Cours 6 - Acquisition de la morphologie dérivationnelle Flashcards

1
Q

Quels sont les troubles spécifiques du langage?

A
  • Trouble neurodéveloppemental présent à la naissance
  • TDL (TSL ou SLI en anglais) sont des troubles du langage qui affectent la production et la compréhension
  • Troubles purement langagiers, c.-à-d. ils ne sont pas liés aux troubles du développement cognitif, ni causés par des lésions du cerveau
    o La conservation des capacités non langagières
    –> Dysphasie
    –> Specific Langage Impairment (SLI)
    –> Trouble primaire du langage (TPL)
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2
Q

Quelles sont les manifestations comportementales du TDL?

A
  • Morphosyntaxe :
    o Erreur d’accord en genre (déterminants, adjectifs), Royle et al, 2010, enfants de 5 :
    –> Ex. TDL : Le grenouille jaune; le canard verte; _ canard rouge
  • Flexion et accord verbal :
    o Difficulté d’acquisition du participe passé
    o Accord en nombre des verbes irréguliers, erreurs toujours présentes à 15 ans
  • Syntaxe :
    o Structures de phrases simples (SVCC), chute de mots et de syntagmes
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3
Q

Quelles sont les difficultés au niveau des verbes du TDL? Que permettent-elles de comprendre?

A
  • Difficultés à produire des formes du passé
  • Difficultés plus fortes avec des verbes peu fréquents ou nouveaux
  • Les enfants semblent utiliser la mémoire déclarative (associative) pour produire des réponses –> système unique du traitement morphologique (pas de distinction entre les verbes réguliers et irréguliers)
  • Les études sur ce phénomène sont donc des preuves en faveur du système double
    o La grammaire est donc déficiente
    o Cependant les enfants peuvent développer certaines stratégies compensatoires :
    –> Mémorisation
    –> Application de règles métalinguistiques
    –> Analogie
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4
Q

Quels sont les exemples de sur-régularisation tirés de Daviault?

A
  • Plusieurs formes verbales de sur-régularisation
  • Tendance à sur-régulariser vers le 1er groupe :
    o Sorter, il a voulé (2;05.27), j’ai rié (2;01), j’ai tiendé/il a buvé (2;00.12)
  • Même pour les infinitifs :
    o sorter (1;10); metter(2;02.22 jours)
  • Sur-régularisation vers d’autres groupes de verbes :
    o tiendre (2;04), reviendre (2;01)
  • Explication possible : analogie
    o Je peins/peindre
    o Je tiens/tiendre
    o Je reviens/reviendre
  • Sur-régularisation paradigmatique (par nivellement du paradigme) :
    o Ils allent (peut durer jusqu’à l’âge scolaire
    o Sontaient, j’allerais, je boivais, je tiendais, ils risent (4 ans)
    –> (Sur-régularisation de la forme du radical)
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5
Q

Quels sont les facteurs en lien avec la sur-régularisation?

A
  • Productivité : capacité d’un processus morphologique de s’appliquer à toutes les formes possibles dans la langue (l’application de -er pour former des verbes est productive p.ex., chatter)
  • Défaut : processus qui s’applique automatiquement en l’absence d’une indication explicite. L’application de la flexion en -er est le défaut.
  • Régularité : le fait que, suite à l’application d’un processus morphologique, un paradigme présente une uniformité (ex., travailler, grandir)
  • Fréquence : souvent ces facteurs vont ensemble, p.ex. en français, la tendance générale est d’utiliser le groupe de verbes le plus fréquent en type, du défaut, régulier et productif (verbes du premier groupe, en -er). Cependant, ce n’est pas toujours le cas (p.ex., verbes du deuxième groupe en français, pluriel des noms en allemand.
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6
Q

Qu’est-ce que le rôle de la fréquence dans la productivité?

A
  • La fréquence est calculée selon le type et l’occurrence.
  • Type : unité générique, une classe d’objets
  • Occurrence : unité concrète, la réalisation d’un type
  • P.ex., la fréquence de type vs. la fréquence d’occurrence dans le langage des enfants francophones âgés de 2 à 4 ans
  • Les enfants sont plus sensibles à la fréquence de type (type-frequency) qu’à la fréquence d’occurrence (token-frequency) mais les deux peuvent s’influencer la production de formes verbales.
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7
Q

Quels sont les formes de sur-régularisation observées au niveau des verbes du 2e groupe?

