Cours 8 - Acquisition de la syntaxe Flashcards
Quelles sont les notions de syntaxe de base?
- Les phrases ne sont pas des séquences linéaires de mots : elles ont une structure interne
- Des mots peuvent être rassemblés pour constituer des structures plus grandes que les mots : les syntagmes (ou groupe syntaxique)
o Syntagme = groupe (syntaxique) - Les syntagmes sont composés d’éléments qui ont une catégorie syntaxique
o Lexicale : nom, verbe, adjectif, adverbe, (préposition)
o Fonctionnelle : déterminant, auxiliaire, complémenteur - Les syntagmes ont aussi une catégorie : celle de la tête du syntagme
- La construction des syntagmes s’effectue avec l’opération Fusion
- Cette opération prend deux éléments et en construit un syntagme : branchement binaire. P.ex., Mes amis vont regarder ce film : SD D le et SN/N film
- Les résultats de l’application de Fusion est une structure hiérarchique
- Comme Fusion s’applique sur l’output précédemment créé, elle est une opération récursive
- Le SD sujet se déplace dans une autre position syntaxique. Déplacement est une opération syntaxique.
Quels sont les défis de l’acquisition de la syntaxe?
- Les données ne donnent pas d’indices explicites concernant les opérations syntaxique et la construction de syntagmes.
- Les données incluent des éléments nuls (sans prononciation)
- Un même mot peut avoir des catégories différentes
o En français : frappe (nom et verbe), responsable (nom et adjectif), fort (adjectif et adverbe)
o En anglais : walk (nom et verbe) - La même phrase peut avoir des structures différentes et donc des sens différents (ambiguïté syntaxique) :
o J’ai vu l’homme avec des jumelles. - Il y a des phrases ayant un sens similaire mais des structures différentes (phrases passives) :
o L’homme a mordu le chien
o Le chien a été mordu par l’homme
Qu’est-ce que le fonctionnalisme basé sur l’usage?
- Modèle basé sur les mêmes principes que l’apprentissage lexical
- Les connaissances syntaxiques de l’enfant sont limitées : il s’agit d’un inventaire de schémas, basés sur les mots spécifiques, qui deviennent graduellement généralisés, de plus en plus abstraits.
- Comme dans acquisition du lexique, la fréquence joue un rôle important
o P.ex., dans l’enfant identifie plus vite l’objet quand il entend la séquence Look at the doggie (plus fréquente) que Look! Doggie!
Quel est le rôle de la fréquence dans les théories fonctionnalistes basées sur l’usage?
- La fréquence de type explique la productivité de certains schémas (p.ex., verbes transitifs)
- Entrenchment : certaines formes linguistiques ont une fréquence d’occurrence très élevée; on dit que la représentation mentale de ces structures est renforcée (entrenched)
o L’accès plus facile (p.ex., Look at the +N) - Préemption statistique : certaines formes linguistiques ont l’usage restreint dans l’input; les enfants sont capables d’utiliser cette information pour ne pas les produire dans le contexte non convenable : p.ex.,, les adjectifs en a- en anglais : the child is afraid; the moster is alive, MAIS
o ??the/an afraid child
o ??the/an afloat ship
o ??the/an alive monster
Quelles sont les limites de la théorie basée sur l’usage?
- La plupart des recherches : études de production (mais on n’a vu que qu’il y a une distinction entre production et compréhension, entre autres au niveau du lexique, où la compréhension précède la production de 5 mois environ)
- Cependant, les études de compréhension montrent le caractère abstrait des connaissances de l’enfant :
o Pas « mange + mangé », mais « verbe + patient » : dès 2 ans, les enfants regardent plus longtemps une image où l’objet est patient de l’action pour les verbes nouveaux
Quelle est l’étude de Hirsch sur la compréhension précoce de la structure syntaxique? Quelle théorie supporte cette étude?
- Étude (Hirsh-Pasek et Golinkoff 1991)
o Participants : 16 enfants entre 13-15 mois
o Procédure : paradigme intermodal du regard préférentiel - Résultats : les enfants regardent plus longtemps l’écran avec une image qui correspond à l’énoncé (la différence est significative)
- Pendant le traitement du signal sonore, les enfants semblent faire appel à la structure syntaxique : l’enfant interprète la structure syntaxique de l’énoncé
- Étant donné que le SN the keys est un complément du verbe kiss, on l’interprète comme le thème.
