Antalgique Flashcards

1
Q

Antalgique : généralités ?

A

Douleur nociceptive : palier 1 en 1ère intention, puis adaptation du palier, ou palier 2 ou 3 d’emblée si douleur intense
- Sévérité selon l’EVA : douleur faible (EVA < 3), modérée (EVA = 4 à 6) ou intense (EVA > 7)
=> Les paliers 1 peuvent être associés à des paliers 2 ou 3, mais les paliers 2 et 3 ne doivent pas être associés

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2
Q

Antalgique non opioïde = palier 1 ?

A

Paracétamol
= Effet central non connu : antalgique de 1ère intention, très bon rapport efficacité/tolérance
Précautions :
- Personne âgée, dénutrition, hépatopathie : dose maximale = 3 g/jour
- Insuffisant rénal sévère < 15 ml/min : dose divisée par 2, intervalle de 8h
- CI : insuffisance hépato-cellulaire, allergie
- Toxicité hépatique par nécrose centro-lobaire irréversible en cas de surdosage (dès > 10 g)
- Thrombopénie en cas de surdosage massif, surveiller HTA

Aspirine
- Posologie : 500 mg à 1 g/prise, toutes les 6 à 8 heures, jusqu’à 2 à 3 g/j
- Toxicité gastro-intestinale ++, risque allergique, effet antiagrégant plaquettaire, interactions
médicamenteuses (anticoagulant, antidiabétique, méthotrexate, AINS, corticoïdes…)

AINS
Kétoprofène (Bi-profénid®) : 2 x 150 mg/j chez l’adulte, 10 mg/kg/8h chez l’enfant
- EI : toxicité digestive, toxicité rénale, syndrome de Lyell, hémorragie

Néfopam = Acupan®
= Antalgique non opioïde, utilisé comme un antalgique de palier II, souvent enpost-opératoire
- Ampoule IV, IM ou SC (ou orale hors AMM) : 20 mg en IVL, posologie maximale = 120mg/j
- EI = anticholinergique : xérostomie, tachycardie, rétention urinaire, glaucome aiguë…
- CI : épilepsie non contrôlée, adénome prostatique, glaucome aigu à angle fermé, grossesse, < 15 ans

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3
Q

Antalgique opioïde faible = palier 2 : molécules ?

A
  • Indication : douleur modérée à intense, d’emblée ou ne répondant pas au palier I
  • Equivalent : 60 mg de codéine = 50 mg de tramadol = 10 mg de morphine orale

Codéine
= Agoniste opioïde faible : métabolisé en morphine par le CYP 2D6 (inefficace dans 5-10% descas)
- Souvent associé au paracétamol (Dafalgan codéiné®) : posologie selon la dose deparacétamol
Codéine seule :
- Chezl’enfant : Codenfan® retiré du marché
- Chez l’adulte : dihydrocodéine Dicodin® LP

Tramadol
= Opioïde d’action centrale mixte : agoniste partiel des récepteurs opioïdes μ + effet IRSNA
- 400 mg/j max
- Forme à libération immédiate : seule ou associé au paracétamol (Ixprim®, Zaldiar®, mieux toléré)
- Forme à libération prolongée : 2 prises/24h (Topalgic LP®, Contramal LP®, Zamudol LP®), 1 prise/24h (Monoalgic®)

Opium
= Peu utilisé : Lamaline® (opium + paracétamol + caféine), ≤ 8 gélules/jour ou en suppositoire

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4
Q

Antalgique opioïde faible = palier 2 : précautions, contre-indications et EI ?

A

Précautions

  • Femme enceinte : éviter le codéine, utilisation possible du tramadol (peu connu)
  • Personne âgée : risque augmenté d’effets indésirables => posologie plus faible

Contre-indications

  • Insuffisance respiratoire ou asthme grave, insuffisance hépato-cellulaire sévère
  • Association aux agonistes-antagonistes morphiniques
  • Enfant < 12 ans (codéine ou tramadol LP) ou < 3 ans (tramadol sirop) < 15 ans (tramadol libération immédiate) , allaitement
  • Spécifique au tramadol : épilepsie non contrôlée, association aux IMAO

Effets indésirables
Opioïde
- Nausées, vomissements, constipation, somnolence, vertige

Tramadol
- Activité mono-aminergique : sécheresse buccale, douleurs abdominales, convulsions, syndrome sérotoninergique si association aux ISRS ou IMAO

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5
Q

Antalgique opioïde fort = palier 3 : généralités ?

