Cours 4 - L'évaluation, comment expliquer l'efficacité Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’un heuristique de jugement ? Quels sont leurs impacts sur la prédiction de la récidive ?

A
  • Opérations mentales automatiques, intuitives et rapides pouvant être statistiques ou non statistiques.
  • Ces raccourcis cognitifs sont utilisés par les individus afin de simplifier leurs opérations mentales dans le but de répondre aux exigences de l’environnement.
  • Ils peuvent engendrer une contre performance.
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2
Q

Qu’est-ce qu’un faux positif?

A

Quand on identifie faussement des personnes comme étant à haut risque de récidive, notamment les évènements rares ou atypiques qui attirent notre attention. Dès que quelque chose sort de l’ordinaire, on a tendance à surévaluer le risque de récidive.

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3
Q

Expliquez les corrélations illusoires.

A

Survient lorsque deux éléments sont associés sans pour autant qu’il y est une corrélation réelle.
Elles sont associées à nos propres biais et préjugés, théories personnelles sur le comportement délinquant.

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4
Q

Expliquez l’ancrage.

A
  • Se produit lorsque le point de vue initial du professionnel teinte fortement son interprétation des informations ultérieurement obtenues.
  • L’ancrage concerne principalement le tri et l’emmagasinage de l’information: il concerne ce qui est considéré comme valide de la part de l’observateur.
  • Influence notre récolte d’information

(Ce qu’on sait par rapport à la personne avant de la rencontrer va influencer notre façon de la percevoir)

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5
Q

En quoi la subjectivité de l’évaluateur peut influencer l’assignation de poids aux critères de prédiction?

A

Peut faire en sorte qu’il attribue un poids relatif trop grand à certains critères et trop faible à d’autres, et ce, en raison de sa propre expérience personnelle, de sa formation académique et professionnelle, ou des préjugés et attitudes, bonnes ou mauvaises, qu’il entretient à l’endroit de certains sous-groupes.

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6
Q

Approches idiographiques vs nomothétiques, que sont-elles et laquelle favoriser dans quelle situation?

A

Les approches idiographiques (qui visent à connaître en profondeur la personne) offrent des performances bien inférieures aux approches nomothétiques (qui visent à connaître un nombre plus restreint d’élément communs) en terme de prédiction du comportement.

En effet, pour bien prédire le comportement, il est préférable de se fier à un petit nombre de critères fiables que de tenter de saisir toute l’idiosyncrasie de la personne.

MAIS les approches idiographiques nous sont utiles dans la majorité de nos activités professionnelles qui nécessitent qu’on soit connectés et humains (à chaud). La prédiction est mieux servie par une approche plus encadrée (froide).

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7
Q

Une BONNE ÉVALUATION devrait permettre de documenter quoi?

A

• Les facteurs les plus liés à la récidive:
• Facteurs de risque statiques;
• Facteurs de risque dynamiques (les besoins.
criminogènes).
• Les besoins non-criminogènes (humains).
• Les forces de la personne et les facteurs de protection.
• Les aspects liés à la réceptivité spécifique.
• Les éléments contextuels et environnementaux.

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8
Q

Quelles sont les 3 grandes familles de méthode d’évaluation? Sont-elles complémentaires ?

A
  1. Jugement professionnel non structuré
  2. Guide de jugement professionnel structuré
  3. Évaluations actuarielles

Oui, elles sont complémentaires et adaptées à leur univers. Il est possible de les combiner durant une évaluation.

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9
Q

Nommez 2 exemples de JPS et 2 d’outils actuariels.

A

1-

    • HCR-20, pour le risque de violence
    • SVR-20 pour le risque de violence sexuelle
    • SARA, pour le risque de violence conjugale

2-

    • LS/CMI, pour le risque de récidive général
    • Statique-99 ou Stable, pour le risque de violence sexuelle
    • ODARA, pour le risque de violence conjugale
    • VRAG, pour le risque de violence
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10
Q

Identifiez les avantages et les limites du jugement professionnel structuré (JPS)?

A
  • Demande de très bonnes conditions: on a besoin de temps et d’une information de première main pour le coter.
  • Demande une formation clinique particulière: une excellente connaissance de la littérature scientifique sur les facteurs de risque et un bon accompagnement.
  • Requiert une formation spécialisée (Psychiatrie et psychologie).
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11
Q

Identifiez les avantages de l’approche actuarielle.

A
  • Offre une méthode explicite de combinaison de facteurs de risque.
  • Permet davantage la critique de l’évaluation (et les corrections).
  • Plus facile à assimiler .
  • Augmente l’accord inter-juge.
  • Permet une estimation de probabilité explicites associées à chaque score.
  • Permet de préciser ce dont on parle (c’est quoi concrètement un risque « élevé »)
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12
Q

Quelles sont les générations de stratégies d’évaluation ?

A

1ère génération :
•Jugement professionnel non structuré

2e génération :
• Évaluation actuarielle (facteurs statiques)

3e génération :
•Évaluation actuarielle avec statique et dynamique

4e génération
•Évaluation intégrée du risque et des besoins
•Principes RBR

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13
Q

Décrivez la première génération de stratégies d’évaluation.

