Cours 2 : Communication humaine et animale Flashcards
Modèle simple de la communication
Emetteur -> message -> Récepteur
A quoi sert la communication ?
La communication est l’acte de transmettre de l’information d’un émetteur à un récepteur
Théorie de l’information (Shannon & Weaver, 1949)
source - transmetteur (codage) -> canal de transmission -> récepteur (décodage) - destinataire
Modèle de Caroll (1955)
Emetteur : idée -> encodage -> message -> Récepteur : Décodage -> idée
Le modèle de Jakobson : les facteurs de communication
Destinateur Message Destinataire Contexte Contact Code
Le modèle de Jakobson : les fonctions de communication
1) Emotive, expressive (destinateur) : ensemble de locutions dont il dispose pour transmettre une émotion
2) Conative, incitative (destinataire) : ce qu’on vise à obtenir de la personne, forge le rapport entre les interlocuteurs, sert à faire des demandes donc introduit des nuances
3) Référentielle (contexte) : quand on transmet de l’information sur le monde à qqn (fonction centrale de beaucoup de message)
4) Phatique (contact) :parler pour maintenir le contact, ne produit pas d’information
5) Métalinguistique (code) : on s’en sert quand on prend le langage comme objet d’analyse
6) Poétique (message) : quand la forme des mots influencent le choix des mots -> pour que ça sonne bien
Quels sont les facteurs qui déterminent l’interprétation d’un message ?
1) Contexte linguistique : verbal, non-verbal
2) Contexte extra-linguistique : situation de communication, gestes, regards
3) Connaissance du code, de la langue : avoir les mêmes connaissances
4) Connaissances du monde : connaissances partagées
Rôle du contexte : ironie
Grâce au contexte, l’interlocuteur peut comprendre que le locuteur est ironique et veut dire le contraire de ce que le message indique
Rôle du contexte : acte de langage indirect
Message partiellement produit
Message complètement déchiffré par le partenaire de communication
-> principe de l’économie de langage
Rôle du contexte et des connaissances partagées : rectification en temps réel d’énoncés aberrants
Ex: il s’habilla puis il prit une douche
Les connaissances partagées par les partenaires de communication et le contexte sont utilisés pour rectifier l’interprétation
Quelles sont les 3 propriétés des locuteur / interlocuteur ?
1) Interchangeabilité : chaque membre adulte d’une communauté est à la fois locuteur et interlocuteur
2) Apprentissage : l’être humain peut acquérir n’importe quelle langue (et même plusieurs langues) à l’opposé des abeilles, p. ex, qui ne peuvent varier leurs danses
3) Réflexion sur la langue : capacité métalinguistique
Quelles sont les propriétés de la modalité ?
1) Modalité orale (principale) : la parole demande peu d’énergie et laisse de la place à d’autres activités en même temps.
La parole est transmise dans toutes les directions, le récepteur est capable de localiser son origine dans l’espace (audition binaurale)
2) Modalité écrite / tactile : système de transcription de la langue orale - nécessite un apprentissage
3) Modalité gestuelle - les langues des signes : recrutent les mêmes aires cérébrales que les langues orales. Elles sont apprises par les enfants avec les mêmes stades que les langues orales. Elles sont de vraies langues
Qu’est-ce que la productivité de la langue ?
Le système permet l’envoi de nouveaux messages. De nouveaux messages linguistiques peuvent être produits et compris facilement grâce à la productivité à 3 différents niveaux linguistiques.
La productivité de la phonologie
Avec peu de sons (ou de phonèmes), il est possible de construire beaucoup de mots (ou de morphèmes)
Un principe exponentiel définit le nombre maximal de mots pour chaque longueur : N = I puissance L
Nombre de mots possibles, Inventaire de phonèmes, Longueur (nombre phonèmes / mots)
MAIS, il existe des contraintes phonotactiques qui limitent les séquences légales dans la langue
La productivité de la morphologie
Morphème = plus petite unité de sens
3 types : flexions (ex: pluriel), dérivations (suffixe, préfixe) et mots composés
Il existe une infinité de mots possibles -> néologismes
La productivité de la syntaxe
La possibilité de produire des énoncés comportant des emboîtements ou des enchaînements en nombre infini est une caractéristiques essentielle du langage
-> la récursivité
n.b: il existe un décalage entre le potentiel du langage et les réalisations des locuteurs -> limites de traitement
Quelles sont les 4 propriétés des signes linguistiques ?
1) La dualité
2) le rapport arbitraire
3) la conventionalité
4) la double articulation du langage
Qu’est-ce que la dualité ?
Signe linguistique = concept (signifié) + image acoustique (signifiant)
-> signe biface, relation inséparable
Le signe linguistique unit un concept et une image acoustique, c’est donc une entité psychique à deux faces
Qu’est-ce que le rapport arbitraire ?
L’union entre le signifié et le signifiant est arbitraire. Il n’y a aucune raison pour que tel mot désigne tel concept
Qu’est-ce qu’une onomatopée ?
Il s’agit d’une exception au rapport motivé entre signifié et signifiant.
Onomatopée = mots pour lesquels le signifiant et le signifié ont un rapport motivé (signifiant dont la sonorité rappelle le signifié)
C’est un phénomène marginal : les onomatopées différent entre les langues
Qu’est-ce qu’un idéophone ?
Il s’agit d’une exception au rapport motivé entre signifié et signifiant.
Idéophone = association entre les sons et des concepts
Ex: le mot “maluma” fait penser à qqch de doux et “takete” à qqch de piquant
Qu’est-ce que la conventionalité ?
Repose sur un accord collectif
Défini par convention sociale
Dépend de la communauté linguistique
Qu’est-ce que la double articulation ?
Les phrases d’une langue, qui sont de nombre infini, sont constituées d’unités de 2 types:
- unités significatives (mots et morphèmes), dont le nombre est limité -> 1ère articulation
- unités sans signification (phonème) composant les unités significatives, dont le nombre est restreint dans chaque langue -> 2ème articulation