Aspect clinique Flashcards

1
Q

Soins palliatifs : généralités ?

A

= soins actifs, continus, évolutifs, coordonnés et pratiqués par une équipe pluridisciplinaire ayant pour objectif de prévenir ou de soulager les symptômes physiques, dont la douleur, d’anticiper les risques de complications et de prendre en compte les besoins psychologiques, sociaux et spirituels, dans le respect de la personne soignée

  • Patients concernés : personnes atteintes de maladies graves évolutives ou mettant en jeu le pronostic vital ou en phase avancée et terminale, ainsi qu’à leur famille et leurs proches
  • Doit être instaurée le plus précocement possible dans l’évolution de la maladie

=> Soins palliatifs et curatifs ne sont pas mutuellement exclusifs : continuité entre l’approche curative et palliative
=> Des soins palliatifs débutés tôt ont montrés : amélioration de la qualité de vie, du contrôle des symptômes et de la compréhension du pronostic, et dans certains cas de l’espérance de vie, diminution du nombre de dépressions, permet d’éviter des traitements disproportionnés et des hospitalisations non programmées et à limitation des dépenses de santé

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2
Q

Soins palliatifs : principes de prise en charge ?

A
  • Respect du confort, du libre arbitre et de la dignité
  • Prise en compte de la souffrance globale du patient (physique, psychologique, morale)
  • Evaluation et suivi de l’état psychique du patient : phase d’angoisse existentielle intense nécessitant un accompagnement par l’écoute et le soutien continu
  • Qualité de l’accompagnement et de l’abord relationnel : disponibilité de l’équipe soignante, attention particulière aux réactions du patient, suivi du malade à son rythme
  • Information et communication avec le patient et ses proches (selon les souhaits du patient) : dès l’annonce du diagnostic grave, en prenant en compte les mécanismes d’adaptation du patient (déni, déplacement, rites obsessionnels, régression, projection agressive, sublimation, combativité, ambivalence), mais aussi du soignant (fuite en avant, fausse réassurance, rationalisation, évitement, mensonge)
  • Coordination et continuité des soins : projet de soin, tenue du dossier du patient, dialogue entre les intervenants, protocoles d’urgences et/ou prescriptions anticipées avant les situations d’urgence
  • Prise en charge de la phase terminale et de l’agonie : choix du lieu de soins le plus adapté, mise à disposition de l’équipe soignante et des proches et des médicaments nécessaires au soulagement
  • Aucune provocation intentionnelle de la mort
  • Préparation au deuil : communication avec les proches, information précoce et régulière sur l’évolution de la maladie

Problème sociaux-familiaux
= Difficultés sociales et familiales : perte d’emploi, problèmes financiers, changement de rôle social et familial, peur de la dépendance, isolement, personne à charge, conflit familiaux…
- Evaluation sociale, économique et familiale : identifier les besoins d’aide et les ressources disponibles
- Intervention possible des associations et des bénévoles

Besoins spirituels

  • Accompagnement éclairé, assistance affective et spirituelle dans le respect des convictions du patient
  • Phase terminale : s’enquérir des souhaits du patient et de son entourage en matière de rites funéraires
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3
Q

Soins palliatifs : structures ?

A

=> 3 niveaux selon la complexité : niveau 1 = service hospitalier sans lit identifié, niveau 2 = LISP, niveau 3 = USP

Unités de soins palliatifs
- Soins et accompagnements complexes et de recours (ne pouvant plus être suivi à domicile, en établissement médico-social ou en service hospitalier) et rôle de formation et de recherche

Equipes mobiles de soins palliatifs
= Structures les plus répandues : équipe pluridisciplinaire rattachée à un établissement de santé
- Conseil et mise en place de démarche palliative et d’accompagnement dans les services d’hospitalisation ou à domicile : au minimum binôme médecin/infirmier et psychologue

Lits identifiés soins palliatifs
= Dans les services confrontés à des fins de vie et décès (> 200 décès/an dans l’établissement)
- Personnel formé aux soins palliatifs, avec augmentation du ratio de personnel/lit
- Accueil possible de patients non connus du service

Réseaux de soins palliatifs
= Equipe pluridisciplinaire de soins palliatifs en ambulatoire, avec des lits de repli si besoin
- Permet la prise en charge à domicile et la continuité des soins : visite de concertation au domicile

