Cours 7 Flashcards
Def. syntaxe
Étude de la structure de la phrase.
La syntaxe s’intéresse aux règles qui concernent, notamment quoi?
- L’ordre des mots.
- Les relations entre les différents éléments (les groupes de mots) dans la phrase.
-> Voir diapo 3 pour des exemples.
Vrai ou faux : Une phrase est une suite de mots.
Vrai.
Les mots se combinent pour former quoi?
Des groupes précis.
-> Voir diapo 4 pour des exemples.
Vrai ou faux : Les phrases sont des séquences linéaires de mots. Explique.
Faux. Les phrases ne sont pas des séquences linéaires de mots : elles ont une structure interne. Il y a une organisation entre les différents groupes de mots. On peut établir une hiérarchie.
Cette hiérarchie peut être représentée sous quelle forme?
En forme arborescente.
-> Voir diapo 5 pour des exemples.
Quels sont les niveaux d’analyse syntaxique? (3)
- Phrase (P)
- Groupes de mots
- Classes de mots
Tout mot fait partie d’une classe de mots (catégorie grammaticale). Nomme les classes de mots. (10)
- Nom (N)
- Verbe (V)
- Adjectif (Adj)
- Adverbe (Adv)
- Préposition (Prép)
- Déterminant (Dét)
- Pronom (Pron)
- Conjonction (Conj)
- Auxiliaire (Aux)
- Complémenteur (C)
Nomme les classes de mots qui font partie de la catégorie lexicale (classe de mot ouverte). (5)
- Nom (N)
- Verbe (V)
- Adjectif (Adj)
- Adverbe (Adv)
- Préposition (Prép)
Nomme les classes de mots qui font partie de la catégorie fonctionnelle (classe de mot fermée). (5)
- Déterminant (Dét)
- Pronom (Pron)
- Conjonction (Conj)
- Auxiliaire (Aux)
- Complémenteur (C)
Le terme “complémenteur” désigne quoi?
Il désigne l’élément qui introduit la phrase subordonnée, ce qu’on appelle le subordonnant ou la conjonction de subordination en grammaire traditionnelle.
Certaines classes de mots servent à former des groupes de mots (catégorie, groupe syntaxique ou syntagme). Nomme les groupes de mots. (5)
- GN – groupe nominal
- GV – groupe verbal
- GAdj – groupe adjectival
- GAdv– groupe adverbial
- GPrép – groupe prépositionnel
Voir diapos 7-9 pour les classes de mots, les groupes de mots et la terminologie dépendamment des différents types de grammaire.
Des mots peuvent être rassemblés pour constituer des structures plus grandes. Comment est-ce qu’on nomme ces structures?
Les syntagmes (syntagme = groupe syntaxique).
Les syntagmes sont composés d’éléments qui ont quels types de catégorie syntaxique? (2)
- Lexicale: nom, verbe, adjectif, adverbe, (préposition).
- Fonctionnelle: déterminant, auxiliaire, complémenteur.
Les syntagmes ont aussi une catégorie, quelle est-elle?
Celle de la tête du syntagme : elle détermine le type de syntagme.
Un syntagme peut être constitué de quoi? (2)
- Contient minimalement un noyau (tête).
- Peut contenir des expansions.
Def. des termes suivants :
a) Noyau (tête)
b) Expansions
a) Élément central qui détermine les caractéristiques du groupe de mots.
b) Unités accompagnant le noyau au sein du groupe.
Tout groupe de mots occupe une fonction grammaticale (le rôle qu’il joue dans la structure où il est employé). Nomme des fonctions grammaticales.
- Sujet (de la phrase)
- Prédicat (de la phrase)
- Complément de… (nom, verbe…)
- Modificateur de… (adjectif, adverbe…)
Vrai ou faux : Une fonction se définit toujours en termes relationnels.
Vrai.
La construction des syntagmes s’effectue avec quelle opération?
L’opération Fusion.
Comment est-ce que l’opération Fusion fonctionne?
Cette opération prend deux éléments et en construit un syntagme (branchement binaire).
Quel est le résultat de l’application de l’opération Fusion?
Le résultat est une structure hiérarchique.
Comme l’opération Fusion s’applique sur l’output précédemment créé, elle est une opération de quel type?
Une opération récursive.
-> Voir diapo 12 pour une représentation.
Qu’est-ce qu’un arbre syntaxique?
Un réseau de relations de dépendance.
