Cours 2 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la notion de contrôle selon Ellen A. Skinner?

A
  • Croyances concernant l’efficacité de soi dans la réalisation d’effets souhaités et dans la prévention de résultats indésirables
  • Convictions concernant la capacité et l’efficacité de soi
    • Sentir qu’on a du contrôle sur sa vie, si on veut quelque chose, on peut limiter les effets indésirables pour y arriver
  • Conviction que l’environnement est structuré et réactif face à mes comportements.
    • Il y a le soi, l’autre et l’environnement
    • On pense que notre environnement va nous aider (la vie n’est pas contre nous). L’environnement va répondre de manière bénéfique pour nous.

C’est très adaptatif d’avoir un sentiment minimal de contrôle, quelque chose au niveau de la personnalité (sans entrer dans l’illusion de contrôle trop intense).Q

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2
Q

Quels sont les trois éléments constituant la théorie du locus de contrôle de Rotter?

A
  • Le renforcement
    • Augmente la probabilité d’apparition d’un comportement
  • La situation psychologique
    • Une situation spécifique dans laquelle on se retrouve, interpréter selon la personne avec ses croyances, sa perception de son environnement, conception des autres, bagage personnel.
  • L’exception
    • La chance qu’on conçoit dans notre tête que le renforcement se produise. Croyance que le renforcement va se produire à un moment X.

[ Un individu joue à la loterie parce qu’il espère gagner (exception), mais surtout parce qu’il peut s’attendre, par cette action, à gagner beaucoup d’argent (renforcement)]

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3
Q

Comment s’explique la variation de l’exception dans le locus de contrôle de Rotter?

A
  • La variation de l’exception s’explique par la nature de la situation psychologique et tes caractéristiques personnelles
  • Nous n’avons pas tous la même tolérance à l’exception (certains pensent plus que d’autres qu’ils ont des chances de gagner –> caractéristiques personnelles amènent à avoir plus la « pensée magique » que l’exception va arriver, meilleure impression de contrôle)
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4
Q

Quelle est la différence entre le LOC interne et LOC externe dans le locus de contrôle de Rotter?

A
  • Certains individus ne voient aucun lien entre leur comportement et le renforcement (facteurs incontrôlables- hasard, chance, les autres)
    o Les renforcements n’ont aucune influence sur les exceptions
    o Croyance en un contrôle externe du renforcement (LOC externe)
    –> Peu importe ce qu’il se passe, c’est dû au hasard, à la chance. Que ce soit quelque chose de positif ou de négatif qui leur arrive.
  • Certains individus établissent un lien entre leur comportement et le renforcement
    o Les renforcements ont une influence sur les exceptions
    o Croyance en un contrôle interne du renforcement (LOC interne)
    –> Explique leur succès de façon plus interne, au lieu de l’expliquer par le hasard

[C’est dispositionnel, ça fait partie de la personne le locus de contrôle].

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5
Q

Qu’est-ce que le locus du contrôle multidimensionnel de Levenson?

A

Rotter avait une conception unidimensionnel du locus de contrôle (interne ou externe)
–> Certains auteurs ce sont dit que c’était trop simpliste et ont développé une autre échelle, dont Levenson

  • Développement d’une échelle multidimensionnelle à trois facteurs
    (1) Internalité
    (2) Externalité associée au pouvoir d’autrui
    (3) Externalité associée au hasard
    • aucun moyen de protéger mes intérêts personnels contre la malchance. Quelque chose de flou et diffus
  • Outil psychométrique qui en découle

La différence avec Rotter est que l’externalité est divisée en 2.

Exemple d’échelle pour l’internalité :
1. Ça marche pas, c’est à cause de moi
2. ou avec plus nuance, les collègues de travail et l’environnement aussi
3. ou ce n’est pas de ma faute du tout, c’est complètement les autres

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6
Q

Comment peut-on utiliser le locus de contrôle multidimensionnel en recherche?

