Cours 11 : Sommeil de l'enfant Flashcards
Que cherche-t-on à mesurer ?
Fatigue : Sensation subjective de baisse d’énergie menant à un ensemble de difficultés (importance du mot « subjectif », sensation différente chez chacun)
Durée de sommeil : Totale sur une période de 24h, dans la période nocturne ou continue (consolidée en période nocturne, quand commence à s’établir le rythme circadien ou durée de sommeil la plus longue/consolidée - après 6h = faire ses nuits)
Fragmentation : Nombre et durée des éveils lors de la période de sommeil (dépend de comment on définie la période de sommeil - éveil dont l’individu à conscience)
Endormissement : Capacité à s’endormir seul; délais d’endormisse-ment; Somnolence (personnalité, attachement sécure, stratégies d’autorégulation, pratiques parentales - habitudes renforcées par le parent - on suggère aux parents de poser dans le lit le bébé somnolent - difficile pour le parent parce que pas efficace, bébé n’est plus somnolent une fois couché dans le lit -> dissonance)
Rythme de sommeil : Propension au sommeil et durée des périodes de sommeil ou à l’éveil selon le moment de la journée (3 ou 4h)
Mesures subjectives
De façon générale dans l’étude du sommeil
- Écart avec les mesures objectives
- Correspond mieux à la plainte
De façon spécifique dans l’étude du sommeil du jeune enfant
- Perception de l’enfant
- Perception du parent (prise plus en considération, mais double subjectivité + éveils que l’enfant a signalé au parent)
Barres = quand la personne se couche
Noircies = sommeil
Mesures objectives
Permet comparaison systématique
Accès à des phénomènes dont la personne n’a pas conscience
Laboratoire (meilleure façon pour ne pas perdre de données, mais difficile à appliquer chez les enfants) vs ambulatoire (mieux pour les enfants, mais risque plus élevé de perte de données)
Mesure de mouvement qui permet d’inférer des périodes de sommeil et d’éveil
La polysomnographie
- EEG : mesure de l’activité électrique du cerveau
- EOG : … de la rétine (stade 2)
- ECG : … du coeur (niveau d’activité faible ou élevée)
- Respiration (apnée du sommeil, ronflements)
- Électromyogramme (EMG) (bruxisme, atonie musculaire dans le sommeil paradoxale)
Électroencéphalogramme (EEG)
Détection et enregistrement des influx nerveux émis par un très grand nombre de neurones du cortex grâce à des électrodes fixées sur le scalp
2 types de patrons d’activité : irrégulier (seuil de traitement minimum de l’information) ou synchronisé (ondes lentes)
Cycle éveil-sommeil
Processus homéostatique
- Le besoin de sommeil augmente en fonction de la durée de l’éveil qui a précédé (pression de sommeil)
Processus circadien
- Rythme d’environ 24h synchronisé avec l’environnement
- Propension interne à l’éveil indépendante de la durée d’éveil ou de sommeil
Régulation homéostatique chez l’enfant
Tolérance à la pression de sommeil et maturation (va augmenter avec la maturation)
Bébés et jeunes enfants ressentent plus rapidement la fatigue
Besoin de siestes en fonction de l’âge
Régulation circadienne chez l’enfant
La régulation circadienne repose sur la maturation des noyaux suprachiasmatiques, qui assurent deux fonctions (reliés avec le chiasma optique, si bcq de lumière -> inhibe la sécrétion de mélatonine :
1. Maintien des rythmes circadiens (périodes de sommeil et d’éveil consolidées)
2. Synchronisation de ces rythmes avec les indices environnementaux (la période d’éveil consolidé correspond avec le jour et que la période de sommeil consolidé correspond avec la nuit)
Indices environnementaux et sociaux
Structure du sommeil chez le nourrisson
Les nourrissons ont un sommeil polyphasique qui représente au total jusqu’à 18 heures par période de 24 heures
Sommeil calme : surtout en début de nuit - précurseur du sommeil lent - peu de mouvement - indices cardiorespiratoires ralentis - lié à la restauration physique
Sommeil agité : surtout en fin de nuit - précurseur du sommeil paradoxal - mouvements et mimiques - indices cardiorespiratoires irréguliers - lié au fonctionnement cognitif
Évolution des rythmes biologiques : beaucoup de variabilité
1 mois : aux 3h, pas beaucoup de tolérance à la faim, perturbations de la vie courante
Trois changements dans les rythmes biologiques avec l’âge
- Diminution graduelle de la durée totale de sommeil
- Diminution de la fréquence des périodes de sommeil (mois de siestes)
- Capacité à dormir de façon consolidée en période nocturne
Rôle de la maturation dans le développement des rythmes biologiques entre la naissance et l’adolescence
- Diminution graduelle de la durée totale de sommeil
Besoin de sommeil lent relié à la croissance physique
Besoin de sommeil paradoxal relié aux apprentissages - Diminution de la fréquence des périodes de sommeil
Diminution graduelle de la pression homéostatique - Capacité à dormir de façon consolidée en période nocturne
Changements liés aux besoins alimentaires (différence entre allaitement et lait commercial)
Développement du cerveau permettant la consolidation circadienne
Capacité à se rendormir lors des éveils nocturnes
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Changement important autour de 6 mois : consolidation du sommeil de nuit
Faire ses nuits
L’expression «faire ses nuits» réfère à la capacité du bébé à dormir de façon continue pendant 6 heures et plus
L’apparition tardive de la consolidation du sommeil est le plus fréquent motif de consultation médicale des parents
Les études sur le sommeil des enfants utilisant des mesures subjectives (questionnaires remplis par les parents) révèlent que c’est vers 6 mois que la plupart des bébés font leurs nuit (passent 6h sans appeler ses parents) .
Privation aiguë vs chronique
Privation aiguë
- Associée à une moindre restauration physique et cognitive
- Modifie le fonctionnement diurne
Privation chronique
- Perturbations dans le patron comportemental (ex: hyperactivité - population avec un diagnostic erroné de TDAH)
- Impact à long terme (émotionnels, sociaux, biologiques et cognitifs) → lien avec les périodes critiques
Au plan physique
Incidence sur la croissance physique
↓ système immunitaire
Risque accru d’embonpointet de diabète
Régulation émotionnelle
Incidence sur l’humeur Moindre tolérance à la frustration Moindre gestion du stress Degré d’adaptation à l'école Interférence avec l’apaisement requis pour s’endormir
Durée de sommeil et fonctionnement cognitif
Meilleur développement cognitif et langagier
Meilleur rendement scolaire
Meilleur fonctionnement exécutif durant la petite enfance et durant la période scolaire
Un cycle éveil-sommeil consolidé à partir de 1 an est relié à un meilleur fonctionnement exécutif à 18 mois, à 2 ans et à 4 ans
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Enfants avec courte nuit de sommeil ne sont pas capables de bénéficier d’une stimulation adéquate de la part de leur mère
Sécurité d’attachement positive permet un gain de sommeil mais beaucoup plus modeste que ceux avec une bonne nuit de sommeil