Cours 11 - Électrophorèse capillaire 2 Flashcards
Qu’est-ce que la résolution en électrophorèse capillaire ?
La résolution représente la capacité du système à distinguer deux analytes migrés à travers le capillaire. Elle dépend de la différence de migration entre les composés et de la largeur de leurs pics respectifs. Une bonne résolution signifie que les pics sont bien séparés, sans chevauchement, ce qui permet une quantification fiable et une identification claire.
Pourquoi la résolution est-elle importante en électrophorèse ?
Une bonne résolution est essentielle pour distinguer des analytes ayant des propriétés physico-chimiques très proches. Si la résolution est insuffisante, les pics peuvent se superposer, ce qui nuit à la précision de l’analyse et peut conduire à des erreurs d’interprétation.
Quels facteurs influencent la résolution ?
Elle est influencée par la différence de mobilité électrophorétique entre les analytes, la largeur des pics (liée à l’efficacité), la longueur du capillaire, la tension appliquée, le pH du tampon, la température, et les interactions possibles avec des additifs ou les parois du capillaire.
Qu’est-ce que l’efficacité d’un système électrophorétique ?
L’efficacité décrit la finesse des pics obtenus. Un système efficace génère des pics étroits, ce qui améliore la capacité à séparer des analytes de mobilités proches. Cela dépend principalement de la diffusion des analytes, de la régularité du champ électrique et de la qualité du capillaire.
Pourquoi l’efficacité est-elle si élevée en électrophorèse capillaire ?
En raison de l’absence de phase stationnaire solide, le flux de liquide est plat (sans gradient de vitesse), ce qui réduit la dispersion des analytes. Les dimensions réduites du capillaire limitent aussi la diffusion latérale, permettant des séparations très efficaces même en quelques centimètres.
Quels facteurs diminuent l’efficacité ?
Une surinjection de l’échantillon, des interactions indésirables avec la paroi du capillaire, une mauvaise maîtrise de la température, une composition de tampon inadéquate ou instable, et une mauvaise préparation des échantillons peuvent tous élargir les pics et réduire l’efficacité du système.
Qu’est-ce que la sélectivité en électrophorèse ?
La sélectivité est la capacité du système à faire migrer différemment deux analytes ayant des propriétés proches. Elle dépend de leurs différences de charge, de taille, ou d’interaction avec les additifs du système, et elle peut être modulée en ajustant les conditions expérimentales.
Comment améliorer la sélectivité ?
En ajustant des paramètres comme le pH, la force ionique, ou en ajoutant des agents spécifiques comme des complexants, des surfactants ou des agents chiraux, on peut induire des différences de migration plus marquées entre des analytes proches.
Pourquoi est-il utile d’augmenter la longueur du capillaire ?
Un capillaire plus long permet aux analytes de migrer plus longtemps, ce qui donne plus de temps pour qu’ils se séparent. Cela peut améliorer la résolution, mais au prix d’un temps d’analyse plus long et d’un risque accru de diffusion.
Quels compromis faut-il faire entre efficacité et temps d’analyse ?
Pour obtenir une meilleure séparation, on peut allonger le capillaire ou réduire la tension, mais cela augmente le temps d’analyse. À l’inverse, une analyse plus rapide peut réduire la résolution. Il faut donc ajuster les paramètres pour équilibrer performance analytique et productivité.
Qu’est-ce que la MEKC ?
La MEKC (Micellar Electrokinetic Chromatography) est une technique hybride entre électrophorèse et chromatographie. Elle utilise des micelles (agrégats de tensioactifs) en solution pour séparer aussi bien des composés chargés que neutres, selon leur affinité relative pour les micelles et la phase aqueuse.
Quel est le rôle des micelles dans la MEKC ?
Les micelles jouent le rôle d’une pseudo-phase stationnaire en solution. Les analytes peuvent interagir avec ces structures hydrophobes : ceux qui y restent plus longtemps migreront plus lentement, tandis que ceux qui y interagissent faiblement migrent plus vite.
Quel type de micelle est généralement utilisé en MEKC ?
Le dodécylsulfate de sodium (SDS) est le tensioactif le plus utilisé. Il forme des micelles anioniques en solution aqueuse, capables d’interagir avec les analytes hydrophobes et d’introduire un mécanisme de rétention différentiel.
Comment la MEKC permet-elle de séparer des analytes neutres ?
En solution libre, les analytes neutres ne migreraient pas. En MEKC, ils sont entraînés via leurs interactions hydrophobes avec les micelles qui migrent lentement vers l’anode. Selon leur affinité avec les micelles, leur vitesse de migration varie.
Quels composés sont bien séparés par MEKC ?
Des composés non ionisés ou hydrophobes comme des arômes, pesticides, médicaments lipophiles, stéroïdes, etc. Elle est idéale pour les mélanges complexes comprenant des composés de polarité variée.
Qu’est-ce que le coefficient de partage dans la MEKC ?
C’est une mesure de l’affinité d’un analyte pour la micelle par rapport à la phase aqueuse. Plus ce coefficient est élevé, plus l’analyte passe de temps dans la micelle et plus il est retenu, ce qui allonge son temps de migration.
Comment moduler la sélectivité en MEKC ?
En ajustant le pH, la concentration du tensioactif, la température ou en ajoutant des modificateurs (comme des solvants organiques ou des agents chiraux), on peut modifier la composition et la dynamique des micelles et ainsi ajuster la séparation.
Quel est l’effet de la concentration de SDS ?
En dessous d’une certaine concentration (CMC), les micelles ne se forment pas. Au-dessus, plus il y a de micelles, plus les analytes peuvent y interagir, augmentant la rétention et la capacité de séparation, mais aussi la complexité de la méthode.
Pourquoi la MEKC est-elle considérée comme très polyvalente ?
Elle permet de séparer des composés neutres et ioniques dans un seul système, ce qui n’est pas possible avec l’électrophorèse capillaire classique. Elle offre aussi des possibilités d’adaptation par modification chimique de la phase micellaire.
Comment la MEKC peut-elle séparer des énantiomères ?
En ajoutant des modificateurs chiraux (comme des cyclodextrines) qui interagissent différemment avec chaque énantiomère, ce qui génère une différence de temps de migration entre les deux formes optiques.
Qu’est-ce que la CGE (électrophorèse sur gel capillaire) ?
La CGE est une technique d’électrophorèse où le capillaire est rempli d’un gel polymère qui sert de tamis moléculaire. Elle permet de séparer des molécules comme les acides nucléiques ou les protéines principalement selon leur taille, en imitant les propriétés d’un gel de polyacrylamide dans un format capillaire.
Quel est le rôle du gel polymère dans la CGE ?
Le gel forme une matrice tridimensionnelle dans laquelle les analytes doivent migrer. Les plus petites molécules se déplacent plus facilement à travers les mailles du gel, tandis que les plus grosses sont ralenties. Cela permet une séparation très précise selon la taille.
Quels types d’analytes sont séparés par CGE ?
On utilise la CGE principalement pour séparer des biomolécules comme les fragments d’ADN, d’ARN ou les protéines. Elle est largement employée dans les laboratoires de biologie moléculaire, notamment pour le séquençage, le génotypage ou la vérification de pureté.
Quels sont les avantages de la CGE par rapport à la PAGE classique ?
La CGE est automatisée, consomme moins d’échantillon, offre une meilleure reproductibilité, et permet une détection directe dans le capillaire. Elle réduit aussi les temps d’analyse et supprime le besoin de coloration post-séparation.