Désordres électrolytiques - Partie 1 - AI Flashcards
Question
Réponse
Quels sont les principaux désordres électrolytiques couverts dans le cours ?
Dysnatrémies, dyskaliémies, désordres de la calcémie et désordres de la magnésémie.
Quels sont les objectifs du cours ?
Connaître les solutions IV courantes et leur utilisation, ainsi que les principes de correction des désordres électrolytiques.
Quels sont les principaux solutés IV ?
NaCl 0.9% (normal salin), lactate Ringer, NaCl 3%, D5W (dextrose 5%) et solutions mixtes.
Quels sont les indicateurs de l’équilibre hydrique et volémique ?
Natrémie pour l’équilibre hydrique, signes vitaux et poids pour l’équilibre volémique.
Quelles sont les causes principales d’hypernatrémie ?
Pertes d’eau (insensibles, urinaires), ingestion insuffisante d’eau, excès de sodium (rare, iatrogène).
Comment corriger une hypernatrémie ?
Correction progressive avec eau PO, D5% IV, en respectant une correction maximale de 12 mmol/jour.
Quels sont les risques d’une correction trop rapide de l’hypernatrémie ?
Démyélinisation osmotique, troubles neurologiques graves.
Quelles sont les principales causes d’hyponatrémie ?
Excès d’ADH, insuffisance cardiaque, potomanie, SIADH, pertes digestives ou rénales.
Quel est le traitement du SIADH ?
Restriction hydrique, diurétiques de l’anse, apport de sel (NaCl hypertonique si sévère).
Quels sont les risques d’une expansion volémique rapide ?
Œdème pulmonaire, surcharge circulatoire, troubles électrolytiques.
Quelle est la composition typique du milieu extracellulaire ?
Na: 140 mmol/L, Cl: 104 mmol/L, HCO3: 24 mmol/L, Glucose: 5 mmol/L, Urée: 4 mmol/L, K: 4 mmol/L, Ca: 2 mmol/L, Mg: 1-2 mmol/L, PO4: 1 mmol/L.
Quels sont les solutés utilisés pour l’entretien ?
D5% ½ salin avec KCl 20 mmol/L.
Quel est le débit recommandé pour l’entretien ?
2 L/jour en général, soit 80-120 ml/h selon le poids.
Comment adapter le débit en cas de pertes excessives ?
Augmenter en fonction des pertes : fièvre, brûlures, pertes digestives, plaies chirurgicales, polyurie.
Quelle solution utiliser en cas d’hypernatrémie ?
D5% ad D5% ½ NaCl selon la perte d’eau ou perte mixte, avec ajout de potassium si nécessaire.
Comment corriger une hyponatrémie sévère ?
Bolus de salin hypertonique 100 mL, cible de correction 4-6 mmol/L par 24h, max 9 mmol/L par 24h.
Quels sont les signes d’une hypernatrémie sévère ?
Soif intense, confusion, convulsions, coma.
Quels sont les principaux mécanismes compensateurs de l’hypernatrémie ?
Sécrétion d’ADH et stimulation de la soif.
Quelles sont les causes de la potomanie ?
Consommation excessive d’eau avec faible apport en sodium, entraînant une dilution du sodium plasmatique.
Comment différencier une hyponatrémie par potomanie d’un SIADH ?
Potomanie : UOsm < 100 mosm/L, UNa < 25 mmol/L. SIADH : UOsm > 100 mosm/L, UNa > 40 mmol/L.
Pourquoi éviter une correction trop rapide d’une hyponatrémie chronique ?
Risque de démyélinisation osmotique, entraînant des séquelles neurologiques graves.
Quels sont les traitements possibles du SIADH ?
Restriction hydrique, apport de sel, diurétiques de l’anse, aquarétiques.
Quels sont les effets de différents solutés sur la volémie ?
D5W : 333 mL extracellulaire, 667 mL intracellulaire. Demi-salin : 667 mL extracellulaire, 333 mL intracellulaire. Salin normal : 1000 mL extracellulaire, 0 mL intracellulaire.
Quels sont les colloïdes couramment utilisés en réanimation ?
Albumine, Voluven, Pentaspan.
Pourquoi éviter le D5% ½ salin en cas de choc polytraumatique ?
Car il ne permet pas une expansion volémique efficace.
Quels patients bénéficient le plus des cristalloïdes physiologiques ?
