cours 9 partie 2 Flashcards
Base biologique des comportements
anxieux
Il y a un trouble anxieux si une réponse inappropriée s’exprime de façon inconsidérée
alors que le danger n’est pas présent.
Pour comprendre les troubles anxieux, il faut savoir comment la réponse au stress est
normalement régulée par le cerveau:
Il y a 2 mécanismes activés:
1. Activation du SNA sympathique:
Réponse rapide : dans les minutes (secondes!) suivant l’apparition du stresseur.
- augmentation de la fréq. cardiaque
- libération d’adrénaline et NA par la médullosurrénale
- synthèse et sécrétion de glucose
- inhibition de la digestion
- Sécrétion de cortisol par les
glandes cortico-surrénales:
Réponse lente mais prolongée:
Cette action perdure plusieurs heures après l’apparition du stresseur.
L’axe hypothalamohypophysaire corticotrope:
Les facteurs de stress captés par le cerveau sont relayés à l’hypothalamus :
-» qui secrète la corticolibérine (CRH)
-» CRH agit sur l’hypophyse antérieure
-» qui secrète l’ACTH
-» ACTH agit sur les glandes corticosurrénales
-» qui secrètent le cortisol
-» réponse au stress
Réponse au stress
L’augmentation des hormones de stress (glucocorticoïdes: cortisol) permet la réponse
comportementale, par exemple le COMBAT ou la FUITE
Ces modifications biologiques doivent être limitées dans le temps pour ne pas affecter l’organisme. Si le stress devient chronique, il s’ensuit plusieurs symptômes:
- une diminution de l’immunité
- une diminution de la concentration et de l’apprentissage
- des maux de tête
- la dépression
L’axe hypothalamohypophysaire est régulé par…
1) l’amygdale : active la réponse au stress
2) l’hippocampe : diminue la réponse au stress
Contrôle de la réponse au stress par l’amygdale revoir slide 42
-L’amygdale reçoit les informations sensorielles
-Ces informations sensorielles sont intégrées par les noyaux basaux et relayées vers le noyau central. L’activation du noyau central déclenche la réponse au stress:
La majorité des fibres qui sortent de l’amygdale (par le noyau central) forment la strie
terminale et innervent (activent) l’hypothalamus (diapo 15).
Contrôle de la réponse au stress par l’hippocampe
L’hippocampe contient de nombreux récepteurs aux glucocorticoïdes (le
cortisol est un glucocorticoïde naturel). Lorsque la réponse au stress fait augmenter le cortisol libéré par les glandes surrénales, l’hippocampe inhibe la sécrétion de CRH. Ce qui entraine une diminution de l’ACTH et
une diminution de cortisol dans le sang. C’est une boucle de régulation négative.
Régulation de l’activité de l’axe hypothalamohypophysaire
par l’amygdale et l’hippocampe
L’activation de l’amygdale stimule l’axe hypothalamohypophysaire (vert) et la réponse
au stress.
L’activation de l’hippocampe inhibe l’axe hypothalamohypophysaire (rouge).
Les troubles anxieux sont associés: soit à une hyperactivité de l’amygdale, soit à une réduction de l’activité de l’hippocampe.
Exposition au stress chronique
Les réponses de stress sont nécessaires à la survie et ne deviennent délétères que lorsqu’elles sont sollicitées de façon chronique.
Comme on l’a vu, normalement l’hippocampe inhibe la réponse au stress. Par contre, l’exposition continue au cortisol lors d’un stress permanent altère l’intégrité des neurones de l’hippocampe qui dégénèrent.
On a alors un cercle vicieux, car la dégénérescence des neurones
réduit l’inhibition de l’axe hypothalamohypophysaire, qui produit plus de cortisol et provoque de nouveaux dommages à l’hippocampe.
–>réduction du volume
de l’hippocampe chez des sujets souffrant de stress post-traumatique.
L’exposition au stress chronique altère l’intégrité des neurones de l’hippocampe–> expériences
- a) étudié les cerveaux de rats soumis à des injections
quotidiennes de corticostérone pendant plusieurs semaines. Au début, les dendrites des neurones de l’hippocampe, possédant les récepteurs à la
corticostérone, dépérissent puis après quelques semaines, les neurones meurent. - b) L’exposition de rats à des stress chroniques montre des résultats similaires aux
injections. - Des babouins du Kenya soumis à un stress social
chronique ont développé des ulcères gastriques, une augmentation de la taille des
surrénales et une dégénération des neurones de l’hippocampe. Plusieurs sont morts, non pas de malnutrition ou de blessure, mais à la suite du stress chronique.
L’exposition au stress chronique dans un modèle animal de dépression
Dans ce modèle animal
de dépression, le stress
chronique entraine une
diminution du volume
de l’hippocampe, due
aux facteurs encerclés sur l’image
- rétraction dendritique
2.rétrécissment cellulaire
3.apoptose (mort cellulaire)
4.diminutions du nb de cellules gliales
5.gliogenèse
6.neurogenèse
Traitement des troubles anxieux
-Psychothérapie
Médicaments anxiolytiques
(qui réduisent l’anxiété):
A) Les benzodiazépines:
–> GABA est le neurotransmetteur inhibiteur majeur du cerveau; les récepteurs GABAA possèdent des
canaux chlore à l’origine des PPSI.
