Cours 3 : Pathologies fréquentes du membres supérieur Flashcards
L’origine d’une douleur peut être de trois sources. Nommez les.
- locale
- régionale
- à distance (référée).
Décrire : Douleur locale et nommez des exemples (2)
- Douleur locale : la douleur est ressentie au site même de la lésion
- Exemple : une douleur au genou secondaire à une déchirure de ménisque
Décrire : Douleur régionale (ou douleur irradiée) et nommez des exemples
- lésion dont la douleur peut être ressentie dans les régions adjacentes par le biais d’une irradiation sensitive superficielle
- Exemple : douleur radiculaire d’une hernie discale, douleur au genou secondaire à de l’arthrose à la hanche
Décrire : Douleur à distance et nommez des exemples
- douleur ressentie à distance du site de la lésion et qui résulte d’une convergence des informations afférentes somatiques et viscérales retournant vers le système central (figure 1)
- Exemple : douleur à l’omoplate secondaire à une cholécystite
La majorité des douleurs musculo-squelettiques sont de quelle origine?
d’origine locale.
Donnez la liste des différentes étiologies possibles (9)
VINDICATE
- V Vasculaire
- I Inflammatoire
- N Néoplasique
- D Dégénératif
- I Infectieux/Idiopathique
- C Congénital
- A Auto-immun/Allergique
- T Traumatique
- E Endocrinien
Nommez des pathologies fréquentes du membre supérieur (6)
- Désordres de la coiffe des rotateurs
- Bursite sous-acromiale
- Tendinite de la coiffe
- Tendinose (ou tendinopathie) de la coiffe
- Déchirure de la coiffe
- Abutement sous-acromial
- Tendinite/Rupture de la longue portion du biceps
- Tendinite calcifiante de la coiffe des rotateurs (entité à part)
- Capsulite adhésive de l’épaule
- Épicondylite externe
- Épicondylite interne
Nommez les désordres de la coiffe des rotateurs (5)
- Bursite sous-acromiale
- Tendinite de la coiffe
- Tendinose (ou tendinopathie) de la coiffe
- Déchirure de la coiffe
- Abutement sous-acromial
Nommez la cause la plus fréquente de douleur à l’épaule.
Les désordres de la coiffe
Parmis les désordres dela coiffe des rotateurs, nommez
- la moins sévère
- le plus grave
- la bursite sous-acromiale représente l’atteinte la moins sévère en étant complètement réversible
- à l’autre bout du spectre, la rupture de la coiffe des rotateurs constitue un problème grave qui n’a pas de potentiel de réparation spontanée.
On parle de tendinite de la coiffe des rotateurs quand?
lorsque des signes inflammatoires sont retrouvés à l’examen histologique des tendons, alors que ces derniers conservent une structure intacte.
Décrire : Tendinose (ou tendinopathie) de la coiffe.
Lorsque des changements dégénératifs prédominent au niveau des tendons et que les signes inflammatoires sont minimes
Quand une tendinose évolue jusqu’à présenter un manque ou une destruction dans l’épaisseur du tendon, on parle alors de quoi?
de déchirure de la coiffe, qui peut alors être partielle ou complète.
Décrire : Bursite sous-acromiale
il s’agit de l’inflammation de la bourse située entre l’acromion et les tendons du supra- épineux et du sous-épineux.
Les désordres de la coiffe des rotateurs sont abordées ensemble. Pourquoi?
car elles constituent un spectrum dans la présentation d’une maladie dont la pathophysiologie est la même.
Décrire : Coiffe des rotateurs (2)
- est composée de 4 muscles
- dont les tendons se joignent pour s’insérer sur la grosse tubérosité et former la coiffe des rotateurs
L’espace entre la coiffe des rotateurs et l’acromion s’appelle comment?
l’espace sous-acromial.
