Cours 5 Flashcards

1
Q

Le développement émotionnel les 2 grands processus?

A
  1. L’émergence des émotions
  2. La régulation de ces émotions
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2
Q

Précurseurs des émotions de base?

A

Les nouveau-nés de toutes les cultures ont des expressions faciales associées aux émotions de base: joie, colère/tristesse, et peur.

Toutefois il s’agit de réactions psychophysiologiques plutôt que d’émotions tel qu’on l’entend généralement. Un réflexe associé à l’activation du système nerveux en réponse à un aspect de l’environnement.

Deux types de réactions chez le nouveau-né: attrait vers la stimulation agréable, retrait de stimulation désagréable.

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3
Q

Entre 2 et 6 mois, l’enfant commence à ressentir des émotions véritables (joie, colère/tristesse, peur), mais qui diffèrent encore des émotions bien développées de plusieurs façons ?

A

●Elles prennent souvent du temps à se développer (après la présentation du stimulus)

●Leurs liens avec les événements ne sont pas clairs; le lien événement-réaction est inconstant

●Elles sont peu différenciées les unes des autres (réagit de la même façon à un visage inconnu qu’à la difficulté à atteindre son jouet)

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4
Q

Vers la fin de la première année

Les émotions sont mieux organisées, c’est-à-dire: ?

A

●Le lien entre les réponses émotives et l’événement qui les provoque est devenu plus constant

●Réponses émotives de plus en plus immédiates

●Les réponses émotives sont de plus en plus différenciées les unes des autres (joie vs. surprise, colère vs. peur vs. tristesse)

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5
Q

La régulation émotionnelle

Pendant le 2e 6 mois, notamment grâce à des connections cérébrales plus développées, les enfants développent des habiletés pour gérer les situations chargées émotivement:

A

●“appeler” l’adulte

●se rapprocher de l’adulte

●ceci donne lieu à la régulation émotionnelle dyadique, le coeur même des relations d’attachement

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6
Q

La régulation émotionnelle :
Régulation émotionnelle dyadique?

A

gestion des émotions de l’enfant qui est réalisée par l’enfant et l’adulte ensemble, conjointement

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7
Q

L’interface entre les émotions et les relations sociales

Le tout jeune enfant possède des outils de base pour entrer en relation avec les adultes ?

A

●Habileté innée à signaler ses besoins d’une façon que les adultes peuvent comprendre.

●Capacité à détecter les contingences dans l’environnement (ex. pleurs-parent)

●Attrait inné pour les stimuli sociaux (visage humain: sensoriellement attrayant).

●Inclinaison à s’adapter aux réponses de l’adulte qui prodigue les soins.

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8
Q

L’interface entre les émotions et les relations sociales :

Deux exemples de comment les émotions poussent le bébé à rechercher un contact adulte, ce qui en retour l’aide à gérer ses émotions?

A

●La réaction négative au non-familier (“l’anxiété face à l’étranger”)

●Le sourire social

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9
Q

Le sourire social?

A

●Le “sourire” des nouveau-nés est dû à une activation de certaines régions cérébrales inférieures.

●Tout comme les enfants, les adultes sont outillés pour développer la réciprocité; nous surestimons la sophistication et le caractère social des premiers sourires. Tant mieux!

●Ceci amène une implication accrue de l’adulte avec le bébé, engageant la réciprocité.

  • Réciprocité: Interactions sociales véritables impliquant des échanges mutuels et volontaires entre les partenaires.
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10
Q

Le sourire social? (2)

A

Vers 8-10 semaines, les bébés sourient en raison de l’assimilation de reconnaissance: le bébé reconnaît le parent comme il reconnaît un jouet familier

  • Assimilation de reconnaissance :
    Capacité du petit enfant à reconnaître un stimulus (personne ou objet) comme étant familier (dû au développement cognitif; cours 4)
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11
Q

Le sourire social? (3)

A

●Vers 4-5 mois, les bébés adressent de véritables sourires sociaux aux gens qu’ils connaissent (préférences sociales)

●En même temps, ils arrêtent de sourire aux étrangers

●Les parents constatent et apprécient cette préférence

●Ils s’engagent donc davantage envers l’enfant

●Ceci est le tout début des relations spéciales, privilégiées

●Plusieurs deviendront des relations d’attachement

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12
Q

Réactions négatives au non-familier ?

