Cours 2: Troubles De L’humeur Flashcards
Quelles sont les conceptions antérieures de la dépression?
1) Peut rarement survenir avant la fin de l’adolescence (pensée psychanalytique classique: superego n’est pas suffisamment développé pour permettre à la personne de diriger son agressivité vers soi-même)
2) Fait partie du développement normal à l’adolescence (Freud avance que l’absence de dépression constitue un trouble psychopatho, phénomène transitoire)
3) Peut se manifester chez les jeunes, mais est principalement la manifestation d’un autre trouble (équivalents dépressifs; dépression masquée)
4) Peut se manifester chez les jeunes, mais elle nécessite des critères dx particuliers
Quelle est la définition de la dépression?
SYMPTÔME:
Sentiments dépressifs. À lui seul le symptôme est davantage normatif.
SYNDROME CLINIQUE:
Plusieurs sx permettent d’identifier les enfants déprimés sans pour autant que cela implique qu’ils souffrent d’un trouble de l’humeur.
ENTITÉ DX:
Trouble de santé mentale défini à partir de critères spécifiques (nombreux sx associés, critères d’intensité et durée)
Quels sont les troubles bipolaires et dépressifs du DSM-5?
TROUBLES BIPOLAIRES ET AUTRES:
-Bipolaire I
-Bipolaire II
-Trouble cyclotymique
-Induit par une substance
-Dû à une affection médicale
TROUBLES DÉPRESSIFS:
-Trouble dépressif persistant (dysthymie et trouble dépressif majeur distingués par des spécificateurs)
-Trouble de dérégulation de l’humeur explosive
-Trouble dysphorique prémenstruel
-Trouble induit par une substance
-Trouble dû à une affection médicale
-Trouble dépressif non spécifié
Quelle est la variation des symptômes dépressifs avec l’âge?
Enfants: Apparaissent tristes et déprimés mais n’expriment que rarement des sentiments de détresse psychologique. Forte irritabilité, agitation, opposition, plaintes somatiques.
Adolescents: se disent déprimés, problèmes de sommeil, perte de poids, baisse d’intérêt pour leurs activités.
Qu’est-ce que la comorbidité?
La règle plutôt que l’exception à l’enfance et l’adolescence (réalité complexe).
Taux de comorbidité varient considérablement d’une étude à l’autre:
1. Taux plus élevés dans les échantillons cliniques (problèmes multiples plus susceptibles de faire l’objet de soins professionnels)
2. Taux plus élevés à l’enfance qu’à l’adolescence.
3. Taux similaires pour les filles (anxiété et conduites alimentaires) et les garçons (troubles du comportement)
Quels sont les troubles associés aux troubles de l’humeur?
TROUBLES ANXIEUX
Entre 33% et 66%. Majeur précurseur du trouble dépressif majeur (mais pas dystymique)
Trouble anxieux-dépressif (paradigme empirique). Purification du syndrome dépressif avec l’âge
PROBLÈMES DE COMPORTEMENT
Taux comorbidité varient considérablement d’une étude à l’autre en fc des problèmes de comportement considérés et des sources d’info (plus forte pour autoéval que pour éval des parents)
ADAPTATION GÉNÉRALE
-Problèmes de santé physique
-Difficulté de rendement scolaire
-Difficulté relationnelle avec les pairs et les parents
-Progrès scolaires et relationnels satisfaisants entre chaque épisode dépressif
Quel est le lien entre le suicide et les troubles de l’humeur?
Neuf fois sur dix, le suicide est relié à une forme de trouble mental, généralement la dépression.
Les idées suicidaires et les tentatives de suicide sont plus élevées chez les filles.
Le suicide complété est 4x + fréquent chez les adolescents de sexe masculin que chez les filles
-Procédés plus violents et irréversibles
-Incidence plus élevée d’abus de substances psychoactives
-Plus forte tendance aux acting-out violents et impulsifs
Qu’est-ce que l’épidémiologie de la dépression?
Taux de prévalence varient en fonction:
-Des échantillons (normatifs ou cliniques)
-Définitions de la dépression (sx, syndrome, dx)
-Des méthodes d’évaluation
-Des sources d’évaluation (ado > enseignants > parents)
-Prévalence ponctuelle vs prévalence sur une période de 6 à 12 mois vs prévalence à vie
Prévalence à vie du trouble dépressif majeur:
Femmes: entre 10 et 25%
Hommes: entre 5 et 12%
Troubles bipolaires (entre 0,1 et 2%) (autant homme femmes)
Quelle est la prévalence des troubles dépressifs chez les enfants et les adolescents?