Les représentations arborescentes permettent de faire quoi?
Elles permettent de visualiser la structure de la phrase, de voir les relations de dépendance entre les mots.
Donne deux caractéristiques de la structure arborescente.
- Binaire (on combine deux éléments à chaque étape de la dérivation).
- Hiérarchique (chaque niveau de la structure correspond à une étape de la dérivation/computation syntaxique).
Def. noeuds
Points de rencontre des branches.
Def. les noeuds suivants :
a) Noeud-mère
b) Noeuds-filles
c) Noeuds-soeurs
a) Noeud dominant.
b) Noeud sous un noeud-mère.
c) Noeuds dominés par le même noeud mère.
Voir diapos 14-15 pour des schémas.
Quels sont des défis en lien avec l’acquisition de la syntaxe? (5)
- Les données ne donnent pas d’indices explicites concernant les opérations syntaxiques et la construction de syntagmes.
- Les données incluent des éléments nuls (sans prononciation), ex. des pronoms omis (mais dans la structure de la phrase il est présent, juste ø prononcé).
- Un même mot peut avoir des catégories différentes.
- La même phrase peut avoir des structures différentes et donc des sens différents (ambiguïté syntaxique).
- Il y a des phrases ayant un sens similaire mais des structures différentes (phrases passives).
-> Voir diapo 16 pour des exemples.
Explique l’étape des énoncés à un mot et l’âge moyenne à laquelle c’est acquis.
Les enfants produisent surtout des mots individuels. Bien qu’on ne soit pas toujours certain des sens qu’ils attribuent à des mots comme maman, veux, ou lait, il est clair qu’ils commencent à associer les sons au sens. De 12 à 18 mois environ.
Explique l’étape des énoncés à deux mots et l’âge moyenne à laquelle c’est acquis.
Les enfants produisent de courtes phrases de deux mots : lait veux, parti papa, cassé train, etc. Peu de déterminants, auxiliaires, pronoms sujets, prépositions (peu de mots de catégories fonctionnelles). Environ de 18 à 24 mois.
Explique l’étape du langage télégraphique et l’âge moyenne à laquelle c’est acquis.
Phrases plus longues que de deux mots; les mots des classes fermées sont omis. Vers 2 ans.
Vers quel âge est-ce qu’on peut observer une explosion syntaxique? Qu’est-ce que ça permet?
- Vers 30 mois.
- L’explosion syntaxique permet l’émergence de phrases complexes (+ qu’une proposition).
À quel âge est-ce que la capacité de produire les principales structures syntaxiques incluant celles des phrases complexes est acquise?
Vers 48 mois l’essentiel est acquis, mais certaines phrases complexes ne sont ø encore maîtrisées par les enfants qui commencent le primaire (s’acquièrent vers 8-9 ans).
Def. holophrase
ÉNONCÉ À UN MOT
Ces énoncés (un mot) expriment le même sens qu’une phrase entière dans le langage des adultes.
-> Voir diapo 19 pour un exemple.
- Question : Est-ce que les enfants (qui produisent leurs premiers mots) utilisent des catégories syntaxiques
telles que N, V, A, P, etc.?
-> Autrement dit, est-ce qu’ils possèdent une connaissance que LAIT est un N?
ÉNONCÉ À UN MOT
Il y a deux points de vue sur la connaissance des catégories syntaxiques.
Quels sont les deux points de vue sur la connaissance des catégories syntaxiques? Nomme un argument en faveur de chaque point de vue.
ÉNONCÉ À UN MOT
- Catégories syntaxiques ne sont pas présentes dans les premiers énoncés de l’enfant (Bowerman 1973, Braine 1976, Maratsos 1983) -> ARG = il ne faut pas attribuer aux enfants des connaissances abstraites (catégories ou règles) pour lesquelles il n’y a pas de preuves dans les données.
- Selon l’hypothèse de continuité, dès le début, les enfants ont accès à la connaissance abstraite des structures syntaxiques incluant les catégories syntaxiques (Pinker 1984, bootstrapping sémantique) -> ARG = il est peu probable que les enfants aient un système linguistique sans les catégories syntaxiques et ensuite passent à un système qui les inclut.
Pendant une longue période de temps, on croyait qu’au stade à un mot l’enfant manquait de connaissances syntaxiques (par ex. Atkinson 1985, Radford 1990). Quelle était une preuve?
