cours 4 Flashcards

1
Q

relation entre langage et cognition selon Harley

A

la relation entre les capacités cognitives et le
langage n’est pas tout à fait clair («not clear-cut »)

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2
Q

les manifestations possibles entre le langage et cognition

A
  1. Permanence/concept de l’objet et la catégorisation grammaticale
    (coïncident avec la période d’« explosion » du vocabulaire (17-18 mois))
  2. Concepts grammaticaux complexes : e.g. nombre, quantification,
    inférence, etc. (huit, beaucoup, alors)
  3. Similaire à la deuxième possibilité : les modalités et les verbes qui les
    désignent (devoir, pouvoir, etc.)
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3
Q

quels sont les deux façons principales d’évaluer le lien entre le langage et la
cognition

A
  1. Pathologies
  2. Développement cognitif et linguistique de l’enfant
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4
Q
  1. pathologie quels sont les désordres cognitifs accompagnés de troubles langagiers
A
  1. Syndrome de Down
  2. Autisme
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Q

quels sont les caractéristiques du syndrome de Down

A

attention limitée
* mémoire à court terme affectée
* discrimination perceptuelle déficiente
* difficulté avec la représentation
symbolique
* développement phonologique ralenti
* vocabulaire limité
* style télégraphique
* compréhension meilleure que
production
* habiletés se dégradent avec l’âge

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6
Q

quels sont les caractéristiques de l’autisme

A

enfants peuvent rester muets jusqu’à
l’âge de 5 ans
* tous les aspects du langage sont
affectés, sauf, souvent la phonologie
* difficulté à entrer en relation avec leur
environnement (problème de Théorie
de l’esprit ; i.e. comprendre le monde
du point de vue de l’autre)
* donc, difficulté à apprécier la valeur de
la communication

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7
Q

quel sont les troubles qui ont relations moins direct entre langage et cognition

A
  1. Troubles spécifiques (développementaux) du langage (TSL=SLI/
    TDL)
  2. Syndrome de Williams
  3. Enfants sourds ou aveugles
  4. Enfants sauvages
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8
Q

caractéristiques de TSL TDL

A
  • Enfant n’a pas de déficits cognitifs apparents
  • Compétence linguistique atteinte :
  • Vocabulaire restreint
  • Erreurs de grammaire de base (par ex. difficultés avec l’accord, la
    flexion)
  • Problèmes de production et de compréhension
  • Difficultés à suivre le fil d’une conversation
  • Dissociation entre le langage et habilités cognitives
  • QI est dans la norme, autres habilités cognitives sont intactes
    ➢suggère l’organisation modulaire du cerveau
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9
Q

caractéristiques syndrome de Williams

A
  • Compétence linguistique relativement intacte
  • SW accompagné déficience cognitive sévère ou modéré
  • déficience en :
    développement conceptuel
    connaissance du nombre
    mémoire spatiale
  • malgré le retard cognitif les personnes SW sont très sociable
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10
Q

caractéristiques enfant sourds ou aveugles

A

perception diminuée, cognition parfois ralentie
* compétence linguistique intacte
* développement du lexique semblable aux voyants

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11
Q

enfant sourd et leur rythme d’apprentissage

A

exposé langage signe dès leur naissance
développement au même rythme que les enfants entendants, et en
suivant les mêmes étapes:
* babillage manuel = 6 mois
* premiers mots = 12 mois
* énoncés à 2 mots = 18 mois
* morphologie et syntaxe = 24 mois…

sourd parent sourd 10%
enfant sourd parent entendant 90%

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12
Q

quelle est la période critique de l’acquisition du langage

A

Période critique = période
au-delà de laquelle
l’acquisition de la langue
première deviendrait
difficile, voir presque
impossible

Pour tester l’hypothèse de la période critique, il faudrait étudier la
capacité d’apprendre une langue maternelle à différents âges
* Impossible ou difficile du point de vue éthique (on ne peut pas
priver un enfant de l’exposition au langage)…
* Mais dans certains cas, des enfants sont exposés au langage
tardivement:
* les enfants sourds
* les enfants sauvages