La bourse sous-acromiale se retrouve où?
dans l’espace sous-acromial
C’est quoi le rôle de la bourse sous-acromiale?
est de permettre le glissement sans friction des tendons de la coiffe contre l’acromion
Nommez les 4 muscles de la coiffe des rotateurs (4)
- Supra-épineux
- Sous-épineux
- Petit rond
- Sous-scapulaire
Pour le mucle supra-épineux, nommez :
- origine
- insertion
- innervation
- fonction
- origine : scapula, fosse supra-épineuse
- insertion : humérus, grosse tubérosité
- innervation : nerf supra-scapulaire
- fonction : abduction de l’épaule
Pour le mucle Sous-épineux, nommez :
- origine
- insertion
- innervation
- fonction
- origine : scapula, fosse infra-épineuse
- insertion : humérus, grosse tubérosité
- innervation : nerf supra-scapulaire
- fonction : rotation externe de l’épaule
Pour le mucle petit rond, nommez :
- origine
- insertion
- innervation
- fonction
- origine : bord latéral de la scapula
- insertion : humérus, grosse tubérosité
- innervation : nerf axillaire
- fonction : rotation externe de l’épaule en abduction
Pour le mucle sous-scapulaire, nommez :
- origine
- insertion
- innervation
- fonction
- origine : scapula, fosse sous-scapulaire
- insertion : petite tubérosité
- innervation : nerf sous-scapulaire
- fonction : rotation interne de l’épaule
Pour le mucle deltoïde, nommez :
- origine
- insertion
- innervation
- fonction
- origine : clavicule latérale, acromion et portion latérale de l’épine de l’omoplate
- insertion : tubérosité deltoïdienne sur l’humérus
- innervation : nerf axillaire
- fonction :
- fibres antérieures flexion
- fibres latérales abduction
- fibres postérieures : extension
Le deltoïde (fibres latérales) et le supra-épineux sont donc des muscles synergiques pour quoi?
pour l’abduction de l’épaule.
Décrire : La pathophysiologie des désordres de la coiffe (2)
- est un sujet controversé qui n’est pas entièrement compris.
- Deux hypothèses coexistent : la théorie extrinsèque et la théorie intrinsèque.
Expliquez la théorie extrinsèque de la pathophysiologie des désordres de la coiffe (5)
- La coiffe des rotateurs, anatomiquement, passe sous l’arche coraco-acromiale.
- Cette arche est composée de la coracoïde, du ligament coraco-acromial et de la partie antérieure de l’acromion.
- Lors des mouvements d’abduction de l’épaule, la bourse sous-acromiale, la coiffe des rotateurs et la longue portion du biceps viennent abuter sous cette arche.
- À long terme, cet abutement provoquerait la dégénérescence des tendons (tendinose) couplé à des phénomènes inflammatoires (bursite et/ou tendinite).
- De là viennent les termes «syndrome d’abutement» ou «phénomène de butée» de l’épaule.
Lors des mouvements d’abduction de l’épaule, la bourse sous-acromiale, la coiffe des rotateurs et la longue portion du biceps viennent abuter sous l’arche coraco-acromiale.
Neer a classifié le phénomène d’abutement en 3 phases.
Nommez les.
- Bursite aigüe avec oedème sous-acromial
- Tendinose et déchirure partielle : avec l’abutement répété , il y a dysfonction de la bourse sous-acromiale qui ne protège plus la coiffe, ce qui mène à l’abrasion progressive des fibres de la coiffe. La tendinose représente un degré léger d’abrasion, alors que le terme déchirure partielle est utilisé lorsqu’il y a une abrasion modérée à sévère
- Déchirure complète
Il existe par ailleurs une variation morphologique de l’acromion dans la population générale qui peut influencer la survenue du syndrome d’abutement. Bigliani a décrit 3 types d’acromion.
Nommez les.
- Type 1 : Plat
- Type 2 : Courbé
- Type 3 : En crochet : dans la littérature, on retrouve un plus haut taux de tendinose et de déchirure de la coiffe chez les patients porteur de ce type d’acromion.
