Cours 8 : pol. corr. 2 Flashcards
D) Les services correctionnels fédéraux: la LSMLC et les atch
D) Les services correctionnels fédéraux:
4 a) La Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC), adoptée en 1992, est la seule loi correctionnelle qui contient des dispositions qui permettent la prestation de programmes et de services correctionnels pour les Autochtones. (Vise également à encourager les collectivités
autochtones à participer aux services
correctionnels)
Note : -Participation des collectivités atch
-Pourquoi ? on a accusé les SC de ne pas tenir en compte les manières de faire atch
- Pour la toute première fois, une loi accorde un rôle aux Autochtones dans l’élaboration et la mise en oeuvre des politiques, programmes et services correctionnels fédéraux et fait une place à la spiritualité en tant qu’ingrédient thérapeutique en milieu correctionnel.
- Dispositions de la LSCMLC relatives aux Autochtones obligent notamment le SCC à : //les 6 articles
79.1 (1)
Dans le cadre de la prise de toute décision au titre de
la présente loi concernant un délinquant autochtone, le
Service tient compte des éléments suivants
a) les facteurs systémiques et historiques touchant les peuples
autochtones du Canada;
b) les facteurs systémiques et historiques qui ont contribué à la
surreprésentation des Autochtones dans le système de justice
pénal et qui peuvent avoir contribué aux démêlés du délinquant
avec le système de justice pénale;
c) l’identité et la culture autochtones du délinquant, notamment
son passé familial et son historique d’adoption.
Note : -C’est un enchâssement des principes de l’arrêt Gladue dans la LSCMLC
-C’est fini de ne pas considérer L’identité et la culture
– C’est une OBLIGATION des services correctionnels ! -FIN
Exception – évaluation du risque
• (2) Les éléments énoncés aux alinéas (1)a) à c) ne sont pas pris en considération pour les décisions concernant l’évaluation du risque que représente un délinquant
autochtone, sauf dans les cas où ces éléments pourraient abaisser le niveau de risque.
Art. 80
80 : Offrir des programmes adaptés aux besoins des
délinquants autochtones (les divers programmes correctionnels
pour les Autochtones/cours 13);
Art 81
2) L’accord peut aussi prévoir la prestation de services
correctionnels à un délinquant autre qu’autochtone
-
3) En vertu de l’accord, le commissaire peut, avec le consentement des deux parties, confier le soin et la garde d’un délinquant au corps dirigeant ou à l’organisme autochtones compétents (Les Pavillons ressourcement autochtone)
-En gros, ça vient dire qu’un communauté qui veut s’impliquer dans les SCC PEUT le faire !
Art. 82
1) Le Service constitue un Comité consultatif autochtone national et peut constituer des comités consultatifs autochtones régionaux ou locaux chargés de le conseiller sur la prestation de services correctionnels aux délinquants autochtones;
2) À cette fin, les comités consultent régulièrement les collectivités autochtones, les corps dirigeants autochtones, les organismes autochtones ou toute personne compétente sur les questions autochtones.
- Il faut consulter les autochtones AVANT de faire des programmes
- Idée : briser l’action colonialiste de faire les choses à la place des autochtones
Art 83:
i)83 (1) Il est entendu que la spiritualité autochtone et les chefs
spirituels ou aînés autochtones sont respectivement traités à
égalité de statut avec toute autre religion et tout autre chef
religieux.
-Pas un sous-produit, privilège ou clémence, c’est de l’égalité
-
ii)Conseils
•(1.1) S’il le juge indiqué dans les circonstances, le Service
demande conseil à un chef spirituel ou un aîné autochtone dans la prestation de services correctionnels à un détenu autochtone, en particulier pour les questions de santé mentale et de comportement.
-y’a des comportements atch qui ne sont pas faits dans le même but de ce qu’on pourrait percevoir. Ex :
-Les atch ont tendance à se tenir en groupe, assez rapidement, ils ont vécu énormément dans des familles élargies, groupes, bandes, formes de solidarité très fortes
-Ex : garder le silence, le rythme autochtone qui est différent du nôtre
iii)Obligation de service
•(2) Le Service prend toutes mesures utiles pour offrir aux
détenus autochtones les services d’un chef spirituel ou d’un aîné
autochtones après consultation du comité consultatif autochtone
national constitué en vertu de l’article 82 et des comités
régionaux et locaux concernés.