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13
Q

caractéristiques enfants sauvages

A

Kamala de Midnapore: découverte à 8 ans, élevée par des loups. A vécu 9
ans de plus, n’a appris que quelques mots:

Victor de l’Aveyron, trouvé à l’âge de 11 ans. N’a jamais appris à parler. Seulement deux
expressions: « Oh, Dieu! » et « Lait! »
* Points importants:
* lait associé au référent, mais jamais prononcé avec
l’intention de communication
* lait associé de façon vague au référent (liquide, vase
le contenant, désir associé)

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14
Q

Genie l’enfant sauvage

A

Trouvée à 13 ans aux États-Unis. Avait vécu
enfermée dans une chambre quasi sans
contacts humains.
* Pouvait comprendre environ 20 mots (rouge,
bleu, vert, brun, Mother, walk, go, door, bunny); pouvait dire ‘Stopit’, ‘Nomore’.
* Un an après: langage ressemble à celui d’un
enfant de 18-20 mois. Produisait des
énoncés de 2-3 mots.
* Pas de développement syntaxique normal
par la suite

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15
Q

en conclusion enfant sauvage

A
  • Difficile d’en tirer des conclusions fermes sur le développement
    linguistique vu les circonstances difficiles de la vie de ces enfants
  • Les problèmes de langage sont accompagnés de déficiences
    cognitives ou physiologiques
  • Dissociation perceptible: dans les deux premiers cas (TDL et
    SW)
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16
Q

étude démontre indépendance entre langage et cognition

A

Laura (Yamada 1990) ; QI : environ 40; mais produit et comprend
des phrases syntaxiquement complexes

  1. Christopher (Smith & Tsimpli 1995); QI d’environ 65 ; mais traduit
    dans 15 langues
17
Q

quels sont les deux théories sur le développement de l’enfant

A
  • Constructivisme (Piaget)
  • Innéisme (Chomsky)
18
Q

les stades de piaget sur le développement de l’enfant

A

Théorie de Piaget, en bref:
* 0 à deux ans : période sensori-motrice ; enfants appréhendent
le monde via leurs sens ;
* À la fin de ce stade, l’enfant se fait une représentation
abstraite du monde extérieur (e.g. le concept de
permanence de l’objet) ;

  • Entre deux et sept ans : stade pré-opératoire ; habiletés à
    raisonner limitées par leur recours à la perception et par leur
    égocentrisme (adoption de points de vue d’autrui est difficile)

Entre sept à onze ans : stade opératoire concret:
* raisonnement moins contraint par la perception
* pensée logique émerge
* réalisation de l’existence de points de vue différents, etc.

  • Entre douze à seize ans : stade formel
19
Q

la théorie de piaget sur le développement de l’enfant

A
  • L’enfant appréhende d’abord le monde en agissant sur celui-ci
  • Il développe ensuite une représentation statique du monde
  • Ensuite, il développe la capacité d’effectuer des opérations mentales sur
    les représentations (permanence de l’objet, catégorisation) etc.
  • Développe ensuite la capacité d’effectuer des opérations mentales sur
    des opérations mentales (manipulations des catégories)
20
Q

quels sont les processus complémentaires au développement de la cognition selon piaget

A

Assimilation : processus de recueillir de nouvelles connaissances
et de nouvelles expériences et de les mettre en correspondance
avec un schéma déjà existant

  • Accommodation : ajuster cette connaissance aux événements
    nouveaux; processus par quels les schémas existants sont
    modifiés ou de nouveaux schémas sont créés
  • Exemple: bébé suce son hochet différemment = accommodation
21
Q

quel sont les questions que l’approche Piagétienne soulève

A

la connaissance est extraite de l’expérience (empirisme
mais plus poussé)

le langage est un processus cognitif comme les autres:
son développement devrait donc suivre la même courbe de
développement que tout autre habileté cognitive

22
Q

le raisonnement de piaget

A

Cognitivement, les représentations mentales abstraites se développent au
stade sensori-moteur et émergent au stade per-opératoire

Représentations impliquent des symboles (= éléments dans le cerveau qui
dénotent une entité/réalité externe)

Langage impliquent des manipulations de symboles

Donc : le langage est impossible sans ces représentations (i.e.
déroulement des stades de la cognition)

23
Q

Y a-t-il un lien entre la permanence de l’objet et l’« explosion » du
vocabulaire à 18 mois ?

