Cours 4 - Étalonnage et validation Flashcards
Qu’est-ce qu’un analyte en chimie analytique ?
Un analyte est la substance que l’on souhaite identifier ou quantifier dans un échantillon, souvent présente à faible concentration.
Que signifie le terme matrice ?
La matrice est l’ensemble des composants de l’échantillon autre que l’analyte, pouvant interférer avec l’analyse.
Qu’est-ce qu’un blanc ?
C’est une solution contenant la matrice sans analyte, utilisée pour corriger le bruit de fond et vérifier l’absence de contamination.
Quelle est la différence entre un constituant majeur, mineur et à l’état de trace ?
Majeur : 1–100 %, mineur : 0,01–1 %, trace : <0,01 %. Cela affecte la difficulté de détection.
Qu’est-ce que la sensibilité d’une méthode d’analyse ?
C’est la capacité de la méthode à détecter de faibles variations de concentration, liée à la pente de la courbe de calibration.
Qu’est-ce que le domaine de linéarité ?
C’est l’intervalle de concentrations où le signal est proportionnel à la concentration de l’analyte.
Qu’est-ce que la limite de détection (LD) ?
La plus petite concentration détectable, sans garantie de quantification précise.
Comment mesure-t-on la limite de détection ?
En calculant 3 fois l’écart-type du blanc divisé par la pente de la courbe de calibration.
Qu’est-ce que la limite de quantification (LQ) ?
La plus faible concentration quantifiable avec précision, typiquement 10 fois l’écart-type du blanc divisé par la pente.
Quelle est la différence entre précision et exactitude ?
La précision reflète la reproductibilité, l’exactitude la proximité avec la valeur réelle.
Pourquoi utilise-t-on une courbe d’étalonnage ?
Pour relier un signal instrumentaire à une concentration connue, et quantifier les échantillons inconnus.
Qu’est-ce que l’étalonnage direct ?
Préparation de standards connus pour établir une courbe de calibration par mesure directe.
Dans quels cas utilise-t-on un étalonnage externe ?
Lorsque la matrice n’affecte pas la réponse, et que l’instrument est stable.
Qu’est-ce qu’un échantillon de référence ou témoin ?
Un échantillon avec concentration connue utilisé pour valider la méthode.
En quoi consiste l’étalonnage interne ?
Ajout d’un composé connu similaire à l’analyte dans tous les échantillons, pour corriger les variations.
Pourquoi l’étalonnage interne est-il utile en chromatographie ?
Il corrige les variations d’injection, de débit ou de détection pour améliorer la reproductibilité.
Quelle est la condition essentielle pour un bon étalonnage interne ?
La concentration de l’étalon interne doit être identique dans tous les échantillons.
Qu’est-ce que la méthode du facteur de réponse ?
Calcul d’un facteur basé sur le rapport des signaux et des concentrations de l’analyte et de l’étalon interne.
Quel est l’avantage du facteur de réponse ?
Il compense les différences de réponse entre analyte et étalon, même si les quantités d’étalon varient légèrement.
Comment vérifie-t-on la précision d’un étalonnage interne ?
En répétant les injections et en vérifiant la constance du rapport des signaux.
Qu’est-ce que la méthode des ajouts dosés ?
Ajout de quantités croissantes d’analyte à un échantillon inconnu, suivi d’une extrapolation pour estimer la concentration initiale.
Quand utilise-t-on la méthode des ajouts dosés ?
Lorsque la matrice interfère avec la réponse instrumentale, rendant l’étalonnage externe inadapté.
Quel est le principe fondamental des ajouts dosés ?
Tracer la réponse en fonction de la concentration ajoutée, puis extrapoler pour déterminer la concentration d’origine.
Pourquoi faut-il éliminer la contribution du blanc dans les ajouts dosés ?
Pour éviter que le signal de fond ne fausse la relation entre concentration et signal.
Pourquoi la linéarité est-elle importante dans les ajouts dosés ?
La méthode repose sur une réponse proportionnelle à la concentration pour une extrapolation fiable.
Comment choisit-on les quantités à ajouter dans la méthode des ajouts ?
En couvrant un intervalle autour de la concentration supposée, typiquement 1 à 3 fois cette valeur.
Quels sont les avantages des ajouts dosés ?
Ils corrigent les effets de matrice sans nécessiter une solution standard dans une matrice identique.
Quels sont les inconvénients des ajouts dosés ?
Procédure longue, nécessitant plus de manipulations et de matériel, et inadaptée aux échantillons rares ou instables.
Quel est l’impact des erreurs de pipetage dans les ajouts dosés ?
Elles affectent la pente et donc la concentration extrapolée, compromettant la fiabilité de la méthode.
Comment peut-on valider une méthode par ajouts dosés ?
En comparant les résultats à une autre méthode ou à un échantillon de concentration connue.
Qu’est-ce que la validation d’une méthode en chimie analytique ?
La validation est un processus qui permet de démontrer qu’une méthode d’analyse est fiable, reproductible et adaptée à l’usage prévu. Elle implique la mesure de plusieurs paramètres critiques comme la LDM, la LQM, la fidélité et la justesse.
Que signifie LDM ?
La LDM (Limite de Détection d’une Méthode) est la plus faible concentration d’un analyte pouvant être détectée par une méthode donnée avec une fiabilité acceptable, bien qu’elle ne permette pas nécessairement une quantification précise.