A

●Vers 7-10 mois, plusieurs enfants commencent à réagir négativement aux inconnus
●Cette détresse face à l’étranger se poursuit généralement pendant 2-3 mois
●Le degré de détresse face à l’étranger varie grandement d’un enfant à l’autre (tempérament)

  • Anxiété face à l’étranger
    Réactions négatives des petits enfants face aux personnes inconnues.
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13
Q

Réactions négatives au non-familier ? (2)

A

●Le non-familier ne cause pas nécessairement de la crainte

●Des stimuli nouveaux peuvent faire la joie des petits enfants, si l’enfant se sent en sécurité dans le contexte (individu, endroit)

●Les enfants utilisent beaucoup la réaction des adultes familiers pour porter un jugement sur le danger de la situation (étranger arrive, bruit soudain, autre changement: regarde la réaction du parent)

●Référence sociale: recherche active d’informations émotionnelles auprès d’une personne de confiance dans une situation incertaine

●Ceci est un autre élément fondamental des relations d’attachement

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14
Q

Le tempérament? (2 choses)

A

●Les différences individuelles dans les domaines de la réactivité et de l’auto-régulation, telles qu’on peut les observer dans les sphères de l’émotivité et du comportement

●C’est la base (présumément biologique) à partir de laquelle la personnalité se développe

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15
Q

Le tempérament :

Réactivité vs auto-régulation

A

réactivité: la rapidité et l’intensité des réponses émotionnelles, motrices et attentionnelles de l’enfant

Auto-régulation: les stratégies pour réguler cette réactivité. Incluent l’approche, l’évitement, les pleurs, la régulation de l’attention, etc.

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16
Q

Le tempérament

A

●on peut considérer le tempérament comme l’ensemble des dispositions (comportementales et émotives) de l’enfant qui sont relativement constantes, indépendantes du contexte

●autrement dit, un bagage interne que l’enfant amène avec lui, à travers les différentes situations, et influence comment il interagit avec son environnement

17
Q

●Chess et Thomas (1956, 1968):

A

●la façon dont les parents décrivent leur enfant tend à être relativement stable

●les caractéristiques de l’enfant (4-5 ans) expliquent une partie de son adaptation ultérieure

●ceci a donné lieu à l’idée de bagage interne, de tempérament

18
Q

●Chess et Thomas (1956, 1968): les 3 types ?

A

●Facile: routines régulières, humeur généralement joyeuse, s’adapte aisément à la nouveauté

●Difficile: routines irrégulières, humeur souvent intense et négative, s’adapte difficilement à la nouveauté

●Lent à se réchauffer: humeur négative mais réactions peu intenses, enfant un peu passif qui s’adapte, mais lentement

  • Problème: 35% des enfants ne correspondaient à aucun type
19
Q

Le modèle actuel: Rothbart

A

Six dimensions du tempérament

• niveau d’activité
• persistance
attentionnelle
• peur et détresse
• irritabilité
• affect positif

• contrôle volontaire

Réactivité
Auto-régulation

  • On parle maintenant surtout de variabilité sur ces dimensions continues, et non de types d’enfants.
20
Q

La stabilité du tempérament?

A

●Les différences individuelles quant à ces dimensions sont très frappantes, très tôt

●Par contre, le tempérament initial du nouveau-né prédit assez mal son tempérament ultérieur

●La stabilité du tempérament commence à s’installer vers 3 ans….

●…. mais demeure modérée, sans plus, en moyenne

  • Le tempérament de certains enfants est assez stable à partir de 3 ans, demeure beaucoup plus changeant pour d’autres
21
Q

La biologie du tempérament ?

A

●Les enfants craintifs face aux situations nouvelles ont un rythme cardiaque et une pression sanguine plus élevés ou plus variables.
●Leur activité cérébrale est moins symétrique.
●Les réactions émotives des enfants sont associées à leurs niveaux hormonaux.
●Il n’est pas clair si ces phénomènes biologiques expliquent les différentes manifestations émotionnelles, ou sont expliqués par celles-ci.

22
Q

La génétique du tempérament

A

●Certains aspects du tempérament semblent comporter une forte composante génétique (50%).
●D’autres aspects du tempérament semblent influencés davantage par l’environnement.
●Il est clair que le tempérament est en partie déterminé génétiquement, mais moins que sa définition initiale ne le laissait croire.

23
Q

Deux formes d’interaction entre le tempérament et l’environnement de l’enfant?

A
  1. Susceptibilité différentielle
  2. Goodness-of-fit (degré d’ajustement)
24
Q

Susceptibilité différentielle?

A

Renvoie à l’idée que les enfants qui ont un tempérament difficile sont plus affectés que d’autres par les influences positives et négatives émanant de leur environnement

●Ex.: Des interactions parent-enfant de piètre qualité nuisent au développement de tous les enfants (ex: agressivité), mais ce sont les enfants ayant un tempérament difficile dont le développement en est le plus sévèrement affecté

MAIS AUSSI
●Tous les enfants bénéficient d’interactions de qualité avec leurs parents (ex: progrès en régulation émotionnelle), mais ce sont les enfants ayant un tempérament difficile qui en bénéficient le plus

Ce tempérament difficile émane en partie d’une anomalie sur le gène 5-HTTLPR.

25
Q

Goodness-of-fit

A

Degré d’ajustement entre la personnalité du parent et le tempérament de l’enfant.

Parfois c’est tout naturel (ex.: on se ressemble! il est fin!), parfois, ça demande beaucoup d’efforts.