A
  • Pas aussi clair que mentionné plus tôt:
  • Les enfants produisent déjà des mots à 1 an ;
  • Les enfants en comprennent déjà plusieurs avant un an
  • Compréhension précède la production
24
Q

Écart entre le développement cognitif et le développement langagier chez
l’enfant

A

Par exemple: langage plus précoce : explosion entre 2 et 4 ans ;
cognition : ralentissement au stade « égocentrique »

L’inverse : habiletés cognitives plus précoces que habiletés
linguistiques : enfants ont des habiletés cognitives avancées même à
l’âge d’un an – alors qu’ils n’ont pas véritablement de lexique (e.g.
continuité de l’objet, discrimination du nombre d’objets), alors que le
langage émerge à peine)

25
Q

quel est le problème que pour Piaget, l’étape sensorimotrice (i.e. la dépendance de la perception)
est cruciale

A

Cette approche fonctionne probablement le mieux pour l’acquisition du
lexique (i.e. comment l’utilisation de mots dépend de l’existence de
précurseurs cognitifs) ; mais elle ne contribue rien à notre compréhension
du développement de la grammaire, i.e. comment fonctionnent les
aspects computationnel et créatif du langage

26
Q

innéisme de chomsky

A

information pertinente est souvent non disponible dans
l’environnement de l’enfant

Pauvreté du stimulus
* Énoncés de l’environnement :
* incomplets
* agrammaticaux,
* non représentatifs des règles de grammaire de la langue cible
* simplifiés

Argument de pauvreté de stimulus = Argument de l’exposé limité à l’input
* L’information que l’enfant reçoit de l’input n’explique pas toute sa
compétence langagière

27
Q

qu’est ce que la dépendance de structure

A

Connaissance de dépendances structurelles (structure interne
de la phrase). Les enfants ne font pas d’erreurs dans la
formation des interrogatives:
The boy who is unhappy is watching Mickey Mouse

Certaines connaissances linguistiques sont innées (Grammaire
Universelle)

28
Q

vérification expérimentale

A
  1. La notion (linguistique) de nom de masse/nom comptable
    (pluie/bouteille) est acquise avant l’acquisition de la distinction
    (cognitive) substance/objet
  2. la notion telle que la quantification n’est pas apprise au même
    rythme selon les langues
29
Q

la modularité

A

Dans les années 1970 et 1980, on parle beaucoup de modularité en sciences
cognitives (e.g. Fodor, Pinker)

  • Deux possibilités : l’indépendance et l’interaction du développement
    cognitif et du développement linguistique:
  1. Les deux
    systèmes sont
    indépendants
    (modularité)
  2. Les deux
    systèmes
    interagissent
30
Q

conclusion de la modularité

A

Il semble y avoir une certaine interaction entre le langage et la cognition
(certains concepts, i.e. quantification, modalité, etc., doivent être appris
avant des éléments linguistiques) mais les deux systèmes se développent en
grande partie indépendamment (ce qui nous revient à la remarque de Harley
au début du cours).

  • Modularité : Probablement non. Cette idée a été beaucoup critiquée…
31
Q

vygotsky

A
  • Son point de vue est basé sur l’étude du langage intérieur, du
    langage égocentrique et les monologues d’enfants
  • La relation entre le langage et la pensée est complexe
  • Le langage et la pensée ont des origines différentes
    1. Au début, le langage a une étape pré-intellectuelle. À ce stade, les
    mots ne sont pas des symboles représentant des objets qu’ils
    désignent, mais des propriétés réelles de ces objets. Les sons du
    langage ne sont pas liés à la pensée
  1. En même temps, la pensée précoce est non verbale. Donc
    jusqu’à un certain point du développement (environ 3 ans), la
    parole et la pensée sont indépendantes
  2. Après 3 ans, ils deviennent connectés. À ce stade, la parole et la
    pensée deviennent interdépendantes : la pensée devient verbale
    et la parole devient représentationnelle.
    Lorsque cela se produit, les monologues des enfants sont
    intériorisés pour devenir un discours intérieur
32
Q

qu’est ce que la parole intérieur de vygotsky

A

La parole intérieure se développe grâce à l’intériorisation de la
parole externe et devient formellement et fonctionnellement un type
de parole différent