A
  • La nature et le contenu de l’entretien varient selon la perception qu’a le professionnel de la personnes.
  • Au besoin, le dossier sera consulté, et ce sur quoi le professionnel mettra l’accent est aussi fonction de la personne.
  • Le jugement est subjectif, parfois intuitif, et guidé en partie par le « feeling » du professionnel
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14
Q

Pourquoi délaisser le JPNS (1ère) pour des stratégies plus structurées ? (3)

A

1- Les professionnels (même les plus compétents et les plus scolarisés) arrivent difficilement à prédire ce qui va advenir d’une personne.
2- Les approches structurées (à l’aide d’un outil) sont plus précises dans la très grande majorité des études (tous les domaines des sciences du comportement, chez les hommes ET les femmes, pour tous les âges, partout dans le monde) = elles offrent de meilleurs performances que les non-structurées.
3- L’approche idiographique rend la synthèse difficile : il devient complexe de faire le tri dans ce qui est pertinent et ce qui l’est moins.

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15
Q

Résumez les travaux de Burgess (1928) qui ont inspiré la deuxième génération de stratégies d’évaluation.

A
  • Peines indéterminées, faibles effectifs et processus bâclé, peu de gens étaient libérés, la plupart étaient « guessed out of prison ».
  • « Human behavior seems to be subject to some degree of predictability »
  • L’auteur utilisait 21 variables généralement associées à l’échec des libérations conditionnelles.
  • Cette somme donnait une meilleure prédiction que la prédiction clinique traditionnelle.
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16
Q

Quels sont les avantages d’une évaluation basée sur les facteurs statiques ? (4)

A
  • Elle est rapide.
  • Elle a une très bonne fiabilité (accord interjuges élevé).
  • Elle peut être complétée avec une formation minimale.
  • Elle ne nécessite pas de compétences professionnelles spécifiques (diplômes particuliers – en santé mentale – ou adhésion à un ordre professionnel).
17
Q

Quelles sont les limites d’une évaluation basée sur les facteurs statiques ? (3)

A

• Elle ne nous renseigne pas sur les besoins des personnes, et encore moins sur leurs besoins criminogènes (Bonta, 2000) .
• Ne contient que des facteurs immuables (la nature des délits, l’âge du sujet, l’âge aux premiers délits, etc.):
= Donc, ne nous renseigne pas sur
l’évolution du cas avec le temps: on ne
peut jamais s’améliorer…
= Elle ne permet pas d’identifier des
périodes où les personnes sont à
plus haut risque.
• Sa nature a-théorique laisse parfois perplexe.

18
Q

Expliquez la troisième génération des stratégies d’évaluations : évaluations actuarielles avec facteurs statiques et dynamiques.

A

• Incorpore aux variables statiques des éléments dynamiques.
• Il existe des aspects dynamiques:
– Stables: personnalité antisociale, attitudes pro-criminelles.
– Aigus: problème de toxicomanie, perte d’emploi.
• Permet désormais d’étudier le changement, la variation et l’évolution du niveau de risque.

Les facteurs les plus liés à la récidive sont

  • Attitudes antisociales
  • Fréquentations délinquantes
  • Histoire criminelle et antisociale
  • Personnalité antisociale
  • famille et couple
  • école et travail
  • loisirs
  • toxicomanie
19
Q

Expliquez la 4ème génération des stratégies d’évaluation : intégrée. (6)

A
  • Permet l’évaluation du risque et des besoins criminogènes.
  • Prend en compte les besoins spécifiques.
  • Prend en compte les autres problèmes du contrevenant (santé, santé mentale).
  • Prend en compte les facteurs de réceptivité spécifique.
  • Permet la dérogation clinique.
  • Permet une meilleure intervention intégrée, basée sur les 8 grands besoins criminogènes.
20
Q

En lien avec la lecture, résumez la controverse entourant les facteurs dynamiques.

A

Ils sont des aspects souvent présents dans le comportement criminel, mais ils ne seraient pas ce qui le CAUSE. Ils peuvent mesurer/estimer le risque, mais ils ne sont pas causaux.

Cependant, certains diront que ce n’est pas important de savoir si les DRF sont des causes ou non, puisque les interventions fonctionnent.

Bref, les DRF sont importants dans la prédiction, mais leur causalité avec le crime n’est pas prouvée. Les DRF nous disent qu’il y a des problèmes dans certains domaines, mais ils ne nous disent pas quels sont les problèmes.

21
Q

Vrai ou faux: Les gens qui ont des troubles mentaux graves sont plus violents et plus à risques de récidiver.

A

Très faux. Au contraire, ils ont même souvent moins de chances de récidiver. Il n’y a rien dans la littérature qui confirmerait cette idée et, pourtant, il s’agit d’une idée très répandue et véhiculée dans la société.

22
Q

Vrai ou faux: une caractéristique que tout le monde a ou une caractéristique que personne a peut permettre de prédire le comportement d’une personne?

A

Faux. Un facteur qui ne varie pas ne peut pas prédire.

23
Q

Vrai ou faux: un des bons prédicteur de l’avenir, c’est le présent.

A

Faux, un bon prédicteur de l’avenir, c’est le passé.