Cours 3 - La double voie du langage (part 2) Flashcards
Nommer trois arguments proposés par Tremblay & Dick pour abandonner le modèle classique en recherche et intervention concernant les troubles du langage
- Il est centré sur deux “régions du langage” et une voie fibreuse. C’est trop simpliste, car la connectivité neuronale va au-delà du faisceau arqué.
- La précision du modèle est trop limitée pour tester des hypothèses spécifiques sur les relations cerveau/langage.
- La localisation des aires du langage est trop imprécise. Les lésions se situent où exactement dans les aires.
Nommer des fonctions autres que le langage de l’aire de Broca
La zone plus postérieure est activée lors des tâches d’arithmétique, de mémoire de travail visuelle et verbale, et de tâches faisant intervenir le contrôle cognitif.
Nommer des approches pour mieux comprendre le fonctionnement langagier
- Approche cyto-architectonique (classification utilisant la structures des couches cellulaires)
- Approche récepto-architectonique (classification utilisant le type et la densité de neuromédiateurs dans une région)
- Approche de connectivité (classification basée sur les connexions neuronales / la matière blanche associées à une région)
Selon le point de vue cyto-architectonique, à quoi réfère l’aire de Broca ?
BA44 : pars operculaire du gyrus frontal inférieur
BA45 : pars triangulaire
Selon le point de vue récepto-architectonique, à quoi réfère l’aire de Broca ?
BA44 et BA45 sont distinctes. BA44 est sous-divisée en une partie dorsale et ventrale alors que BA45 est sous-divisée en une partie antérieure et une partie postérieure.
Vrai ou faux : BA44 et BA45 sont similaires d’un point de vue de connectivité.
Vrai, les voies neuronales sous-jacentes relient toutes les aires frontales aux aires temporales, mais de manière différente.
Sur quoi sont basées les nouvelles approches pour mieux comprendre le fonctionnement langagier dans le cerveau sain et lésé ?
Sur des techniques d’analyse de tissus et de leurs propriétés neurobiologiques (neuromodulateurs, connectivité)
Voie dorsale vs voie ventrale dans le réseau langagier
La voie dorsale comprend la portion latérale du faisceau longitudinal supérieur qui relie le cortex pariétal au cortex frontal, et le faisceau arqué (portion médiale du faisceau longitudinal supérieur) qui relie principalement le cortex temporal au cortex frontal. Cette voie d’intégration sensori-motrice est une interface entre les représentations auditives et motrices. Elle soutient la répétition et joue un rôle central dans la prédiction des états futurs des articulateurs moteurs de la parole et des conséquences sensorielles. Selon les modèles de mémoire, cette voie renforce également la récapitulation articulatoire des représentations phonologiques lors des tâches de mémoire verbale. Une atteinte de la voie dorsale peut classiquement entraîner une aphasie de conduction ou des paraphasies phonémiques.
La voie ventrale comprend le faisceau occipito-frontal inférieur, le faisceau longitudinal inférieur et le faisceau unciné. Elle soutient la compréhension orale et joue un rôle capital dans le traitement sémantique. Une atteinte de cette voie peut entraîner une aphasie transcorticale sensorielle, des paraphasies sémantiques.
Quel modèle postule la latéralisation du fonctionnement langagier dans l’hémisphère gauche ?
Le modèle classique Wernicke-Lichteim-Geschwind
Quels sont les questions auxquels ont doit répondre pour vérifier si le langage est vraiment latéralisé ?
- Y-a-t-il effectivement une dominance hémisphèrique pour le langage ?
- Y-a-t-il des asymétries concernant des structures neuronales spécifiques ?
- Quel est le rôle de l’hémisphère droit et le partage de travail entre les hémisphères ?
Quel test on doit faire pour tester la dominance hémisphérique pour langage ?
Le test de WADA
Il s’agit d’un test pré-chirurgical chez les patients épileptiques pour déterminer le site des fonctions cognitives importantes comme le langage et la mémoire. Le test provoque une anesthésie temporaire d’un des hémisphères grâce à l’injection d’un barbiturique dans le flux sanguin.
Les résultats au test ont permis de proposé une estimation de la dominance hémisphérique pour le langage. Il y aurait une dominance gauche pour 95 % des droitiers et 70 % des gauchers.
Vrai ou faux : Les gauchers montrent une latéralisation plus souvent atypique.
Faux, c’est un mythe, le lien entre la préférence manuelle et la latéralisation du langage est faible.
Nommer des régions qui sont asymétriques entre les hémisphères
- Le planum temporal (dans l’aire de Wernicke)
- L’insula
- Le faisceau arqué
- Le gyrus angulaire
- L’aire de Broca
Le planum temporal
Le planum temporal est une structure triangulaire, avoisinant le gyrus de Heschl. Il est l’une des structures les plus asymétriques du cerveau avec un plus grand volume à gauche chez une majorité des personnes.
Le planum temporal héberge le cortex auditif associatif. Il est essentiel dans la reconnaissance des sons, incluant les sons de la parole (reconnaissance auditive des mots).
Des lésions affectant cette région peuvent mener à des déficits dans la discrimination auditive spécifique ou non-spécifique à la parole (agnosie auditive) ou une compréhension déficitaire du langage.
L’insula
Le cortex insulaire est plus grand à gauche qu’à droite. La dominance hémisphérique du langage et de la gestuelle est prédite au mieux par la taille du cortex insulaire.