Cours 5 - Aspects financiers Flashcards
Qu’est-ce que la balance des paiements (BP) et quel est son rôle?
Il s’agit d’un document statistique qui recense l’ensemble des transactions à caractère économique et financier entre un pays et le reste du monde.
Le balance des paiements (BP) est un système comptable qui enregistre toutes les transactions des résidents d’un pays avec le reste du monde au cours d’une période.
Sa construction reflète la nature de ce qui est échangé, à savoir des biens et services ainsi que des capitaux.
Les transactions qui donnent lieu à des entrées de fonds (revenus) sont inscrites à son crédit, alors que celles qui donnent lieu à des sorties de fonds (ou dépenses) sont inscrites à son débit.
Elle recouvre toutes les opérations définitives d’un pays, c’est-à-dire les opérations qui ne donneront pas lieu, subséquemment, à des flux en sens inverse.
Un excédent de ladite balance peut servir à financer les investissements et les prêts à l’étranger, ou encore augmenter les réserves officielles du pays. En revanche, un déficit doit être financé par des entrées de capitaux
sous forme d’investissements directs d’entreprises étrangères, ou encore sous forme d’emprunts à l’étranger.
En l’absence de ces entrées de capitaux, le pays doit puiser dans ses réserves de devises qui, dès lors, seront diminuées.
Qu’est-ce que le système monétaire international (SMI) et quel est son rôle?
Comme il n’existe pas de monnaie internationale, il est nécessaire d’établir un ensemble de mécanismes ayant pour objet d’organiser, de contrôler et de faciliter les paiements internationaux. Il s’agit du rôle du système monétaire international (SMI).
Avec la forme actuelle du SMI, plusieurs monnaies existent, des monnaies qui s’échangent sur un marché de changes ou de devises pour le règlement des exportations, importations et les mouvements de capitaux.
Quels sont les sous-comptes de la BP?
- Les transactions courantes, enregistrées à la balance courante (compte courant).
- Les transactions financières, enregistrées à la balance des capitaux (compte capital et financier).
Dressez une description de ce qu’est la balance courante.
Les transactions courantes se rattachent :
- Aux exportations et importations de biens de services - Aux revenus (ou paiements) relié à des placements internationaux ainsi qu’aux transferts entre résidents et non-résidents du pays
On les qualifie de « courantes » parce qu’elles correspondent à des revenus ou à des dépenses
Quelles sont les sous-balances dont est constituée la balance courante?
- La balance commerciale (X biens – M biens) : Reste le poste le plus important de la balance courante. Elle comptabilise les revenus (exportations) et les dépenses (importations) relatifs aux flux de biens ou marchandises.
- La balance des services (X services – M services) : Regroupe les exportations et les importations ayant trait au tourisme, aux transports et à divers autres services.
- La balance des revenus de placements (RPR –RP) : Regroupe les intérêts et les dividendes versés aux non-résidents et ceux reçus par les résidents.
- La balance des transferts courants (TCR –TC) : Regroupe les transactions effectuées entre les résidents et les non-résidents d’un pays sans contrepartie, par exemple les dons personnels ou institutionnels, l’aide internationale ou encore les prestations versées aux retraités québécois de Floride.
Quelle est l’équation de la balance courante?
BC = REVENUS GAGNÉS (exportations de biens et de services, revenus de placements pour résidents, transferts courants pour résidents) – DÉPENSES ENCOURUES (importations de biens et de services, revenus de placements pout étrangers, transferts courants pour non résidents)
Qu’est-ce que la balance des capitaux (BK)?
Les transactions financières se rattachent, quant à elles, aux échanges d’actifs financiers entre les résidents et non-résidents du pays.
L’achat d’actifs étrangers par les résidents du Canada, par exemple, constitue un placement de leurs revenus courants à l’étranger.
Il donne donc lieu à un débit à la balance des capitaux (sortie de capitaux) et accroît donc les créances détenues par les résidents du Canada.
Ces créances comprennent :
- Les investissements directs à l’étranger.
- Les investissements de portefeuille (obligations et actions de sociétés étrangères).
- Les prêts et les dépôts à l’étranger.
- Les réserves officielles détenues par l’agent officiel de change. Elles représentent des créances accumulées à partir des opérations antérieures et peuvent être utilisées pour des futurs achats à des non-résidents.
En revanche, la vente d’actifs aux étrangers par les résidents du Canada constitue un financement de leurs dépenses courantes à l’étranger. Cette vente donne lieu à un crédit à la balance des capitaux (entrée de capitaux) et accroît donc les engagements vis-à-vis des non-résidents. Ces engagements peuvent être de la même nature que
les créances.