A

Ils ont repris l’échelle multidimensionnelle à trois facteurs de Levenson pour l’appliquer à la médecine et voir comment on fait face à la maladie
* Des patients souffrent de tumeurs dans le sang. On leur a demandé comment ils conçoivent leur maladie.
- Les gens dans « l’internalité » = mes actions ont une influence sur ma maladie
- Les gens dans l’externalité associée au hasard = c’est le hasard, si ma maladie évolue de telle façon, c’est le hasard
- Les gens dans l’externalité associée au pouvoir d’autrui = mon médecin, ma famille ont plus de pouvoir que moi dans comment ma maladie évolue

 Les croyances en matière de santé comprennent des attributions causales et de contrôle –> comment on perçoit notre maladie, ça a rapport avec ce que Levenson avançait
 Résultat : un mélange entre les attributions internes et externes semble être le plus adaptatif

POURQUOI :
* Si je suis dans un creux et 100% interne, c’est pas super, c’est bon qu’il y ait un peu d’externe (pour se protéger). Il ne faut pas être 100% externe, car il faut tout de même prendre les responsabilités qui nous reviennent
* Ça va mieux tout d’un coup et il faudrait de l’interne à ce moment aussi (ce sont mes efforts, je vais à mes rendez-vous, je prends soin de moi…)

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7
Q

Quels sont les styles attributionnels apportés par Peterson et Selgman?

A
  • Le style attributionnel pessimiste
    o Échec : interne, stable, global
    o Réussite : externe, instable, spécifique
  • Le style attributionnel optimiste
    o Échec : externe, instable, spécifique
    o Réussite : interne, stable, global (pas situationnel, en tout temps)
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7
Q

Quelles sont les trois dimensions des attributions causales de Weiner?

A

o Le locus : différenciation entre les causes internes (habileté, effort, trait de personnalité) et les causes externes (caractéristiques de la tâche, hasard)
- Effet sur l’émotion que je vais vivre. Désespoir si quand tout va mal c’est de ma faute

o La stabilité : variations qui sont susceptibles de se produire en fonction du temps ou de la situation (ex: capacités et efforts)
- En lien avec les comportements à venir, comment la personne va se mobiliser après. Si la cause est que je n’ai pas mis d’effort, ça va modifier le comportement après coup.
- Si je manque mon examen, mes efforts ne sont pas nécessairement stables car ça change d’une fois à l’autre

o La contrôlabilité (locus de contrôle) : impression de contrôle sur différentes causes identifiées comme étant à l’origine des évènements
- Impression d’avoir du contrôle ou non sur la situation. Si on met une cause externe et contrôlable, c’est la panique. La pire chose pour la santé mentale, c’est lorsque c’est externe et on souhaite le contrôler.

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7
Q

Qu’est-ce que l’impuissance apprise?

A

Notion apportée par Seligman

  • Expérience de détresse et d’apathie chez des animaux soumis à des chocs électriques incontrôlables
  • Acquisition du comportement d’abandon
  • Précurseur de la dépression
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8
Q

Qu’est-ce que le contrôle perçu de Skinner?

A
  • Ensemble flexible et non une caractéristique stable de la personnalité
  • Interaction entre l’individu (LOC contrôle) et son environnement (aspect transactionnisme)
  • Processus évaluatif, spécifique, transitoire.

Ce n’est pas dispositionnel
La personne arrive dans la situation avec sa disposition du locus de contrôle (sa personnalité complète), évalue selon le processus (point 3)

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9
Q

Quelles sont les dimensions du contrôle dans le contrôle perçu de Skinner?

A
  • Le contrôle personnel
  • Le contrôle par des autres
    favorables
    • Les gens pourraient apporter du soutien social, des choses bénéfiques à moi
  • Le contrôle par des autres défavorables
    • Les gens agissent dans le sens opposé de mes attentes
  • Le contrôle exercé par des facteurs extérieurs incontrôlables
    • Le hasard
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10
Q

Qu’est-ce que le désir de contrôle?

