Cours 4 Flashcards

1
Q

En lien avec l’acquisition du langage, notre enfant d’environ 1 an (12 mois) est capable de faire quoi? (4)

A
  • Segmente une séquence de sons et extrait certaines formes sonores de son environnement linguistique.
  • Commence à contrôler son articulation.
  • Pour la première fois, il associe des sons à des objets, des personnes et des évènements.
  • Prononce les premiers mots même si ses représentations de ces mots ne sont pas stables (variations, simplification phonologique).
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2
Q

Pourquoi est-ce qu’on peut considérer que l’acquisition du lexique est un phénomène spectaculaire?

A

Car il est marqué par un brusque accroissement du vocabulaire, soit l’explosion lexicale.

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3
Q

L’explosion lexicale survient vers quel âge (gap)?

A

Entre environ 18 et 30 mois.

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4
Q

Def. lexique

A

Ensemble des mots connus d’une langue.

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5
Q

En moyenne, un enfant produit combien de mots aux âges suivants :
a) À 12 mois.
b) À 18 mois.
c) À 24 mois.
d) À 30 mois.

A

a) 10 mots
b) 50 mots
c) Env. 300 mots
d) Env. 500 mots

-> Ça varie selon les études.

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6
Q

Pour être en mesure d’acquérir des mots, l’enfant doit… (2)

A
  • Apparier des significations à des images sonores (prononciation) = découvrir et mémoriser les séquences de phonèmes formant des mots et y attacher une signification.
  • Développer une prononciation correcte.
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7
Q

Quelles sont 3 étapes pour repérer les mots?

A
  • Segmentation de la parole.
  • Distinction des mots entre eux.
  • Appariement d’une forme phonologique à un sens.
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8
Q

Quels sont les défis de reconnaissance de mots? (3)

A
  • Les enfants entendent rarement les mots en isolation (ils les entendent plus quand ils sont dans des phrases).
  • Dans la parole, les mots ne sont généralement pas séparés par des pauses, et ils ont tendance à se télescoper.
  • Ce télescopage rend le repérage des frontières de mots difficile.
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9
Q

Voir diapo 7 en lien avec la segmentation.

A
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10
Q

Quels sont des trucs qui peuvent aider l’enfant pour sa segmentation de la parole? (3)

A
  • Entendre les mots isolés.
  • Repérer les mots fréquents et répétés.
  • Une fois les formes fréquentes apprises (ex. le prénom, “maman”, “papa”), elles aident à la segmentation.
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11
Q

Quelle est une difficulté supplémentaire à la segmentation de la parole?

A

Le fait que certains mots peuvent être intégrés dans d’autres mots.
->Voir diapo 8 pour des exemples.

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12
Q

Qu’est-ce qui rend la segmentation de la parole plus difficile pour l’enfant que pour l’adulte?

A
  • Les adultes peuvent faire face au problème de la segmentation et isoler des mots dans les énoncés en consultant leur lexique.
  • Les enfants n’ont pas de lexique mental, donc c’est plus difficile. C’est également pour cette raison qu’ils font des erreurs.
    -> Voir diapo 9 pour un exemple.
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13
Q

Le début de la segmentation se fait vers quel âge chez l’enfant?

A

Vers 7-8 mois (écoute plus longue à un passage contenant un mot familiarisé).

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14
Q

À quel âge est-ce que l’enfant anglophone est en mesure de segmenter :
a) Des mots ayant le patron “syllabe forte-syllabe faible” (1e syllabe accentuée).
b) Des mots ayant le patron “syllabe faible-syllabe forte” (2e syllabe accentuée).

A

a) 7 mois
b) 10 mois

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15
Q

À quel âge est-ce que les enfants francophones perçoivent la différence entre des bisyllabes?

A

16 mois.