Hospitalisation à domicile
= Sur demande du patient, avec adhérence de la famille ou de l’entourage, si l’état du patient est stable et permet une prise en charge à domicile
- Mise en place par le médecin référent (médecin traitant), dans un lieu d’hébergement adapté
- Organisation des soins et des traitements, avec si nécessaire le passage régulier au domicile de
soignants (infirmier, aide-soignant, kiné, ergothérapeute…)
- Matériel nécessaire (prescrit par le médecin traitant) : lit médicalisé, matelas, oxygénothérapie…
- Aide financière FNASS (Fond National d’Action Sanitaire et Sociale) pour les soins palliatifs et HAD
- Congé d’accompagnement d’une personne en fin de vie ± allocation journalière : durée < 3 mois
=> Suspension d’HAD : épuisement de l’entourage, état de santé du patient
=> Arrêt d’HAD : soins impossibles à organiser de façon optimale à domicile

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4
Q

Soins palliatifs : prise en charge des principaux symptômes ?

A
  • Traitement étiologique indispensable s’il est simple, rapidement efficace et acceptable par le patient
  • Echelle ESAS : échelle visuelle analogique, numérique ou verbale évaluant la douleur, la dyspnée, la fatigue, la somnolence, l’appétit, l’anxiété, la déprime, le bien-être et autres symptômes
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5
Q

Soins palliatifs : prise en charge de la douleur ?

A
  • Antalgique : privilégier la voie orale, administration préventive, à dose minimale efficace
  • Prévention de la douleur induite par les soins : opioïde à libération immédiate ou anesthésie locale
  • Autres thérapeutiques antalgiques : relaxation, masso-kinésithérapie, musicothérapie, ergothérapie

Instauration
- Débuter par sulfate de morphine orale à libération immédiate ou prolongée pour déterminer la dose quotidienne efficace (titration morphinique)
- Relai par morphine orale à libération prolongée ou patch (fentanyl transdermique)
avec des inter-doses si besoin

En cas d’échec de la morphine orale

  • Si douleur nociceptive pure : rotation des opioïdes, modifier la voie d’administration
  • Si voie orale impossible : voie sous-cutanée ou intraveineuse, ou patch
  • Derniers recours (phase terminale) : morphine par voie centrale (périmédullaire (péridurale ou intra-thécale) ou intra-cérébro-ventriculaire

Mesures co-antalgiques

  • Douleur osseuse
  • Corticoïde, AINS, biphosphonates
  • Immobilisation
  • Radiothérapie conventionnelle ou métabolique
  • Douleur neurogène
  • Antidépresseur imipraminique, antiépileptique
  • Corticoïdes si compression périmédullaire ou nerveuse périphérique
  • Douleur viscérale par envahissement tumoral
  • Corticoïdes, antispasmodique
  • Noramidopyrine
  • Bloc coeliaque en dernière intention
  • Céphalées par HTIC
  • Corticoïdes injectables
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6
Q

Soins palliatifs : prise en charge de l’asthénie ?

A
- Mesure de ménagement des forces : adaptation des activités de la vie quotidienne, réaménagement
des horaires (alternance activité/repos), adaptation des traitements susceptible de majorer l’asthénie

TTT symptomatique :

  • Corticoïdes en cure courte
  • Amphétamines (hors AMM) : adrafinil, méthylphénidate, modafinil
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7
Q

Soins palliatifs : prise en charge de l’immobilité ?

A
  • Aides humaines pour les activités de la vie quotidienne
  • Aides techniques pour aménager l’environnement (barres d’appui, fauteuil roulant, lit électrique…)
  • Prévention des complications de l’immobilité : escarre, thrombose veineuse, constipation…
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8
Q

Soins palliatifs : prise en charge de l’anxiété ?

A

= Liée à des facteurs organiques (difficultés respiratoires, douleur…) et à la confrontation à la mort

  • Ecoute, évaluation et prise en charge psychologique et/ou psychiatrique
  • Techniques corporelles : relaxation, massages…
  • TTT médicamenteux : benzodiazépine de demi-vie courte, hydroxyzine, antidépresseur, neuroleptique (2nd intention)
  • Anxiolyse par midazolam IV en dernière intention (≠ sédation : ne vise pas l’endormissement)
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9
Q

Soins palliatifs : prise en charge de la dépression ?