A

[Ce n’est pas tout le monde qui souhaite contrôler son environnement au même niveau]

  • Le degré de motivation à contrôler l’environnement
  • Variable dispositionnelle, stable chez l’individu
    • Tout le monde est fait différemment
  • Le désir de contrôle peut être spécifique (santé, travail)
    • Dans mon lieu de travail, j’ai envie d’avoir beaucoup de contrôle, mais du côté de ma santé, c’est plutôt de l’ordre du hasard.
  • Corrélation étroite avec le LOC contrôle et les attributions causales
  • Un fort désir de contrôle est étroitement lié à un locus interne
  • Un faible désir de contrôle est étroitement lié à un locus externe
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11
Q

Qu’est-ce que le sentiment d’efficacité personnelle (auto-efficacité)?

A
  • Un jugement sur l’aptitude de l’individu à s’organiser et exécuter des performances
  • Déterminants: [exemple avec un ado qui veut rejoindre une nouvelle équipe de soccer]
    1. Éveil émotionnel
    • La situation fait ressentir des émotions positives
  1. Performances personnelles accomplies antérieurement
    • Expériences positives antérieures (déjà bon au soccer)
  2. Expériences vicariantes
    • Expériences positives pour ses amis
  3. Persuasion verbale et sociale
    • Les amis encouragent à le faire.

–> On peut avoir un contrôle perçu, le désir d’exercer un contrôle, mais on doit aussi avoir le sentiment d’être efficace

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11
Q

Que sont les moyens de contrôle?

A
  1. Le contrôle comportemental
    • Action directe sur l’environnement va influencer l’événement
  2. Le contrôle cognitif
    • Interprétation cognitive qu’on va avoir d’un événement, donner plus d’informations pour apaiser en situation de stress
  3. Le contrôle décisionnel
    • Opportunité de choisir à travers plusieurs options.
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12
Q

Qu’est-ce que l’illusion de contrôle?

A
  1. Un fort désir de contrôle
  2. Une association entre habileté et chance (gagner au casino, donc un lien entre habiletés et la chance –> contingence puisqu’un est arrivé après l’autre.
  3. Un moyen efficace de faire comme si tous les évènements étaient contrôlables
  4. Un moyen d’éviter les conséquences négatives accompagnant le sentiment de ne pas exercer de contrôle
  • Croyance en un contrôle effectif dans une situation qui n’en comporte aucun
    o Joueurs de dés (Henslin, 1967) –> brasser les dés plus fort pour plus de chances
    o L’achat de billets de Loto augmente le sentiment de contrôle (Langer, 1975) –> impression d’avoir plus de contrôle lorsqu’on donnait le choix entre deux billets de loterie
    o La roue de fortune chez les
    enfants (Weisz, 1980) –> impression d’être meilleur que les autres lorsque l’enfant venait de gagner.
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13
Q

Qu’est-ce que l’illusion de justice?

A
  • Besoin de croire que le monde dans lequel on vit est juste, les gens obtiennent ce qu’ils méritent
    o Dévaluation d’une victime innocente (Lerner et Simmons, 1966)
  • Justice par rapport à soi-même
    o Rationaliser le fait de manger un ver de terre (Comer et Laird, 1975)
    –> Tâche neutre et tâche de manger un ver de terre
    • Ceux dans la tâche de manger le ver de terre avaient pour quelques uns une dissonance cognitive (rationalise la situation, d’autres modifier l’image d’eux-mêmes (une chance que c’est moi, moi je suis capable et d’autres « c’état bin sure que ça allait être moi à être pogné à manger le ver »)
    • On demandait à ce deuxième groupe de personne qui se dévalorisait (modifiait leur image de soi à la baisse) s’il préférait recevoir un choc électrique et la majorité a accepté.
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14
Q

Quelles sont les conséquences de l’incontrôlabilité des événements?