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16
Q

Quels sont des indices permettant aux enfants de bien segmenter la parole? (5)

A
  • Prosodiques (accent, rythme, etc.)
  • Probabilités transitionnelles
  • Contraintes phonotactiques
  • Variations allophoniques
  • (Mots fonctionnels)
    -> Voir diapo 10 pour différents exemples.
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17
Q

Quelles sont les étapes (mentales) que les enfants suivent afin de segmenter la parole? (3)

A
  • Les enfants entendent des séquences de sons (= input acoustique).
  • À partir des sons, ils construisent des représentations pré-lexicales (séquences de phonèmes et de syllabes).
  • Ensuite, ils explorent des indices prosodiques et détectent les frontières prosodiques entre des séquences de phonèmes et de syllabes (ø mots).
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18
Q

Def. représentations pré-lexicales

A
  • La parole segmentée en unités prosodiques (2-3 mots mis ensemble, donc ø très précis).
  • Spécifiques à une langue.
  • Sous-spécifiées (non détaillées, non exactes).
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19
Q

Def. initialisation

A

Les théories de l’initialisation stipulent que les enfants se servent de leurs connaissances antérieures pour passer vers de nouvelles connaissances.

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20
Q

Def. bootstrapping (amorçage)

A

“Se prendre en charge, se hisser par ses propres moyens”.

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21
Q

L’initialisation (bootstrapping) phonologique s’appuie beaucoup sur quel aspect de la parole, pour sa segmentation?

A

La prosodie. Elle peut aider les bébés dans le repérage des formes de mots. Ils repèrent les mots en s’appuyant sur des propriétés phonologiques du flux de parole, des informations facilement disponible dans l’input, comme l’allongement syllabique et les pauses.

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22
Q

Après l’étape des représentations pré-lexicales, l’enfant explore tout autre information dans sa langue maternelle pour être en mesure de faire quoi? (2)

A
  • Détecter les frontières entre les mots.
  • Construire le lexique (mots de contenu).
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23
Q

Avant quel âge est-ce que l’enfant a de la difficulté à reconnaître un mot si le locuteur ou l’émotion change?

A

Avant 10-11 mois.

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24
Q

Vers 10-11 mois, les enfants traitent comme semblables les mots mal prononcés si la différence est sur quoi? (2)

A
  • Sur une syllabe non accentuée.
  • Pas sur une syllabe initiale.
    -> Donc la représentation phonétique n’est pas complètement détaillée.
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25
Q

Quelles sont les deux tâches que l’enfant doit effectuer pour apparier une forme phonologique à un sens?

A
  • Reconnaître un mot (comme séquence de phonèmes connus).
  • Apparier de façon active une séquence de phonèmes à un concept (sens).
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26
Q

Mot = signe linguistique. Définis les concepts suivants :
a) Signifiant
b) Signifié

A

a) Séquence de phonèmes servant à nommer une catégorie conceptuelle (concrète ou abstraite).
b) Le nom d’une catégorie conceptuelle -> une classe d’objets regroupés mentalement comme partageant des traits en commun.

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27
Q

En lien avec l’étape de l’appariement :
a) Explique le problème de référence.
b) À quoi est-ce que Quine (1960) compare l’étape de l’appariement que l’enfant doit effectuer?
c) Quelle est la difficulté avec le signe linguistique (Saussure 1916)?

A

a) Problème de référence = comment apparier une forme sonore et un concept?
b) L’enfant se trouve probablement dans une situation semblable à celle de l’apprenant d’une langue étrangère.
c) Le mot est un signe linguistique : le lien entre le signifiant et le signifié est arbitraire
-> Voir diapo 16 pour un exemple du processus de l’étape d’appariement.

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28
Q

Initialement, vers 6 mois, quelles associations est-ce que les enfants peuvent faire?

A

Ils associent les mots hautement fréquents (ex. maman, papa) à leurs référents.

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29
Q

Vers quel âge est-ce qu’un nouvel appariement peut être appris après seulement quelques expositions?

A

Vers 8 mois.

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30
Q

Quels sont des indices qui peuvent faciliter l’appariement vers 8-12 mois?

A

Si accompagné de stimulus visuel (mouvement saillant) ou si autre indice “saillant” est présent.

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31
Q

Vers 14 mois, les enfants distinguent perceptuellement 2 (pseudo)mots comme lif et neem, ainsi que bin et pin, mais ne réussissent pas à faire quoi?

A
  • Ils ne réussissent pas à apparier bin et pin à des référents différents (similarité perceptuelle).
  • Ils comprennent que ce sont 2 mots, mais peuvent penser qu’ils ont le même sens.
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32
Q

À 17 mois, le bébé a beaucoup plus de facilité à faire l’appariement, ça coïncide avec quel phénomène du développement langagier? Le changement est corrélé à quoi?