Utilisation de critères dx: prévalence varie de 1 à 9%
-Avant l’âge de 6 ans: - de 1%
-6 à 12 ans: 2 à 3%
-Ado: 6 à 9%
Une grande proportion de jeunes présentent des sx dépressifs même s’ils ne répondent pas comme tel aux critères dx de trouble dépressif majeur ou dysthymie.
Quelles sont les méthodes d’évaluation (troubles de l’humeur)?
A. Les questionnaires auto-administrés (CDI, BDI)
B. Les questionnaires remplis par les parents, les enseignants ou les amis
C. Les entrevue structurées (DISC, ADIS, K-Sads, etc.)
Quelles sont les explications biologiques (troubles de l’humeur)?
+ chez les gars: 10-12 ans
+ chez les filles: 13-20 ans
-Changements hormonaux et maturation pubertaire:
Les niveaux + élevés d’oestrogènes chez les ado pourraient les mettre plus à risque de développer une dépression: résultats équivoques
PMDD (3 à 8%), Postpartum (10 à 15%)
-Facteurs génétiques
Interaction possible entre hormones et prédisposition génétique (neurotransmetteurs, niveau de cortisol)
Quel est le lien entre le statut pubertaire et les troubles de l’humeur?
Corollaires psychosociaux associés au statut pubertaire.
Filles précoces plus à risque: Besoin plus grand d’autonomie, relations plus conflictuelles avec les parents, plus grande prévalence des troubles de comportements, associations avec des pairs plus âgés, plus délinquants, relations amoureuses.
«Timing» du processus de maturation pubertaire.
Effet cumulatif: filles plus vulnérables parce qu’elles sont plus susceptibles que les garçons d’être simultanément confrontées au stress associé au déclenchement du processus de maturation pubertaire et transition scolaire.
Quelles sont les explications psychologiques (troubles de l’humeur)?
Orientation interpersonnelle:
Filles accordent plus d’importance aux relations sociales comme source de soutien social et de reconnaissance personnelle
1) Se sentir émotionnellement proche de beaucoup de monde augmente les risques d’être exposé aux évènements de vie stressants d’autrui.
2) Plus affectées par les difficultés interpersonnelles (se sentent plus responsables, victimisation relationnelle)
3) Plus tournées vers les autres et moins sur leurs propres besoins
Ruminations: tendance à se centrer sur les problèmes et leurs conséquences de façon exagérée et passive (moins axé sur la résolution du problème)
Quelles sont les explications psychosociales (troubles de l’humeur)?
-Prévalence plus grande chez les filles d’évènements traumatiques (abus sexuels et physiques)
-Émergence des problèmes de dépression plus tôt
-Renforcement des comportements dysphoriques chez les filles (voir aussi p.427, dernier paragraphe)
-Facteurs d’adversité psychosociale à l’âge adulte (pauvreté, monoparentaux, statut socioprofessionnel)
Quelle est la trajectoire développementale des troubles de l’humeur?
-TD ont tendance à quoi?
-3 données
-Le TDM débute souvent vers quel âge?
-Que prédit un début précoce du TDM et un premier épisode grave?
-Quelle est la durée moyenne du premier épisode de TDM?
-Dans le cas de la dysthymie, le trouble débute vers quel âge, quelle est la caractéristique des épisode et c’est un précurseur pour quoi???
Les troubles dépressifs ont tendance à être récurrents.
84% des patients qui ont un trouble de l’humeur pendant l’enfance/l’adolescence ont un trouble semblable à l’âge adulte
Plus de 80% des jeunes se remettent d’un épisode dépressif majeur en moins d’un an. Le risque de rechute est cependant élevé (70% auront un 2e épisode dans les 5 ans)
À l’âge adulte, au moins 60% des individus qui ont eu un premier épisode de trouble dépressif majeur sont susceptibles d’en avoir un 2e (EXAMEEEEEN)
70% de ceux qui en ont eu 2 risquent d’en avoir un 3e.
90% de ceux qui en ont eu 3 en auront un 4e.
-Le TDM débute le plus souvent entre 10 et 17 ans.
-Plus le début du TDM est précoce et plus le premier épisode est grave, plus le pronostic est défavorable.
-La durée moyenne du premier épisode est de 5 à 8 mois.
-Dans le cas de la dysthymie, le trouble débute généralement plus tôt (6-13 ans) et les épisodes sont généralement plus longs (3 ans). Précurseur des TDM