A
  • Conséquences négatives, d’une expérience vécue par l’individu, de la non-maîtrise de son environnement
    • Volet motivationnel : l’individu ne manifeste aucune motivation à contrôler la situation (« panne de motivation »)
    • Volet cognitif : l’individu est incapable d’établir un lien entre ses actions et leurs résultats
    • Volet émotionnel : état dépressif (impuissance acquise)
15
Q

Quels sont les résultats des études en psychologie sociale sur l’incontrôlabilité (bruits désagréables incontrôlables, problèmes sans solution…)?

A
  • Une baisse de performance
  • Une augmentation de l’anxiété, état dépressif
  • Une diminution de l’estime de soi
  • Une augmentation de la sensibilité à la douleur

Effets encore plus forts lorsque les individus attribuent des facteurs internes, stables et globaux à la situation incontrôlable.

16
Q

Qu’est-ce que le contrôle du comportement?

A
  • Théorie de (Kelley, 1967): analyse de variance permettant de dégager la cause des comportements
    • Distinctivité du stimulus: dans quelle mesure la cause du comportement ou de l’émotion est spécifique au stimulus
    • Consensus: dans quelle mesure le comportement ou l’émotion appartient spécifiquement ou non à la personnalité de son producteur
  • Consistance: dans quelle mesure la cause du comportement ou de l’émotion est circonscrite à la circonstance

Exemple avec Suzanne qui a peur d’un chien :
1. Distinctivité : stimulus est le chien, dans quelle mesure elle a peur de ce chien (pour essayer de comprendre la cause des comportements de Suzanne
2. Consensus : producteur est Suzanne, donc dans quelle mesure ça appartient spécifiquement à Suzanne cette peur du chien ou c’est un consensus et n’importe qui aurait eu peur
3. Consistance : est-ce que c’est ce chien là ou c’est tous les chiens

17
Q

Qu’est-ce que l’erreur fondamentale d’attribution?

A

Tendance à expliquer ses propres comportements et ceux des autres par des explications dispositionnelles, liées à la personne au détriment des explications situationnelles, liées à l’environnement

–> spécificité des sociétés occidentales
- Surestime les causes internes et minimise les causes externes
- Favorise des relations coercitives entre les individus (jugement plus facile)

18
Q

Qu’est-ce que la norme d’internalité?

A

La valorisation sociale des explications des événements psychologiques (comportements et renforcements) qui accentuent le poids de l’acteur comme facteur causal

–> on veut que les gens prennent responsabilité de leur vie, c’est ce qui est valorisé ici
- Une personne est en retard et on se dit tout de suite que c’est de sa faute
- Fondation de l’erreur fondamentale d’attribution

19
Q

Qu’est-ce que la découverte de l’agentivité et de la relation causale dans le contrôle du développement?

A
  • Les bébés agissent de façon désordonnée, ensuite ils commencent à tester leur agentivité (action planifiée et intentionnelle)
  • Plusieurs tests exploratoires: vérification des aptitudes agentiques
  • Vers une perception de soi comme étant agent de ses actions

–> Découvre la relation causale entre leur comportement et les événements de l’environnement
Très adaptatif pour l’enfant d’exercer du contrôle sur son environnement, cela lui permet de faire des liens

–> Quand on commence à réaliser qu’on est agent de ses actions, on commence à comprendre qu’on a du contrôle pour tendre vers l’efficacité personnelle plus tard

–> Pour finalement tendre vers des comportements planifiés.

20
Q

Quel est le rôle de la famille dans le contrôle du développement?