Patients avec insuffisance rénale aiguë (IRA) ou hyperchlorémie à l’admission.
Quelle est la correction maximale recommandée d’une hypernatrémie par jour ?
12 mmol/L par jour (0,5 mmol/h).
Quels sont les critères pour une surcorrection d’une hyponatrémie ?
Si augmentation >8-10 mmol/L en 24h ou >16-20 mmol/L en 48h, surtout si natrémie initiale <120 mmol/L.
Quels facteurs augmentent le risque de démyélinisation osmotique ?
Natrémie <105 mmol/L, alcoolisme chronique, maladies hépatiques, dénutrition, hypokaliémie.
Quelle est la cause principale de la plupart des hyponatrémies ?
Sécrétion inappropriée d’ADH (SIADH).
Quels médicaments peuvent provoquer un SIADH ?
Antidépresseurs (ISRS, tricycliques), antipsychotiques, antiépileptiques, inhibiteurs de la pompe à protons.
Quels sont les symptômes d’une hyponatrémie aiguë sévère ?
Nausées, vomissements, céphalées, confusion, convulsions, coma.
Pourquoi l’apport calorique par solutés IV est-il insuffisant ?
Les solutés IV standards (D5W, D10W) apportent peu de calories et ne suffisent pas pour couvrir les besoins énergétiques.
Quels sont les besoins quotidiens d’entretien en potassium ?
Environ 70 mmol/jour.
Quelle est la composition du lactate Ringer ?
Na 130 mmol/L, K 4 mmol/L, Cl 109 mmol/L, Ca 1,4 mmol/L, lactate 28 mmol/L.
Quel soluté utiliser en cas de pertes gastriques importantes ?
D5% ½ NaCl ou NaCl 0,9% avec KCl selon les besoins.
Quelle est la limite de correction de la natrémie chez un patient symptomatique ?
4-6 mmol/L par 24h pour éviter la démyélinisation osmotique.
Quels sont les principaux déséquilibres électrolytiques liés aux solutés IV ?
Dysnatrémies, dyskaliémies, désordres de la calcémie et désordres de la magnésémie.
Quelle est la relation entre la natrémie et l’équilibre hydrique ?
La natrémie reflète l’équilibre hydrique : hypernatrémie = déficit hydrique, hyponatrémie = excès d’eau.
Comment identifier un déficit hydrique chez un patient ?
Mesurer la natrémie, surveiller les signes vitaux, poids, ingesta/excréta.
Quel est l’impact d’un soluté hypotonique sur l’organisme ?
Risque de déplacement d’eau vers les cellules, provoquant un œdème cellulaire.
Quels sont les signes cliniques d’une hypernatrémie sévère ?
Soif intense, confusion, agitation, convulsions, coma.
Pourquoi une hypernatrémie est-elle souvent causée par un manque d’eau ?
L’excrétion rénale de sodium est bien régulée, tandis que l’ingestion d’eau dépend du comportement du patient.
Quels facteurs augmentent les pertes d’eau insensibles ?
Fièvre, brûlures, ventilation mécanique, hyperventilation.
Quel est le traitement d’une hypernatrémie due à un diabète insipide ?
Desmopressine (DDAVP) pour DI central, restriction sodée et thiazidiques pour DI néphrogénique.
Pourquoi faut-il corriger lentement une hypernatrémie ?
Pour éviter un œdème cérébral dû à un rééquilibrage trop rapide des osmoles intracellulaires.
Quelle est la principale cause d’une hyponatrémie hypotonique ?
Excès d’ADH entraînant une rétention d’eau disproportionnée par rapport au sodium.
Quels sont les types d’hyponatrémie hypotonique ?
Hyponatrémie hypovolémique, euvolémique et hypervolémique.
Quelles conditions médicales peuvent causer une hyponatrémie hypervolémique ?
Insuffisance cardiaque, cirrhose, syndrome néphrotique.
Pourquoi l’alcoolisme peut-il entraîner une hyponatrémie ?
Potomanie : consommation excessive de liquide avec faible apport en sodium.
Quels examens permettent de différencier les causes d’une hyponatrémie ?
Osmolalité plasmatique et urinaire, sodium urinaire, évaluation clinique.
Pourquoi une surcorrection rapide d’une hyponatrémie est-elle dangereuse ?
Risque de démyélinisation osmotique, entraînant des dommages neurologiques irréversibles.