Expliquez la théorie intrinsèque de la pathophysiologie des désordres de la coiffe (5)
- La théorie extrinsèque est certainement toujours actuelle et valable, mais elle n’explique pas tous les cas d’atteinte de la coiffe des rotateurs.
- En effet, lors de l’inspection directe (par arthroscopie ou autopsie) des lésions de la coiffe, on retrouve souvent de la dégénérescence uniquement du côté articulaire de la coiffe (du côté de la tête humérale), avec le versant bursal (du côté de la bourse sous-acromiale et de l’acromion) de la coiffe complètement normal.
- Même constat avec les déchirure de la coiffe : les déchirures partielles sont retrouvées à 80% du côté articulaire et seulement à 20% du côté bursal, avant de devenir des déchirures complètes.
- Avec la théorie extrinsèque, les atteintes devraient être majoritairement du côté bursal.
- La théorie intrinsèque se fonde principalement sur deux éléments : l’âge du patient et la notion de compromis vasculaire.
La théorie intrinsèque se fonde principalement sur deux éléments : l’âge du patient et la notion de compromis vasculaire.
Expliquez l’influance de l’âge. (2)
- les lésions aux tendons de la coiffe résulteraient d’un processus dégénératif relié à l’âge.
- Effectivement, l’observation de multiples spécimens (cadavres, chirurgies, IRM, échographies) démontre que les déchirures de coiffe sont très rares avant l’âge de 40 ans et augmentent progressivement après 50 ans.
La théorie intrinsèque se fonde principalement sur deux éléments : l’âge du patient et la notion de compromis vasculaire.
Expliquez l’influance du compromis vasculaire (3)
- les lésions aux tendons de la coiffe résulteraient d’un processus dégénératif relié à une zone d’hypovascularisation. Tel que mentionné précédemment, Codman, en 1934, a introduit le concept que la plupart des déchirures de la coiffe surviennent sur le versant articulaire, à environ 1cm de l’insertion des tendons sur la grosse tubérosité de l’humérus.
- Cette région correspond à un endroit mal vascularisé de la coiffe, surnommée la zone critique. Cette zone critique plutôt avasculaire serait l’endroit de prédilection pour l’origine des déchirures de la coiffe.
- Avec l’âge et les comorbidités qui s’accumulent, la vascularisation devient de plus en plus précaire à ce niveau, ce qui explique le début des problèmes de coiffe.
Les désordres de la coiffe, en particulier les déchirures, ne résultent pas toujours d’un processus dégénératif. Dans de rare cas (proportion inférieure à 10%), ils sont causés par quoi?
un traumatisme.
C’est quoi la présentation clinique de : Les désordres de la coiffe (4)
- Histoire de surutilisation?
- Histoire de trauma?
- Douleur antérolatérale
- Pire la nuit
- Augmentée par FF et/ou ABD
- Arc douloureux 70-120°
Certaines trouvailles à l’examen physique sont communes à tous les désordres de la coiffe. Nommez les. (2)
- l’amplitude articulaire passive demeure normale
- alors que l’amplitude articulaire active peut être légèrement diminuée aux degrés terminaux, en raison de la douleur.
Nommez les signes d’un abutement sous-acromial (3)
- Arc douloureux
- Neer
- Hawkins
(signes d’un abutement sous-acromial)
Décrire : Signe Arc douloureux
l’abduction active entre 70 et 120° provoque de la douleur.
(signes d’un abutement sous-acromial)
Décrire : Signe Neer (3)
- l’examinateur, tout en stabilisant la scapula, fait l’élévation active du membre supérieur dans le plan de la scapula, avec le membre en rotation interne (ou pronation).
- On recherche de la douleur.
- http://youtu.be/nq6x7f31tZ0
(signes d’un abutement sous-acromial)
Décrire : Signe Hawkins (3)
- le membre supérieur est à 90° d’élévation dans le plan de la scapula et le coude est fléchi à 90°.
- L’examinateur, tout en stabilisant la scapula, fait de la rotation interne du bras.