A

= Action inhibitrice du signal douloureux à tous les niveaux (central et périphérique) par action agoniste μ, δ, k, ORL1

  • Indication : d’emblée en cas de douleur très intense (EVA > 7), ou si échec des paliers 1 et 2
  • Association possible à un antalgique de palier 1 et à des co-antalgiques
  • Privilégier systématiquement la voie orale, avec une forme LP et des inter-doses à libérations immédiate
  • Arrêt progressif par palier : prévention du syndrome de sevrage
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6
Q

Antalgique opioïde fort = palier 3 : agoniste-antagoniste ?

A

= Nalbuphine = Antagoniste μ et δ et agoniste κ : « palier 2 et 1⁄2 »

  • Association aux autres opioïdes contre-indiquée
  • Administration parentérale uniquement (IV, IM, SC)
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7
Q

Antalgique opioïde fort = palier 3 : agoniste partiel ?

A

= Buprénorphine = Agoniste partiel μ : à dose faible (antalgie) ou forte (substitution)

  • Effet agoniste-antagoniste : diminue l’effet antalgique des autres opioïdes
  • Peu sensible à la naloxone
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8
Q

Antalgique opioïde fort = palier 3 : agoniste pur ?

A

Morphine
- Chlorhydrate de morphine injectable : IV, SC, IM, péridurale, intrathécale
Sulfate de morphine oral :
- LP : Skenan®, Moscontin® (2/j)
- Libération immédiate : Actiskenan®, Oramorph
=> Délai d’action : IV = 5-10 min, oral = 20 min (libération immédiate), 1h (LP)
=> Durée d’action = 4h (libération immédiate), 12 ou 24h (LP)

Hydromorphine
= Agoniste (7,5 fois plus puissant que la morphine) : oral
- En 2nd intention dans le cadre d’une rotation opioïde

Oxycodone
= Agoniste (1 à 2 fois plus puissant que la morphine) : oral LP (Oxycontin® LP) ou à libération immédiate (Oxynorm®), ou injectable (1/2 dose)
- Elimination hépatique => à privilégier chez l’insuffisant rénal

Fentanyl
= Agoniste (50 à 150 fois plus puissant que la morphine), très liposoluble
- Transdermique : délai d’action = 12-18h, durée d’action = 72h
- Trans-muqueux (buccal, sublingual, gingival, pulvérisation nasale) : délai d’action très rapide = 10-15 minutes, durée d’action = 1-2h

Règles d’utilisation du patch transdermique

  • En peau indemne de toute lésion, glabre, plane
  • Changé toutes les 72h
  • En relai : immédiatement après la dernière prise de LP
  • A l’arrêt : relai par voie orale 12h après le retrait
  • Diffusion augmentée en cas de fièvre : risque de surdosage
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9
Q

Antalgique opioïde fort = palier 3 : antagoniste ?

A

= Naloxone = Antidote des morphiniques : IV, action rapide (1 minute)
- Réservée au surdosage grave (sevrage brutal et réveil brutal de la douleur)

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10
Q

Antalgique opioïde fort = palier 3 : titration morphinique ?

A
  1. Par morphine à libération immédiate
    = Posologie habituelle chez l’adulte : 60 mg/j ou 1 mg/kg/j de morphine orale
    - Phase de titration : 1/6e de la dose totale (10 mg) toutes les 4h, avec évaluation à 1h et nouvelle dose de 1/6e si analgésie insuffisante (EVA > 3)
    - Après 48-72h équilibré : calcul de la dose prise/24h, répartie en dose de morphine LP, en prévoyant des inter-doses (de 1/6ème à 1/10ème de la dose quotidienne)
    => Aucune dose maximale : le facteur limitant est l’apparition des effets secondaires
  2. Par morphine à libération prolongée
    = Dans les situations de douleur stable :
    - Initiation d’emblée par 60 mg ou 1 mg/kg/jour de morphine LP avec inter-doses de morphine à libération immédiate toutes les 4h si besoin (voire toutes les 1h)
    - Calcul de la dose totale/24h : augmenter la dose LP si prise de ≥ 4 inter-doses
  3. Par morphine injectable
    = En cas de douleur aiguë : titration possible par voie IV
    - Débuter si besoin par un bolus de 0,1 mg/kg sur 1 à 5 minutes
    - 2 à 3 mg (0,05 mg/kg) IVD toutes les 5 à 10 minutes jusqu’à sédation de la douleur