En plus du site de fixation pour GABA, les récepteurs ont d’autres sites modulatoires. Les
benzodiazépines se fixent sur un de ces sites et potentialisent l’effet du GABA.
–> L’éthanol (alcool) peut aussi se fixer sur les récepteurs GABA et renforcer leur action. Probablement en permettant au canal ionique de rester ouvert plus longtemps et de faire ainsi rentrer plus de Cl- dans le neurone. L’alcool a donc un effet
sédatif et anxiolytique.
B) Les inhibiteurs sélectifs de la
recapture de la sérotonine (ISRS):
-Ils sont utilisés pour traiter certains troubles
anxieux comme les troubles obsessionnelcompulsifs (TOC) et dans les troubles de
l’humeur.
-Les ISRS prolongent l’action de la sérotonine au niveau des récepteurs synaptiques en
bloquant sa recapture.
–>L’effet des ISRS n’est pas immédiat –>l’effet anxiolytique
ne serait pas directement lié à l’augmentation de sérotonine, mais à des processus adaptatifs du système nerveux (tel qu’une augmentation du nombre de récepteurs aux glucocorticoïdes dans l’hippocampe).
Sites de fixation des benzodiazépines
radioactives
Une étude en TEP-scan sur des patients souffrant de troubles paniques a montré que le nombre de sites de fixation des benzodiazépines était réduit dans le cortex.
Ces résultats suggèrent qu’une diminution de la transmission GABAergique serait associée aux troubles anxieux.
Donc, ces patients n’auraient pas assez d’inhibition dans le cerveau.
Régions cérébrales modifiées durant la dépression
-De manière générale, plusieurs régions du cerveau de personnes déprimées sont moins
actives que chez les personnes en pleine forme. Il y a particulièrement une activité
anormalement basse dans le cortex préfrontal lors d’une dépression. Cela est
probablement à l’origine de la léthargie que ressentent les personnes déprimées.
-On pense que le cortex préfrontal agirait un peu comme un frein qui inhibe les émotions
négatives. La baisse d’efficacité de ce frein pourrait donc laisser libre cours aux émotions
négatives générées par les structures limbiques (comme les amygdales) généralement
hyperactives durant la dépression et les troubles bipolaires.
-Un pattern qui tend à s’inverser avec les traitements aux antidépresseurs qui augmentent
l’activité corticale tout en diminuant l’hyperactivité limbique.
-Comme pour les troubles anxieux, les patients atteints de dépressions sévères
montrent aussi une diminution du volume des hippocampes, due à une perte neuronale induite par l’effet toxique des hauts taux de glucocorticoïdes.
Atteinte du cortex cingulaire antérieur et dépression
-Le cortex cingulaire est une structure cérébrale du système limbique impliquée dans la dépression.
-Il fait le lien entre le cerveau émotionnel limbique inconscient et les voies descendantes conscientes en provenance du cortex préfrontal.
-augmentation de l’activité dans
le cortex cingulaire antérieur de patients souffrant de dépression majeure.
-L’activité du cortex cingulaire ant. est augmenté par le rappel de souvenirs autobiographiques
d’un événement triste.
- L’activité du cortex cingulaire est réduite par un traitement efficace avec des antidépresseurs
Neurotransmetteurs impliqués dans les troubles de l’humeur
-Les troubles de l’humeur reflètent des dysfonctionnements
simultanés de plusieurs régions cérébrales; ils sont associés à une
déficience de la transmission synaptique de certains systèmes
modulateurs diffus
-Il y a probablement une prédisposition génétique aux troubles de l’humeur. D’autres facteurs de risque sont la maltraitance pendant
l’enfance et des situations stressantes répétitives chez l’adulte.
-L’hypothèse monoaminergique (p.778) suggère que la dépression est liée à une déficience de
la sérotonine et de la noradrénaline (NA).
-L’axe hypothalamohypophysaire, en plus d’être relié aux troubles anxieux, serait aussi associé à la
dépression; notez que anxiété et dépression coexistent fréquemment.
-Il est en fait probable que l’hyperactivité de l’axe
hypothalamohypophysaire soit la cause de la dépression.
Traitement des troubles
de l’humeur
Psychothérapie:
-efficace pour les formes légères et moyennes de dépression
-d’aider le patient déprimé à
modifier la vision négative qu’il a de lui-même et des événements.
–>En changeant notre manière de penser, nous pouvons modifier notre humeur (car on modifie les circuits neuronaux qui sont activés).
–> distorsions cognitives qu’il faut apprendre à reconnaitre et à modifier pour diminuer les symptômes de dépression.
Médicaments antidépresseurs:
- ils agissent tous en augmentant les niveaux de sérotonine et de noradrénaline
-qu’une élévation de longue durée des taux de sérotonine
augmente le nombre de récepteurs aux glucocorticoïdes dans l’hippocampe, ce qui réduit
l’hyperactivité de l’axe hypothalamohypophysaire.
–> Tricycliques: bloquent la recapture de la sérotonine et de la NA
–> ISRS: inhibent sélectivement la
recapture de la sérotonine
–> Inhibiteurs de MAO: réduisent la dégradation enzymatique de la
sérotonine et NA