Cours 9 Flashcards
Les connaissances syntaxiques de l’enfant sont limitées. Explique comment.
Il s’agit d’un inventaire de schémas, basés sur les mots spécifiques qui deviennent graduellement généralisés, de plus en plus abstraits.
Le fonctionnalisme basé sur l’usage (usage-base model) est un modèle basé sur les mêmes principes que quel autre modèle?
Que l’apprentissage lexical.
Qu’est-ce qui joue un rôle important dans le fonctionnalisme basé sur l’usage, aussi important que dans l’acquisition du lexique?
La fréquence.
-> Voir diapo 4 pour un exemple.
Qu’est-ce que la fréquence de type explique?
Elle explique la productivité de certains schémas (par ex. les verbes transitifs) -> en lien avec la syntaxe.
Explique l’entrenchment.
Certaines formes linguistiques ont une fréquence d’occurrence très élevée; on dit que la représentation mentale de ces structures est renforcée (entrenched) -> car on retrouve ces schémas plus souvent.
-> L’accès est plus facile puisque c’est renforcé.
Explique la préemption statistique.
Certaines formes linguistiques ont l’usage restreint dans l’input; les enfants sont capables d’utiliser cette information pour ne pas les produire dans le contexte non convenable.
-> Voir diapo 5 pour des exemples.
Quelles sont les limites de la théorie basée sur l’usage?
- La plupart de recherches : études de production.
- Cependant, les études de
compréhension montrent le caractère abstrait des connaissances de l’enfant (les enfants peuvent comprendre des phrases qu’ils ne produisent ø encore) : pas « mange + mangé », mais « verbe + patient » : dès 2 ans, les enfants regardent plus longtemps une image où l’objet est patient de l’action pour les verbes nouveaux (ont accès à la structure des verbes transitifs).
Voir diapos 7-8 pour une étude sur la compréhension précoce de la structure syntaxique.
Vrai ou faux : Les études de compréhension suggèrent que l’enfant possède les connaissances abstraites précoces.
Vrai.
IMP de comprendre le principe (va lire diapo 9 si ça peut aider, fait des liens entre les flashcards et avec l’étude précédente).
Cette théorie (le fait que les enfants possèderaient les connaissances abstraites précoces), soit l’innéisme, semble mieux répondre à trois défis majeurs de l’acquisition de la syntaxe. Quels sont ces trois défis?
- Problème de Platon
- Bootstrapping (initialisation)
- Surgénéralisation
Explique le problème de Platon.
- La GU est acquise et pas « apprise ».
- L’argument de pauvreté de stimulus (l’argument essentiel des innéistes) : L’input fourni à l’enfant par l’environnement langagier serait trop incomplet et inconsistant pour déterminer l’accès à la complexité grammaticale.
Qu’est-ce qui peut résoudre le problème de Platon?
Le fait que certaines connaissances linguistiques abstraites sont codées au niveau génétique = innées.
Quel est le problème en lien avec l’initialisation (bootstrapping) sémantique?
Les règles syntaxiques s’appliquent aux catégories syntaxiques (nom, verbe, etc.) et non aux mots spécifiques. L’enfant doit connaître la catégorie syntaxique des mots pour pouvoir utiliser la règle syntaxique.
Pour résoudre ce problème en lien avec l’initialisation (bootstrapping) sémantique, Pinker suggère que l’enfant possède des connaissances innées sur quoi? (3)
- Catégories syntaxiques (par ex. nom, verbe) et rôles syntaxiques (sujet, objet prédicat).
- Rôles sémantiques: agent, patient, thème, etc.
- Règles de mise en relation (linking rules) qui permettent de lier les unes aux autres.
Apprendre diapo 12 en lien avec l’initialisation sémantique (ça commence avec un exemple et les explications découlent de ça).
Les enfants font des erreurs de surgénéralisation syntaxique. Explique ce que c’est.
C’est l’extension d’une règle syntaxique aux cas où elle ne devrait pas s’appliquer.
Comment est-ce que les erreurs de surgénéralisation sont éliminées?
Par l’exposé aux données dans l’input. La fixation de paramètres se fait aussi sous l’influence de l’input de façon graduelle.
-> Voir diapo 13 pour un schéma.
La théorie des principes et paramètres (Chomsky 1981) explique quoi?
Elle explique pourquoi les règles syntaxiques varient selon les langues = pour acquérir la grammaire d’une langue, il faut déterminer les valeurs correctes des paramètres (distingue les langues), ce qui se fait à la base de l’input.
