DEVOIR 1_2013 Flashcards

0
Q

Question 2
Après avoir défini ce que l’on entend par lexique mental, et processus d’accès au lexique mental, développez en expliquant les trois hypothèses possibles quant à l’identification d’un mot écrit (en s’appuyant sur les modèles de reconnaissance, ou des observations courantes et en veillant à expliquer les termes spécifiques)
(10 points)

A

Le lexique mental peut se définir comme l’ensemble des représentations des mots de sa langue maternelle que chaque individu possède en mémoire. Il contient pour chaque représentation du mot, des informations d’ordre morphologique (la composition du mot), phonologique (la façon dont le mot se prononce), syntaxique (la façon dont les mots sont agencés les uns par rapport aux autres), orthographique (la façon dont le mot s’écrit) et sémantique (le sens du mot). L’accès au lexique correspond à l’ensemble des processus cognitifs qui va permettre à l’individu d’identifier un mot, présenté oralement ou par écrit : la reconnaissance d’un mot présenté oralement requiert principalement une approche phonologique avec une prise en compte notamment des composantes infra-lexicales (phonèmes, syllabes…) alors que la reconnaissance d’un mot écrit requiert en plus l’analyse de la forme orthographique du mot. Le problème ici est celui de savoir comment se fait l’identification d’un mot écrit. Est ce que la reconnaissance d’un mot se fait par accès direct c’est à dire par la mise en relation directe de la forme orthographique et de sa représentation dans le lexique mental ou si l’identification d’un mot passe par une étape intermédiaire de conversion entre la forme écrite du mot et sa phonologie (hypothèse de la médiation phonologique Les modèles de Morton (1970) et celui de Forster (1985) valident la 1ère hypothèse de l‘accès direct. En effet, dans le modèle de Morton (1970) chaque mot est représenté par une unité mentale appelé « logogène » qui contient les informations à la fois phonologiques, orthographiques, syntaxiques et sémantiques. Ces différentes informations ont des effets cumulatifs de telle sorte que s’il y a suffisamment d’informations par exemple orthographiques alors un seuil de reconnaissance est atteint et donc le mot est reconnu. Dans le modèle de Forster (1985), les voies d’accès au lexique sont dépendantes de la façon dont le mot est présenté. Les caractéristiques du mot écrit vont donc permettre seules l’accès au lexique. La 2ème hypothèse de la médiation phonologique, celle où l’on passerait nécessairement par une conversion phonologique pour accéder à la signification du mot, est validée empiriquement par le fait que les enfants apprennent à parler avant de savoir lire et donc s’appuieraient sur les processus connus de prononciation pour apprendre à écrire les mots. Pourtant d’autres capacités comme celle de distinguer les homophones, qui ne peuvent se baser que sur l’orthographe du mot (et le contexte) et la capacité à lire rapidement des mots irréguliers (oignon, écho….) (une fois l’apprentissage acquis) ont permis d’entrevoir une troisième hypothèse (qui associe les deux autres) dite des deux voies (ou de la double voie) ou double accès. Elle postule donc que l’accès au lexique d’un mot écrit peut se faire de deux façons soit directement de son codage orthographique, soit via un codage phonologique (c’est à dire que l’accès à sa représentation sémantique passe par la prononciation du mot). L’exemple de deux formes de dyslexie acquises (c’est à dire conséquente à une traumatisme) permet de valider l’existence de ces deux voies : - la dyslexie dite de surface où les patients réussissent à prononcer des mots irréguliers (comme oignon) de la bonne façon alors qu’ils sont pourtant dyslexiques montre que la voie directe du codage orthographique ne fonctionne plus ; La dyslexie dite phonologique porterait au contraire sur une altération du codage phonologique puisqu’ils sont incapables de déchiffrer de nouveaux mots, de nouveaux sons.

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Q

Question 1
Expliquez ce que l’on entend par développement phonologique.
(8 points)