ÉNONCÉ À UN MOT
Des enfants font des erreurs en répondant aux questions, par ex.:
- 16 mois: What’s that? There.
- 16 mois: What should I do? Baby.
Voir diapos 23-24 pour un argument contre la flashcard précédente.
ÉNONCÉ À UN MOT
L’étape des énoncés à deux mots est acquise vers 18-24 mois quand le vocabulaire de l’enfant atteint combien de mots?
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
Quand le vocabulaire de l’enfant atteint 100 mots et plus, il commence à produire des énoncés à deux mots.
Dans l’étape des énoncés à deux mots, l’enfant utilise essentiellement des mots de quel type?
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
Essentiellement, l’enfant utilise des mots de contenu (peu de déterminants, auxiliaires, pronoms sujets, préposition…).
Voir les diapos 25-29 pour des exemples d’énoncés à deux mots.
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
Quelles sont 2 questions qu’on se pose en lien avec les énoncés à deux mots?
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
- Est-ce que les enfants utilisent la syntaxe (c.-à-d., la connaissance des structures syntaxiques) à ce stade ou seulement la sémantique?
- Si la connaissance de syntaxe est présente, est-ce que la grammaire de l’enfant est similaire à celle de l’adulte?
Pour répondre à ces questions, Braine (1973) propose une théorie, la grammaire pivot, qui dit que les enfants distinguent deux classes de mots. Quelles sont-elles?
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
1) Classes fermées (=Mots pivots)
2) Classes ouvertes
Quelles sont les sous-classes de la grammaire pivot? (2)
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
- P1 = Éléments qui se trouvent au début de la phrase (sentence-initial).
- P2 = Éléments qui se trouvent à la fin de la phrase (sentence-final)
Vrai ou faux : Dans la théorie de la grammaire pivot, on dit que les enfants combinent deux mots, mais ne connaissent ø la structure interne syntaxique.
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
Vrai.
Décris les classes fermées (mots pivots). (3)
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
- Peu nombreux.
- De haute fréquence.
- Qui se trouvent dans une position fixe, initiale ou finale (dans la phrase).
-> Voir diapo 31 pour des exemples.
Décris les classes ouvertes.
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
Les classes ouvertes comportent des mots « à contenu » qui s’utilisent dans les positions différentes (non fixes) et peuvent se trouver tous seuls dans un énoncé à un mot.
Les énoncés à 2 mots sont constitués de quoi?
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
Ils sont constitués de la juxtaposition de deux mots de classe ouverte ou d’un mot de la classe fermée et d’un mot de la classe ouverte.
Voir diapo 33 pour des exemples d’énoncés à 2 mots.
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
Quels sont les problèmes de la grammaire “pivot” (quels énoncés contredisent cette grammaire)? (4)
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
Durant l’étape à deux mots certains enfants n’ont pas de productions de type ‘pivot ’:
- Les enfants produisent beaucoup de phrases qui ne ressemblent pas aux types de phrases décrites par la grammaire ‘pivot’.
- Certains mots de type ‘pivot’ sont utilisés seuls, par ex. more.
- Certains mots de type ‘pivot’ sont utilisés avec d’autres mots ‘pivot’, par ex. that off.
- Certains mots de type ‘pivot’ sont utilisés dans les positions différentes, soit au début ou à la fin d’un énoncé : par ex. that book, see that.
Explique l’analyse syntaxique.
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
Il n’y a pas de passage d’une grammaire « non syntaxique » (par ex. « grammaire pivot ») à une grammaire « syntaxique ».
Quelle est une hypothèse qui fait partie de l’analyse syntaxique?
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
L’hypothèse de continuité.
Explique l’hypothèse de continuité.
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
- Les enfants ont accès aux notions syntaxiques, c’est-à-dire à la structure syntaxique, dès le début même s’il peut omettre certains mots dans la phrase.
- Les enfants ont la même compétence linguistique que les adultes.
-> Ex. Certains verbes peuvent être omis dans la production, mais ça ne veut ø dire qu’ils ne font ø partie de la structure syntaxique des phrases.
-> Voir diapo 36 pour une représentation.
Explique l’hypothèse de continuité forte.
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
Toutes les catégories sont présentes: les structures syntaxiques dans le langage des enfants sont les mêmes que chez les adultes.
Explique l’hypothèse de continuité faible.
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
- Les catégories « manquantes » telles que V ou P sont incluses dans la structure syntaxique parce qu’on trouve des preuves de cela.
