, agressivité, troubles du sommeil, prostration, refus de soins ou de s’alimenter, confusion)
  • Aggravation des déficits cognitifs (attention, mémoire, vitesse de traitement) par la douleur
  • Altération de l’effet placebo, avec nécessité d’augmenter les doses antalgiques
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Douleur et troubles psychiatriques : trouble addictif ?

A
  • Douleur souvent sous-estimée chez le patient dépendant aux opiacés, contrastant avec
    l’hypersensibilité douloureuse, non corrigée par les produits de substitution
  • Syndrome de manque souvent accompagné de manifestations douloureuses, parfois intenses
  • PEC : éviter les opioïdes faibles, les agonistes partiels ou les formes injectables
  • Risque d’addiction chez le patient douloureux chronique : opiacés, alcool, cannabis
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Douleur et troubles psychiatriques : prise en charge ?

A
  • Dépister la douleur : rendu difficile à cause des troubles de communication, de la négligence, de la désocialisation
  • Ne pas considérer d’emblée toute plainte douloureuse comme un mensonge, une simulation ou une douleur imaginaire ou délirante
  • Evaluation de la douleur : auto-évaluation à privilégier, hétéro-évaluation en cas d’impossibilité
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Douleur et troubles psychiatriques : antalgiques ?

A
  • Traitement des douleurs neuropathiques : prégabaline, duloxétine, imipramine, amitriptylline
    => Pour les antidépresseurs tricycliques, l’effet antalgique intervient à dose plus faible que celles utilisées dans la dépression, avec un délai d’action plus court
  • Neuroleptiques, benzodiazépines : sans effet antalgique démontré

Particularité d’usage des antalgiques courants
- AINS : risque d’augmentation de la lithémie par chute du DFG
- Corticoïdes (y compris en infiltrations si répétées) : risque de décompensation thymique
- Tramadol (opioïde faible) : risque de syndrome sérotoninergique en association aux IMAO, ISRS ou
thymorégulateurs (lithium, valproate)
- Morphine (peu utilisée en psychiatrie) : privilégier la voie orale et les formes LP

Risque addictif
=> Dépistage systématique avant prescription d’opioïde
- Questionnaire POMI (Prescription Opioïde Misuse Index) : dépistage d’un comportement addictif : mésusage si > ou = 2

FdR de dépendance

  • Antécédents d’abus ou de dépendance psychique : tabac, alcool, opioïdes, benzodiazépines, cannabis, cocaïne…
  • Antécédents familiaux d’abus
  • Antécédents d’automédication
  • Antécédents de troubles du comportement alimentaire
  • Affection psychiatrique
  • Age jeune, sexe masculin
  • Contexte médico-légal

Signes de dépendance

  • Augmentation inhabituelle des doses
  • Majoration de la plainte douloureuse sans aggravation de la pathologie
  • Prescription par de multiples praticiens
  • Absence de production des ordonnances
  • Prescriptions ou traitements perdus
  • Résistance au changement de traitement
  • Refus des génériques
  • Détérioration des activités sociales, familiales et professionnelles
  • Trouble du caractère
  • Trouble du sommeil
  • Signes de sevrage physiques
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Traitement des contractures résistantes liées à la SEP ?

A

= à base de cannabis de synthèse comprenant du THC et du cannabidiol = le sativex
- Stupéfiants : prescription limitée à 60 jours

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly