Cours 7 Flashcards
L’adversité
Un facteur d’adversité correspond à une situation qui occasionne un niveau de stress très élevé (ex: mauvais traitements)
- À distinguer des facteurs de stress normatifs que l’enfant doit affronter et qui permettrait de développer une certaine résilience
Bien que l’adversité puisse être un phénomène isolé (ex : une agression), elle se caractérise le plus souvent pas la chronicité
- c’est généralement le contexte qui mène à une constellation de facteurs d’adversité (ex : toxicomanie chez le parent)
L’adversité est associée à des difficultés psychologiques
- événement non normatif
- Cumul de facteurs de risque : repose sur l’existence d’un seuil individuel au delà duquel les capacités d’adaptation sont épuisées
Effet positif du stress normatif
Ces résultats remettent en question la relation linéaire entre les facteurs de risque et le risque psychopathologie
Ils suggèrent plutôt une relation curvilinéaire dans laquelle l’exposition à des facteurs de stress normatifs dans l’enfance aurait un effet protecteur face aux facteurs de stress ultérieurs dans la vie
Multiples formes de maltraitance
Abus physique
- Recours excessif aux corrections physiques lors des interventions disciplinaires
- Réactions violentes impulsives
Abus psychologique
- Différentes attitudes allant de la menace et du dénigrement à l’indifférence
- Exposition à un environnement familial inadéquat
Abus physique
Expose l’enfant à des torts importants au plan psychologique et au plan physique Maltraitance envers le foetus - Types - Facteurs de risque chez le parent - Double vulnérabilité chez l’enfant Syndrome du bébé secoué - Facteurs de risque - Conséquences
Exposition toxique
Syndrome de sevrage néonatal (SSN)
- Atteinte des fonctions vitales (alimentation, élimination et sommeil)
- Symptômes de manque : pleurs excessifs et stridents, tonicité accentué, sursauts, convulsions, tremblements, fièvre, transpiration, respiration rapide
Syndrome d’alcoolisation foetale (SAF)
- Malformations congénitales
- Anomalies neuro-comportementales (ex: handicap intellectuel)
Parentification en contexte d’adversité
Degré de parentification est proportionnel à …
- Sentiment de blâme personnel
- Crainte d’abandon
- Sentiment de menace
- Degré de détresse du parent
Violence conjugale : propagation du stress survenant dans le sous-système conjugal
Instabilité des comportements chez le parent alcoolique ou avec des dépendances aux drogues
La protection de la fratrie et du parent est une composante importance de la forme de parentification spécifique au contexte
La survie des enfants en contexte de guerre (développement)
Rupture de lien avec les parents - perte de la protection parentale - Enfants orphelins errants - Prise en charge des frères et soeurs - Absence d’instruction scolaire Exploitation et violation des droits humains enfants soldats - Violence sexuelle - Exposition à la violence : vécu traumatique et absence des soins
Les enfants associés aux forces et groupes armés
Enlèvement d’enfants
- Dans la majorité des cas, les enfants qui sont associés à des groupes armés ont été enlevés
Recrutement
- les enfants qui se joignent à un groupe armés sont motivés par la recherche d’un refuge dans un contexte de violence et de pauvreté et parfois un désir de vengeance
Fonctions des enfants le groupe armé
Garçons vs filles dans le camp armé
Menace de mort quotidienne et conditions de privation extrême
Processus de désarmement, démobilisation et réinsertion/réintégration (DDR)
Processus qui permet le passage de la vie militaire à la vie civile
- initialement conçu pour les soldats adultes lors de la fin d’un conflit
- Aussi appliqué à la sortie d’un enfant pendant un conflit
Importance du processus dans un contexte où l’enfant …
- a été exposé aux actes de la guerre (traumatique)
- N’a pas été exposé à un contexte de socialisation adéquat pour sa communauté
- N’a pas reçu led soins requis (ex: grossesse) et présente un risque élevé de toxicomanie
Les ONG consacrés à la démobilisation d’enfants ont permis la libération de centaines de jeunes garçons par le biais de la sensibilisation des groupes armés et des communautés
Les phases du processus de DDR