- Cependant, on n’inclut pas de catégories dont la présence n’est pas prouvée: Det, Aux.
-> Dans certaines productions, les enfants mettent V et P, mais on ne retrouve jamais de productions avec Aux et Des à cet âge là.
Diverses relations sémantiques sont exprimées à l’aide des énoncés à deux mots. Quelles sont les relations sémantiques de base? (2)
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
- Agent + action.
- Action + objet.
Nomme 3 aspects qui montrent que l’association de deux mots est universelle.
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
- Le même stade est observé chez des enfants locuteurs de langues différentes.
- Dans toutes les langues étudiées, les expressions de deux mots expriment les mêmes notions (par ex. désir, possession, localisation…).
- Deux catégories de mots peuvent être distinguées dans toutes les langues : mots de contenu vs. mots “fonctions”.
Vrai ou faux : Les combinaisons de deux mots constituent des noyaux de futures phrases.
ÉNONCÉ À DEUX MOTS
Vrai.
Comment est-ce qu’on peut décrire les énoncés dans le langage télégraphique? (3)
- Les énoncés sont plus longs et complexes.
- L’absence de la flexion (ex. -ed, -s, en anglais).
- L’absence de mots grammaticaux/catégories
fonctionnelles (par ex., auxiliaire, déterminant, préposition, etc.).
-> Voir diapo 39 pour des exemples.
Le langage télégraphique a une ressemblance avec quoi?
Il ressemble au style des télégrammes.
Qu’est-ce qui se passe avec les énoncés après l’étape du langage télégraphique?
Les énoncés s’allongent et les mots-fonctions ainsi que les morphèmes grammaticaux y sont graduellement intégrés.
-> Voir diapo 40 pour des exemples d’énoncés du langage télégraphique.
Vers quel âge arrive l’explosion syntaxique? Décris ce phénomène. (3)
Vers l’âge de 30 mois.
- Allongement des phrases.
- Usage plus systématique de structures transitives (verbe + CD).
- Émergence de certaines phrases complexes.
Vers 3 ans, la complexification évolue et l’enfant commence à intégrer des phrases comportant quoi? (2)
Des dislocations :
-> La poupée, elle est brisée.
Des phrases complexes :
- Coordonnées.
- Subordonnées (complétives, relatives).
Qu’est-ce que la longueur moyenne des énoncés (LMÉ ou MLU)?
- C’est une mesure utilisée pour étudier le développement syntaxique chez les enfants.
- Ça mesure la longueur moyenne des énoncés en morphèmes (compté en morphèmes).
- Sur la base de MLU Brown avait identifié 6 stades du développement syntaxique. Au- delà de la stade 6 d’autres mesures sont pris en compte.
-> Voir diapo 42 pour le tableau comprenant les 6 stades du développement syntaxique et pour savoir quels mots sont inclus dans le calcul.
Voir diapo 43 pour des exemples d’énoncés produits à différents âges et diapo 44 pour savoir comment calculer une LMÉ.
Pour répondre aux question :
- Quelles connaissances l’enfant possède-t-il à la naissance?
- Est-ce qu’il connaît des notions telles que le sujet, l’objet, etc. dès le début?
- Est-ce que l’enfant a accès à la structure intrinsèque de la phrase ou non?
-> Quelles théories vont tenter d’y répondre?
Les théories de l’acquisition de la syntaxe.
Quelles sont les principales théories de l’acquisition de la syntaxe? (4)
- Théorie lexicale.
- Apprentissage statistique.
- Apprentissage basé sur l’utilisation.
- Innéisme.
Explique en quelques mots les principales théories de l’acquisition de la syntaxe :
a) Théorie lexicale.
b) Apprentissage statistique.
c) Apprentissage basé sur l’utilisation.
d) Innéisme.
a) Même processus que l’acquisition des mots (abstraction graduelle à partir de formules associées aux mots).
b) Enfants sensibles aux distributions statistiques des mots.
c) Fonctionnalisme de Tomasello.
d) Contraintes syntaxiques innées + P&P (principes et paramètres).
Voir diapo 47 pour comprendre la théorie lexicale.
Quels sont les arguments contre la théorie lexicale? (2)
- Créativité des enfants.
- Caractère abstrait de leurs connaissances.
-> Voir diapo 48 pour des exemples.
Explique l’apprentissage statistique.