Dans quelles unités exprime-t-on la LDM ?
La LDM est généralement exprimée dans des unités de concentration telles que µM, ppm, mg/L, ou toute autre unité adaptée à l’analyse.
Qu’est-ce que la LID (Limite Instrumentale de Détection) ?
C’est la plus faible concentration d’un composé pouvant être détectée par un instrument analytique dans des conditions idéales, c’est-à-dire sans matrice interférente.
Comment détermine-t-on la LID expérimentalement ?
On prépare une solution étalon à une concentration environ cinq fois supérieure à la LID estimée, on effectue dix mesures répétées, puis on calcule l’écart-type. La LID est alors estimée comme trois fois cet écart-type.
Quelle est la différence entre LDM et LID ?
La LID est une propriété de l’instrument, mesurée dans des conditions optimales, tandis que la LDM tient compte de l’ensemble de la méthode analytique, incluant la préparation de l’échantillon et la matrice.
Que signifie un ratio de conformité R < 4 ?
Cela indique que la concentration utilisée est trop faible pour établir correctement la LDM. Il faut donc recommencer avec une concentration plus élevée pour obtenir une estimation fiable.
Et si le ratio de conformité R > 10 ?
Cela suggère que la limite réelle de détection est en fait plus basse que la LDM estimée lors des essais. Il peut être nécessaire d’ajuster la méthode pour mieux la refléter.
Dans quel intervalle R doit-il se situer pour être acceptable ?
Un ratio R compris entre 4 et 10 est considéré comme acceptable pour valider la procédure utilisée pour estimer la LDM.
À quoi sert le ratio de conformité R ?
Il permet de juger si l’approche utilisée pour estimer la LDM est appropriée ou non. Il sert d’indicateur de la validité de l’ensemble du protocole de détection.
Qu’est-ce que la LQM (Limite de Quantification d’une Méthode) ?
C’est la plus faible concentration d’un analyte pouvant être quantifiée avec une précision et une exactitude acceptables.
Pourquoi les résultats sous la LQM sont-ils moins fiables ?
Parce que l’incertitude associée à ces mesures est généralement trop grande pour qu’elles soient utilisées de manière fiable.
Qu’est-ce que la limite de linéarité (LL) ?
La limite de linéarité représente l’intervalle maximal de concentrations pour lequel la relation entre le signal mesuré et la concentration est linéaire.
Pourquoi le domaine de linéarité est-il important ?
Parce que toute extrapolation au-delà de ce domaine peut mener à des erreurs d’interprétation.
Qu’est-ce que la fidélité d’une méthode ?
La fidélité exprime la capacité d’une méthode à produire des résultats similaires lors de mesures répétées d’un même échantillon.
Comment exprime-t-on la fidélité ?
Elle est souvent exprimée sous forme d’un intervalle de confiance basé sur l’écart-type et un niveau de confiance statistique.
Qu’est-ce que la réplicabilité ?
C’est une forme de fidélité obtenue lorsqu’on mesure le même échantillon divisé en plusieurs aliquotes identiques avec la même méthode.
Quelle est la différence entre réplicabilité et reproductibilité ?
La réplicabilité est à court terme, tandis que la reproductibilité mesure la variation entre différents jours, analystes ou laboratoires.
Que signifie répétabilité ?
La répétabilité désigne la capacité à obtenir des résultats constants dans des conditions identiques.
Qu’est-ce que la reproductibilité inter-laboratoire ?
C’est la capacité d’obtenir des résultats similaires pour un même échantillon dans différents laboratoires.
Qu’est-ce que la justesse d’une méthode ?
La justesse représente la concordance entre la valeur mesurée et la valeur réelle ou certifiée d’un analyte.
Comment évalue-t-on la justesse ?
On utilise des solutions de contrôle dont la concentration est connue, et on compare la valeur mesurée à cette valeur connue.
Qu’est-ce que la sensibilité dans le contexte de la validation ?
La sensibilité est la capacité de la méthode à produire un signal significativement différent pour des concentrations légèrement différentes.
Pourquoi la sensibilité est-elle importante ?
Parce qu’elle permet de distinguer de faibles variations de concentration, ce qui est essentiel pour des mesures précises.
Que signifie le pourcentage de récupération ?
C’est le pourcentage de l’analyte ajouté qui est retrouvé après l’analyse. Il indique le degré de pertes ou d’interférences.
Pourquoi parle-t-on parfois à tort de recouvrement au lieu de récupération ?
Le terme approprié est ‘récupération’, qui décrit la capacité de la méthode à retrouver la quantité réelle d’un analyte.
Comment mesure-t-on la récupération ?
On ajoute une quantité connue d’analyte à un échantillon, on l’analyse, puis on compare à la concentration attendue.
Une récupération peut-elle dépasser 100 % ?
Oui, cela peut se produire si l’échantillon contenait déjà de l’analyte ou si des interférences augmentent le signal.
Pourquoi la récupération est-elle importante ?
Parce qu’elle permet de juger si la méthode subit des pertes ou des interférences compromettant la fiabilité.
Quel lien entre récupération et courbe d’étalonnage ?
La récupération est calculée à partir de la courbe d’étalonnage, en comparant la concentration mesurée à celle attendue.