A
  • Ça coïncide avec “explosion” du vocabulaire.
  • Le changement est corrélé à des mesures d’activité neurale.
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33
Q

La reconnaissance de mots connus est de plus en plus rapide entre quels âges (gap)?

A

Reconnaissance de mots connus est de plus en plus rapide entre 15 et 24 mois; peut se faire sur la base de la première C et V à 18 mois.

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34
Q

Vers 10-12 mois, il y a une dominance de quel hémisphère cérébral?

A

De l’hémisphère gauche (égale à l’adulte).

35
Q

Def. composante N400

A
  • Potentiel évoqué négatif entre 200-400 ms après la présentation du stimulus.
  • Correspond à la reconnaissance de mots.
    -> Voir diapo 19 pour une étude.
36
Q

L’organisation neurale des nouveau-nés montre une prédisposition pour les sons associés à quoi?

A

À la parole.

37
Q

Comment est-ce que les études suivantes on permises de montrer que les bébés ont une prédisposition aux sons associés à la parole :
a) Neuroimagerie
b) Électrophysiologie

A

a) Activation corticale différente : langage vs “langage à l’envers”.
b) Activité neuronale différente pour les changements phonétiques vs changements non-phonétiques.

38
Q

Avec l’expérience et l’input de la langue maternelle, l’organisation neuronale se raffine et se réorganise. Comment est-ce qu’on appelle cette réorganisation?

A

Réorganisation fonctionnelle.

39
Q

Voir diapo 21 pour un résumé de la segmentation et de l’appariement.

A
40
Q

Def.
a) Extension
b) Surextension
c) Sous-extension

A

a) L’ensemble des entités auxquelles le mot s’applique.
b) L’enfant applique un sens trop large pour un mot (il donne le même nom à plusieurs items d’une même catégorie).
c) L’enfant applique un sens trop étroit à un mot.

41
Q

Nomme deux biais cognitifs en lien avec les erreurs de l’extension des mots.

A
  • Apparence
  • Fonction
42
Q

Explique les deux biais cognitifs en lien avec les erreurs de l’extension des mots :
a) Apparence
b) Fonction

A

a) Étendre le sens du mot aux objets qui ressemblent aux objets nommés (par ex. la même étiquette pour les mots de même forme ou la même couleur).
b) Étendre le sens du mot aux objets qui ont la même fonction que les objets nommés.

43
Q

Explique pourquoi les enfants font de la surextension. (2)

A
  • Soit le concept est imprécis, fluctuant (le concept n’est pas clair pour lui, il ne voit pas la différence entre les objets puisqu’ils se ressemblent).
  • Soit le concept est assez précis, mais le vocabulaire est réduit -> ils utilisent le mot disponible de plus proche pour répondre à un besoin communicatif (il voit la différence, mais il n’a pas encore appris tous les mots pour nommer les différents concepts, il utilise celui qu’il connaît).
    -> Voir diapo 23 pour des exemples.
44
Q

Voir diapo 24 pour des exemples de la sous-extension.

A
45
Q

Quels sont les types mots prédominants dans le lexique précoce (50 premiers mots) des enfants? Donne le top 2 entre les types suivants :
- Onomatopées
- Verbes et adjectifs
- Noms
- Mots d’interaction sociale (oui, allo, bye)

A
  1. Noms (surtout concrets)
  2. Verbes et adjectifs
    -> Voir diapo 26 pour le contenu du lexique précoce.
46
Q

Quel pourcentage des mots sont communs dans le lexique précoce de plusieurs langues?

A

12% des mots sont communs entre les différents groupes linguistiques.

47
Q

L’enfant apprend combien de nouveaux mots par jour, en moyenne, aux âges suivants :
a) Entre la naissance et 6 ans (selon Houston)
b) Entre 2 et 6 ans (selon Clark)
c) Pour chaque année à l’école

A

a) 5 mots
b) 9 mots
c) 3 000 mots
-> Voir diapos 28 et 29 pour des schémas sur l’apprentissage de nouveaux mots.