Comment traiter une hyponatrémie associée à une insuffisance cardiaque ?
Restriction hydrique, diurétiques de l’anse, optimisation du traitement cardiaque.
Quel est l’impact du SIADH sur la natrémie et la volémie ?
Hyponatrémie avec euvolémie, due à une sécrétion inappropriée d’ADH.
Quels médicaments peuvent provoquer un SIADH ?
ISRS, antipsychotiques, carbamazépine, AINS, inhibiteurs de la pompe à protons.
Pourquoi l’osmolalité urinaire est-elle importante dans l’hyponatrémie ?
Permet de distinguer les causes rénales et extra-rénales d’hyponatrémie.
Quel est le traitement principal d’une hyponatrémie due au SIADH ?
Restriction hydrique, diurétiques de l’anse, apport de sel en cas de symptômes sévères.
Quels sont les signes cliniques d’une hyponatrémie sévère ?
Troubles neurologiques, nausées, vomissements, confusion, convulsions, coma.
Quelle est la principale cause d’une dyskaliémie ?
Altération de l’équilibre entre apports, excrétion rénale et distribution cellulaire du potassium.
Quels médicaments peuvent provoquer une hyperkaliémie ?
Inhibiteurs de l’ECA, ARA, spironolactone, bêta-bloquants, AINS.
Quels sont les signes cliniques d’une hyperkaliémie ?
Faiblesse musculaire, arythmies cardiaques, anomalies ECG (onde T pointue).
Comment traiter une hyperkaliémie sévère ?
Gluconate de calcium, insuline + glucose, bêta-agonistes, résines échangeuses d’ions, dialyse si nécessaire.
Quels sont les signes ECG d’une hypokaliémie ?
Ondes U visibles, aplatissement de l’onde T, allongement du QT.
Quels sont les traitements d’une hypokaliémie ?
Supplémentation orale ou IV en potassium, correction de l’hypomagnésémie associée.
Pourquoi l’hypomagnésémie aggrave-t-elle une hypokaliémie ?
Le magnésium stabilise les canaux potassiques rénaux, son déficit favorise la fuite rénale de potassium.
Quels sont les signes d’une hypocalcémie ?
Crampes musculaires, paresthésies, tétanie, signe de Chvostek et de Trousseau.
Quels sont les traitements d’une hypocalcémie ?
Calcium IV si sévère, calcium oral et vitamine D si chronique.
Pourquoi l’albumine influence-t-elle la calcémie totale ?
Le calcium est lié à l’albumine, une hypoalbuminémie peut donner une fausse hypocalcémie.
Quels sont les signes d’une hypercalcémie ?
Fatigue, constipation, polyurie, confusion, arythmies cardiaques.
Quels sont les traitements d’une hypercalcémie ?
Hydratation IV, diurétiques de l’anse, bisphosphonates en cas d’hyperparathyroïdie.
Quels sont les signes d’une hypomagnésémie ?
Tremblements, convulsions, arythmies, résistance aux traitements hypokaliémiants.
Quels sont les traitements d’une hypomagnésémie ?
Supplémentation orale ou IV en magnésium.
Quel est l’impact d’une alcalose sur la kaliémie ?
Favorise l’hypokaliémie par transfert de potassium dans les cellules.
Quel est l’impact d’une acidose sur la kaliémie ?
Favorise l’hyperkaliémie par libération du potassium intracellulaire.
Pourquoi un choc hypovolémique peut-il entraîner une hyperkaliémie ?
Hypoperfusion rénale et insuffisance rénale aiguë réduisent l’excrétion de potassium.
Quels sont les rôles des cristalloïdes en réanimation ?
Expansion volémique rapide, correction des désordres électrolytiques.
Quels sont les inconvénients des colloïdes en réanimation ?
Coût élevé, risque allergique, pas de bénéfice prouvé sur la mortalité.
Pourquoi le NaCl 0.9% n’est-il pas toujours idéal en réanimation ?
Risque d’hyperchlorémie et d’acidose métabolique hyperchlorémique.
Quels patients bénéficient le plus du lactate Ringer par rapport au NaCl 0.9% ?
Patients en choc septique ou polytraumatisés, car meilleure stabilité acido-basique.
Pourquoi limiter l’apport de D5% chez un patient en réanimation ?
Risque d’hyperglycémie et de diurèse osmotique entraînant des pertes électrolytiques.