A
  • Le deuxième groupe de verbes en français est peu fréquent et peu productif, mais contient verbes réguliers. Les enfants produisent les formes :
    a. Elle a li
    b. Elle a ouvri
    c. Il a survi
    d. Il a mouri
  • Il est possible que la régularité soit un facteur aussi important que la fréquence.
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8
Q

Qu’en est-il du pluriel en allemand?

A
  • Le pluriel en allemand présente un cas où différents allomorphes montrent des facteurs distincts
    Flexion du pluriel en allemand
  • L’allomorphe -s est considéré régulier et le défaut, mais il n’est pas le plus productif ni le plus fréquent.
  • Les allophones –(e)n et ø sont considérés réguliers et ils sont plus fréquents en type et en occurrence que -s.
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9
Q

Quels sont les types de morphologie?

A
  • Flexionnelle : formes différentes d’un même mot aime-aimait; cheval-chevaux
  • Dérivationnelle :
    o Création de mots nouveaux
    o Chant; chant+eur; chant+age; chante
    –> Préfixation
    –> Suffixation
    –> Conversion
    –> Composition
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10
Q

Quels sont les questions générales et les thèmes principaux de l’acquisition de la morphologie dérivationnelle?

A
  • Questions générales :
    o L’enfant repère-t-il les morphèmes ou apprend-il les mots morphologiquement complexes à cœur (c’est-à-dire, sans les analyser)
    o S’il repère les morphèmes, à quel âge le fait-il?
    o Quels morphèmes sont appris le plus tôt?
  • À la différence de la morphologie flexionnelle, l’acquisition de la morphologie dérivationnelle commence tôt mais ce processus s’étend sur plusieurs années (même au-delà de l’adolescence)
  • Impact sur l’enrichissement du vocabulaire
    o 80% des mots du dictionnaire sont dérivés
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11
Q

Donnez des exemples de morphologie dérivationnelle (plus précisément de formation de mots) en français et en anglais

A

Formation des mots en français : exemples
- Mots composés : création de mots nouveaux par concaténation de deux mots (morphèmes libres) qui existent déjà
o Garde-malade; porte-monnaie; lave-vaisselle
o Aigre-douce, hors-la-loi; homme-grenouille
- Mots dérivés par :
o Préfixes : dé-polluer, em-bouteiller, sur-population
o Suffixes : nation-al, march-eur
Formation des mots en anglais
- Mots composés :
o Noms : sun-rise, dog-sled, snow-flake
o Adjectifs : grey-eyed, wine-dark
o Verbes : to side-step, to dry-clean
- Mots avec préfixes et/ou suffixes :
o Pré-fixes : re-draw, de-…, super-…
o Suffixes : farm-er, hospital-ize, penni-less, dark-ish
o Re-hospital-ize
- Mots composés synthétiques :
o Clock-mender; washing-machine

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12
Q

Qu’est-ce que la conversion (ou dérivation zéro)?

A
  • Mot change de catégorie grammaticale sans aucune modification formelle
  • Très productive en anglais. P.ex. :
    o Nom –> verbe
    –> Butter –> (to) butter
    –> Ship –> (to) ship
    o Verbe –> nom
    –> (to) protést –> prótest
  • Exemples en français :
    o Une orange (N.) –> un mur orange (Adj)
    o Des voies parallèles (Adj) –> des parallèles (N)
    o Une voix juste (Adj) –> chanter juste (Adv)
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13
Q

Donnez quelques exemples d’innovations enfantines en lien avec la dérivation

A
  • Former un verbe à partir d’un nom ou d’un adjectif ou inversement
  • Français :
    o 2;11 : une fume (une pipe)
    o 3;10 : poissoner (=pêcher)
    o 4;5 : pantoufler (=mettre des pantoufles)
    o 4;0 : joyer (être joyeux)
    o 4;6 : glaçonner (=être gelé)
  • Anglais :
    o To button (2;4) : appuyer sur un bouton
    o To sand (2;4) : piler, transformer en sable
    o To flag (2;5) : agiter comme un drapeau
    o To fire (2;6) : allumer une chandelle
    o To pump (2;7) : pump my car (remplir d’essence avec la pompe)
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14
Q

Quand commence-t-on à observer l’acquisition de la conversion chez les enfants?

