Devoirs années précédentes et annales Flashcards
Décrivez l’expérience de Cassotti, Habib, Poirel, Houdé et Moutier, 2012
hypothèse : différents contextes émotionnels plaisants, déplaisants ou neutres seraient susceptibles de biaiser les stratégies de prise de décision des sujets
sujets : 57 sujets adultes répartis dans les 3 conditions
épreuve : épreuve informatisée avec affichage d’images plaisantes / déplaisantes / ou pas d’image avant chaque phase de décision nécessitant un choix entre une option sûre ou une option risquée
Sur quoi a porté l’expérience de Cassotti, Habib, Poirel, Houdé et Moutier, 2012 ?
l’influence spécifique de la valence émotionnelle sur la sensibilité à l’effet du cadre
Donnez les principaux résultats de l’expérience de Cassotti, Habib, Poirel, Houdé et Moutier, 2012
les contextes négatifs on neutres ne modifient pas l’effet du cadre
les stimuli visuels à valence positive réduisent la prise de risque en cadre de perte, supprimant l’effet du cadre
=> les émotions positives rendent les adultes capables de résister à l’effet du cadre (qui est un biais cognitif)
Définir l’imitation
c’est une coordination sensori-motrice
qui consiste en un ajustement entre un comportement perçu visuellement et un comportement produit activement
Décrire les grandes étapes du développement de l’imitation
- imitation précoce : dès la naissance, réponses imitatives adaptées telles que protusion des lèvres et de la langue, ouverture de la bouche
- 2 mois : imitations de mouvements de bras, de tête et de buste
- 3 mois, trajectoires de mouvements ciblés sur son corps
- 4 mois : séquences de mouvements des doigts
- 6 mois : actions simples familières impliquant des objets familiers
- imitation d’actions nouvelles pour lui à partir de 6/9 mois
Comment l’imitation est-elle au service de l’interaction et vice-versa
- permet de communiquer, d’entrer en interaction dès la naissance
- par l’alternance imiter / être imité, renvoie au développement de l’intersubjectivité
- en ayant un même centre d’intérêt les deux partenaires se retrouvent en interaction, en synchronie
+ développe la conscience de soi
Quelle est la séquence de développement de l’imitation d’après Nadel ?
liée aux lois du développement :
- le bébé imite d’abord avec la bouche, puis avec les mains ou le corps
- imitations d’abord globales puis plus précises
Qu’est-ce que la zone proximale de développement ?
Vygotsky
L’adulte jour un rôle de tuteur
et permet à l’enfant de réduire l’écart existant entre ce qu’il peut faire à l’aide de son entourage et ce qu’il peut réaliser seul
relation d’étayage
Décrivez l’expérience de Martino, Kumaran, Seymour et Dolan (2006), mettant en évidence l’effet du cadre sur la prise de décision
- Au début de chaque essai, les sujets sont informés qu’ils reçoivent une somme fictive de 50 € (« tu reçois 50 € »)
- avant de devoir prendre la décision de la remettre en jeu selon une option sûre, ou une option risquée d’une valeur espérée identique et représentée sous la forme d’une roue de la fortune indiquant une certaine probabilité de perdre la totalité de la somme de départ (ou de gagner la totalité de cette somme).
=> Les données comportementales montrent clairement que les sujets adultes ayant reçu 50€ choisissent préférentiellement de garder 20€ plutôt que de
perdre 30€. En effet, dans ce dernier cas de figure, strictement identique mais présenté sous forme de perte et non de gain, les sujets préfèrent remettre en jeu leurs 50$, acceptant le risque de tout perdre ou tout gagner.
Qu’a démontré l’expérience de Martino, Kumaran, Seymour et Dolan (2006), mettant en évidence l’effet du cadre sur la prise de décision ?
la transgression massive du principe d’invariance, puisque les mêmes sujets, malgré la stricte identité mathématique, privilégient l’option sûre avec le cadre de gain, mais la rejettent avec un cadre de perte, se révélant ainsi, en fonction de la formulation du problème, alternativement aversifs aux risques ou preneurs de risques.
Décrivez le principe de la double vidéo développée par Murray et Trevarthen en 1985
Le bébé et la mère se regardent dans une situation de face à face par un système de caméra, moniteur et magnétoscope. Ils peuvent ainsi interagir même sans la présence physique.
Le dispositif a été conçu d’une part pour permettre la proto-conversation avec synchronie dans la mesure où les deux se voient et s’entendent en direct, et d’autre part, pour établir une interaction sans synchronie (on montre au bébé une séquence enregistrée de la mère par l’intermédiaire du magnétoscope).
Expliquez les résultats obtenus avec le principe de la double vidéo développée par Murray et Trevarthen en 1985
Le nourrisson de 2 mois réagit très rapidement aux perturbations des signaux de communication, en particulier à l’absence de synchronie interactionnelle et émotionnelle.
Dans la situation sans synchronie, le bébé réagit par des froncements de sourcil, des expressions de grimace, de désintérêt pour la situation, alors qu’il s’agit pourtant toujours du visage de la mère.
=> Ceci tend à valider que dès l’âge de deux mois, le nourrisson est sensible aux signaux de la communication, et que c’est l’accordage émotionnel dans la synchronie interactionnelle qui maintient l’engagement du nourrisson dans l’interaction
D’après Bushnell (1985) expliquez le rôle de la vision dans le développement de la préhension
rôle crucial en 2 temps :
1) la vision de la cible permet de déclencher le geste d’atteinte
2) le geste de préhension, est guidé visuellement : l’enfant ajusterait visuellement les positions successives de sa main à celle de l’objet grâce à des rétroactions visuelles. Par la suite, l’expérience et l’automatisation des actes moteurs familiers pourrait entrainer une diminution des rétroactions visuelles.
=> Dans cette perspective, une coordination visuo-manuelle émergerait et se mettrait en place au cours des premiers mois permettant la prise d’objets.
Quelles expériences ont remis en question le point de vue de Bushnell (1985) sur le rôle de la vision dans le développement de la préhension ?
Mise en évidence de gestes de préhension dans le noir complet chez les bébés âgés de de 5 à 25 semaines (Clifton, Muir, Ashmead, and Clarkson, 1993) et de 5 à 7 mois (Clifton, 2001)
=> En effet, le fait de voir ou pas leur main ne change pas les paramètres kinématiques du mouvement ni la préparation de l’orientation pour saisir un objet.
Pour Bushnell, le rôle de la vision est crucial dans le développement de la préhension. Puis Clifton et al l’ont remis en question par des expériences dans le noir complet. Quelles sont les connaissances actuelles sur le rôle de la vision dans la préhension ?
Certains auteurs ont suggéré ainsi que les progrès réalisés dans la préhension entre 5 et 7 mois pourraient être dus plutôt à la coordination proprio-motrice que visuo-motrice, qui apparaitrait plus tardivement.
L’apprentissage du mouvement consisterait donc à mettre en relation des informations visuelles en provenance de la cible et des informations proprioceptives fournies par le mouvement du bras.
Toutefois, des résultats récents menés par Morange-Majoux et al. (soumis) montrent que lorsque le bébé de 6 mois peut voir sa main, il effectue de nombreux allers retours visuels entre elle et l’objet témoignant qu’il puise des informations visuelles lorsqu’il en a la possibilité, et qu’elles lui permettent probablement de mettre en relation informations visuelles et manuelles dans un même espace-temps