- Le fait que les enfants sont sensibles aux propriétés statistiques de la langue.
-> Ex. les premières combinaisons de 2 mots sont souvent dans un ordre fixe.
-> Voir diapo 49 pour des exemples.
Vrai ou faux : Les enfants montrent la compréhension des phrases au moment où ils commencent à les produire.
Faux. Les enfants montrent la compréhension des phrases au moment où ils ne les produisent pas encore : ils ont accès aux connaissances des structures syntaxiques.
-> Ça ne peut ø juste être expliqué par l’approche statistique.
-> Voir diapo 50 pour le 1e et le 3e point.
Explique la théorie de Tomasello qui s’inscrit dans l’approche fonctionnaliste.
THÉORIE DE TOMASELLO
- La tâche de l’enfant est de mettre en relation des fonctions communicatives et des formes linguistiques nécessaires pour exprimer ces fonctions.
- Pour apprendre une phrase de sa langue maternelle l’enfant doit d’abord comprendre la fonction de la phrase.
-> Voir diapo 51 pour un exemple.
Tomasello propose une théorie alternative à la théorie générativiste de l’acquisition du langage. Comment s’appelle-t-elle?
THÉORIE DE TOMASELLO
L’apprentissage basée sur l’utilisation (“usage-base learning”).
-> Remarque bien le mot “apprentissage” ou lieu d’“acquisition”.
Quels sont les arguments de Tomasello qui l’ont mené à proposé une théorie alternative à la théorie générativiste, soit l’apprentissage basée sur l’utilisation? (3)
THÉORIE DE TOMASELLO
1) La créativité (productivité) de jeunes enfants est surestimée : la capacité des enfants de produire de nouveaux énoncés est limitée.
2) Les catégories abstraites comme, par exemple, la transitivité de verbes ne sont pas acquises par les enfants de jeune âge.
3) Les verbes se comportent comme des unités lexicales individuelles (spécifiques) et ils doivent être acquis « item-by-item ».
L’étude du langage de jeunes enfants permet à Tomasello de formuler l’hypothèse des « îlots verbaux » (Verbe Island Hypothesis). Explique-la. (3)
THÉORIE DE TOMASELLO
- Le langage de jeunes enfants est organisé et structuré autour des verbes bien précis (“verb-specific”). Le verbe est spécifique et on peut placer d’autres mots autour de lui.
- La compétence de l’enfant de 2 ans ne comprend que des structures grammaticales particulières, spécifiques.
- Les catégories syntagmatiques que les enfants utilisent ne sont pas des catégories abstraites comme ‘sujet’, ‘objet’, ‘agent’, ‘patient’ mais sont plus concrets.
-> Voir diapo 53 pour des exemples.
Vrai ou faux : D’après Tomasello, il y a une continuité de structures et une continuité de processus.
THÉORIE DE TOMASELLO
Faux. D’après Tomasello, il n’y a pas de continuité de structures mais il y a une continuité de processus.
** Comprend ø trop, demander aux filles.
Selon la théorie de Tomasello, quelles compétences concernant le langage sont innées? (3)
THÉORIE DE TOMASELLO
- Compétences sociales innées: décodage de l’intention de communication et apprentissage culturel (incluant imitation).
- Capacités innées dʼanalyses distributionnelles et de création de catégories : action = V, objets = N, etc.
- Capacités innées dʼanalogie, de généralisation (repérer régularités), de construction de schémas.
L’apprentissage imitatif est productif, mais de façon limitée. Explique pourquoi.
THÉORIE DE TOMASELLO
Il permet de produire de nouveaux énoncés mais ne permet pas par lui-même de faire des abstractions.
Vrai ou faux : Selon la théorie de Tomasello, l’enfant part des mots isolés pour arriver à des combinaisons de classes de mots (N+V ou V+N).
THÉORIE DE TOMASELLO
Faux. Selon la théorie de Tomasello, l’enfant ne part pas des mots isolés pour arriver à des combinaisons de classes de mots (N+V ou V+N), mais procède à partir d’ensembles dotés d’une signification (sorte de gestalts).
-> Ex. papa laver moto
-> Voir le reste de la diapo 55 pour mieux comprendre.
Voir diapo 56 pour comprendre l’analogie, qui fait partie de la théorie de Tomasello.
THÉORIE DE TOMASELLO
Vrai ou faux : Selon la théorie de Tomasello, les phrases plus complexes sont obtenues par la combinaison de structures.