Précautions d’emploi
=> Titration systématique par forme à libération immédiate, surveillance rapprochée
- Personne âgée : posologie initiale divisée par 2, voire 3
- Insuffisant rénal < 30 ml/min : espacer les doses de 6h, 8h voire plus
- Insuffisant respiratoire : posologie initiale divisée par 2

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11
Q

Antalgique opioïde fort = palier 3 : système PCA ?

A

= Analgésie contrôlée par le patient : morphine IVSE avec système de contrôle par le patient
- Sur une courte période : titration morphinique rapide, douleur très intense (crise drépanocytaire hyperalgique, colique néphrétique, post-opératoire…)
- Au long cours : douleur cancéreuse
=> Calcul des doses : doses journalière à débit basal + bolus de 1/6 ou 1/10e de la dose avec une période réfractaire de 20 minutes

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12
Q

Antalgique opioïde fort = palier 3 : équi-analgésie et rotation morphinique ?

A
  • Indication : mauvaise tolérance, analgésie insuffisante, changement de voie d’administration

60 mg de morphine orale = 30 mg de morphine SC = 20 mg de morphine IV
= 30 mg d’oxycodone orale = 15 mg d’oxycodone SC ou IV
= 25 μg/h/72h de patch de fentanyl
= 8 mg d’hydromorphone

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13
Q

Antalgique opioïde fort = palier 3 : effets indésirables ?

A

Troubles digestifs
- Constipation : prévention systématique par RHD (fibres alimentaires, hydratation) et co-prescription de laxatif oral osmotique ou stimulant
=> En cas de constipation sévère résistante : antagoniste morphinique périphérique
(méthylnaltrexone) si inefficacité des laxatifs en soins palliatifs
- Nausées/vomissements : cesse souvent après 2-3 semaines, prévention recommandée par antiémétique (dompéridone, métoclopramide, métopimazine) pendant 8 à 15 jours

Dépression respiratoire
= Antagonisée par la douleur : ne survient pas en cas prescription correct, en augmentant progressivement les doses, sans surdosage, et en respectant les contre-indications

  • Signes d’imprégnation morphinique : myosis, myoclonies
  • Sédation,somnolence : fréquente, parfois signe d’alerte d’un surdosage => diminuer les doses ou rotation
  • Troubles cognitifs, syndrome confusionnel, hallucinations, cauchemars : surtout chez le sujet âgé => diminuer les doses ou rotation +/- halopéridol faible dose si hallucination
  • Dysurie, rétention urinaire => diminuer dose, sondage urinaire voire antagonisation à faible dose si RAU
  • Prurit => anti-histaminique, rotation
  • Sécheresse buccale
  • Tolérance, dépendance physique (syndrome de sevrage) et psychique
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14
Q

Antalgique opioïde fort = palier 3 : surdosage ?

A

Surveillance
Echelle de sédation (EDS)
- EDS 0 : Eveillé
- EDS 1 : Somnolent, facilement éveillable
- EDS 2 : Très somnolent, éveillable au son
- EDS 3 : Très somnolent, éveillable au toucher

Echelle de qualité de respiration (EQR)

  • R0 : respiration normale, régulière, FR ≥ 10
  • R1 : ronflements, FR ≥ 10
  • R2 : Respiration irrégulière et/ou FR < 10
  • R3 : Pau ses, apnées

SC

  • Myosis serré aréactif, myoclonies
  • Sédation, somnolence, jusqu’au coma
  • Dépression respiratoire
  • Hypotension, hypothermie

CAT
=> Surdosage si EDS ≥ 2 et R2 ou si R3
- Arrêt de l’opioïde et surveillance 1/h jusqu’à élimination de l’opioïde
- Si R3 : oxygénothérapie au masque
Naloxone :
- Titration IV : 1 ml/2 minutes jusqu’à FR ≥ 10 (± 5 ml si FR < 4 ou arrêt)
- Puis perfusion de la dose titrée sur 4h

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15
Q

Antalgique opioïde fort = palier 3 : contre-indication ?