A
  • Famille: Développement d’un sentiment précoce de compétence sociale et cognitive
    –> Le bébé doit apprendre à contrôler les gens qui l’entourent pour avoir ce qu’il veut et a besoin . Dépend beaucoup de la rétroaction de la famille –> c’est là-dedans que s’ancre le développement du sentiment précoce de compétence sociale et cogntivie
    • Besoins répondus, bienveillant, critique?
  • Les déterminants de la confiance en soi et des capacités de réussite (particulièrement au niveau scolaire):
    • La façon dont l’enfant a trouvé une place adéquate dans sa famille
    • La façon dont les parents surveillent et réglementent le quotidien de l’enfant (régulation parentale souple ou rigide)
    • La façon dont les parents laissent une certaine autonomie à l’enfant
    • L’héritage culturel (croyances familiales) sur la notion de contrôle dans des situations X,Y; la confiance en soi et la réussite scolaire
  • Autres variables importantes: classe sociale, système éducatif, QI (au-delà des pratiques éducatives familiales)
    –> C’est plus complexe que seulement le milieu familial. Il y a d’autres sphères de la société qui influencent la réussite de l’enfant au-delà du contrôle de la famille
  • Les parents surprotecteurs limitent l’enfant au niveau du développement de ses capacités de contrôle (limite les actions, nuit à l’acquisition d’expériences de réussite et de relever des défis qui permettent d’avoir confiance et de développer un sentiment d’efficacité)
  • Il y a quelque chose de l’ordre des valeurs familiales, les croyances transmises (on peut avoir du contrôle sur les situations ou tout est externe)
21
Q

Quel est le rôle des pairs et de l’école dans le contrôle du développement?

A
  • Les apprentissages sociaux via les pairs: similitude d’âge et d’expérience
  • Le sentiment d’efficacité sociale
    • agir de manière efficace avec les autres. Si c’est déficitaire, c’est difficile à surmonter, l’enfant part mal.
  • Les trajectoires de réussites scolaires sous-tendent des inégalités
    • Si tu réussis à l’école, la conception est que l’enfant a mis les efforts pour. Il y a des choses externes aussi associées à la réussite traduisent par des inégalités (familles immigrantes)
  • La réussite scolaire est positivement corrélée avec l’internalité ; les difficultés scolaires sont positivement corrélées avec l’externalité
    • Internalité importante (notamment la motivation interne) pour le développement de la réussite scolaire. On mobilise des ressources adaptives individuelle pour réussir
    • Au-delà de l’internalité, de la famille et des pairs, il peut y avoir des inégalités à réussir au niveau scolaire, mais aussi sociale

–> Le processus de comparaison sociale (externe à la famille) commence ici habituellement.
* À ce moment où on choisit nos amis selon différents facteurs et à ce moment le processus de comparaison commence
* Rejet des autres = mauvais pour le sentiment d’efficacité sociale.
* L’efficacité sociale fait partir du construit de l’efficacité personnelle.

–> Même avec un grand désir de contrôle et une grande motivation, des facteurs externes influencent aussi.

22
Q

Qu’est-ce que les récentes études disent sur le sentiment d’efficacité et le développement?

A
  • Le sentiment d’efficacité sociales est associé négativement avec les symptômes d’anxiété sociale, et ce, au-delà de l’âge et du sexe.
    • Impression d’être compétent, d’être capable d’être intéressant, agréable = locus de contrôle appliqué à la socialisation
    • Sentiment d’efficacité sociale est protecteur pour les symptômes d’anxiété sociale
  • Les effets néfastes (sur la santé mentale et la santé physique) de certaines expériences négatives à l’enfance sont atténués par le sentiment d’efficacité personnel
  • L’auto-efficacité joue un rôle médiateur dans l’association entre la négligence émotionnelle et la santé mentale/la santé physique
  • L’auto-efficacité joue un rôle médiateur dans l’association entre les abus sexuels et la santé mentale/la santé physique

La relation entre l’auto-efficacité et la résilience chez les adolescents (18-19 ans) est significative, et ce, pour les cinq composantes de la résilience (le sens; la persévérance; la confiance en soi; l’équanimité et la solitude existentielle).
–> Selon cette étude, l’auto efficacité et la résilience sont reliés.