Quel est le paramètre le plus étudié?
Pro-drop = l’optionalité du sujet pronominal dans un énoncé.
-> Voir diapo 14 pour des exemples.
Quel est la proportion d’énoncés :
a) Sans sujet
b) Sans objet
-> Chez les enfants
a) Environ 50% chez anglophones (+ commun).
b) Environ 8-10% (très rare).
Explique quel serait le processus qui ferait en sorte que certains enfants produisent des énoncés sans sujets, alors que d’autres non.
L’omission du sujet chez les enfants représente la valeur initiale du paramètre « pro-drop » (Hyams 1986). Ensuite sa valeur changera sous l’influence de l’input (dépendamment de la langue, il sera soit conservé ou ø).
Nomme 4 hypothèses qui pourraient expliquer que les enfants produisent beaucoup plus d’énoncés sans sujet que sans objet (pourquoi le pronom sujet est souvent omis)?
- Grammaire de l’italien = par défaut, les enfants prennent pour acquis que la langue permet l’absence de sujet. Les enfants italiens omettent beaucoup plus souvent le sujet.
- La prosodie a un impact sur l’omission du pronom sujet : le pronom sujet est plus
souvent omis parce quʼil est inaccentué (voir diapo 16 pour une comparaison). - Faible capacité de la mémoire à court terme : pas plus de 2-3 mots. Si lʼobjet est présent, le sujet est omis.
- Sémantique : lʼobjet contribue à définir lʼévénement; le sujet est souvent donné par la situation.
Les formes verbales apparaissent vers quel âge?
Environ vers 20 mois.
- Les verbes conjugués sont utilisés
dans une phrase.
- Toute phrase a une représentation
syntaxique.
-> On peut conclure que le ST et le
SV font partie des connaissances syntaxiques des enfants déjà à cet âge.
En lien avec le paramètre du déplacement de V-à-T, la connaissance précoce des catégories V(erbe) et T(emps) est révélée par quoi?
Par l’emplacement correct des formes conjuguées et non conjuguées.
-> En français, les formes conjuguées précèdent la négation pas et les formes non conjuguées la suivent.
-> Voir diapos 19-23 pour des exemples.
Vrai ou faux : Il y a un stade précoce en français L1 au cours duquel le verbe (conjugué ou non conjugué) fluctue entre l’antéposition et la
postposition (période durant laquelle les enfants font des erreurs dans la position en lien avec la négation).
Faux. Il n’y a pas de stade précoce en français L1 au cours duquel le verbe (conjugué ou non conjugué) fluctue entre l’antéposition et la postposition (ø de période durant laquelle les enfants font des erreurs dans la position en lien avec la négation).
Les observations en lien avec le paramètre du déplacement de V-à-T et la position de la négation nous amènent à conclure quoi? (3)
- L’ordre des mots est établi très tôt.
- Il y a deux catégories fonctionnelles qui peuvent accueillir le verbe : T(emps) et Neg(ation).
- Le verbe se déplace de sa position de base vers ces deux catégories (voir ex. Marche pas).
En lien avec le paramètre du déplacement de V-à-T, la tâche des enfants est d’installer le paramètre en s’appuyant sur les données de l’input. L’input permet de déterminer les valeurs du paramètre. Explique le déplacement :
a) En français
b) En anglais
a) En français, le verbe conjugué se déplace à partir de la position de base V vers le nœud T.
b) Enanglaisiln’yapasdece déplacement (sauf pour le verbe to be ’être’).
-> Voir diapo 26 pour un exemple des deux langues.
Les études en français sur la position du verbe par rapport à la négation montrent que les enfants francophones découvrent assez tôt (vers 1;8 -2;3) que :
a) Le verbe conjugué simple se trouve _____ la négation.
b) Le verbe à l’infinitif et le participe passé se trouvent _____ la négation.
a) Avant.
b) Après.
Selon les données qui expliquent que les enfants connaissent l’emplacement des différents types de verbes p/r à la négation qu’est-ce qu’on peut en conclure.
Que les enfants peuvent faire la distinction entre les verbes [+/- conjugué] (conjugués ou à l’infinitif).
-> Conclusion: le paramètre est fixé à la valeur appropriée: déplacer les verbes conjugués de V à T.
Quelle est une autre preuve de la présence des catégories fonctionnelles dans la grammaire enfantine?
La présence de pronoms clitiques sujets (nominatifs): je, tu, il, ils. Ces pronoms ont besoin de s’attacher à un verbe conjugué dans T.