A
  • Insuffisance respiratoire décompensée
  • Insuffisance hépato-cellulaire sévère
  • Insuffisance rénale sévère < 15 ml/min
  • Epilepsie non contrôlée
  • Traumatisme crânien et HTIC
  • Intoxication alcoolique aiguë, délirium tremens
  • Association entre agoniste et agoniste-antagoniste ou agoniste partiel
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16
Q

Antalgique opioïde fort = palier 3 : indications ?

A
  • Douleur aiguë : rhumatologique, traumatique, dentaire, viscérale, accès aigu de douleur chronique, post-opératoire, induite par les soins
  • Douleur chronique cancéreuse : tous les morphiniques ont l’AMM (sans préférence)
  • Douleur chronique non cancéreuse : notamment douleur arthrosique, lombalgie chronique réfractaire, douleur neuropathique périphérique ou centrale
    => Non recommandé : maladie dysfonctionnelle (fibromyalgie), migraine
    => Le fentanyl transmuqueux n’est pas recommandé dans les douleurs chroniques non cancéreuse
17
Q

Antalgique opioïde fort = palier 3 : précautions d’emploi ?

A
  • Facteur de risque de mésusage (Opioid Risk Tool): n’interdit pas la prescription => surveillance
  • Avis spécialisé : dose d’équivalent morphine > 150 mg/j, durée > 3 mois, absence d’étiologie, comorbidité psychiatrique, facteur de risque de mésusage, douleur persistante sous morphinique
18
Q

Antalgique opioïde fort = palier 3 : règles de prescription ?

A
  • Ordonnances sécurisées = avec identification du prescripteur et du lot d’ordonnance et carré de
    numérotation : identité du patient, date, voie d’administration, durée du traitement et nombres
    d’unités de conditionnement écrit en toutes lettres, espace résiduel rendu inutilisable ± identification de la pharmacie (conseillé, non obligatoire)

Durée maximale:

  • Forme orale : 28 jours
  • Forme injectable : 7 jours (sauf pompe portable = 28 jours)
  • Fentanyl: 28 jours, délivrance fractionnée à 14 jours (patch) ou 7 jours(autre)
  • Si l’ordonnance est présentée > 24h après prescription : dispensation limitée à la durée restante
  • Le pharmacien ne peut délivrer 2 ordonnances se chevauchant (sauf mention contraire)
19
Q

Prise en charge d’une douleur neuropathique : généralités ?

A
  • Début à faible dose puis augmentation progressive jusqu’à dose maximale tolérée
  • Action lente (15 jours) : ne pas changer avant d’avoir atteinte la posologie maximale pendant 4 à 6 semaines
  • Efficacité variable selon le patient : switch si inefficace

Privilégier selon le contexte :

  • Prégabaline chez le diabétique
  • Gabapentine en cas d’algie post-zostérienne
  • Carbamazépine en cas de névralgie du trijumeau…
20
Q

Prise en charge d’une douleur neuropathique : anti-épileptique ?

A

1ère intention

  • Prégabaline (Lyrica®) : 150 à 600 mg/j ou Gabapentine (Neurontin®)
  • Carbamazépine (Tégrétol®) ou oxcarbamazépine : en 1ère intention sur les névralgies faciales

2nd intention (hors AMM)

  • Topimarate, Lévétiracétam (Keppra®)
  • Lamotrigine : chez le diabétique ou après AVC
  • Valproate Dépakine®
  • Phénytoïne : AMM seulement névralgie trigéminale (3e ou 4e intention)
21
Q

Prise en charge d’une douleur neuropathique : anti-dépresseur ?

A
  • Tricyclique : amitriptyline (Laroxyl®) en 1ère intention principalement, imipramine, clomipramine
  • IRSNA = venlafaxine, duloxétine (Cymbalta®), milnacipran : mieux toléré
22
Q

Prise en charge d’une douleur neuropathique : autres ?