23
Q

Comment applique-t-on la notion de contrôle aux personnes âgées?

A
  • Gain ou perte de contrôle?
    o Pertes: psychomoteur, cognitif, rapidité du raisonnement, capacités attentionnelles, sentiment d’utilité, nid vide, retrait, perte d’autonomie

o Gains: gestion du temps, liberté, sentiment d’indépendance, investissement dans les loisirs, responsabilisation dans l’action sociale et collective, rôle d’aide auprès des petits enfants (dans un contexte moins conflictuel que les parents)

–> dépend de la conception personnelle du vieillissement

24
Q

Quelles études sont importantes dans la notion de contrôle pour les personnes âgées?

A

(Langer et Rodin, 1976)
o Est-ce que le fait de se faire confier une plante verte introduit un élément de contrôle dans un contexte où les personnes sont privées de toute opportunité de décider pour elles-mêmes?
o Méthodologie:
* 111 pensionnaires (65-90 ans) d’un établissement médicalisé pour personnes âgées
* Groupe expérimental (n=67): plante verte + discours sur le fonctionnement de l’établissement (donne une responsabilité)
* Groupe témoin (n=44): discours sur le fonctionnement de l’établissement
* Pré-test, 3 semaines, post-test: variables sur l’état psychologique, bien-être, dépression, santé
o Résultats:
* Groupe expérimental: 93% des participants présentaient une amélioration de l’état psychologique
* Groupe témoin: 71% des participants présentaient une dégradation de l’état psychologique (entre dans un milieu où on leur enlève beaucoup de contrôle (horaire déterminée, moins de latitude)

(Schulz, 1976)
o Est-ce que le fait de pouvoir contrôler et prévoir des visites à sa maison de retraite est associé à une meilleure santé mentale chez les personnes âgées?
o Méthodologie:
* 42 pensionnaires (67-96 ans) d’une maison de retraite en Caroline du Nord
* 4 conditions expérimentales opérationnalisant différentes modalités de contrôle sur les visites reçues:
1. Condition contrôle (tu décides le moment de la visite)
2. Condition anticipation (pas le contrôle, mais on dit quand est la visite)
3. Condition aléatoire (on vient te voir n’importe quand)
4. Condition témoin (pas de visite)
o Résultats:
* Seuls les groupe 1 et groupe 2 tirent des bénéfices au niveau de la santé, du bien-être, du niveau d’activité
–> Mieux pour la santé en général d’être dans le groupe 1 et 2 –> ne renvoit pas à la visite, mais au concept de contrôle.

25
Q

Comment peut-on utiliser le locus du contrôle multidimensionnelle (Levenson) pour comprendre les personnes âgées?

A

Développement d’une échelle multidimensionnelle à trois facteurs
(1) Internalité
(2) Externalité associée au pouvoir d’autrui
(3) Externalité associée au hasard (chance, forces transcendantales incontrôlables…)

**Caractère spécifique versus caractère général du contrôle

26
Q

Comment fait-on le lien entre le contrôle et l’institution pour personnes âgées?

A
  • Une institution: lieu de prise en charge des personnes qui requièrent des soins ou qui ne sont plus en mesure d’assumer leur propre situation de vie.
    o Implique une privation de contrôle
    o Selon l’énergie psychique de la personne:
    1. La révolte et les comportements violents
    2. La résignation

Ex : Une dame était dans un état de révolte et de comportements violents lorsqu’elle n’avait même pas le contrôle sur ce qu’elle portait. En modifiant cela et d’autres aspects pour lui redonner du contrôle, ses comportements se sont calmés.
–> D’autres personnes comme la dame pourraient réagir par résignation

27
Q

Quels sont les déterminants du contrôle chez les personnes âgées?