A

=> Distinguer la tristesse d’un réel syndrome dépressif : perte d’intérêt ou de plaisir (perte de l’élan vital) pour presque toutes activités pendant une durée > 2 semaines

  • Evaluation et prise en charge psychologique et/ou psychiatrique
  • Antidépresseurs : essai thérapeutique au moins 3 semaines, puis adapté à l’intensité des symptômes
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10
Q

Soins palliatifs : prise en charge des troubles du sommeil ?

A
  • Faire attention au confort et à un environnement favorable à l’endormissement
  • TTT médicamenteux (non systématique) : zolpidem/zopiclone si insomnie d’endormissement,
    benzodiazépine si anxiété associée, antidépresseur sédatif si réveil précoce avec signes dépressifs
  • Insomnies rebelles : neuroleptiques
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11
Q

Soins palliatifs : prise en charge du syndrome confusionnel ?

A

= Fréquent (85%), peut annoncer la phase terminale : doit être reconnu précocement
- Etiologie : médicamenteuse (intolérance aux opioïdes ou lors de la titration morphinique…), toxique, métabolique (déshydratation…), mécanique (globe urinaire, fécalome…)

Mesures associées
- Mise en condition : environnement calme, éclairé, soutien et réorientation du patient fréquente, éviter les changements d’équipe soignante et le transfert vers un
autre service, limiter les visites aux référents
- Supprimer les traitements non indispensables et adapter l’antalgie
- Assurer une nutrition et une hydratation correcte

Traitement symptomatique

  • Neuroleptique en cas d’agitation : halopéridol en 1ère intention, chlorpromazine, antipsychotique atypique en 2nd intention (rispéridone, olanzapine)
  • Eviter les benzodiazépines (confusiogènes), sauf situation particulière (DT…)
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12
Q

Soins palliatifs : prise en charge de la sécheresse et ulcération buccale ?

A

= A l’origine d’un réel inconfort, voire d’une douleur, pouvant altérer la vie relationnelle

  • Evaluation quotidienne : état des lèvres, voix, salivation déglutition, cavité buccale
  • Soins de bouche réguliers, après chaque repas
  • Nettoyage dentaire et des prothèses dentaires, nettoyage de la langue par brossage simple ou coca
  • Maintien de l’humidité de la bouche : boire de l’eau, cubes d’ananas, gomme à mâcher, eau gélifiée, glaçons, compresses humides sur les lèvres, eau en brumisation, salive artificielle
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13
Q

Soins palliatifs : prise en charge de la mucite ?

A
  • Antalgie adaptée
  • Mucite hémorragique : lidocaïne adrénalinée, acide tranexamique
  • Bains de bouche : bicarbonate de sodium 1,4%, corticoïde (Solumédrol®), anesthésique (Xylocaïne®)
  • Sucralfate en bains de bouche en 2nd intention, bain de bouche aspirine
  • Mycose buccale : 4-8 bains de bouche/jour avec une solution d’antifongique (fungizone, mycostatine) et de bicarbonate, voire traitement antifongique systémique (fluconazole)
    => Eviter les solutions alcooliques antiseptiques (douloureuse), sauf indication précise (gingivite…)
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14
Q

Soins palliatifs : prise en charge des plaies malodorante ?

A
  • Pansement absorbant au charbon activé (diminue les odeurs)
  • Soins d’hygiène corporelle
  • Métronidazole : par voie générale, localement sur la plaie ou flacon ouvert dans la chambre
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15
Q

Soins palliatifs : prise en charge des oedèmes ?

A

Œdème diffus ou déclive

  • Contention légère à modérée par bandage ou bas
  • Surélévation du/des membres atteints
  • Massages
  • Correction des troubles hydro-osmotiques

Lymphoedème des membres

  • Massage doux
  • Surélévation
  • Bas de contention modérée à fort

OMI du à une tumeur pelvienne/abdominale

  • Corticoïdes
  • Diurétiques
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16
Q

Soins palliatifs : prise en charge du prurit ?

A

Prévention par soins cutanés
- Peau sèche : crème hydratante, éviter bains chauds et agents asséchants ou irritants
Peau humide :
- Séchage soigneux, vêtements en coton
- Traitement d’une hypersudation par thioridazine

Traitement

  • Prurit localisé : dermocorticoïdes
  • Prurit généralisé : anti-histaminique et/ou corticoïdes par voie orale
17
Q

Soins palliatifs : prise en charge de la dyspnée ?