- Les études de compréhension suggèrent que l’enfant possède les connaissances abstraites précoce
Quels sont les trois défis majeurs de l’acquisition de la syntaxe et quelle théorie semble mieux répondre à cette question?
- Cette théorie semble mieux répondre à trois défis majeurs de l’acquisition de la syntaxe
o Problème de Platon
o Bootstrapping
o Surgénéralisation - La théorie innéiste offre plusieurs explications
Qu’est-ce que le problème de Platon?
- La GU est acquise et pas « apprise »
- L’argument de pauvreté de stimulus (l’argument essentiel des innéistes)
o L’input fourni à l’enfant par l’environnement langagier serait trop incomplet et inconsistant pour déterminer l’accès à la complexité grammaticale
o Donc, certaines connaissances linguistiques abstraites sont codées au niveau génétique = innées
–> Résolution du problème de Platon
Qu’est-ce que l’initialisation (bootstrapping) sémantique?
- Problème : les règles syntaxiques s’appliquent aux catégories syntaxiques (nom, verbe, etc.) et non aux mots spécifiques
o P.ex., la place de la négation par rapport aux verbes en français (l’enfant doit connaître ce qu’est un verbe pour pouvoir utiliser la règle syntaxique) - Pinker (1984, 1989) suggère que l’enfant possède des connaissances innées de :
o Catégories syntaxiques (p.ex., nom, verbe) et rôles syntaxiques
o Rôles sémantiques : agent, patient, thème, etc.
o Règles de mise en relation (linking rules) qui permettent de lier les une aux autres - P.ex. :
o Le chien a mordu Alex
o Le chien est l’agent de l’action
o Alex est le patient de l’action - Il est facile d’identifier les rôles sémantiques
- À partir de cette connaissance, l’enfant met en rapports les rôles sémantiques et les rôles syntaxiques : agent = sujet; patient = objet
- La connexion entre les entités sémantiques et les catégories correspondantes permettraient aux enfants d’identifier les marques morphosyntaxiques de leur langues (personne, nombre, cas, etc.)
Qu’est-ce que la surgénéralisation?
- Les enfants font des erreurs de surgénéralisation syntaxique : extension d’une règle syntaxique aux cas où elle ne devrait pas s’appliquer. P.ex., :
o Don’t tickle me
o *Don’t giggle me
o *I said her no - Comment des erreurs sont éliminées?
o Par l’exposé aux données dans l’input
o La fixation de paramètres se fait aussi sous l’influence de l’input de façon graduelle
Qu’est-ce que les paramètres? Quels sont les paramètres des sujets nuls (pro drop)?
- La théorie des principes et paramètres explique pourquoi les règles syntaxiques varient selon les langues
- Pour acquérir la grammaire d’une langue, il faut déterminer les valeurs correctes des paramètres, ce qui se fait à la base de l’input
- Le paramètre le plus étudié : pro-drop = l’optionalité du sujet pronominal dans un énoncé
- En français ou anglais, le sujet pro est obligatoire
o Je chante - En italien, espagnol ou russe : pro est optionnel
o (Io) Canto - Exemples :
o Est sale; a fait; veux manger; peux le faire
o Helping Mommy; see boy; no turn - Proportion d’énoncés sans sujet : environ 50% chez les anglophones
- Proportion d’énoncés sans objet : environ 8-10%
- Plusieurs hypothèses de ce phénomène
- L’omission du sujet chez les enfants représente la valeur initiale du paramètre « pro-drop »
- Ensuite sa valeur change sous l’influence de l’input
- Hypothèse 1 : grammaire de l’italien : par défaut, les enfants prennent pour acquis que la langue permet l’absence de sujet
o Enfants italiens omettent beaucoup plus le sujet - Hypothèse 2 : prosodie : le pronom sujet est plus souvent omis parce qu’il est inaccentué
o Pronoms 32%; N propres 11%; N communs 13% - Hypothèse 3 : Faible capacité de la mémoire à court terme : pas plus de 2-3 mots. Si l’objet est présent, le sujet est omis
- Hypothèse 4 : Sémantique : l’objet contribue à définir l’événement; le sujet est souvent donné par la situation
Quand l’enfant acquiert-il les ST et les SV?
- Les formes verbales apparaissent assez tôt (environ vers 20 mois)
o Les verbes conjugués sont utilisés dans une phrase
o Toute phrase a une représentation syntaxique - On peut conclure que le ST et le SV font partie des connaissances des enfants déjà à cet âge
Qu’est-ce que le mouvement du verbe et comment se manifeste-t-il dans l’acquisition des enfants?