A
  • Les enfants commencent à utiliser la conversion pour créer des mots nouveaux vers l’âge de 2 ans
  • Productions non conventionnelles de verbes à partir des noms, surtout si un nom dénote un instrument ou un outil
    o To needle
    o To blade
    o To scissor
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15
Q

Quand commence-t-on à observe l’acquisition de la composition chez les enfants?

A
  • Les enfants créent des mots composés surtout de type N-N
  • Enfant anglophones : 80% de nouveaux Ns dans le langage de 2;0 à 3;0 sont des mots composés
  • Explication : la composition ne surcharge pas la mémoire. L’enfant utilise les mots qu’il connait déjà
  • P.ex., en anglais :
    o Storeman au lieu de clerk
    o Plant-man au lieu de gardener
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16
Q

Qu’est-ce que la transparence sémantique?

A
  • Un mot complexe est transparent si on peut calculer son sens à partir du sens de ses parties :
    o Pain-killer : est transparent
    o Black-board : n’est pas transparent puisqu’il s’applique aussi bien à des tableaux verts que blancs
    o « Analgesic » est synonyme de « pain killer » mais n’est pas transparent pour l’enfant
17
Q

Quelle est l’étude de Clark sur l’acquisition des mots composés?

A
  • Étude (E. Clark) :
    o Participants : enfants de 3;0 à 7;0
    o Procédure : tâche de dénomination
    –> This is a picture of a boy who rips paper.
    –> What could we call him?
    –> A boy who rips paper is a…
    o Résultats :
    –> Enfants : 69% de réponses sont des mots composés
    –> Ex. : paper ripper
    –> 23% de réponses sont d’autres mots non composés qui se terminent par -er. Ex. : ripper
    –> Adultes : 90% de mots composés
18
Q

Quels sont les premiers affixes dérivationnels qui apparaissent dans le langage des enfants?

A
  • Les premiers suffixes dérivationnels qui apparaissent dans le langage des enfants sont ceux les plus fréquents dans le langage des adultes
  • Ce sont des affixes productifs
    o Productivité : l’action de produire de nouvelles expressions qui ne se sont pas encore rencontrées dans les phrases réalisées. Plus un processus grammatical favorise la formation de nouveaux mots qui seront ajoutés au lexique d’une langue, plus il est productif.
  • P.ex., en anglais, -er (writer) est productif (sert à former des nouveaux mots), mais -ian (librarian) ne l’est pas : aucun nouveau mot n’utilise ce suffixe
  • Les enfants repèrent très tôt les suffixes productifs
  • Erreurs de production :
    o Les enfants analysent -er comme suffixe même quand le mot ne contient pas ce morphème :
    –> Hamm de hammer
    –> We’re gonna hafta hamm this nail.
  • En anglais, les affixes suivants ont été observés dès l’âge de 3-4 ans :
    –> -er
    –> -ie
    –> -ing
    –> -ness
  • Les affixes dérivationnels plus productifs sont acquis avant les moins productifs :
    o P.ex., -er (driver) avant -er (cutter)
    o -ly (quickly) avant -hood (fatherhood)
19
Q

Qu’arrive-t-il lorsqu’un enfant réussit enfin à identifier un suffixe?

A
  • Quand l’enfant a repéré qu’une fin de mot revient régulièrement toujours avec le même sens, il a identifié un suffixe, qu’il peut utiliser dans des nouveaux mots.
  • Exemples :
    o Une saignure (3;4) (=coupure)
    o Le racontage (4;10) (=récit)
    o Le crêmeur (3;8) (qui mange de la crème)
    o Une petite lavette (3;3) (=se laver vite)
    o Le peignement (3;11) (acte de peigner)
    o Un mensongeur (6;6) (menteur)
20
Q

Quelle est l’étude de Beko sur la production de l’acquisition des affixes?