- On recherche de la douleur. http://youtu.be/q9P8zDYsERs
Certains éléments de l’examen physique sont spécifiques à la déchirure de la coiffe des rotateurs.
Nommez les (4)
- Inspection
- Mouvements actifs
- Épreuve du bras tombant
- Force musculaire diminuée
- Test de Jobe (supra-épineux)
- Test de l’infra-épineux
- Belly-press test (sous-scapulaire)
Certains éléments de l’examen physique sont spécifiques à la déchirure de la coiffe des rotateurs.
Décrire : L’inspection (1)
atrophie musculaire de la fosse supra-épineuse et/ou de la fosse sous-épineuse
Certains éléments de l’examen physique sont spécifiques à la déchirure de la coiffe des rotateurs.
Décrire : Mouvements actifs (4)
- recherche de pseudoparalysie.
- La majorité des déchirures de la coiffe se présente avec une amplitude active dans les limites de la normale.
- Cependant, avec une déchirure sévère de la coiffe des rotateurs, le patient peut devenir incapable de faire de l’élévation glénohumérale active dans le plan de la scapula (La coiffe déchirée est incapable de maintenir la tête humérale appuyée contre la glénoïde – coaptation - et le deltoïde devient alors inefficace).
- La tentative est compensée par le trapèze, et le patient fait plutôt l’élévation de la scapula à la manière d’un «je ne sais pas» (figure 8).
Certains éléments de l’examen physique sont spécifiques à la déchirure de la coiffe des rotateurs.
Décrire : Épreuve du bras tombant (2)
- le membre supérieur est positionné en abduction maximale, puis on demande au patient d’abaisser le membre lentement.
- À 90°, chez le patient porteur d’une déchirure de coiffe, le bras peut tomber soudainement sans que le patient ne puisse le retenir.
Certains éléments de l’examen physique sont spécifiques à la déchirure de la coiffe des rotateurs.
Décrire : Test de Jobe (supra-épineux) (5)
- le membre supérieur est à 90° d’élévation dans le plan de la scapula, en rotation interne maximale.
- Le patient doit résister une pression inférieure appliquée sur l’avant-bras par l’examinateur.
- On recherche de la faiblesse pour diagnostiquer une déchirure de la coiffe des rotateurs.
- La présence de douleur est fréquente lors de ce test et signifie la présence d’un désordre de la coiffe en général, mais pas nécessairement une déchirure.
- https://youtu.be/qjHOqydDhxo
Certains éléments de l’examen physique sont spécifiques à la déchirure de la coiffe des rotateurs.
Décrire : Test de l’infra-épineux (4)
- le membre supérieur est en position neutre, le coude est fléchi à 90°.
- Le patient doit résister une pression vers l’intérieur appliquée sur l’avant-bras par l’examinateur.
- Ici encore, on recherche de la faiblesse.
- http://youtu.be/xVQy0qPU3Ho
Certains éléments de l’examen physique sont spécifiques à la déchirure de la coiffe des rotateurs.
Décrire : Belly-press test (sous-scapulaire) (4)
- le membre supérieur est en position neutre et en rotation interne maximale avec la main appuyée sur l’abdomen du patient (coude fléchi à 90°).
- Le patient doit empêcher l’examinateur de décoller sa main de son abdomen.
- On recherche de la faiblesse.
- http://youtu.be/CbMNv92JnNk
Nommez les examens paracliniques pour les désordres de la coiffe des rotateurs (2)
- Une radiographie simple devrait toujours être obtenue lors de l’évaluation initiale d’une douleur à l’épaule.
- La série recommandée inclut une vraie AP (antéro-postérieure) de l’épaule (aussi appelée vue AP de Neer ou de Grashier)
- une vraie latérale de l’épaule (vue latérale de Neer)
- et une vue axillaire.
- Par rapport à une AP simple de l’épaule, une vraie AP se prend avec le rayon angulé à 45° par rapport au tronc de l’individu.
- Ceci permet d’être dans le même plan que l’articulation gléno-humérale et de voir cette articulation sans aucune superposition sur la radiographie