- Paramètre : déplacement du V à T (« V to I » dans la version originale. Pollock 1989)
- La connaissance précoce des catégories V(erbe) et T(emps) est révélée par l’emplacement correct des formes conjuguées et non conjuguées
- En français, les formes conjuguées précèdent la négation pas et les formes conjuguées la suivent
- Les enfants font cette distinction :
o Pas attraper papillon (Daniel 1;8;3)
o Marche pas (Daniel 1;8;3)
Mouvement du verbe : exemples
1) a. Elle a pas la bouche. (Nathalie, 1;10;2)
b. Marche pas. (Daniel, 1;8;3)
c. Ça tourne pas. (Philippe, 2;1;3)
d. Elle roule pas. (Grégoire, 1;11;3)
2) a. Pas la poupée dormir. (Nathalie, 1;9;3)
b. Pas attraper papillon. (Daniel, 1;8;3)
c. Pas chercher les voitures. (Philippe, 2;1;3)
d. Pas rouler en vélo. (Philippe, 2;2;1) - La position du verbe par rapport à la négation est correctement fixée dans les productions précoces.
- Il n’y a pas de stade précoce en français L1 au cours duquel le verbe (conjugué ou non conjugué) fluctue entre l’antéposition et la postposition.
- Ces observations nous amènent à conclure que :
o L’ordre de mots est établie très tôt
o Il y a deux catégories fonctionnelles qui peuvent accueillir le verbe : T(emps) et Neg(ation)
o Le verbe se déplace de sa position de base vers ces deux catégories (voir ex., Marche pas)
Quelles sont donc les tâches de la fixation des paramètres V-à-T?
- Tâche : installer le paramètre en s’appuyant sur les données de l’input
- L’input permet de déterminer les valeurs du paramètre
o En français, le verbe conjugué se déplace à partir de la position de base V vers le nœud T.
o En anglais, il n’y a pas de ce déplacement (sauf pour le verbe be « être »)
Mouvement du V : résumé
- Les études en français sur la position du verbe par rapport à la négation montrent que les enfants francophones découvrent assez tôt (Vers 1;8-2;3) que :
o Le verbe conjugué simple se trouvent avant la négation
o Le verbe à l’infinitif et le participe passé se trouvent après la négation
- Selon ces données, les enfants possèdent la connaissance de :
o Distinction entre [±conjugué]/ ou en anglais [±finite]
o Conclusion : le paramètre est fixé à la valeur appropriée : déplacer les verbes conjugués de V à T
Quelle est une autre preuve que les catégories fonctionnelles sont présentes dans la grammaire enfantine?
- Une autre preuve de la présence des catégories fonctionnelles dans la grammaire enfantine est la présence de pronoms clitiques sujets (nominatifs) : je, tu, il, ils.
- Ces pronoms ont besoin de s’attacher à un verbe conjugué dans T.
- Les premières occurrences de clitiques sujet (principalement des clitiques de la 3e personne) apparaissent vers l’âge de 2 ans
- Ils se trouvent dan la majorité des cas dans des phrases contenant des verbes conjugués
- Très peu d’occurrences ont été observées dans des phrases à verbe infinitif
Quelles sont d’autres preuves des connaissances syntaxiques précoces?
- Des enfants de 16 mois peuvent distinguer des phrases grammaticales des phrases agrammaticales concernant des mots fonctionnels.
o This man has bought two cakes. A cake was purchased by his wife…
o *Has man this bought two cakes. Was cake a purchased… - Des enfants de 18 mois sont sensibles aux relations entre les mots fonctionnels
o At the bakery, everybody is baking bread.
o *At the bakery, everybody can baking bread. Etc
Quelles sont les différentes étapes de la complexification syntaxique chez les enfants?
- Vers l’âge de 30 mois : explosion syntaxique
o Allongement des phrases
o Usage plus systématique de structures transitives (verbe + COD)
o Émergence de phrases complexes - Vers 3 ans, la complexification évolue et l’enfant commence à intégrer des phrases comportant :
o Des dislocations (la poupée, elle est brisée)
o Des phrases complexes
–> Coordonnées
–> Subordonnées (complétives, relatives)
1. Complexité de computation de la phrase simple
o Certains éléments dans la phrase (syntagmes ou têtes) se déplacent
o Les enfants doivent aussi savoir quels éléments se déplacent
o Ils doivent aussi savoir à quelles positions les déplacer
2. Complexité de la phrase complexe (contenant 2 ou plus propositions)
Quels sont les constituants obligatoires dans la phrase?
