Cours 3: Troubles De L’humeur Suite Flashcards
Quels sont les 2 modèles étiologiques des troubles de l’humeur?
Facteurs biologiques:
-Facteurs génétiques
-SNC
-Facteurs neurobiologiques
-Facteurs hormonaux
-Pharmacothérapie
Facteurs psychologiques:
-Attachement (+comportement parental)
-Perspective cognitive (beck et selligman)
-Perspective comportementale
-Adversité familiale et sociale
Étiologie des troubles de l’humeur: quels sont les facteurs génétiques (facteurs biologiques)?
-Les TH atteignent souvent les membres d’une même famille, ce qui suggère une influence génétique.
-Les enfants de parents dépressifs ont approximativement 3x plus de chance de développer un trouble dépressif.
-Le début de la dépression majeure est nettement plus précoce chez les enfants de parents dépressifs (12-13 ans VS 16-17 ans)
-Difficile de préciser la nature du mécanisme de transmission: quelle est la contribution spécifique des facteurs génétiques et environnementaux?
-Prédisposition génétique très fortement probable.
Taux de concordance chez les monozygotes est de 3 à 5 fois plus élevés que chez les dizygotes.
Certains enfants héritent donc d’une vulnérabilité affective plus ou moins prononcée, qui s’ils sont exposés à des expériences de vie difficiles pourrait contribuer à l’émergence du trouble.
*Ex avec allèles!!
Étiologie des troubles de l’humeur: quel est le fonctionnement du système nerveux central (facteurs biologiques)?
De manière générale, plusieurs régions du cerveau des personnes déprimées sont moins actives que chez une personne en pleine forme. Cela est probablement à l’origine de la léthargie et du sentiment d’abattement que ressentent les personnes déprimées.
La dépression majeure ne correspond cependant pas à une seule région du cerveau défectueuse, mais probablement à différentes anomalies cérébrales.
Étiologie des troubles de l’humeur: quelles régions cérébrales se taisent ou s’emballent durant la dépression (facteurs biologiques)?
Baisse globale de leur activité corticale, et plus particulièrement leur cortex préfrontal, couplée à une augmentation de l’activité de leurs structures limbiques.
-La sévérité de la dépression est fortement associée à la baisse d’activité du cortex préfrontal.
-Il devient alors très difficile pour une personne en dépression de se donner des objectifs en vue d’atteindre une récompense et de croire qu’on peut y parvenir.
-Le cortex préfrontal contribue également à inhiber les émotions négatives générées par des structures limbiques comme les amygdales qui montrent une activité anormalement élevée chez les patients en dépression
Étiologie des troubles de l’humeur: quels sont les facteurs neurobiologiques (facteurs biologiques)?
La dépression est associée à la baisse des NT intervenant dans la régulation de l’humeur et de l’énergie: la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline
Les antidépresseurs (fluoxetine ou Prozac, paroxetine ou Paxil, sertaline ou Zoloft, etc.) servent alors à rééquilibrer ces NT
Cependant, il est bien difficile de comprendre le rôle étiologique de ces marqueurs et surtout, de savoir si les changements sont une cause ou une conséquence du problème
Étiologie des troubles de l’humeur: quels sont les facteurs hormonaux (facteurs biologiques)?
Le système hormonal peut aussi jouer un rôle dans le développement de la dépression. Par exemple, l’axe limbique hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA) régule les réactions physiologiques au stress.
Axe hyperactif chez personnes dépressives, taux élevé de cortisol, diminution du volume de l’hypocampe, stress provoque réaction inflammatoire dans le cerveau.
On connaît encore mal les changements neurobiologiques qui accompagnent le développement de la dépression au cours de l’enfance et de l’adolescence.
Étiologie des troubles de l’humeur: quel est le lien avec la pharmacothérapie (facteurs biologiques)?
Entre le tiers et la moitié des gens ne répondent pas aux antidépresseurs.
Très peu d’études ont examiné l’efficacité de la pharmacothérapie chez les jeunes et parmi celles qui existent, les résultats sont mitigés.