  • L’étape intermédiaire de ce développement est le discours
    égocentrique de l’enfant, observé par Jean Piaget
  • Selon Vygotsky, le langage égocentrique et interne conserve le
    caractère social du discours externe, bien qu’il ne serve pas au
    dialogue avec les autres, mais à la conversation avec soi-même
33
Q

l’hypothèse de Sapir-Whorf

A
  • Déterminisme linguistique (hypothèse forte)
  • Le langage forme la pensée (par ex. George Orwell,
    ‘Newspeak’ dans «1984 »)
  • Relativisme linguistique (hypothèse faible)
  • Différences entre les langues impliquent différences de
    pensée

Couleurs
* plusieurs études montrent qu’on se souvient mieux des couleurs pour
lesquelles on connaît le nom; même résultat à travers différentes cultures

Nombres
* Pirahã : mots pour un, deux ou plus de deux ;
* Difficulté à se souvenir si une image contenait trois ou quatre
éléments par exemple

34
Q

quels sont les problèmes du déterminisme linguistique

A
  1. Circularité de l’argument
    La logique : un groupe s’exprime différemment de nous, donc ses
    membres pensent différemment.
    Comment peut-on le savoir?
  2. Les cas mentionnés ici peuvent s’expliquer autrement que par un effet
    du déterminisme linguistique
35
Q

déterminisme les couleurs

A

De façon générale, on se rappelle mieux les couleurs faciles
à nommer (rouge, vert, bleu, jaune)
* Toutefois, ordre des couleurs est ordonné à travers les
langues
* Seulement deux : noir et blanc
* Trois : noir, blanc, rouge
* Quatre, cinq ou six : noir, blanc, rouge
complétés par jaune vert, bleu

couleurs de base sont plus faciles à distinguer
* enfants de 4 mois préfère les tons de bases à ceux en périphérie
* traitement interculturel des couleurs est le même indépendamment du
lexique des couleurs (e.g. parmi plusieurs teintes de bleu, on choisira la
même comme étant représentative, que la langue possède un nom pour ces
teintes ou non)

36
Q

déterminisme nombres

A
  • Pirahã : le besoin de distinguer entre 4 et 5 n’est pas là; différence
    culturelle, pas cognitive
  • Munduruku (Amazone) : mots pour un, deux, trois, quatre et cinq ;
  • même difficultés que locuteurs du Pirahã à performer des
    tâches arithmétiques sur les nombres < 5; la corrélation n’est
    donc pas toujours vérifiée
37
Q

Relativisme linguistique: conceptualisation de
l’espace

A
  • La langue acquise influence-t-elle la façon dont les enfants
    conceptualisent le monde, par exemple l’espace?
  • Anglais: ‘in’ = relation d’enfermement
    ‘on’ = relation de support
  • Coréen: relation spatiale: espace serré
    relation spatiale: espace non serré
38
Q

conceptualisation de l’espace

A
  • Dès les plus jeunes âges testés, les enfants ont montré une conscience des
    catégories spatiales de leur propre langue
  • Est-ce que cela indique que leur conceptualisation spatiale était directement
    influencée par la langue à laquelle ils étaient exposés?
  • Une option: la langue peut influencer l’expressibilité de concepts, mais pas
    déterminer la conceptualisation
39
Q

Verbes de « manière de déplacement»
Prédictions pour les locuteurs de l’anglais (ou de langues similaires)

A

a. Ces verbes devraient être acquis plus tôt en anglais qu’en français
b. Ils permettent plus facilement la création de néologismes
c. Ils créent une imagerie mentale riche sur la « manière de déplacement »
d. Ces verbes seront conceptuellement saillants y compris en mémoire dans
la narration d’événements