48
Q

L’explosion du vocabulaire se faire vers quel âge?

A

Vers 1 an et 7 mois (entre 18 et 30 mois).

49
Q

Quelles sont les raisons possibles de l’explosion du vocabulaire? (3)

A
  • Réalisation d’une représentation symbolique (chaque chose a un nom).
  • Meilleur contrôle moteur (pour l’articulation).
  • Initialisation (segmentation et appariement).
50
Q

Quelles sont des stratégies utilisées par les enfants menant à l’explosion du vocabulaire? (4)

A
  • Contraintes cognitives (principes lexicaux).
  • Initialisation syntaxique.
  • Appariement rapide.
  • Attention conjointe.
51
Q

Quelles sont les contraintes cognitives (principes lexicaux) de l’acquisition des mots? (3)
CONTRAINTES COGNITIVES

A
  • La contrainte d’objet entier
  • La contrainte taxonomique
  • L’exclusivité mutuelle
    -> Voir bas de la diapo 31
52
Q

Def. objet entier
CONTRAINTES COGNITIVES (objet entier)

A

Un mot nouveau que l’enfant entend réfère plutôt à l’objet entier et non à ses parties, sa substance, sa couleur, ou d’autres propriétés.
-> Voir l’exemple de la diapo 32

53
Q

Après avoir établi qu’une étiquette (un signifiant d’un nouveau mot) fait référence à un objet entier, les enfants doivent l’étendre à d’autres objets (ex. identifier tous les moutons). Ils peuvent avoir au moins deux manières de le faire. Quelles sont-elles? (2)
CONTRAINTES COGNITIVES (contrainte taxonomique)

A
  • Thématiquement : les objets sont reliés par une relation causale, temporelle, spatiale ou autre (par ex.: vache, lait; soupe, cuillère, bol).
  • Taxonomiquement: les objets appartiennent à la même catégorie (ex.: vache, cochon= animaux; fourchette, cuillère= ustensiles)
    -> Selon la contrainte taxonomique, les étiquettes s’appliquent à des objets de la même catégorie plutôt qu’à des objets qui sont thématiquement reliés.
54
Q

Def. contrainte taxonomique
CONTRAINTES COGNITIVES (contrainte taxonomique)

A

Les enfants restreignent leur interprétation à une catégorie taxonomique (type d’objets) particulière.

55
Q

Voir diapo 34 pour l’étude de Markman et Hutchinson.
CONTRAINTES COGNITIVES (contrainte taxonomique)

A
56
Q

Def. principe d’exclusivité mutuelle
CONTRAINTES COGNITIVES (exclusivité mutuelle)

A

Selon le principe d’exclusivité mutuelle, un objet ne peut avoir qu’une seule étiquette verbale (un signifiant) et un mot ne peut avoir qu’un seul référent.
-> Voir diapo 35 pour des exemples.

57
Q

Def. principe N3C (Markman, 1989)
CONTRAINTES COGNITIVES (exclusivité mutuelle)

A

Un nom nouveau est octroyé à une nouvelle catégorie d’objets jusqu’ici non nommés.

58
Q

Def. principe de contraste (Clark 1987, 2003)
CONTRAINTES COGNITIVES (exclusivité mutuelle)

A

Selon le principe de contraste, l’enfant présuppose que tout nouveau mot rencontré doit contraster du point de vue du sens avec les mots déjà connus (ressemble au principe d’exclusivité mutuelle).

59
Q

Voir diapo 36 pour un exemple du principe N3C.
CONTRAINTES COGNITIVES (exclusivité mutuelle)

A
60
Q

Comment est-ce que le biais de l’exclusivité mutuelle aidera l’enfant à apprendre de nouveaux mot, notamment des parties d’objets ou de personnes?
CONTRAINTES COGNITIVES (exclusivité mutuelle)

A
  • Si un objet a déjà une étiquette, sous la pression du biais d’exclusivité mutuelle, les enfants supposent que le mot nouveau fait référence à la substance ou à une partie de l’objet ou de la personne.
  • Ce principe permet de dépasser la contrainte de l’objet entier.
61
Q

Quel est un désavantage du biais de l’exclusivité mutuelle pour l’enfant?
CONTRAINTES COGNITIVES (exclusivité mutuelle)