SN et SV
Quelles sont les différentes transformations syntaxiques possibles?
- Phrase de base = déclarative, positive, active, neutre, personnelle
o Les enfants aiment le chocolat - Interrogative
o Les enfants aiment-ils le chocolat?
o Qui aime le chocolat?
o Qu’est-ce qu’ils aiment? - Négative
o Ils n’aiment pas le chocolat - Passive
o Le chocolat n’est pas aimé par les enfants - Emphatique
o C’est le chocolat que les enfants aiment
Comment passe-t-on d’une phrase de base à une phrase interrogative?
- Phrase déclarative –> phrase interrogative totale (portant sur toute la phrase (P))
- Inversion du pronom sujet et du verbe
o Il est ingénieur –> Est-il ingénieur? - Reprise du sujet par un pronom
o Paul est ingénieur. –> Paul est-il ingénieur? - Ajout de « est-ce que »
o Il est ingénieur. –> Est-ce qu’il est ingénieur?
o Paul est ingénieur. –> Est-ce que Paul est ingénieur? - Phrase déclarative –> phrase interrogative partielle (portant sur un élément de la P)
- Présence d’un mot interrogatif (mot Qu-)
- (+ inversion du pronom sujet et du verbe OU reprise du sujet par un pronom)
o Paul donne un bisou à Marie tous les matins.
–> Qui donne un bisou à Marie tous les matins?
–> Que donne Paul à Marie tous les matins?
–> À qui Paul donne-t-il un bisou tous les matins?
–> Quand Paul donne-t-il un bisou à Marie? - Présence d’un mot interrogatif + « est-ce qui/est-ce que »
o Qui est-ce qui… ? Qui est-ce que… ? Qu’est-ce qui… ? Qu’est-ce que… ?
o Avec qui / quand / où / pourquoi / comment est-ce que… ?
Comment passe-t-on d’une phrase de base à une phrase négative?
- Phrase positive –> phrase négative
- Ajout de marqueurs de négation
o Paul regrettera son geste –> Paul ne regrettera pas son geste.
–> Je n’avance pas. Je n’en veux plus. Je ne suis jamais venu ici.
o Ne + adverbe (pas, jamais, plus, guère, etc.)
–> Je n’avance pas. Je n’en veux plus. Je ne suis jamais venu ici.
o Ne + déterminant (aucun, nul, etc.)
–> Aucun/nul/pas un savant ne le sait
–> Je ne vois aucune erreur
o Ne + pronom (personne, rien, etc.)
–> Personne n’est venu. Nul ne le sait.
–> Je ne vois personne. Je n’ai rien vu.
Comment passe-t-on d’une phrase de base à une phrase passive?
- Phrase active –> phrase passive
- Transformation en 3 étapes :
o Déplacement du sujet en position de complément (par, de…)
o Déplacement du CD du verbe en position sujet
o Verbe à la forme passive (auxiliaire être + participe passé)
–> Le chat mange la souris. –> La souris est mangée par le chat.
–> Un linguiste a écrit ce livre. –> ?
–> On a bu le vin. –> ?
–> On interrogera le ministre. –> ?
o Au passif, le groupe nominal au complet est déplacé
–> Nous avons vendu la petite maison bleu pâle avec des volets
–> La petite maison bleu pâle avec des volets a été vendu
Peut-on combiner des transformations?
- Négative interrogative
o Isabelle ne mange-t-elle pas? - Passive interrogative
o La souris a-t-elle été mangée par le chat?
o ?(FQ) La souris ala-tu été mangée par le chat? - Passive négative
o La souris n’a pas été mangée par le chat
o (FQ) La souris a pas été mangée par le chat.
Qu’est-ce que les phrases complexes?
- Coordonnées : deux structures du même niveau
o [J’ai acheté un livre]P et [je suis allée au cinéma ]P
o [Pars]P ou [reste]P, mais [ne fais pas de bruit]P - Enchâssées : jouent un rôle secondaire
o Subordonnées complétives : Je sais [qu’il arrive]PSub
o Subordonnées relatives :
–> J’ai acheté le chat [que je voulais]PSub
–> Les gens [qui veulent partir]Psub peuvent le faire
o Subordonnées circonstancielles
Qu’est-ce que la subordination?
