Cours 3 Flashcards
Que doit-on faire lors des stades de précontemplation et contemplation?
- Au cours de ces deux stades il faut aussi travailler à augmenter les attentes d’efficacité personnelle
- noter: Contribuer à accroître l’intérêt au changement est un travail difficile et très important, le clinicien saura valoriser ses propres efforts, même si les gains en termes de motivation sont parfois nuls ou modestes, clinicien reconnaitra qu’un accroissement apparemment léger d’intérêt au changement est un grand pas et saura s’attribuer sa juste part de mérite au sein de ce travail exigeant, un « petit » gain est un « miracle » clinique
Quel est le style de communication à favoriser?
-Guider: Collaborer, susciter, inspirer, motiver, soutenir
Quelle est la définition de l’EM?
-L’EM est un style de communication collaboratif et centré sur un objectif, avec une attention particulière au langage de changement. Il est conçu pour renforcer la motivation d’une personne et son engagement en faveur d’un objectif précis en faisant émerger et en explorant ses propres raisons de changer dans une atmosphère de non- jugement et d’altruisme
L’EM est compatible avec quelles autres approches?
-Particulièrement utile pour les stades de pré-contemplation, contemplation et préparation
-Elle est largement compatible avec d’autres approches, dont la TCC mais aussi les 12 étapes, etc.
-C’est aussi un style qui doit se propager dans la suite du traitement (action et maintien): Écoute empathique, climat de collaboration (client impliqué dans les choix), style suggestif et encourageant mais non imposition des choix
Quelles sont les attitudes de l’intervenant?
Collaboration, acceptation, évocation, compassion
Décrire l’attitude «collaboration».
- Le clinicien et l’usager sont partenaires
- Le clinicien est expert dans le processus de changement et la personne est experte au sujet d’elle-même et est maître de sa vie (personne ne la connaît mieux qu’elle-même) -Le clinicien est responsable d’établir une relation favorisant le changement -La collaboration s’observe, entre autres, par la présence d’un processus de prise de décision conjoint
- Collaboration élevée: L’intervenant soutient et explore les préoccupations et les idées de l’usager, il est curieux envers le point de vue de l’usager, il évite de prendre une position d’expert ou autoritaire, il négocie avec authenticité l’agenda et les objectifs de l’entretien, il montre du respect pour une variété d’idées -Collaboration faible: Confronte, tente de persuader, est autoritaire, fait peu d’efforts pour inclure le point de vue de l’usager, se présente comme l’expert devant un usager qui a un déficit, il « corrige » les lacunes de l’usager (réflexe correcteur), il parle la plupart du temps
Décrire l’attitude «acceptation/croyance inconditionnelle en la valeur d’autrui»
- 1 Croyance inconditionnelle en la valeur d’autrui
- Définition: Capacité de poser un un regard positif inconditionnel sur l’usager
- Sentiment de valeur inconditionnelle élevé: Reconnaître la personne telle qu’elle est, son potentiel, reconnaître qu’elle est une personne fondamentalement digne de confiance, croire que lorsque la personne se sent acceptée telle qu’elle est, c’est alors qu’elle peut changer
- Sentiment de valeur inconditionnelle faible: Juger d’avance de la valeur de la personne (elle nous manipule), lui attribuer une valeur de façon conditionnelle: elle doit mériter le respect de l’intervenant
Décrire l’attitude «acceptation/empathie»
- 2 Empathie
- Définition: Compréhension ou effort conscient et actif pour comprendre la perspective de l’usager, comprendre son point de vue interne
- Expression d’empathie élevée: L’intervenant montre un intérêt actif pour s’assurer qu’il comprend la situation de l’usager, ses perceptions, ses sentiments
- Faible expression d’empathie: L’intervenant montre peu d’intérêt ou fait peu d’efforts pour approfondir les expériences complexes et les émotions de l’usager
- L’écoute active est le pilier de l’empathie: Comprendre l’autre, lui exprimer ce que je comprends en reformulant le contenu, en reflétant les émotions et en recadrant quelque peu ou en reliant diverses affirmations faites à divers intervalles ou en soulignant le non-dit présent tout juste derrière les mots -Reconnaitre que l’ambivalence est normale
- L’empathie est le meilleur prédicateur du résultat thérapeutique
- Les intervenants ayant un niveau élevé d’empathie auront plus de chance d’avoir des clients: Qui manifesteront moins de discorde, qui reviendront et resteront dans la démarche, qui vont changer, qui rechuteront moins
- Il faut faire la distinction entre empathie et: Chaleur et attitude amicale, authenticité, implication personnelle pour aider l’usager
Décrire l’attitude «acceptation/soutien de l’autonomie»
- 3 Soutien de l’autonomie
- Définition: Degré auquel le clinicien soutient et encourage activement l’usager à faire ses choix
- Autonomie élevée: Explorer avec le patient les options qui s’offrent à lui, accepter que l’usager peut choisir de ne pas changer sans sarcasme, accepter une perspective de changement à long terme, demander la permission avant de donner son avis
- Autonomie faible: Mettre de la pression sur l’usager pour qu’il change, lui dire ce qu’il doit faire et mettre peu d’accent sur la liberté de choix, dire à l’usager qu’il n’a pas le choix et qu’il doit changer: les conséquences externes enlèvent le choix
Décrire l’attitude «acceptation/valorisation»
- 4 Valorisation
- Définition: Action de donner une importance plus grande, de la valeur à quelqu’un ou quelque chose
- Valorisation élevée:Rechercher activement les ressources de l’usager, ses compétences, souligner les efforts qu’il déploie, reconnaître l’intention positive derrière certains comportements apparemment inappropriés afin de valoriser la motivation sous-jacente constructive au lieu de dévaloriser le comportement -Valorisation faible: Rechercher et souligner ce qui ne marche pas chez l’autre, identifier le défaut qu’il conviendrait de réparer
Quels sont les quatre sous aspects de l’attitude «acceptation»,
Croyance inconditionnelle en la valeur d’autrui, empathie, soutien de l’autonomie, valorisation
Décrire l’attitude «évocation».