Quelle est la formule de la BK?
BK = Entrées de capitaux - Sorties de capitaux
Pourquoi l’interprétation de la BK doit se faire avec prudence?
L’interprétation de la balance des capitaux doit être faite avec prudence. Un solde excédentaire peut être accompagné d’un deficit de la balance courante. Dans un tel cas, le déficit de la balance courante est financé par des ressources étrangères qu’il faut rembourser ultérieurement avec les intérêts. C’est le cas des États-Unis depuis quelques années.
En revanche, un solde négatif de la balance des capitaux indique que le pays investit beaucoup à l’étranger, et que cette exportation de capitaux est porteuse de revenus futurs. C’est le cas de la Chine depuis quelques années.
Comment peut être interprété le solde de la BP?
Le déficit de la balance des capitaux devrait être, en théorie, égal au surplus du compte courant et réciproquement. Si un écart existe, il est dû à des erreurs statistiques, vu l’envergure et la complexité des opérations mondiales.
Pourquoi est-il nécessaire d’avoir des ententes entre les pays dans le cadre d’un système monétaire international?
Le commerce international et les mouvements de capitaux entre les pays nécessitent non seulement l’existence de réserves monétaires, mais également la possibilité de convertir les devises à des taux stables, sinon prévisibles. Le SMI doit mettre à la disposition de ses membres une monnaie internationale et des règles de fonctionnement.
Un bon SMI doit favoriser l’ajustement des balances des paiements, fournir des liquidités et encourager le commerce mondial.
En somme, un SMI représente un ensemble de mécanismes ayant pour objectif d’organiser, de contrôler et de faciliter les paiements internationaux.
Quels sont les deux SMI utilisés avant 1945?
Le système de l’étalon-or (1879-1914) et le système de l’étalon de change-or (1922-1944). Ce dernier a plutôt représenté une transition vers le système de Bretton Woods (1944-1971).
Qu’est-ce que le système étalon d’or?
1844: les Anglais retiennent un système reposant sur le double principe de la convertibilité d’une monnaie nationale en or, et celui de l’équivalence entre la masse monétaire et le stock d’or d’un pays.
Ce système est adopté par l’Allemagne en 1871, la France en 1875 et les USA en 1879. Il se généralise en 1879.
son mécanisme des paiements internationaux reste très simple. Le commerce fait circuler des monnaies de toutes natures vers les caisses de chaque pays et, à la fin de l’année, chaque pays renvoie le solde de devises au pays d’origine en lui demandant de l’or en échange (dont le cours était fixe).
Un déficit du commerce extérieur est donc sanctionné par une sortie d’or en quantité précise et d’une diminution de la masse monétaire locale. Ceci fait baisser les prix domestiques en rendant les produits locaux plus concurrentiels sur les marchés internationaux, et les exportations rejoignent les importations puis les dépassent. À ce moment-là, les entrées d’or au pays augmentent et, dans leur sillage, la masse monétaire, poussant ainsi les prix domestiques vers leur niveau initial.
Dans un tel système, ce sont les ralentissements ou les augmentations de la croissance économique qui ajustent la balance des paiements.
Le système prend fin au début de la PGm, puisque les dépenses se font sans rapports avec l’or.
Qu’est-ce que le système de l’étalon de change d’or?
En 1922, la conférence de Gênes institue un nouveau système monétaire international, celui de l’étalon de change-or. Chaque pays a la possibilité de définir sa monnaie par rapport à une monnaie de référence, elle-même définie par rapport à l’or à un taux fixe. Dès lors, 2 monnaies s’imposent comme monnaies de réserve : la livre sterling (en perte de vitesse) et le dollar américain (en position plus favorable).
Ce nouveau système ne sera qu’un système de transition vers un autre. En effet, sa mise en place a concordé avec une période de grands désordres monétaires. Aux prises avec la grande crise économique des années 1930, la plupart des grands pays vont essayer d’exporter ladite crise à l’étranger.
Les dévaluations se succèdent et l’étalon de change-or se désagrège.
Qu’est-ce que le système de Bretton Woods?
Suite à la DGm, on cherche à construire, à travers lui, un nouvel ordre économique mondial. On retient le dollar américain comme étant la nouvelle monnaie internationale. On juge qu’il possède les 3 caractéristiques que doit avoir une monnaie internationale, à savoir l’acceptabilité, la liquidité et la stabilité. On retient également la Federal Reserve Board (Banque centrale américaine) comme institution émettrice de la monnaie internationale.