A
  • Mesures simples : position demi-assise, calmer le patient, relâchement des muscles des épaules, du
    dos, du cou et des bras, techniques de relaxation, faciliter les flux d’air dans la chambre
  • Oxygénothérapie en cas d’hypoxie : aux lunettes nasales ou au masque, « à la demande » si possible,
    maintenue seulement en cas de bénéfice (risque d’asséchement des muqueuses)
  • Benzodiazépine : à 1⁄2 vie courte, à but anxiolytique en cas de composante anxieuse associée
  • Morphinique oral ou IV = diminue la sensation de dyspnée : à mi-dose de la posologie antalgique, ou
    augmentation dose de 30-50% si déjà instauré en antalgie + inter-doses pour les accès paroxystiques de dyspnée => augmentation du seuil de réponse des centres respiratoires à l’hypercapnie

Traitement étiologique
- Obstruction bronchique : bronchodilatateur (aérosols de β-mimétiques, anticholinergiques), discuter la VNI
- Obstruction des grosses voies aériennes : corticothérapie, traitement endobronchique (stent,
laser ou trachéostomie), radiothérapie/chimiothérapie palliative
- Insuffisance cardiaque : adapter les apports hydriques, diurétiques, traitements cardiaques
- Syndrome cave supérieur : héparine, corticothérapie, endoprothèse cave, radiothérapie
- Lymphangite carcinomateuse : corticothérapie, chimiothérapie palliative
- Pleurésie : ponction évacuatrice ou drainage
- Infection : antipyrétique, antibiotique
- Anémie : transfusion sanguine, discuter l’EPO

18
Q

Soins palliatifs : prise en charge de l’encombrement bronchique ?

A

= Bruits expiratoires humides, d’origine salivaire ou bronchique, accumulé dans le pharynx et la trachée : râle agonique chez le patient en fin de vie

  • Mesures simples : position demi-assise, soins de bouche fréquents
  • Diminution, voire arrêt des apports hydriques
  • Aérosols de bronchodilatateurs si le patient peut expectorer sans douleur
  • Aspiration trachéo-bronchique : à éviter si possible, proscrite en fin de vie
  • Anticholinergique (chute sécrétion salivaire et bronchique) : scopolamine SC, IV ou patch (Scopoderm®)
19
Q

Soins palliatifs : prise en charge de la toux ?

A
  • Repositionnement du patient
  • Humidification de l’air inspiré par aérosols hydratants
  • En cas de toux productive : kinésithérapie respiratoire, aspiration salivaire douce, scopolamine
  • En cas de toux sèche : antitussif (opiacé ou non), aérosols d’anesthésiques locaux
20
Q

Soins palliatifs : prise en charge du hoquet rebelle ?

A

Par distension/irritation gastroduodénale

  • 1ère intention : IPP, pansement digestif (charbon), anti-acides
  • 2nd intention : antiémétique stimulant (métoclopramide, dompéridone)

Par irritation vagale
- Traitement spécifique : ponction d’ascite, ponction pleurale

En derniers recours

  • Neuroleptique : halopéridol, chlorpromazine
  • Myorelaxant : baclofène
21
Q

Soins palliatifs : prise en charge de la dysphagie ?

A

=> Rechercher et traiter une sécheresse buccale

Trouble de déglutition

  • Alimentation pâteuse/gélifiée, froide
  • Repas en position assise
  • Surveillance lors des repas
  • Rééducation à la déglutition

Douleur à la déglutition

  • AINS ou anesthésique local avant les repas
  • Sucralfate en suspension buvable : si mucite infectieuse chimio- ou radio-induite

Obstruction

  • Corticoïdes à forte dose
  • Dilatation endoscopique, endoprothèse oesophagienne, désobstruction au laser

En cas d’échec
- Alimentation entérale par SNG ou gastrostomie, ou parentérale en 2nd intention

22
Q

Soins palliatifs : prise en charge des nausées et vomissements ?