-De donner les services d’un chef spirituel, pas d’accès à un aîné
-
Art.84:
Libération dans une collectivité autochtone
Avec le consentement du détenu qui exprime le souhait d’être libéré au sein d’une collectivité autochtone, le Service donne au corps dirigeant autochtone de celle-ci un préavis suffisant de l’examen en vue de la libération conditionnelle du détenu ou de la date de sa libération d’office, ainsi que la possibilité de soumettre un plan de libération du détenu et son intégration au sein de cette collectivité (cela pour permettre aux collectivités autochtones de proposer des conditions applicables aux délinquants qui souhaitent être mis en liberté dans leur région)/ transmission d’information et collaboration avec les communautés autochtones.
NOTE:
-Cet article concerne + le vécu à l’EXTÉRIEUR de la collectivité
- Celui qui exprime le souhait d’être libéré au sein de sa collectivité
- Les SCC doivent donner un PRÉAVIS
- Passer en audience de LC
- de la date de la LO
- possibilité plan de libération
- utilisation des collectivités pour voir si on échappe pas qqch : on demande conseil sur les CONDITIONS de libération applicables au délinquant
- On évite certaines conditions qui n’ont aucun sens : y’en a beaucoup qui en ont parfois dans les collectivités, ne pas établir de contact avec sa femme alors qu’on a 8 enfants
- Cette obligation de collaboration/transmission permettent de faire en sorte d’éviter ces exigences impossibles
- Exam : quel est le rôle des articles 80-84 => « oblige les SCC à fournir des services aux détenus autochtones »
- FIN
84.1
Plan de surveillance de longue durée
Avec le consentement du délinquant qui est
soumis à une ordonnance de surveillance de
longue durée et qui sollicite une surveillance au
sein d’une collectivité autochtone, le Service donne
au corps dirigeant autochtone de celle-ci un préavis
suffisant de la demande, ainsi que la possibilité de
soumettre un plan pour la surveillance du
délinquant et son intégration au sein de cette
collectivité.
-Même chose que LC mais là c’est OSLD
-Intégration, guérison, passé 1 seconde
Ligne directrice correctionnelle
- En vertu de ces 6 dispositions de loi, on assiste à une volonté de mettre en place une ligne directrice correctionnelle qui précise les règles de la pratique de la spiritualité et de la culture autochtones au sein des établissements fédéraux et des services correctionnels.
- Écart entre ce que la loi postule et le pénitencier
- Défi : comment s’assurer que la loi s’exprime au plan institutionnel ?
- On a donc une DIRECTIVE CORRECTIONNELLE(ci-bas) pour faire le pont entre la loi et les instituts
4 b)
Directive correctionnelle 702 de 1995 (celle de 1985 traitait des services religieux/pluralisme religieux): a été mise en vigueur après avoir consulté des Aînés, des agents de liaison A en établissement et des groupes de fraternité et de sororité autochtones (révisée en 2008…à la lumière de 4a/LSCMLC ). Vise à incorporer la spiritualité autochtone aux opérations correctionnelles et offrir aux délinquants sous responsabilité fédérale des interventions proprement autochtones.
***La spiritualité et la guérison deviennent donc des éléments de transformations et de rétablissement des détenus/thérapeutiques.
Effets de la LSCMLC et DC 702
1) Préciser les règles et les principes de la prestation des pratiques de la spiritualité et de la culture autochtone au sein du SCC;
2) La création des pavillons de ressourcement autochtone gérés par le SCC ou les communautés autochtones (permis par l’article 81 de la
Qu’est-ce qu’un Pavillon de ressourcement autochtone :
- Les pavillons de ressourcement sont des installations correctionnelles à sécurité minimale (examen)qui offrent des services et des programmes dans un environnement qui incorpore les traditions, les croyances et les pratiques des peuples autochtones (tente de sudation, artisanat, cercle de partage,
- C’est un PÉNITENCIER
- Mais qui intègre les outils et les croyances des collectivités autochtones
- outils d’intervention spirituels
- Artisanat, sudation, cercles de partage, cérémonies
- Ils sont conçus pour les contrevenants qui démontrent un intérêt pour la guérison. Ils offrent des interventions culturelles/spirituelles plus intensives qui visent la réinsertion sociale (audiences de libération conditionnelles, cercles de réconciliation, etc.).