A

Le développement phonologique correspond à l’apprentissage des sons. Il commence par la production de phonèmes isolés, puis vers 6-9 mois, le bébé va faire des associations en produisant des syllabes afin de produire ses premiers mots autour de 12 mois. Les phonèmes correspondent aux plus petites unités de sons que l’on est capable de produire dans la constitution d’un mot mais qui n’a pas de sens en soi (infralexicales). Il existe en français, 36 phonèmes dont 16 voyelles (sons vocaliques), 3 semi-consonnes/voyelles (glides) et 17 consonnes (sons consonantiques). Exemples de voyelles : le phonème /i/ : il ; le phonème /e/ : blé ; le phonème /ɛ/ : colère ; le phonème /a/ : plat … Exemple des 3 semi-consonnes : le phonème /j/ : yeux ; le phonème /w/ : oui ; le phonème /ɥ/ : lui… Exemples de consonnes : le phonème /p/ : père ; le phonème /t/ : terre ; le phonème /k/ : cou ; le phonème /b/ : bon ; le phonème /ʃ/ : chat … Les phonèmes ne correspondent donc pas aux lettres de l’alphabet. Pour évaluer la capacité de différencier les phonèmes, on utilise, chez le bébé, la technique de succion non nutritive (Eimas, Siqueland Jusczyk et Vigorito, 1971). Grâce à une tétine munie d’un capteur de pression, on conditionne le bébé à augmenter par exemple l’amplitude de sa succion lorsqu’il entend un certain son. On continue à lui présenter ce son dans une seconde phase que l’on appelle phase d’habituation ; puis lors de la phase test (réaction à la nouveauté) on lui fait entendre un nouveau phonème et on note s’il y a ou non une remontée de l’amplitude des taux de succion ; Ces auteurs ont montré que les bébés très jeunes, vers 1 mois sont capables de distinguer l’ensemble des phonèmes de toutes les langues ; puis après 6-8 mois, l’enfant, n’étant que confronté à sa propre langue, va perdre cette capacité de discrimination aux seuls phonèmes de sa langue maternelle. La production par le bébé de syllabes (association de voyelles et de consommes) se fait autour de 6-9 mois : cela correspond à une répétition des phonèmes acquis précédemment comme « papapapapa » La production des premiers mots s’effectue entre 9 et 18 mois avec une moyenne autour d’un an. Notons que la prononciation n’est qu’approximative avec des omissions ou des simplifications. Le bébé devient capable de produire un mot isolé ou identifié comme tel par l’entourage, comme par exemple « papa » ou « pâti » pour « parti ». Ces pseudo-mots sont produits de façon isolée mais sont interprétés par l’entourage comme étant de véritables phrases, d’où le terme choisi pour dénommer cette période holophrastique (Ce qualificatif signifie que l’on comprend un mot comme ayant une entité globale (du grec « holos » qui signifie « entier »)). La compréhension du sens de ces pseudo-mots par l’entourage sera facilitée grâce aux supports non verbaux tels que les mimiques, les regards, les gestes (situation de communication) mais aussi et plus largement grâce au contexte. Ainsi, un enfant peut en plus de l’émission de son pseudo-mot, utiliser le pointage du doigt pour attirer l’attention de l’adulte sur l’objet qui l’intéresse, ce qui aide l’adulte pour la compréhension du mot. Un mot isolé peut déjà servir à de nombreuses fonctions comme celle de désigner, de posséder… Ainsi par exemple, le mot isolé « papa » peut vouloir dire « c’est la voiture de mon papa », « c’est mon papa » … selon le contexte. Au cours de nombreuses situations entre la mère et son enfant (comme le nourrissage, le bain, le jeu …), des régularités vont s’établir durant ces interactions, et ainsi les structures de base des échanges, ce que Bruner ( 1998) appelle les formats, vont servir de modèles pour la future communication verbale.

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Q

Question 3. VRAI ou FAUX
(2 points au total sur 6 phrases)
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1/6. Un mot concret est sémantiquement moins riche qu’un mot abstrait.

A

FAUX

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Q

Question 3. VRAI ou FAUX
(2 points au total sur 6 phrases)
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2/6. Si les voisins orthographiques ont une fréquence d’usage moins importante que le mot à reconnaître alors on observe un ralentissement de son identification.

A

FAUX

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4
Q

Question 3. VRAI ou FAUX
(2 points au total sur 6 phrases)
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3/6. Des voisins orthographiques d’un mot correspondent à des mots qui ressemblent au mot mais qui différent d’un seule 1 lettre.

A

VRAI

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5
Q

Question 3. VRAI ou FAUX
(2 points au total sur 6 phrases)
_____________________
4/6. Des voisins orthographiques d’un mot correspondent à des mots qui sont proches du sens du mot.

A

FAUX

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6
Q

Question 3. VRAI ou FAUX
(2 points au total sur 6 phrases)
_____________________
5/6. Un mot concret est sémantiquement plus riche qu’un mot abstrait.

A

VRAI

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7
Q

Question 3. VRAI ou FAUX
(2 points au total sur 6 phrases)
_____________________
6/6. Si les voisins orthographiques ont une fréquence d’usage plus importante que le mot à reconnaître alors on observe un ralentissement de la reconnaissance du mot.

A

VRAI

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