A
  • Mesures simples : supprimer les stimuli aggravant (odeurs…), fractionner les repas, privilégier les boissons gazeuses, les repas légers, froids, peu odorants + soins de bouches fréquents
  • Antiémétique prokinétique: métoclopramide, dompéridone => CI en cas d’occlusion complète
  • Neuroleptique antiémétique : Halopéridol (en 1ère intention, hors AMM), chlorpromazine, levomépromazine (effet sédatif plus marqué)
  • Corticoïdes : largement utilisés (vomissements radio-/chimio-induits, syndrome occlusif…)
  • Antagoniste 5-HT3 (sétron) et antagoniste NK1 (aprépitant) : nausées et vomissements chimio- induits, ou en 2nd intention en soins palliatifs
  • Benzodiazépine : effet sur les vomissements psychogènes ou liés à l’anxiété

Stase ou obstruction partielle gastrique

  • Antiémétique prokinétique (métoclopramide, dompéridone)
  • Diminuer le volume alimentaire
  • Anti-histaminique ou IPP

Irritation péritonéale

  • Antispasmodique
  • Scopolamine SC si échec

Trouble vestibulaire

  • Métopimazone orale, rectale ou IV
  • Scopolamine SC si échec

Derniers recours si origine digestive

  • Octréotide
  • Alimentation entérale par SNG ou gastrectomie

Vomissement chimio-induit
- diminué par l’acupuncture

23
Q

Soins palliatifs : prise en charge de l’anorexie/cachexie ?

A
  • Favoriser l’appétit : présentation attrayante des repas, petites portions, boissons fraiches
  • Prévention de la dénutrition : complément nutritionnel oraux hyper-protidique et hypercalorique
  • Médicament orexigène : corticoïdes (cure courte), progestatifs (megestrol, médroxyprogestérone)

Gastroparésie
= Satiété rapide, nausées chroniques : antiémétique prokinétique

Anorexie persistante, cachexie

  • Alimentation entérale, voire parentérale
  • Hydratation orale ou parentérale
24
Q

Soins palliatifs : prise en charge de la déshydratation ?

A

=> Réhydratation orale si possible

Réhydratation parentérale :

  • Conserver si possible un apport liquidien par voie orale
  • SC (à privilégier) : jusqu’à 0,5 à 1L/24h, associée à de la hyaluronidase
  • IV si abord veineux déjà présent

=> Si décision de ne pas réhydrater : diminuer progressivement les posologies des médicaments

25
Q

Soins palliatifs : prise en charge de la diarrhée ?

A

=> A traiter rapidement : retentissement rapide sur l’hydratation, et sur l’état du patient
- Rechercher en priorité une étiologie médicamenteuse (surdosage en laxatifs, opioïdes, anti-acides, antibiotiques, AINS, antinéoplasique = 5-FU, mitomycine surtout) ou un fécalome

RHD

  • Arrêt des compléments nutritifs liquides, éviction des laitages si diarrhée infectieuse
  • Réhydratation

Anti-diarrhéique
=> Uniquement après avoir éliminé une fausse diarrhée par fécalome
- Lopéramide en 1ère intention
- Racécadotril, diphényxolate, codéine en 2nd intention ou si diarrhées profuses

26
Q

Soins palliatifs : prise en charge de la constipation ?

A

Prévention

  • Activité physique régulière
  • Massage du cadre colique
  • Consommation de fibres alimentaires
  • Respect des habitudes de défécation
  • Adaptation des médicaments (opioïdes, anticholinergique, imipraminique)

Laxatif

  • Laxatif de contact (docusate sodique, polyxamère)
  • Laxatif osmotique (sorbitol…)
  • Laxatif stimulant (bisacodyl) si insuffisant
  • Lésion neurologique ou échec de la voie orale : voie rectale = suppositoire, lavement

Fécalome
=> A rechercher systématiquement au TR devant : incontinence urinaire, rétention d’urine, diarrhée, confusion, agitation, douleur abdominale, nausées, vomissements
- Bas situé : suppositoires laxatifs, lavement, voire évacuation manuelle (± sédation)
- Haut situé : laxatif péristaltogène intestinale, laxatif stimulant

27
Q

Soins palliatifs : prise en charge de l’occlusion intestinale ?

A

Chirurgie palliative
= En 1ère intention si possible

Traitement symptomatique
= En 2nd intention si chirurgie impossible
- Aspiration gastrique : si vomissements résistant au traitement ou fécaloïdes
=> Discuter une gastrostomie ou une jéjunostomie (plus confortable)
- Arrêt des laxatifs (ou laxatifs doux en cas d’occlusion basse incomplète)
- Prise en charge d’une éventuelle diarrhée associée (par occlusion basse incomplète ou fistule colique ou rectale)
- Maintien alimentation (petites portions, pauvres en fibres) et hydratation
- Lutte contre la douleur : morphinique, antispasmodique
- Traitement des nausées : halopéridol (antiémétique prokinétique contre-indiqué), antagoniste 5-HT3 en 2nd intention, voire octréotide

28
Q

Soins palliatifs : prise en charge de l’occlusion intestinale sur carcinose péritonéale ?