- Travail 24h / 24
- c’est d’une intensité telle que tu le portes constamment : travail très très sérieux qui vise cette guérison, car eux ils utilisent moins le concept-clé de RÉINSERTION SOCIALE : c’est pas un concept qui leur parle, ils parlent plus de collectivité, etc.
On a deux logiques qui se confrontent, dont les inadéquations tendent à se réduire au fur et à mesure qu’on développe des initatives comme les pavillons de ressourcement
- Libérations conditionnelles
- va intégrer l’aîné, agent de gestion de cas,
- Pour permettre de se rapprocher des besoins
- Pourquoi on fait toute ça aussi ? EN RAISON QUE C’EST À CAUSE DES PERTES CULTURELLES que les ATCH ont développé des problèmes dont la criminalité et la surincarcération
- Vise donc à se RÉAPPROPRIER SA CULTURE (BUT ET GRAND OBJECTIF)
Fonctionnement des Pavillons de ressourcement autochtones:
-Offrent un milieu de vie structuré où la spiritualité et les traditions
autochtones s’arriment aux opérations et aux interventions (un milieu
de vie qui offrent des méthodes de guérison traditionnelles autochtones);
-Les enseignements, traditions et cérémonies autochtones, ainsi que les
contacts avec des Aînés et la collectivité répondent aux besoins des
délinquants;
-Les programmes autochtones sont en interaction avec la collectivité
autochtone et misent sur la guérison, le leadership spirituel et la
préparation à la mise en liberté (philosophie holistique/approche
globale);
-Les résidents sont principalement des Autochtones, mais les
délinquants non autochtones impliqués dans une démarche de
guérison sont acceptés.
(1 sconde sur l’acétate)
1) Pavillons gérés par des collectivités autochtones
- Administrés par le privé et fonctionnent selon certains principes et lignes directrices énoncés dans l’accord conclu avec le SCC.
Toutefois, ces pavillons ne respectent pas nécessairement
l’approche structurée des établissements du SCC.
-Accueillent divers contrevenants autochtones: ceux transférés en
vertu de l’article 81 ; des délinquants en semi-liberté (ceux qui
participent à des activités dans la collectivité pendant qu’ils purgent
leur peine et qui retournent le soir au Pavillon/6 mois avant la ½ de
la peine), en libération conditionnelle totale (purgent une partie
de la peine restante dans la collectivité, sous surveillance/survient au
1/3 de la peine ou 7 ans, le plus court), en libération d’office
(survient au 2/3 de la peine) ainsi que des délinquants autochtones
sous responsabilité provinciale (prisons)
-Diverses catégories de détenus
**Certains fonctionnent comme un mini pénitencier alors que d’autres adoptent un modèle traditionnel autochtone de fonctionnement.*
Défis et enjeux entourant les pavillons de ressourcement autochtones (article 81):
- Avoir* plus de ressources humaines autochtones* (fort roulement de personnel). Cette réalité nuit à la continuité des services et au développement des relations avec les collectivités autochtones;
- Améliorer *l’engagement *des communautés autochtones;
- Défis pour les pavillons SCC
- Défis pour ceux gérés pas les autochtones
- Défis pour TOUS
- Examen : bien distinguer les difficultés propres à chacun
2) Pavillons gérés par le SCC =
- Basés sur les idéologies traditionnelles
autochtones/mais moins que les autres
pavillons et ont le même statut que les
établissements correctionnels fédéraux à sécurité
minimale.
Principales difficultés vécues:
- Certaines politiques et procédures de fonctionnement interne sont incompatibles avec la vision et les exigences opérationnelles de ce type d’établissement;
- la logique correctionnaliste se fait sentir
- La sensibilité et la compétence culturelle sont inégales chez les employés du SCC.