THÉORIE DE TOMASELLO
Vrai. Ce processus est créatif.
Explique le « Creative combining of linguistic structures » de Tomasello.
THÉORIE DE TOMASELLO
Les enfants combinent non seulement des mots ou des catégories isolées, ils combinent aussi des constructions de formes différentes, ainsi que de niveau d’abstraction différent.
-> Voir diapo 57 pour des exemples.
L’enfant emploie certains verbes dans les constructions, par ex. transitives ou intransitives. Est-ce que le fait d’effectuer des généralisations pour ces verbes est inné ou ø? Explique.
THÉORIE DE TOMASELLO
- Jusqu’à environ 3 ans l’enfant emploie certains verbes dans les constructions, par ex. transitives ou intransitives, sans effectuer de généralisations. Celles-ci viennent progressivement sous la forme de constructions abstraites remplissant certaines fonctions dans les contextes appropriés, bien précis.
-> Les généralisations proviennent donc de la grammaire émergente (ø innée).
Vrai ou faux : L’acquisition de la syntaxe ressemble qualitativement à l’acquisition du lexique.
THÉORIE DE TOMASELLO
Vrai. Les mêmes facteurs peuvent avoir un rôle dans l’acquisition du lexique et dans l’acquisition de la syntaxe. Comme dans l’acquisition du lexique, la fréquence joue un rôle important.
La fréquence de type explique quoi?
THÉORIE DE TOMASELLO
Elle explique la productivité des constructions (schémas).
Explique l’entrenchment.
THÉORIE DE TOMASELLO
Certaines formes linguistiques ont une fréquence d’occurrence très
élevée, on dit que la représentation mentale de ces structures est entrenched (renforcée).
-> Ex. les verbes être et avoir ont une grande fréquence d’occurrence.
Quels sont les effets de l’entrenchment? (2)
THÉORIE DE TOMASELLO
- L’activation des formes linguistiques ayant une fréquence d’occurrence élevée est plus facile et l’accès à ces formes est facilité.
- Entrenchment « protège » les enfants de la production des énoncés erronés.
Explique la préemption statistique.
THÉORIE DE TOMASELLO
Le fait que certaines formes linguistiques ont l’usage restreint dans l’input; les enfants sont capables d’utiliser cette information pour ne pas produire ces formes ou structures dans le contexte non approprié.
Quelles sont les limites de la théorie de Tomasello?
THÉORIE DE TOMASELLO
Même si cette théorie propose certaines solutions aux problèmes d’acquisition du langage on peut lui adresser les critiques suivantes :
- Comment passer des constructions combinatoires simples aux constructions complexes?
- Comment l’enfant détermine-t-il que objet = N, action = V, etc.
- Comment contraindre le processus de généralisation?
- Aucune explication concernant le processus d’acquisition des règles de la grammaire.
Vrai ou faux : Les enfants sont sensibles aux groupes linguistiques.
INNÉISME
Vrai.
Explique l’imitation selon l’innéisme. (2)
INNÉISME
- La répétition est une reconstruction, pas une imitation.
- Les enfants n’imitent que ce que leur grammaire leur permet
de produire.
-> Voir diapo 61 pour des exemples.
Quel concept permet de spécifier les principes et les paramètres (P&P) qui font partie de l’équipement génétique de l’enfant?
INNÉISME
La grammaire universelle (GU). L’enfant aurait une connaissance innée de la Grammaire universelle.
Def.:
a) Principes
b) Paramètres
INNÉISME
a) Des propriétés invariantes communes à toutes les langues (les universaux).
b) Réfèrent aux variations assez limitées des principes à travers les langues.
-> Voir diapo 62 pour des exemples.
Explique l’hypothèse de continuité.
INNÉISME
Continuité entre la grammaire de l’enfant et celle de la langue adulte.
Explique la version faible de l’hypothèse de continuité.
Autorise des étapes dans la fixation de paramètres (beaucoup + fiable).
Explique la version forte de l’hypothèse de continuité.
Le paramètre est fixé instantanément et ne peut ø être changé. Des “erreurs” de performance sont liées au traitement extérieur à la grammaire.
-> Voir diapo 63 pour un exemple de la version faible.
Vrai ou faux : Les enfants ont une sensibilité à l’ordre de mots typique de la langue.
Vrai.
-> Voir diapo 64 pour des exemples et pour une conclusion.