Phase de Désarmement
- Identification et détermination de l’âge par un examen médical
- Retrait des armes
Phase de Démobilisation
- L’enfant est libéré par le chef du camp
- Camp de transit pendant maximum 72 heures
- Recherches effectuées pour retrouver la famille de l’enfant
Phase de Réinsertion
- Séjour dans un centre (ou famille d’accueil) pour plusieurs semaines
- Désintoxication et soins
Phase de Réintégration
- Retour dans la famille
- Formation professionnelle, éducation scolaire ou activité lucrative
Les lacunes du processus de DDR auprès des enfants
Les groupes armés ne reconnaissent pas leur recrutement d’enfants, donc ne les libèrent pas par les voies officielles
La séquence n’est pas toujours respectée : on vient chercher les enfants à leur retour dans leur famille pour les amener dans les camps de réinsertion
La corruption peut faire en sorte que le DDR serve des objectifs de recrutement
Les ressources sont ciblées pour les garçons principalement
La sortie des jeunes filles du groupe armé
Démobilisation plus difficile lorsqu’il s’agit de jeunes filles
- Dissimulées pendant les visites d’identification
- Sortent moins souvent du camp militaire
- Perçues comme «épouses» et non «enfants militaires»
Possibilités réduites de fuites
- Séquelles physiques des accouchements limitent les déplacements
- Honte et crainte du rejet à l’extérieur du camps
Obstacles à la réinsertion des jeunes filles
Perception de «valeur sociale amoindrie»
Suspicion, humiliation et discrimination à l’égard des jeunes filles
Tentatives de réhabilitation
Plusieurs filles s’imposent une attitude exemplaire et évitent les garçons
L’éducation est perçue comme une façon de récupérer une valeur
L’éducation leur est toutefois souvent refusée
Bien que la situation tend à s’améliorer, ces jeunes filles ne récupèrent généralement pas leur statut social même après plusieurs années
Réactions comportementales et émotionnelles face au rejet social
Colère: Certaines jeunes filles adoptent des comportements révoltés ou non-conformistes, ce qui augmente les préjugés à leur égard
Isolement: Par culpabilité ou par résignation, certaines cessent de faire des efforts pour s’intégrer à la vie en communauté
Exil : Certaines choisissent de s’établir dans un autre village
Retour vers les camps militaires : Ces jeunes filles optent pour le retour à un milieu violent pour ne plus subir le rejet social
Niveau de stress
Tout changement de vie important est associé avec un certain niveau de stress
- Nouveauté
- Menace perçue
- Imprévisibilité
- Faible sentiment de contrôle
Permet à l’individu de mobiliser ses ressources pour mettre en place des stratégies d’adaptation
Le niveau de stress élevé entraîne des perturbations dans le fonctionnement à court terme
- Résultats scolaires
- Modification dans le comportement
Ces perturbations se chroniciser
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Un stresseur déclenche un stress et on développe ainsi des ressources pour résolve la situation de stress. Si 4 facteurs présents, plus grand niveau de stress perçu. Imprévisibilité (on sait pas quand ça va survenir). Faible sentiment de contrôle (pas avoir les ressources pour surpasser le stress). Réaction à court terme est due parce que toutes les ressources sont occupées pour ça (pas de temps pour le reste donc baisse dans les autres sphères). Si adversité, chronicisation du stress différente d’un enfant à l’autre.
Modification du comportement
Forme externalisée
- Les perturbations émotionnelles se traduisent par des comportements qui se dirigent vers les autres
- Le style d’attachement sécure agit à titre de facteur de protection des comportements antisociaux
- L’enfant parvient difficilement à exprimer ses émotions
Forme internalisée
- Les perturbations émotionnelles se traduisent par des comportements qui se dirigent vers soi (anxiété et dépression)
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Externalisée (agression, colère -> si attachement anxieux, pas même enjeu de ne pas perturber la relation avec l’autre) et internalisée (dépression et anxiété, retrait social et automutilation, incidences sur la personnalité/le comportement).
