Dissociations cliniques et organisation des connaissances sémantiques Flashcards
Qu’est-ce qu’un trouble sémantique, tel que vu dans la vidéo en CM?
Pathologie neuro-dégénérative :
- Trouble du langage (psychologue doit répéter plusieurs fois)
- Trouble dans le reconnaissance des visages
- Le problème n’est pas perceptif (patient perçoit le contours de l’objets) mais problème d’accès aux connaissances sémantiques
Quelles sont les caractéristiques d’un trouble sémantique?
> Difficultés d’attribuer un sens, une signification à des stimuli de l’environnement (mots, objets, évènements, personnes)
Difficultés de compréhension du langage et de l’environnement
Sans difficulté de perception (visuelle ou auditive)
Qu’est-ce que le système sémantique?
> Système fonctionnel et neural de représentation et de traitement des connaissances sémantiques
Connaissances stockées
- en mémoire long terme
- indépendamment du contexte d’encodage
Système conçu comme ayant un fonctionnement indépendant d’autres systèmes
Système amodal : qui ne dépend pas de modalités
Que se passe-t-il pour un patient dont le trouble sémantique est présent quelle que soit la modalité d’entrée (phonologique, orthographique, représentation structurale)?
Le patient n’a pas de reconnaissance sémantique spécifique, donc pas de lexique phonologique de sortie, ou de lexique orthographique de sortie, ou de représentation structurale de sortie.
Quelle est la conception de l’organisation des connaissances sémantiques la plus souvent admise?
- Représentation distribuée des concepts concrets au travers de différentes proprités sémantiques
- Chaque propriété sémantique est représentée par un “noeud” séparé
- Chaque concept correspond à l’activation d’un ensemble différent de “noeuds”
Que sont les paraphasies sémantiques?
Le patient donne un mot qui n’est pas celui attendu, mais de la même catégorie sémantique.
Que propose le modèle de Collins et Quillian (1969) à propos de l’organisation des connaissances sémantiques? Que suggère ce modèle?
- Hiérarchisation des niveaux de connaissances
- Hyperonymes (ex : animal) -> catégories intermédiaires (ex : oiseau ou poisson) -> Hyponymes (ex : canari, autruche ou requin, saumon)
- Déficit d’abord des attributs avec meilleur maintien des hyperonymes ou “super-ordonnés”
=> Le système sémantique n’est pas modulaire
Qu’est-ce qui permet l’évolution des modélisations de l’organisation des connaissances sémantiques?
Cas de patients présentant des troubles sémantiques spécifiques (et parfois des doubles dissociations).
Que sont les troubles spécifiques de catégories? Que présentent les patients en souffrant?
Troubles qui :
- concernent essentiellement une catégorie conceptuelle
- se manifestent dans toute tâche requérant la connaissance de l’objet, qu’elle implique la vision, le langage ou autres modalités de présentation/réponse
- > Patients qui présentent des troubles de dénomination, définitions plus marquées pour certaines catégories que pour d’autres
Que propose la théorie sensori-fonctionnelle (Warrington et coll.)?
- Les connaissances des items naturels (vivant) et des objets se différencient par l’utilisation respective d’attributs correspondant à des modalités sensori-motrices
- Les items naturels : essentiellement des attributs sensoriels perceptifs (visuels, auditifs, odeur, goût)
- Les objets : essentiellement des attributs fonctionnels (usage, contexte d’utilisation, …)
Quelles sont les 3 prédictions qui découlent des concepts de la théorie sensori-fonctionnelle (Warrington et coll.)? Ces prédictions sont-elles réfutées?
- Prédiction 1 : on ne devrait pas observer de dissociations intra-catégoriques
- Prédiction 2 : les patients avec des déficits spécifiques d’une catégorie devraient nécessairement présenter des déficits plus marqués pour le type de connaissances sur lequel la catégorie repose (ex : percetif pour les items naturels)
- Prédiction 3 : un déficit plus marqué pour un type de connaissances (ex : attributs perceptifs) devrait être associé à un trouble spécifique de la catégorie “associée” (ex : items naturels)
MAIS plusieurs cas de patients publiés vont à l’encontre de ces prédictions
Comment Warrington et al. étendent leur théorie sensori-fonctionnelle en 1987?
- Proposée suite à la description de troubles spécifiques des animaux (épargnant les autres items naturels)
- “SFT étendue” : toutes les modalités sensorielles contribuent (avec des pondérations variables) à la représentation des diverses catégories ou sous-catégories sémantiques
Que propose la conception plus large de l’organisation des troubles spécifiques, qui trouve son origine dans la théorie sensori-fonctionnelle?
- La représentation d’un concept est distribuée dans des sous-systèmes interconnectés d’attributs sémantiques (forme, couleur, …) liés à son mode d’acquisition
- Sous-systèmes qui peuvent être lésés sélectivement (i.e. régions cérébrales distinctes)
- Organisation en “hubs”
=> Cette théorie a une réalité anatomique
=> un hub permettant d’intégrer les différentes propriétés d’un concept -> une lésions à ce niveau-là implique des troubles sémantiques
Quelle est l’hypothèse domaine-spécifique (Caramazza et Shelton, 1998)? Quelles sont les 2 prédictions qui en découlent?
En conséquence de l’évolution (intérêt adaptatif), il existerait des circuits neuronaux spécialisés dans le traitement (perceptif et conceptuel) de différentes catégories.
- Prédiction 1 : si les différents domaines sont sous-tendus or des réseaux neuronaux différents -> pas de récupération possible des déficits d’une catégorie après lésion du réseau neuronal associé
- Prédiction 2 : il n’existe pas d’association entre un déficit pour une catégorie et un déficit pour un type de connaissances(visuelle-perceptive / fonctionnelle) -> les patients peuvent présenter une atteinte des deux types (contrairement à la théorie sensori-fonctionnelle qui est basée sur l’inverse de cette prédiction)
Quels sont les arguments en faveur de l’hypothèse domaine-spécifique?
- Arguments développementaux : distinction des items biologiques et non-biologiques (acquise à partir de 3 mois) ; distinction des animaux et non-animaux
- Arguments neuropsychologiques : troubles catégorie-spécifiques rapportés intra-catégorie (ex : outils, instruments de musique, fruits, …)
- Arguments en neuro-imagerie fonctionnelle : organisation neuro anatomique différente selon la catégorie