A
  • Ce biais restreint la synonymie et la polysémie.
  • Reste actif jusqu’à l’âge de 5 ou 6 ans.
  • Après, il aura compris qu’un objet peut être associé à 2 mots.
62
Q

Quelles sont des limites des principes lexicaux (contraintes cognitives), soit l’objet entier, la contrainte taxonomique et l’exclusivité mutuelle? (2)
CONTRAINTES COGNITIVES

A
  • L’appariement du mot basé sur les principes lexicaux peut être d’une certaine aide pour l’apprentissage de la signification des noms concrets, mais elle peut difficilement expliquer comment les enfants acquièrent la signification d’autres types de mots (voir diapo 38 pour des exemples).
  • Le sens d’un verbe peut être directement observable quand l’énonciation du verbe et l’événement sont simultanés. Cependant, la signification de la plupart des verbes n’est pas directement observable, et généralement l’énonciation du verbe et l’événement qu’il décrit ne sont pas simultanés.
63
Q

Qu’est-ce qui pourrait fournir à l’enfant des indications sur la signification d’un verbe inconnu?
CONTRAINTES COGNITIVES

A

La position syntaxique structurale des noms déjà connus.
-> Le contexte syntaxique s’avère nécessaire pour acquérir le sens des verbes.

64
Q

Def. initialisation
INITIALISATION SYNTAXIQUE

A

L’enfant apprend par lui-même en utilisant ses connaissances grammaticales.

65
Q

Def. initialisation syntaxique
INITIALISATION SYNTAXIQUE

A

Processus par lequel l’enfant utilise de l’information qui lui est fournie par la structure syntaxique (d’une phrase ou d’une partie de phrase) comme passerelle pour en apprendre sur la catégorie grammaticale ou sur la signification d’un mot.

66
Q

Quel est un aspect qui influence l’acquisition du vocabulaire?
INITIALISATION SYNTAXIQUE

A

La connaissance de la syntaxe.

67
Q

Les enfants savent que les noms sont utilisés en général pour désigner les objets et que les verbes sont utilisés pour désigner les actions (Pinker 1987). Connaissance des catégories syntaxiques à un très jeune âge (Gleitman 1990). Les enfants se servent des catégories syntaxiques pour déduire quoi?
INITIALISATION SYNTAXIQUE

A

Le sens de nouveaux mots.
-> Voir diapo 41 pour des exemples.

68
Q

Def. appariement rapide (“fast mapping”)
APPARIEMENT RAPIDE

A
  • Une exposition limitée aux nouveaux mots.
  • Juste après quelques expositions, le bébé est capable d’apparier le sens à un objet.
    -> Voir diapo 42 pour une étude.
69
Q

Quels sont les facteurs de l’appariement rapide? (2)
APPARIEMENT RAPIDE

A
  • Contraste = enfants de 3-4 ans peuvent apparier un nouveau mot à un sens lorsque contrasté avec un autre dans une phrase.
  • Étalement de l’input = malgré la possibilité d’appariement rapide, la rétention est meilleure avec la répétition.
    -> Voir diapo 43 pour des exemples.
70
Q

Quel est un aspect essentiel pour l’apprentissage?
ATTENTION CONJOINTE

A

Les interactions humaines.

71
Q

Qu’est-ce qui avantage les enfants pour développer des interactions humaines?
ATTENTION CONJOINTE

A
  • Les enfants ont une prédisposition à établir une attention conjointe avec les adultes au moment où les adultes parlent.
  • Ils cherchent à partager le même centre d’attention que les adultes au moment de l’énonciation.
72
Q

Comment est-ce que cette prédisposition permettrait d’aider les enfants à apprendre de nouveaux mots?
ATTENTION CONJOINTE

A

Cette prédisposition permettrait aux bébés de reconnaître que ce centre d’attention et les étiquettes convergent sur la même chose.

73
Q

Def. attention conjointe
ATTENTION CONJOINTE

A

Le fait que la mère et l’enfant prêtent attention à un même objet ou à un même évènement en même temps.

74
Q

Vers quel âge est-ce que l’enfant commence à utiliser le geste de pointer pour attirer l’attention de l’adulte à un objet? (gap)
ATTENTION CONJOINTE

A

Vers l’âge de 9-12 mois.