A
  • Berko (1958) : étude sur l’acquisition de la morphologie (productivité des processus morphologiques)
  • Participants :
    o 56 enfants de 4 à 7 ans
    o 12 adultes
  • Tâche : « Cet homme zibs. Comment appelle-t-on un homme qui zib? »
  • Production attendue : a ziber (avec -er agentif)
    o Seulement 11% des enfants de 4 à 7 ans ont bien répondu
    o L’ensemble des adultes a bien répondu
  • L’acquisition de -er agentif prend du temps (jusqu’à 8 ans). Le suffixe -er instrumental est acquis encore plus tard (vers 11 ans)
21
Q

Quelle est l’étude de Carlisle et Nomanbhoy sur la production de l’acquisition des affixes?

A
  • Carlisle et Nomanbhoy (1993)
    o Tâche : compléter la phrase (production induite) :
    –> « Une personne qui teaches est… »
    o Stimuli : changement phonologique sur la base (processus opaque) vs aucun changement (processus transparent)
    –> Teach-teacher (processus transparent) : 41% de bonnes réponses
    –> Electric-electricity (processus opaque) : 11% de bonnes réponses
  • Conclusions
    1. Les habiletés de compréhension se développent plus tôt que les habiletés de production
    2. Les processus transparents sont acquis plus tôt que les processus opaques (les processus morphologiques qui impliquent un changement phonologique de la base sont plus difficiles que ceux où il n’y a pas d’alternance)
    3. Il y a une corrélation positive entre le niveau de connaissances lexicales et les habiletés sur le plan de la morphologie dérivationnelle
22
Q

Quelle est l’étude de Carlisle et Nomanbhoy sur la compréhension dans l’acquisition des affixes?

A

o Participants : 100 enfants de 6 ans
o Jugement de grammaticalité (répondre si une phrase est correcte : oui/non ou peut-être)
o Exemples :
–> Quelqu’un qui skates est un skater –> 88% de bonnes réponses (formes acceptées)
–> Quelqu’un qui fait des poupées est un *doller –> 84% de bonnes réponses (formes rejetées)

23
Q

Quelles sont les quatre compétences qui se développent chez les enfants lors que d’acquisition de la dérivation?

A
  • Quatre compétences qui se développent chez les enfants :
    1. Connaissances réceptives
    2. Connaissances relationnelles
    3. Connaissances syntaxiques
    4. Connaissances distributionnelles
24
Q

Qu’est-ce que les connaissances réceptives?

A
  • Cette compétence permet de reconnaître un certain nombre d’affixes :
    o P.ex., -eur (affixe), -ibe (partie d’une racine : amibe, bribe, diatribe)
  • Pour la morphologie flexionelle
    o Enfants francophones de 11 mois : reconnaissance de la racine et des morphèmes verbaux (Marquis et Shi 2008)
    o Enfants anglophones de 16-19 mois : isolation du morphème -ing
  • Augmentation de ces connaissances durant la petite enfance
  • Consolidation de la compétence après le début de la scolarisation
25
Q

Qu’est-ce que les connaissance relationnelles?

A
  • Capacité à reconnaître que :
    o Deux mots partagent une même racine (fumer, fumeur, fumée)
    o Deux mots partagent un même affixe (dans travaill-eur, dans-eur mais pas d’affixe dans lent/lentille)
    o La combinaison d’un affixe avec une racine peut entraîner un changement de sens (faire-défaire)
  • Exemple d’une erreur associées aux connaissances relationnelles :
    o Mère : « On arrive à Montmagny »
    o Enfant : « On est arrivé à ton Magny? »
26
Q

Qu’est-ce que les connaissances syntaxiques?