- Définition: Intérêt actif à aider l’usager à exprimer lui-même les raisons, les moyens et le moment du changement
- Évocation élevée: Faire ressortir les perspectives de l’usager, être curieux, patient, parler moins que l’usager
- Évocation faible: Être cynique face au désir de changement de l’usager, porter plus attention à ses propres opinions plutôt que d’explorer les raisons de changement de l’usager éduquer l’usager, donner des conseils sans connaître au préalable ses connaissances
Décrire l’attitude «compassion».
- Définition: Promouvoir de façon active le bien-être de l’autre, donner la priorité aux besoins de l’autre
- Altruisme élevé: Être pro actif à défendre avec bienveillance le bien-être et l’intérêt de l’usager, tout faire pour essayer d’enrayer les causes de la souffrance
- Altruisme faible: Chercher à répondre au bien-être, aux besoins d’un tiers (Exemple: De la direction de l’école, de la famille) ou à la limite, le bien personnel de l’intervenant.
Décrire le concept «développer les divergences».
-Définition: La divergence est l’écart entre les comportements d’une personne et ses buts personnels/ses valeurs, faire prendre conscience de l’écart entre la situation actuelle de la personne et celle qu’elle désire
-Remarque: Lors d’écrits précédents, Miller & Rollnick ont plutôt utilisé le terme « dissonance cognitive» et préfèrent aujourd’hui parler du terme « divergence ». Le concept sous-jacent est le même
-Postulats:
→ L’être humain préfère et se sent mieux lorsque ses comportements sont cohérents avec ses buts, ses croyances, ses valeurs
→ Lorsqu’il y a divergence et prise de conscience de cette divergence, la probabilité que la personne se mobilise vers le changement augmente
→ Toute personne est motivée par quelque chose; elle n’est peut- être pas motivée à faire le changement que son entourage (ou que le thérapeute) voudrait qu’elle fasse (ce qui fait dire aux gens qu’elle n’est pas motivée), mais elle est motivée par autre chose
→ Aider une personne à réfléchir à ses valeurs l’aidera à trouver des sources de motivations significatives pour elle
→ Lorsqu’une personne est en pré-contemplation quant à son usage de substance, discuter/réfléchir au sujet de ses valeurs est une façon non menaçante d’aborder le sujet de l’usage de substances dans la perspective de ce qui est fondamental pour elle
→ Le focus de la discussion n’est plus centré sur ce que dit et pense l’entourage mais plutôt vers ses motivations internes qui guident sa vie
→ Discuter des valeurs, c’est s’intéresser à la personne; ce qui favorise le développement d’une alliance thérapeutique
-Constats: L’écart entre la situation désirée en fonction de ses valeurs et la situation actuelle, doit être juste assez grand pour susciter l’envie de changer et pas trop grand pour ne pas susciter un sentiment d’impuissance
Décrire le concept «soutenir la confiance en soi et l’espoir».
-Définition: L’espoir est la caractéristique de l’individu qui prédit le plus le changement, sentiment d’auto-efficacité est un concept clé de la théorie de l’apprentissage social de Bandura (1976), degré de confiance en soi, en ses capacités qu’une personne a envers un comportement, attitude ou changement spécifique
-Postulats:
→ Même si une personne souhaite changer et qu’elle ne croit pas en sa capacité d’effectuer ce changement, elle ne s’engagera pas dans le processus de changement
→ Le sentiment d’incapacité de changer conjugué à une volonté de changer, peuvent provoquer une impression globale d’impuissance, voire de sentiments dépressifs: « je souhaiterais être ainsi mais je ne suis pas capable »
→ Augmenter le sentiment d’auto-efficacité aide la personne à croire au changement et à s’engager dans des premières étapes de ce processus