Tempérament plus difficile: s’ajuster en créant un milieu qui reconnaisse le tempérament de l’enfant, tout en encourageant un meilleur fonctionnement.

26
Q

Les liens d’attachement

A

Un développement majeur du 2e 6 mois est la formation de relations d’attachement spécifiques enfant-adulte.

Dès 12 mois, les enfants recherchent la proximité d’un ou 2 adultes spécifiques lorsqu’ils sont en détresse et explorent plus librement en la présence de ces adultes (figures d’attachement).

Il s’agit des toutes premières relations d’attachement.

  • Attachement:
    Lien affectif durable avec un individu qui n’est pas aisément remplaçable, vers qui on se tourne en période de détresse, et dont on n’apprécie pas se séparer.
27
Q

Le cadre de l’attachement : Bowlby

A

●la formation d’une relation d’attachement nécessite uniquement qu’un adulte soit présent pour interagir avec l’enfant; la nourriture n’a pas à être impliquée (vs. théorie freudienne)

●l’enfant recherche la sécurité affective

●la disponibilité émotive de l’adulte pour répondre aux besoins affectifs de l’enfant (« sensibilité parentale ») est l’une des clés du développement socio-affectif

28
Q

Le cadre de l’attachement

A

●La qualité des liens d’attachement varie beaucoup.

●Attachement sécure/sécurisé/sécurisant vs. insécure/insécurisé/insécurisant

●Pratiquement tous les enfants deviennent attachés à un ou quelques adultes, mais la qualité de ces relations d’attachement varie

●Le défi est donc de mesurer non pas la présence d’attachement (ou sa force), mais d’en évaluer la qualité (sécurité)

29
Q

La Situation Étrangère

A

Procédure mise au point par Mary Ainsworth, psychologue canadienne, afin de mesurer les différences individuelles dans la qualité des relations d’attachement.

30
Q

La Situation Étrangère

A

➢but: provoquer une détresse modérée afin d’activer le système d’attachement

➢lieu: salle inconnue de l’enfant

➢format: 8 épisodes alternant les séparations et les réunions entre l’enfant et son parent

1) entrée dans la salle, départ de l’expérimentatrice
2) enfant-parent
3) enfant-parent-étrangère
4) enfant-étrangère
5) enfant-parent
6) enfant
7) enfant-étrangère
8) enfant-parent

31
Q

Les patrons d’attachement

A

Sécurisant : L’enfant recherche clairement le contact lors des réunions: plaisir, recherche claire et non-ambigüe de proximité. Ce contact le rassure et lui permet de retourner à l’exploration (équilibre).

Ambivalent/ résistant : L’enfant est en détresse lors des séparations, mais démontre de l’ambivalence envers l’adulte lors des réunions. Difficulté à se réconforter et à retourner à l’exploration.

Évitant : L’enfant se sépare sans problème de l’adulte, se centre sur l’exploration et évite le contact lors des réunions. Ne souligne pas le retour du parent: indifférence, focus sur les jouets.

Désorganisé : L’enfant démontre des comportements étranges ou contradictoires, ne déploie pas une stratégie organisée et cohérente. La forme la plus extrême d’insécurité.

32
Q

Le tri-de-cartes (“Q-Sort”) d’attachement

A

➢90 items sont classés par le parent (à éviter) ou un observateur (préférable), de très semblable à très différent de l’enfant

—Après avoir été effrayé ou bouleversé, E cesse de pleurer et se remet rapidement si M le prend dans ses bras »
—Si M le rassure, E approche ou joue avec des choses qui initialement l’avaient effrayé »
—Lorsque quelque chose le bouleverse, E reste où il est et pleure »

➢avantage: évite de classer les enfants dans des catégories qui ne conviennent pas à tous

➢désavantage: ne distingue pas les types d’insécurité, seulement un degré de sécurité

33
Q

La stabilité de l’attachement

A

➢Moins stable que présumé au début
➢Les estimés de stabilité varient beaucoup d’une étude à l’autre
➢Généralement plus stable dans les familles de classe moyenne à aisée; plus d’instabilité dans les familles plus défavorisées
➢Plus d’instabilité après des changements dans la vie familiale

34
Q

Les origines de l’attachement

A

➢Il faut la présence d’une figure adulte constante
➢La qualité des réponses de cette figure est importante pour la sécurité de la relation

—Sensibilité: capacité de l’adulte à répondre de façon prompte, appropriée et constante aux signaux de l’enfant
—Synchronie: coordination émotionnelle entre l’adulte et l’enfant; l’adulte adapte l’intensité et le rythme de la stimulation qu’il procure selon les réponses de l’enfant

L’attachement désorganisé est fréquent chez les familles maltraitantes, mais n’indique pas la maltraitance; peut survenir suite à des réponses très peu sensibles, très peu synchrones, ou encore contradictoires et déplaisantes