A

J1-J3
- Mise à jeun + réhydratation SC ou IV
- Antiémétique : halopéridol, chlorpromazine, dropéridol
=> Contre-indication du métoclopramide si occlusion complète
- Anti-5-HT3 (sétron) en 2nd intention, seul ou en association
- Antisécrétoire gastriques : IPP en IV en continu sur 24h ou injection unique (ou SC pour l’oméprazole)
- Anticholinergique : scopolamine SC ou IV continu ou discontinu
- Corticothérapie : cure courte 5 à 10 jours, IV ou SC
- SNG non systématique : si vomissements francs ou distension gastrique importante => à laisser le moins longtemps possible (inutile si sécrétions < 500cc/24h)

J4
=> Levée de l’occlusion
- Diminution jusqu’à dose minimale efficace (voire arrêt) des corticoïdes et anticholinergiques, réévaluation des traitements symptomatiques

=> Occlusion persistante
- Ajout d’un analogue de somatostatine (octréotide ou lanréotide) : à discuter en 1ère intention si récidive précoce d’une occlusion ayant répondu aux analogues de somatostatine

J7
=> Vomissements persistants ou SNG > 1L/24h
- Echec de l’analogue de somatostatine => arrêt ou augmentation jusqu’à 900 ug si octréotide jusqu’à J9
- Discuter la gastrostomie de décharge

=> Levée partielle ou contrôle des symptômes
- Poursuite de l’analogue de somatostatine avec relai par forme prolongée par voie IM => chevauchement 6 jours pour l’octréotide

=> Levée franche de l’occlusion

  • Arrêt de l’analogue de somatostatine et de l’anticholinergique
  • Discuter un traitement laxatif
29
Q

Soins palliatifs : prise en charge des troubles urinaires ?

A

Infection urinaire
- Symptomatique : traitement classique
- Bactériurie asymptomatique chez un patient avec SAD : abstention
- Epididymite ou prostatite : discuter l’ablation de SAD et la pose d’un cathéter
sus-pubien

Hématurie persistante

  • Sonde vésicale à double courant
  • Embolisation artérielle si origine rénale
  • Electrocoagulation si origine vésicale

Incontinence

  • Traitement médicamenteux adapté : anticholinergique (vessie instable)…
  • Protection
  • Sondage intermittent
  • Etui pénien en 1ère intention chez l’homme => SAD en 2nd intention

Rétention urinaire

  • Drainage vésical en urgence
  • SAD ou cathéter sus-pubien au long terme selon la cause
30
Q

Soins palliatifs : modèles évolutifs ?

A
  1. Trajectoire 1 = Déclin rapide
    = Evolution progressive vers une phase terminale relativement bien définie : 50% des patients
    - Classiquement patient atteint de cancer

Phase curative
= Objectif de rémission de la maladie
=> Ne nécessite pas recours de soins palliatifs

Phase palliative
= Absence de perspective thérapeutique de guérison : stade métastatique généralement => recours aux soins palliatifs
- Phase palliative active = objectif de garantir une survie la plus longue possible en ralentissant l’évolution de la maladie, tout en préservant la meilleure qualité de vie possible : traitements actifs (chimiothérapie…)
- Phase palliative symptomatique = objectif de maintien ou d’amélioration de la qualité de vie, en contrôlant au mieux les symptômes

  1. Trajectoire 2 = Déclin graduel
    = Episodes de détériorations aiguës et de temps de récupération, avec risque de mort soudaine, parfois inattendue : 40% des patients
    - Classiquement patient en insuffisance viscérale : cardiaque, rénale, hépatique, respiratoire…
  2. Trajectoire 3 = Déclin lent
    = Perte progressive des capacités fonctionnelles et cognitives : 10% des patients
    - Classiquement patient atteinte de maladie neuro-dégénérative (maladie d’Alzheimer…)
31
Q

Soins palliatifs : troubles hydro-électrolytes responsables de constipation ?

A
  • Hyponatrémie
  • Hypokaliémie
  • Hypomagnésémie
  • Hyperuricémie
  • Hypercalcémie