Il faut aussi tenir tenir compte des effets secondaires des antidépresseurs chez les jeunes, notamment en ce qui concerne les comportements suicidaires.
Les antidépresseurs pourraient être réservés pour quoi?
pour les troubles dépressifs récurrents et chroniques, en conjonction avec d’autres types d’intervention et un suivi soutenu.
Étiologie des troubles de l’humeur: qu’est-ce que la perspective de l’attachement (facteurs psychologiques)?
Théorie de l’attachement de John Bowlby (1973, 1980) postule que la qualité des relations d’attachement interagit avec les circonstances de la vie d’un individu pour déterminer la qualité de son adaptation social future.
Étiologie des troubles de l’humeur: situation étrangère (facteurs psychologiques), comment se manifestent les différents types d’attachement?
-Attachement sécurisant (60%): Parents sensibles au besoin de leur enfant et répondent de façon cohérente et appropriée (interactions soutenantes et structurantes). L’enfant apprend qu’il peut explorer son environnement en toute confiance.
-Attachement insécurisant évitant: Parents envahissants, peu sensibles, peu chaleureux. Conduites parentales prévisibles mais peu réconfortantes. La manifestation d’émotions traduisant la vulnérabilité et la détresse suscite le rejet de la part du parent. L’enfant évite la figure d’attachement pour gérer sa détresse.
-Attachement insécurisant ambivalent: Interaction P-e se distingue par le manque de prévisibilité et de cohérence. Parents contrôlants et intrusifs. Parents peuvent être sensibles aux besoins de leur enfant, mais leur réponses reflètent une mauvaise perception des signaux (surprotectrices).
-Attachement désorganisé: Stratégies relationnelles évitantes et ambivalentes
Étiologie des troubles de l’humeur: l’attachement insécurisant comme facteur de risque (facteurs psychologiques)?
Prive l’enfant de l’attention positive de l’adulte et du réconfort quand il est stressé, et sans lesquels il lui est difficile d’apprendre à gérer progressivement ses émotions négatives.
Il donne à l’enfant une image négative du monde (confiance aux autres) et de lui-même (plus faible sentiment de confiance en lui, valeur personnelle)
Étiologie des troubles de l’humeur: chez les enfants insécures (facteurs psychologiques). Qu’amène le caractère imprévisible du comportement parental?
-Caractère imprévisible du comportement parental amène l’enfant à se représenter sa figure d’attachement comme n’étant pas disponible de façon stable dans les moments de détresse (inquiétudes croissantes et préoccupations persistantes)
-L’enfant apprend à augmenter la manifestation de détresse pour assurer une réponse du parent. Déficit sur le plan des habiletés d’autorégulation.
-L’enfant développe un faible sentiment de contrôle sur son environnement.
Étiologie des troubles de l’humeur: qu’est-ce que l’attachement insécurisant permet de prédire (facteurs psychologiques)?
-Troubles anxieux
-Dépendance à l’âge adulte
-Difficultés d’intégration sociale
-Sentiments dépressifs et troubles de l’humeur
Il est probable que les difficultés d’attachement augmentent de manière globale le risque de psychopathologie, la spécificité du trouble variant d’un enfant à l’autre en fonction d’effets transactionnels complexes (interaction avec caractéristiques personnelles)
Étiologie des troubles de l’humeur: quelles sont les 3 dimensions du comportement parental comme facteurs de risque (facteurs psychologiques)?
-Un niveau élevé d’affectivité négative et d’hostilité
-Un niveau élevé de désengagement ou d’indifférence
-Un niveau faible d’affectivité positive
…influence l’autorégulation, l’estime de soi et les habiletés sociales des enfants
Étiologie des troubles de l’humeur: qu’est-ce que la perspective cognitive (facteurs psychologiques)?
Les théories cognitives cherchent les causes des TDH dans la manière dont le sujet traite l’information affective, interpersonnelle et sociale.
Ce ne sont pas les évènements extérieurs qui sont responsables de nos réactions émotives ou comportementales, mais plutôt la perception et l’interprétation que nous avons de ces évènements (cognitions agissent comme médiateurs).