A
  • Capsaïcine (substance responsable des effets du piment) = effet excitateur initial puis désensibilisation
    des nocicepteurs : utilisation en patch 8% dans les douleurs neuropathiques limitées
  • Emplâtre adhésif imprégné de lidocaïne (Versatis®) : douleur post-zostérienne (maximum 12h/j)
  • En dernière intention : tramadol, voire morphinique fort
23
Q

Prise en charge de la douleur : co-antalgique ?

A
  • Corticothérapie : douleur de compression ou d’infiltration tumorale
  • Psychotrope : effet sédatif et anxiolytique
  • Myorelaxant : douleur musculaire et tendineuse
  • Antispasmodique (phloroglucinol Spasfon®) : spasmes digestifs, urinaires ou utérins
  • Biphosphonates : métastases osseuses, hypercalcémie maligne
  • Kétamine : anti-hyperalgésiant en péri et postopératoire

Thérapie physique
- Nombreuses thérapies physiques : kinésithérapie, massage, balnéothérapie, physiothérapie par le froid (céphalées, arthrites…) ou le chaud (contracture musculaire…)
- Orthèse : corset de maintien lombaire (lombalgie), canne de décharge (arthrose), orthèse de doigt
ou de pouce (arthrose digitale)…
- Activité physique régulière et progressive, en endurance : recommandé dans le traitement des
douleurs chroniques non cancéreuses
- Technique d’ostéopathie (sous contrôle médical)
- Programmes particuliers : rééducation vertébrale, reconditionnement à l’effort…

Traitements alternatifs
= Champs magnétiques, acupuncture, électro-acupuncture, homéopathie, sophrologie, thermothérapie, cryothérapie, vibrothérapie…
=> Effet placebo très important dans le traitement de la douleur : 20 à 40% de l’efficacité

24
Q

Technique de neurostimulation : principes ?

A

= Stimulation des voies somesthésiques non nociceptives (grosses fibres myélinisées Aα et Aβ)
inhibant le passage de l’influx douloureux au niveau de la corne postérieure de la moelle ± renforcement des systèmes de contrôle inhibiteurs descendants
- Rétablissement d’une partie des contrôles : électrodes placées au niveau des structures et voies
impliquées dans la transmission des messages sensitifs non nociceptifs
- Particulièrement indiquées en cas de douleurs neuropathiques centrales ou périphériques,
souvent rebelles aux traitements habituels

25
Q

Technique de neurostimulation non invasvie : TENS ?

A

= neuromodulation du signal douloureux par stimulation électrique par l’intermédiaire d’électrodes adhésives sur la peau
- TENS conventionnelle = gate control : stimulation des grosses fibres Aα et Aβ, paresthésies non douloureuse, analgésie rapide mais courte
- Acupuncture-like TENS = morphinomimétique : stimulation discontinue, faibles secousses musculaires, relargages de substances opioïdes endogènes,
analgésie rapide avec post-effet de plusieurs heures
- Après éducation thérapeutique : utilisation par le patient seul

En 1ère intention +++

  • Douleur neuropathique
  • Lombalgies, SDRC, syndrome myofaciaux
  • Post-opératoire, céphalée

Contre-indication

  • Thrombose veine/artère
  • Pacemaker
  • Déficit sensitif complet
  • Peau lésée
  • Région cervicale antérieure
  • Sur l’abdomen (grossesse)
26
Q

Technique de neurostimulation non invasvie : rTMS ?

A

= stimulation magnétique transcrânienne répétitite
- Fréquence : basse (inhibitrices) ou haute (excitatrices)
- Cible : cortex moteur primaire (douleurs localisées), cortex préfrontal (dépression et douleurs diffuses)
→ Matériel de repérage à partir de l’imagerie du patient (neuronavigation)

Indication

  • Dépression résistante
  • Fibromyalgie
  • Céphalée chronique quotidienne
  • DCN : glossodynie, sciatalgie

Contre-indication

  • Epilepsie
  • Matériel intracrânien

EI :
- Céphalées transitoires (rare)

27
Q

Technique de neurostimulation non invasvie : tDCS ?