Anxiété
L’anxiété correspond à un niveau de crainte et d’anticipation généralement élevé et dont la cause est difficile à préciser
Les troubles associés à l’anxiété sont les plus rapportés en lien avec l’adversité dans l’enfance
Le trouble d’anxiété généralisée est fortement relié à
- absence de frontière claire dans le système familial
- absence de reconnaissance envers les efforts de l’enfant pour maintenir le système familial (rôle du déni)
- ruptures de liens
L’anxiété est une émotion ressentie par l’enfant lorsqu’il est difficile d’identifier les émotions
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Flou émotionnel. Menace pas identifiée (pas aussi concret qu’une peur, l’objet est incertain). Patron de réaction de vigilance (déclencheurs qui va déclencher la tension et difficile à régler parce que pas physique). Lien avec la parentification et l’anticipation (niveau de stress dans l’enfance ancré). Symptômes physiques et psychologiques (plusieurs scénarios). Sécurité affective (attachement anxieux -> l’environnement n’est pas bienveillant, pas de ressources, imprévisibilité du système).
Dépression
Prévalence estimée autour de 3% mais peu diagnostiquée
La transmission générationnelle de la dépression
- La dépression chez l’enfant est fortement associée aux troubles de l’humeur et de toxicomanie chez le parent (Ritchie, 2009)
- Les enfants dépressifs ont un pronostic de guérison moins favorable lorsque le parent est dépressif (Birmaher, 2004)
- Explication multifactorielle de la transmission générationnelle
Importance de la famille élargie
- Une étude rapporte une fréquence moindre de symptômes dépressifs chez les enfants de mère dépressive lorsque ces enfants ont une relation étroite et positive avec un grand-parent non-dépressif vs ceux qui n’ont pas ce type de relation (Silverstein, 2006)
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Diagnostiqué dans des cas extrêmes (besoin de prise en charge même sans diagnostic). Comorbidité entre la dépression et l’anxiété. Si le parent a un trouble de l’humeur, plus de chances que l’enfant le soit aussi (pas systématique, mais vulnérabilité génétique). Famille élargie = facteur de protection chez l’enfant.
Réactions psychologiques aux événements traumatiques
Trauma -> Traumatisme -> Évolution du traumatisme dans le temps -> Niveau de fonctionnement // Trauma : l’événement (objectif, ce qui s’est passé et qui dépasse les ressources aka non normatif). Traumatisme : représentation que se fait l’individu du trauma et qui évolue dans le temps (comment ça s’est passé, les émotions qui sont liés au trauma, etc. -> fait partie du processus de deuil et qui affecte le niveau de fonctionnement). PTSD : pas d’évolution du traumatisme dans le temps (bloqué dans l’état immédiat parce que le trauma est tellement important en fonction des ressources de la personne que le travail psychique de la personne ne peut pas être fait)
État de stress post traumatique
Identification d’un trauma + triade caractéristique du TSPT
Reviviscences - Activation neurovégétative - Évitement
Spécifiquement chez l’enfant, on note des comportements régressifs et de l’anxiété de séparation
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Faut que quelque chose soit arrivé. Reviviscences : pas capable de l’intégrer dans l’identité; chez l’enfant dans le jeu/le dessin. Évitement : tout ce qui rappelle l’événement mais aussi tout type de nouveauté par peur de la répétition du trauma; chez l’enfant anxiété de séparation. Activation neurovégétative : réaction du système nerveux sympathique (sueur, etc.). comportement régressifs (comportements inférieurs à son développement)
La résilience
Capacité d’une personne à conserver ou retrouver son équilibre après avoir vécu une situation de grande adversité
-> Ne signifie pas une absence de souffrance
Les enfants qui vivent des contextes d’adversité important (ex: enfant soldats) afficherait un meilleur taux de résilience que les adultes (Diomandé, 2013)
La résilience proviendrait à la fois de facteurs internes et de l’univers social (tuteur de résilience)
-> Rôle important de la façon dont le parent interprète les événements
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Quelqu’un qui a vécu un traumatisme, mais qui continue a avoir un fonctionnement fonctionnel, à continuer d’aller de l’avant. Enfants soldats deviennent assez rapidement fonctionnels lorsqu’ils retournent dans leur village (peut revenir à l’âge adulte). Tuteur de résilience : personne qui va aider l’enfant à expliquer ce que la personne a vécu/ a donné un sens (convictions religieuses, et la réaction du parent)
Immigration
Niveau socioéconomique Réseau social Repères culturels Réfugiés // Beaucoup de changements qui amènent des facteurs de risque de stress (de l’imprévisibilité, etc.). Espoir. Pas de repères sur comment intervenir avec l’enfant (beaucoup d’essais-erreurs dans l’intervention).