A
  • Permettent d’identifier la catégorie syntaxique des racines et des affixes. P.ex. :
    o Chant- (V)
    o Final (A)
    o -eur (N)
    o -ité (N)
    o -is- (V)
  • Elles se développent durant le primaire
  • Il semble qu’à l’âge de 10 ans, les enfants puissent ne pas encore reconnaître la catégorie syntaxique de mots inconnus.
  • Tyler et Nagy (1989) (anglais)
  • Tâche : choisir parmi quatre mots de catégories grammaticales différentes celui qui s’insérerait le mieux dans la phrase :
    o Pour avoir plus de lumière, tu peux ___ la lumière.
    –> Intensify, intensity, intensification, intensive
    o Résultats : 49% d’enfants de 4e année ont choisi « intensify » et 78% d’enfants de 6e année ont choisi « intensify »
  • Roy & Labelle (2007) (français)
    o Sujets : enfants de 7;8 (âge moyen)
    o Tâche : choisir parmi trois phrases celle qui comportait un dérivé de la catégorie grammaticale appropriée :
    –> Kim a hâte d’utilisable ses nouveaux crayons.
    –> Kim a hâte d’utilisateur ses nouveaux crayons.
    –> Kim a hâte d’utiliser ses nouveaux crayons.
    o Résultats : 72% d’enfants ont réussi le test
27
Q

Qu’est-ce que les connaissances distributionnelles?

A
  • Comprendre dans quels contextes l’affixation est permise : défaire mais pas *délancer
  • Cette compétence permet de savoir quel affixe peut se combiner avec quelle racine : trans- peut être combiné avec porter, mais pas avec venir.
  • Cette compétence permet de savoir quel affixe peut se combiner avec quelle racine : trans- peut être combiné avec porter, mais pas avec venir.
    o Pas encore tout à fait maîtrisé en 6e année; donne lieu à des surgénéralisations
    o Ex. : 3;5 ans : dé-traîner, dé-chauffer
    o (démontre quand même une compréhension du processus morphologique)
  • Peut devenir une stratégie de compensation du manque de vocabulaire
    o Ex. cuillerer pour « remuer avec la cuillère » ; délaver pour « salir »
28
Q

Qu’est-ce que la surgénéralisation?

A
  • La morphologie dérivationnelle n’est pas aussi productive que la flexionnelle :
    o Transporter mais *TRANSVERTIR
  • Il y a plusieurs facteurs qui interviennent dans le processus de formation de mots (ex. le type et le sens du verbe; le sens de l’affixe)
    o P.ex. :
    1. faire-défaire : action-annulation; étudier-*de-étudier : ??
    2. Plaire-déplaire : antonymie; haïr-??dés-haïr
  • Les enfants forment souvent de nouveaux mots en appliquant des processus morphologiques réguliers parce qu’ils ne savent pas s’il existe déjà un mot pour ce qu’ils veulent exprimer : sur-généralisation des affixes productifs
  • On peut penser que la sur-généralisation peut constituer un cas de « la non acquisition des contraintes distributionnelles par l’enfant »
  • Si c’était le cas, on devrait s’attendre à la formation de mots agrammaticaux.
  • Cependant, il s’agit des mots « possibles »
  • La sur-généralisation reflète la connaissance des quatre connaissances déjà mentionnées
    o Reconnaissance de formes simple et complexe
    o Reconnaissance de différents morphèmes
    o Connaissance des catégories syntaxiques
    o Connaissance des contextes d’application des affixes
29
Q

Donnez des exemples de surgénéralisation

A
  • Pantoufler : « mettre des pantoufles »
  • Déchauffer : « renverser l’état de chaleur »
  • Déranger la chambre : « mettre en désordre »
  • Délaver la chemise : « salir »
  • Ce phénomène montre que l’enfant n’apprend pas les mots juste par la mémorisation et imitation. L’enfant découvre les règles morphologiques et ensuite les applique pour créer de nouveaux mots
  • La sur-généralisation peut être une stratégie pour compenser le manque de vocabulaire. Deux raisons :
    o Ignorance de l’existence d’une forme
    o Mot oublié
30
Q

Quels sont les effets sur le vocabulaire de l’acquisition de la dérivation?

A
  • Permet à l’enfant de construire de nouveaux mots
  • Permet de comprendre des mots qu’il n’a jamais entendus
    o Ex. enfants de 3 à 6 ans à qui on demande de donner des définitions de nouveaux mots réussissent mieux avec les mots dérivés