- La subordination consiste à joindre deux phrases par l’enchâssement de l’une dans l’autre
o Je [constate [que Paul est paresseux]].
o [L’homme [que j’ai vu]] portait des lunettes.
o [Vous quitterez la classe [lorsque la cloche sonnera]]. - La phrase enchâssée est une phrase subordonnée
- La phrase subordonnée est généralement introduite par un subordonnant (complémenteur)
Qu’est-ce que les subordonnées complétives?
- [Je constate [que Pierre est paresseux]].
o P1 : Je constate quelque chose.
o P2 : Pierre est paresseux. - La Psub complétive a une fonction dans la phrase qui l’inclut.
o Ici, la Psub [que Pierre est paresseux] est CD du verbe constater. - Dans les complétives, le subordonnant est une conjonction de subordination.
o Généralement que, parfois à ce que ou de ce que - Ce subordonnant n’a pas de fonction grammaticale dans la Psub. Il ne sert qu’à introduire la Psub.
- La subordonnée complétive peut occuper différentes fonctions : CD du verbe, CI du verbe, complément de l’adjectif, complément du nom, sujet
- [L’homme [que j’ai vu]] portait des lunettes.
o P1 : L’homme portait des lunettes
o P2 : J’ai vu cet homme - Fonction de la subordonnée relative : complément du nom (ou du pronom)
o Ici, la subordonnée [que j’ai vu] est complément du nom homme - Le nom qui est complété par la subordonnée relative (ici, le nom homme) est l’antécédent du pronom relatif
- Le subordonnant (C) qui introduit la subordonnée relative est un pronom relatif, parfois précédé d’une préposition
o Ce subordonnant occupe une fonction dans la subordonnée
Comment les questions sont-elles acquises?
- Question sujet vs objet :
o Who is pushing the monkey? (sujet)
–> The bear is pushing the monkey
o Who is the monkey pushing_? (objet)
–> The monkey is pushing the bear.
o Ordre des mots plus complexe avec la question objet. (Ne respecte pas l’ordre habituel de la phrase simple) - He sings –> Does he sing?
- En anglais, la production de questions demande :
o Mettre un auxiliaire en début de la phrase
o Utiliser le verbe non conjugué - Erreurs occasionnelles (pas systématiques) observées :
o Copie de l’auxiliaire :
–> Why did youd id scare me? (3;2)
–> Is it’s Stan’s radio? (2;6)
o Copie du temps :
–> Does he make it? (2;10)
Comment sont acquises les questions longue distance?
- Quand est-ce qu’elle a dit 1 qu’elle a déchiré sa robe 2?
o Position 1 : dit quand = courte distance
o Position 2 : déchiré quand = longue distance - Enfants de 3-6 ans : admettent les 2 réponses
o Dit quand = 50%
o Déchiré quand = 44% - Quand est-ce qu’elle a dit_ comment elle a déchiré sa robe X?
- Dit quand = possible
- Déchiré quand = impossible : effet d’intervention de « comment »
- Contrainte linguistique dans toutes les langues étudiées = semble universelle
- Enfants de 3-6 ans :
o Dit quand = 48%
o Déchiré quand = 6%
o Connaissance des contraintes
Quelles sont les différentes caractéristiques et erreurs typiques de l’acquisition de l’inversion?
- En anglais, les enfants de l’âge précoce forment les questions générales (oui/non) en montant l’intonation
o See hole?
o I ride train?
o Ball go?
o Sit chair? - Il n’y a pas d’auxiliaire = mouvement de T à C inaccessible
- À un certain moment, les auxiliaires apparaissent
Erreurs typiques - Redoublement d’auxiliaire
o Can he can look?
o What shall we shall have?
o Did you did came home? - Redoublement de temps
o Did you came home?
o Does he makes it? - Habituellement, avec l’auxiliaire do : verbes lexicaux ne sont jamais inversés
- Erreurs habituellement ne sont pas systématiques
Inversion - Surcharge du traitement
- Nakayama (1987) : les enfants choisissent l’inversion mais ensuite reviennent à la version sans inversion
- Problème de performance plutôt que de compétence
- Phrases avec le sujet plus long sont plus difficile à traiter
o Was the boy t sleeping? = 2 mots
o Was the boy who fell t skating? = 4 mots
Inversion : étude - Tâche induite :
o Ask Pooh Bear if the dog is sleeping on the mat in the hall.
o Ask Pooh Bear if the boy who is watching a small cat is happy. - Is the dog t sleeping on the mat in the hall.
