Cours 7: Développement économique et endettement Flashcards
Quels sont les étapes typiques par lesquels les pays actuellement développés sont passés?
- Le développement des techniques et la transformation des mentalités ont accompagné le processus d’accumulation du capital. La hausse de la productivité et du niveau de vie a entraîné des taux d’épargne suffisants pour permettre le décollage économique. C’est donc l’industrialisation qui reste à la base de leur développement économique
- Sans industrie, l’économie du pays reste centrée sur une agriculture peu efficace et à peine suffisante pour assurer la subsistance d’une population croissante. Cette pauvreté de l’agriculture et l’absence d’épargne qui en découle empêchent le financement des investissements industriels, et le pays tombe dans la trappe de la pauvreté
- Pour cesser d’être pauvre, un pays doit accroître ses capacités de production et donc investir plus. Mais pour investir plus, le pays doit diminuer la consommation de sa population afin de générer une épargne, ce qui est difficile à faire quand le pays est déjà pauvre, à moins de rogner sur le minimum vital de la population et l’appauvrir encore plus.
Quels sont les théories sur le développement économique?
- LE COURANT LIBÉRAL : pour les libéraux, les pays sous-développés sont tout simplement en retard par rapport aux pays développés. Ils n’ont donc qu’à copier ceux du Nord pour arriver aux mêmes résultats
- LE COURANT RADICAL : rôle actif que doit jouer l’État face aux méfaits du libre marché. Pour le plus modérés de ce courant, seul un protectionnisme pendant la 1e phase de développement est nécessaire. Il permettra aux entreprises locales de grandir à l’abri de leurs puissantes concurrentes du Nord
Quels sont les stratégies d’industrialisation?
L’industrialisation est une étape nécessaire pour le développement de l’agriculture, et donc de l’ensemble de l’économie. Elle consiste à augmenter la production agricole tout en réduisant le nombre des travailleurs qui œuvrent.
Différentes stratégies
Stratégie 1 : priorité à l’agriculture
Dans un pays où la croissance démographique est forte, la question alimentaire et le problème de chômage sont si importants que le secteur agricole ne peut être négligé. C’est dans cette perspective que certains pays en développement ont procédé à des stratégies de réformes agraires en profondeur, qui se sont avérés, à long terme, plus équitables qu’efficaces.
Les raisons du manque d’efficacité sont multiples et complexes. En voici 3 d’entre elles :
- Politique de tarification des produits agricoles (contrôle des prix, subvention à la production, etc.)
- Organisation de la propriété foncière et du crédit agricole (droits de propriété mal définis, accès au crédit difficile, etc.)
- Mauvaise gestion de l’eau
Stratégie 2 : priorité à l’industrie
D’autres pays ont plutôt misé l’industrie, voyant en elle des capacités de développement à long terme plus élevées que celles présentées par l’agriculture. C’est ainsi que plusieurs stratégies d’industrialisation ont été retenues. Les plus importantes sont les suivantes:
- La stratégie de substitution aux importations : cette stratégie reste basée sur l’industrie légère, où le pays en développement essaie tout d’abord de produire sur place les biens de consommation qu’il importait auparavant, espérant créer le noyau d’une future industrie tout en économisant ses devises
- La stratégie des industries industrialisantes : cette stratégie insiste plutôt sur les étapes à suivre dans le processus d’industrialisation et reste ainsi centrée sur les activités qui ont un effet d’entraînement puissant sur de nouvelles branches industrielles
Quel est le rôle du commerce extérieur?
L’adoption d’un schéma de croissance basé sur l’ouverture économique a eu des effets partagés sur les économies en développement.
Il a accentué la dépendance de certain pays en ce qui a trait à la conjoncture extérieure (pour ce qui est des biens manufacturés) et aux cours mondiaux (pour ce qui est des matières premières), alors qu’il a favorisé l’industrialisation de ceux qui sont devenus les nouveaux pays industrialisés : les 4 dragons (Corée du Sud, Taiwan, Hong-Kong et Singapour), auxquels il faut ajouter les 4 tigres (Malaisie, Thaïlande, Indonésie et Philippines)
Quelle est la stratégie du substitution des exportations?
Dans un premier quart du 20e siècle, certains pays essentiellement en Extrême-Orient, se sont lancés avec succès sur la route du développement, la stratégie retenue était plutôt la substitution des exportations. Celle-ci consiste en deux étapes.
o Étape 1 : remplacer les produits primaires exportés par des biens manufacturés légers produits selon des techniques modernes, et avec une main-d’œuvre faiblement payée o Étapes 2 : Pousser le pays à se tourner vers l’exportation de produits à plus grande valeur ajoutée afin d’améliorer le niveau de vie de sa population
Qu’est-ce qu’une dente extérieure?
L’endettement est un phénomène économique normal, compte tenu du fait que le processus de production engendre des coûts avant de générer des revenus
L’endettement extérieur : en l’absence d’une épargne nationale apte à soutenir les investissements industriels, le recours à l’épargne internationale, donc à l’endettement extérieur, devient incontournable. Ce dernier peut être le résultat de prêts internationaux aux formes différentes et aux conséquences diverses pour l’emprunteur
Quelle est la séquence d’endettement et d’endettement extérieur?
–>emprunt
–> investissement
–>production
–>vente
–>remboursement
_______________________
- ->emprunt international
- ->investissement national
- ->production nationale accrue
- ->exportation plus importante
- ->entrées de devises
- ->remboursement
Dressez un bref historique de l’endettement entre états?