A

= stimulation transcrânienne directe par courant continu de faible amplitude : 2 électrodes montées sur un casque amovible

  • Unilatérale : 1 électrode active anodale (+) ou cathodale (-) et une électrode de référence controlatérale (supra-orbitaire ou épaule)
  • Bilatérale : 2 électrodes actives

Indication
- Recherche : dépression, douleurs chroniques, post-
AVC, addiction, mémoire…

Contre-indication
- Lésions cutanées au niveau de la zone de positionnement des électrodes

EI :
- Intolérance locale : prurit, picotement, érythème,
brûlure (rare)
- Céphalées, nausées, vertiges

28
Q

Technique de neurostimulation invasive : médullaire ?

A

= électrodes positionnées dans l’espace épidural à l’aplomb du cordon postérieur de la moelle homolatéral à la douleur : tubulaires (percutanées)
ou par voie chirurgicale après laminectomie
- Bon positionnement : paresthésie à la stimulation
- Après TENS : efficacité prédictive
- Efficacité (> 10 jours) : ↘ 50% des douleurs → implantation du stimulateur définitif en SC dans la région abdominale

Indication

  • DN des MI : T9-T10
  • SDRC rebelle, > 6 mois
  • Lésion des nerfs périphériques
  • AOMI (limitée)
  • DN du MS : difficile du fait des mvmts de l’électrodes

Contre-indication

  • Coagulopathies
  • Immunodéficience sévère
  • Pronostic vital < 6 mois
  • Lésions médullaires
  • Rachis instable
  • Comorbidités psychiatriques

Résultats

  • Bon chez 50-70% à 5 ans
  • Infections (10%) : au niveau du stimulateur ++ : antibio
  • Déplacement électrode (voie percutanée ++) : intervention
  • Saignement épidural : rare
29
Q

Technique de neurostimulation invasive : cortex moteur ?

A

= action sur les systèmes de contrôle supra-segmentaires

  • Sous AG : 1 ou 2 électrodes plates + neurostimulateur dans l’espace extradural par craniotomie (ᴓ 4 cm)
  • Position : imagerie et confirmée par l’électrophysiologie peropératoire

Indication

  • DN centrales rebelles : post-AVC, blessées médullaires, algies faciales…
  • Patients améliorés par la rTMS mais < 1 semaine

Contre-indication

  • Coagulopathies
  • Immunodéficience sévère
  • Pronostic vital < 6 mois
  • Lésions médullaires
  • Rachis instable
  • Comorbidités psychiatriques

Résultats

  • Positifs chez 50-70%
  • Infections (rare)
  • Stimulation : ᴓ sensation
30
Q

Technique de neurostimulation invasive : cérébrale profonde ou thalamique ?

A

= Intervention stéréotaxique : implantation électrode + neurostimulateur dans les noyaux sensitifs du thalamus controlatéraux à la région douloureuse ± stimulation substance grise périaqueducale/périventriculaire : effet
antalgique par ↗ sécrétion d’opioïdes endogènes
- Thalamus latéral, VPL : dimension sensori-discriminative
- Thalamus médian, VPM : dimension affective

Indication

  • Après échec stimulation médullaire et corticale
  • Douleurs centrales (AVC)
  • Algies de la face
  • Douleurs rebelles à prédominance nociceptive

Contre-indication
- Comorbidités psychiatriques

Résultat

  • Mauvais : 1/3 d’amélioration
  • Infection
  • Hémorragie intracrânienne : déficit neurologique, décès
31
Q

Technique de neurostimulation invasive : occipitale implantée ?

A

= Stimulation nerveuse périphérique → gate control

  • Après TENS au niveau occipital : parfois suffisante, efficacité prédictive
  • Electrode et stimulateur implantés par voie percutanée ou chirurgicale : stimulation continue ou intermittente
  • Autres : nerfs sus ou sous-orbitaires (trijumeau), stimulation sous-cutanée (douleurs chroniques lombaires/cervicales)

Indication

  • Céphalées cervicogéniques
  • Migraines et algies vasculaires de la face sévères

Contre-indication
- Comorbidités psychiatriques

Résultats

  • ↘ fréquence/intensité > 50%
  • ↘ ou arrêt TTT med. 50-70%