- Is the boy who is watching a small cat t happy.
o = les deux phrases contiennent 10 mots - Résultats (pourcentage de questions correctes) :
o Sujets plus courts : 95%
o Sujets plus longs : 44%
Inversion (Nakayama 1987) - Participants : 16 enfants de 3 à 5 ans
- Tâche induite (en utilisant des images) : « Ask Jabba if… »
- Types de stimuli :
o (i) Sujets avec deux Adjs :
–> [NP The [AP big] [AP hungry] dog] is sleeping.
o (ii) Sujet avec un PP
–> [NP The boy [PP in the kitchen]] is sleeping.
o (iii) Sujet avec une phrase relative courte
–> [NP The girl [S who is crying]] is tired of her doll.
o (iv) Sujet avec une phrase relative longue
–> [NP The boy [S who is watching a small cat]] is upset. - Résultats : complexité du sujet a une influence sur les résultats
Comment sont acquises les phrases passives?
- Jusqu’à 6 ans, les enfants ont des difficultés à comprendre les phrases passives.
- Mais seulement si l’action est réversible :
o Le garçon pousse la fille (active)
o La fille est poussée par le garçon (passive) - Pas de difficulté avec :
o La pomme est mangée par la fille.
o La fille est mangée par la pomme. (pas compris) - Compétence lexicale mais pas syntaxique?
Phrases passives réversibles vs. non réversibles - La petite fille embrasse sa grand-mère vs
- La petite fille est embrassée par sa grand-mère.
Acquisition des phrases passives - « Problème de l’input riche » : les enfants ne maîtrisent pas bien les phrases qui sont largement présentées dans l’input
- Borer et Wexler (1987) : l’émergence tardive des passives est un résultat d’un processus maturationnel
- Jusqu’à un certain âge (4-5 ans) les enfants n’analysent pas les phrases passives comme celles avec le déplacement du syntagme nominal objet dans la position de sujet (A-chain est inaccessible)
- Phrases passives adjectivales : The lamp was broke nest traité comme The lamp was red.
- Cette hypothèse n’a pas été pas validée dans certaines langues. P.ex., Demuth (1989)
o Production précoce (dès 2;8) de passives complètes (avec agent) dans la langue sesotho (langue bantoue)
o En sesotho, il n’existe pas de passives adjectivales
o Chaîne A (=argumentale) est disponible pour l’enfant
–> Cependant, si c’est vrai, il faut expliquer pourquoi les enfants éprouvent les difficultés du traitement des phrases passives
Quelles sont les caractéristiques des relatives et comment sont-elles acquises?
- Trois facteurs pour classifier les relatives :
o La position de la proposition relative dans la phrase
o Le rôle (dans la principale) du nom dont dépend la proposition relative
o Le rôle (sujet ou objet) du pronom relatif (subordonnant)
Phrase subordonnée relative : fonction du subordonnant - Sujet :
o Elle se promenait sur le quai. Ce quai longeait la maison de ses parents.
o Elle se promenait sur le quai qui longeait la maison de ses parents. - Objet direct :
o Il avait révélé le secret. On lui avait confié ce secret.
o Il avait révélé le secret qu’on lui avait confié - Objet indirect
o Ses amis étaient partis. Yanick pensait à ses amis.
o Ses amis à qui Yanick pensait étaient partis.
Classification des relatives - La relative sujet en position sujet
o La voiture [qui est réparée] pousse la fourgonnette. (qui =sujet) - La relative sujet en position objet
o La voiture pousse la fourgonnette [qui est en panne]. (qui =sujet) - La relative objet en position sujet
o La voiture [que mon père m’a donné] a embouti un vélo. (que =objet) - La relative objet en position objet
o La voiture a embouti un vélo [que ma voisine a gagné ]. (que =objet)
L’ordre d’acquisition des relatives - Relative sujet en position objet : 3 ½ ans
- Relative sujet en position sujet : 5 ans
- Relative objet en position objet : 8 ans
- Relative objet en position sujet : 9 ½ ans
- Le type des relatives objets en position sujet est le plus difficile à apprendre.
- Causes possibles :
o L’homonymie du pronom relatif « que » avec la conjonction « que » :
o Le pronom « que » remplace l’objet qui est placé avant le verbe