- Jusqu’à la fin des années 1960, les prêts accordés aux pays sous-développés avaient pris la forme de prêts publics (provenant des gouvernements des pays riches) et/ou d’investissements directs (implantation d’usines par les pays riches dans les pays pauvres). Le risque du prêt pesait, pour l’essentiel, sur les pays prêteurs.
- Au début des années 1970, la chute du système de Bretton Woods et le choc pétrolier ont modifié la donne. Les 2 formes de prêts précitées seront suspendues (à cause de la crise économique) et remplacées par des prêts commerciaux dans la mesure où les banques occidentales cherchaient à placer les revenus du pétrole qui leur étaient confiés en les prêtant aux pays en quête de financement pour leur développement économique. Le risque du prêt pèse maintenant sur les pays emprunteurs.
Pourquoi un prêt d’une banque privée a-t-il des effets différents de ceux de l’investissement direct?
Pour mieux comprendre la différence entre ces 2 formes de prêts internationaux
- Si Bombardier installe au Mexique une usine destinée à alimenter le marché mondial en avions (investissement direct), et que ces derniers se vendent mal, pour une raison ou pour une autre, Bombardier fera moins de profits et distribuera moins de dividendes à ses actionnaires. Les conséquences pour le Mexique seront minimes : quelques pertes d’emplois et une légère baisse dans sa production nationale.
- Si cette usine a été plutôt construite par une entreprise publique mexicaine grâce au financement de la Banque de Montréal (prêt commercial) et qu’une récession mondiale nuise aux exportations mexicaines, cette entreprise – et donc le Mexique – est tout de même tenue de rembourser le prêt et de payer les intérêts qui s’y rattachent. Si pour survivre l’entreprise se trouve obligée d’emprunter encore plus et que les taux d’intérêt augmentent d’une façon imprévue, l’endettement risque de devenir un piège pour le pays emprunteur.
Quel est le poids relatif d’une dette?
Pour évaluer le poids relatif de la dette d’un pays, il faut non seulement tenir compte de la richesse du pays (mesurée par son PIB), mais aussi de sa capacité à obtenir les devises nécessaires (par le truchement des exportations) au remboursement du capital et au paiement des intérêts. Pour comprendre comment évaluer le poids relatif d’une dette
Dressez une évolution du problème de la dette.
À partir des années 1970, les pays sous-développés ont contracté des prêts des banques occidentales afin d’augmenter leur production et éventuellement rembourser leur dette.
L’histoire montre toutefois que cela ne s’est pas passé comme prévu. Nous présentons brièvement l’évolution du problème de la dette.
Nouveaux prêts: C’est au cours des années 1970 que les banques occidentales ont trouvé un débouché idéal pour le recyclage des surplus d’épargne (ceux des pétrodollars) auprès de certains pays en développement. Les prêts consentis, à des taux d’intérêt relativement faibles, pouvaient être affectés à l’une ou/et l’autre des 3 grandes catégories de dépenses suivantes :
- Des dépenses d’investissement dans les secteurs des biens faisant l’objet du commerce international donc générateurs des devises nécessaires au remboursement de la dette. - Des dépenses d’investissement dans les secteurs des biens ne faisant pas l’objet du commerce international, comme la construction d’écoles ou d’hôpitaux, qui restent profitables pour le développement de long terme. - Des dépenses dans des activités improductives comme les dépenses militaires, la construction de palais ou même des subventions à la production locale pour faire baisser le prix de certaines denrées de base comme le riz ou le blé. Ce 3e type de dépenses, très répandu ne génère aucun revenu futur et ne permet donc pas de rembourser la dette.
Qu’est-ce qui caractérise la situation par rapport à la situation d’endettement dans le monde?
C’est au cours des années 1970 que les éléments de la crise de la dette, qui
éclatera en 1982, ont commencé à se mettre en place. Le scénario selon lequel les prêts
contractés par les pays sous-développés devaient augmenter leur capacité de production pour
ensuite augmenter leurs exportations, pour ensuite générer les devises nécessaires au
remboursement de la dette, ne s’est pas produit pour plusieurs raisons dont:
- Une bonne partie des prêts consentis a été investie dans des projets peu ou pas productifs.
- Les taux d’intérêt réels ont fortement augmenté à partir de 1979, alourdissant par le fait même le coût de la dette.
Graduellement, les flux financiers s’inversent : les pays sous-développés, fortement endettés,
versent plus de fonds à leurs créanciers qu’ils n’en reçoivent sous forme de crédit. Pour faire
face aux exigences du service de leur dette, ils vont réduire drastiquement leurs importations,
tout en cherchant à augmenter leurs exportations. Si la baisse des importations a été réalisée au
prix de grands sacrifices pour la population et l’industrie, la situation a été plus difficile pour
les exportations. En effet, la hausse généralisée des quantités de produits de base exportés par
les pays sous-développés a provoqué une chute de leur valeur.
Quelles solutions sont envisagées pour remédier à la crise de la dette?
Le FMI et la Banque mondiale accordent de nouveaux crédits en échange de l’adhésion
desdits pays à un programme d’austérité dit le PAS (Programme d’ajustement structurel).
Le PAS prévoit une réduction graduelle de l’intervention étatique dans l’activité économique et la privatisation graduelle des entreprises d’État.
- D’autres solutions ont été aussi mises en place :
- Rééchelonnement de la dette
- Refinancement de la dette
- Révision à la baisse des taux d’intérêt
- Annulation de certaines dettes
- Trente-cinq ans après la crise des années 1980, le problème de la dette n’est pas véritablement réglé. Non seulement il continue à représenter un lourd fardeau pour les pays pauvres, mais il s’étend de plus en plus aux pays riches, qui connaissent des problèmes financiers sérieux à la suite de la crise de 2008.