75
Q

Vers quel âge est-ce que l’enfant commence à suivre la ligne du regard de la mère? (gap) Ça permet à l’enfant de passer de quel comportement à quel comportement?
ATTENTION CONJOINTE

A
  • Vers l’âge de 11-14 mois.
  • Passage du comportement dyadique (enfant-adulte) au comportement triadique (enfant-adulte-objet).
76
Q

Comment est-ce que la stratégie de l’attention conjointe fonctionne-t-elle? (2)
ATTENTION CONJOINTE

A
  • L’apprentissage des mots serait facilité si les adultes étiquettent des objets ou des événements sur lesquels les bébés se concentrent. La stratégie peut inclure le pointage.
  • Également, si les adultes présentent des indices non verbaux (ex. la direction du regard de l’adulte vers le centre d’attention) aux bébés pendant qu’ils prononcent des mots.
77
Q

Quel est un avantage de l’attention conjointe?
ATTENTION CONJOINTE

A

Elle peut guider les bébés pour établir une correspondance correcte entre un mot et son référent. Au moins, cela peut empêcher d’établir une erreur d’appariement entre un mot et son référent.

78
Q

Quel sont des inconvénients de l’attention conjointe? (2)
ATTENTION CONJOINTE

A

Cette stratégie n’aide pas à rendre compte de façon complète sur la façon dont les enfants apprennent le sens des mots:
- Les enfants aveugles peuvent apprendre le sens de certains mots sans une démonstration directe: par ex. les pronoms ‘je’, ‘tu’, les couleurs.
(Enfants sourds = attention partagée)
- Juste en regardant ou en touchant un objet, l’enfant ne
peut pas savoir si le mot associé réfère à l’objet entier, ses parties, sa forme, etc..
L’acquisition du sens n’implique pas toujours l’attention conjointe:
- Les enfants font une hypothèse sur le sens d’un mot en s’appuyant sur le principe associatif de contiguïté temporelle: la co-occurrence entre un mot et son référent.

79
Q

Qu’est-ce que le MacArthur Communicative Development Inventories (CDI)?

A

Questionnaire développé pour analyser l’évolution des compétences communicatives des enfants (pour analyser le développement lexical).

80
Q

Dans le CDI, la taille du vocabulaire des enfants est évaluée sur la base de quoi?

A

Sur la base de réponses des parents qui cochent sur les listes préétablies de mots qu’ils estiment être compris et produits par leur enfant.
-> Voir diapo 50 pour des infos supplémentaires sur l’étude.

81
Q

Selon une étude basée sur des rapports parentaux du CDI entre 18 et 30 mois, quels sont les classes de mots appris en premier?

A

Mots de contenu (noms, verbes, adjectifs).

82
Q

Selon une étude basée sur des rapports parentaux du CDI entre 18 et 30 mois, quelles sont les trois étapes de l’acquisition du lexique? Quelles catégories de mots sont appris en ordre?

A
  • Expansion des noms (environ 60% autour de 18-20 mois, les enfants possèdent une centaine de mots).
  • Expansion des prédicats, verbes et adjectifs (moins de 15% avant le seuil de 100 mots).
  • Expansion des mots de la classe fermée (de 5 % avant le seuil de 100 mots à 15% vers 30 mois ).
83
Q

Les études sur beaucoup de langues montrent quoi en lien avec l’acquisition du lexique?

A
  • Une régularité dans le rythme de l’acquisition.
  • Mais aussi des variations interindividuelles et interlangue.
    -> Voir diapo 52 pour des exemples.
84
Q

En ce qui concerne les variations interindividuelles en lien avec l’acquisition du lexique, les enfants diffèrent largement entre eux à quel niveau? (2)

A

Au plan de l’âge d’apparition de premiers mots:
- Peu de différence avant 12 mois.
- Variabilité importante à partir de 13 mois.
Au plan du rythme d’augmentation de leur vocabulaire:
- Environ 300 mots en moyen à l’âge de 24 mois mais les 10% les plus avancés en produisent plus de 500 mots et les 10% les moins avancés moins de 100.
-> Voir diapo 53 pour un tableau.