Cours 7 : production du langage parlé Flashcards
La production du langage est…
1) Rapide : 150 mots/min ; 2.5 mots/sec
2) Automatique : le locuteur n’est pas conscient des processus impliqués dans la production du langage
3) Précise : les erreurs de production sont relativement rares
- > 77 erreurs morphosyntaxiques dans 15’000 phrases
- > 1 lapsus pour 900 mots : 30% sémantiques et 70% phonologiques
Quelles sont les étapes du modèle de production ?
1) Conceptualisation de l’intention communicative en message préverbal (pas encore en mots)
2) Formulation
- > encodage sémantique et syntaxique : choisi le mot correspondant au concept (pas encore production)
- > encodage phonologique : décompose le mot en phonèmes (pas encore production)
3) Articulation : programmation phonétique -> réelle production du mot
4) Auto-contrôle : contrôle sur la parole produite pour éventuellement corriger ce qu’on a dit ou ce qu’on voulait dire
En quoi consiste la conceptualisation ?
La construction d’un message préverbal à partir d’une intention communicative
Intention communicative : le locuteur veut atteindre un objectif et il veut que l’auditeur reconnaisse son intention
- > concevoir l’intention
- > choisir l’information à communiquer
- > organiser cette information
Message préverbal : structure conceptuelle (non linguistique) qui contient l’information nécessaire à l’étape de formulation
Du concept à la sélection lexicale ?
Le poids des activations des traits sémantiques va déterminer le mot qui sera sélectionner
-> le mot qui sera le plus activé dépassera le seuil d’activation et sera sélectionné
Qu’est ce que l’encodage grammatical ?
Formation syntaxique et sémantique des phrases
2 grandes étapes :
- sélection lexicale dans le lemma = lexique mental contenant les informations sémantiques et syntaxiques des mots cibles
- linéarisation (choix de l’ordre des mots) = planification syntaxique
Qu’est-ce que l’encodage phonologique ?
Formation phonologique des mots
- accès au lexème = représentation phonologique du mot (suite de phonèmes formant le mot) - assemblage des unités phonologiques en syllabes
- spécification des gestes moteurs pour chaque syllabes
En quoi consiste l’étape d’articulation ?
Le plan phonétique est une chaîne de commandes motrices envoyée aux articulateurs. Ces commandes motrices sont probablement organisées en syllabes
Les syllabes phonologiques initiales sont souvent (re)structurées syllabiquement et rythmiquement -> Resyllabation : processus faisant en sorte que les frontières des mots ne déterminent pas les syllabes à choisir dans le syllabère
Qu’est-ce que le syllabère ?
“manuel” contenant le programme moteur pour produire chaque syllabe
Quels sont les 2 types d’auto-contrôle ?
Post-articulatoire (externe) : sur la parole produite
Pré-articulatoire (interne) : sur la parole interne -> évaluation du discours planifié en envoyant en retour un mot phonologiquement généré au système de sélection lexicale -> le mot fait-il bien partie de mon lexique mental ?
Comment fonctionne la sélection lexicale ?
Un concept renferme plusieurs traits sémantiques qui vont activer plusieurs lemma (mots sémantiquement proches)
On va faire un match entre les traits sémantiques conceptuels et les traits sémantiques inhérents au lemma cible
-> si ça match pour tous les traits sémantiques conceptuels, alors on a sélectionné le bon lemma
Quels sont les 2 processus dans le sélection lexicale ?
Activation et Sélection des lemma
Activation : il y a activation des lemma correspondant au concept, mais aussi d’autres lemma
Sélection : la sélection du lemma cible dépend de son activation mais aussi de celle des autres lemma reliés sémantiquement
-> compétition entre les lemma sémantiquement reliés
En quoi consiste le paradigme d’interférence ?
Tâche de dénomination d’image + mot distracteur ayant différentes relations avec le nom de l’image - sémantiquement relié (scie - marteau)
- phonologiquement relié (scie - science)
- non relié (scie - table)
-> l’image et le mot activent 2 lemma qui peuvent être en compétition ou en facilitation
=> TR plus long quand le distracteur est relié sémantiquement, car inhibition des lemma sémantiquement reliés
= interférence sémantique
Expliquer l’effet d’interférence sémantique
- Représentation des informations linguistiques dans un réseau d’activation
- L’activation d’une représentation conceptuelle produit l’activation de représentations linguistiques sémantiquement proches
-> on met plus longtemps à inhiber un lemma ayant des traits sémantiques en commun avec le mot cible
Locus des lapsus
- Niveau conceptuel (pré-linguistique) : intrusion conceptuelle
- Sélection lexicale : substitution lexico-sémantique
- Encodage grammatical - linéarisation : échange de mots
- Encodage phonologique : substitution infra-lexicales et échanges d’unités infra-lexicales
Quels sont les différents types de lapsus ?
- Echanges : un Berre de Vière
- Anticipation : récRusion cRiminelle
- Persévération : à Cannes, les Calmarès
- Autre substitution : Bentilateur (ventilateur)
- Omissions : des écrivains p_estigieux
- Additions (insertion) : une cRarte postale