A
  • L’auto-efficacité:
    o Maître de son destin, de son comportement et de son environnement
    o Compétence dans les tâches et perspective de réussite (le renforcement est important)
    • L’auto efficacité pour les personnes âgées doit être suivit d’un renforcement
      –> Une personne âgée s’est blessé et a dû faire de la réhabilitation. En revenant, elle réussit à se lever seule pour aller à la cafétéria et elle se sent fière d’elle. Si personne ne la voit et souligne sa réussite, son sentiment d’efficacité ne viendra pas.
  • L’importance de l’activité
    o Une représentation interne du contrôle fondée sur la fréquence
    • L’activité doit être stimulante et importante pour la personne
    • Il ne faut pas que les occasions soient rares. Doit avoir plusieurs occasions pour la mobilisation pour pratiquer son sentiment de contrôle
  • Activité et état de conscience
    o Mindful versus mindless (conduire sans s’en rendre compte)
    • Il faut prioriser l’état de mindful
  • Activité et démobilisation
    o Activité dirigée vers l’obligation d’agir
    • Lorsque l’action est déterminé par les autres (famille, infirmière) ce n’est pas bon, c’est mieux quand c’est perçu que c’est initié par la personne elle-même
28
Q

Quels sont les éléments nécessaires chez une personne qui se sent en contrôle de sa santé et qui a l’intention de changement?

A

Contrôle et intention d’adopter des comportements sains
1. La perception des risques
* Fumer la cigarette représente des risques pour ma santé.

  1. L’attente de résultats
    • Arrêter de fumer va m’apporter des bénéfices au niveau de ma santé.
  2. Le sentiment d’auto-efficacité
    • Je me sens capable d’arrêter de fumer.
29
Q

Comment lie-t-on la théorie du comportement planifié et le contrôle sur l’adoption de comportements sains?

A
  • Le contrôle perçu est déterminant pour la prévention médicale.
  • Le comportement planifié (vers la santé et préventif) = les gens proactif au niveau de leur santé (aller à ses rendez-vous, suivre les tests prescrits…)
  • Si on sent qu’on a un contrôle perçu au niveau de notre santé, on va faire des comportement planifié proactif

–> Les gens avec un contrôle externe n’auront pas de comportement planifié (leur santé n’est pas de leur ressort).

30
Q

Comment lie-t-on le contrôle et le maintien des comportements de santé?

A

Une étude a été réalisée (Gwaltney et al.) :
* Un schéma quasi-expérimental longitudinal avec mesures journalières auprès de personnes essayant d’arrêter le tabac (note comment ils se sentent à chaque jour).
* Une réduction d’un point sur dix sur l’échelle d’auto-efficacité prédit un risque accru de 30% de rechute
* Sentiment de contrôle est un élément déclencheur du comportement de santé.

  • La rechute et la baisse de sentiments d’auto-efficaité vont avec une baisse du contrôle perçu.
31
Q

Quels sont les modérateurs du lien entre le contrôle perçu et la santé?

A

Ce qui explique que si j’ai un contrôle perçu accru, j’ai plus de comportements de santé :
1. Expériences antérieures de maîtrise et de réussite
- Dans le passé, j’ai réussi un challenge similaire

  1. Encouragements et persuasions verbales d’autrui significatifs
  2. Observation et imitation d’autrui ayant des comportements similaires
    - 2 et 3 : Essaie d’arrêter la cigarette, mais se tient avec d’autres fumeurs qui ne l’encouragent pas = plus compliqué
  3. États affectifs et physiologiques
    - Quand tu vis de la détresse, c’est encore plus difficile de modérer le lien entre le contrôle perçu et sa santé
32
Q

Comment lie-t-on le contrôle et le comportement alimentaire?

A
  • Les personnes qui ont des troubles alimentaires ont des pensées intrusives, une urgence de manger (impulsion de faire une crise boulimique = perte de contrôle).
  • Ces personnes peuvent aussi avoir une restriction cognitive : état d’inhibition suivi d’une perte de contrôle (comme compter ses calories)
  • Ces pensées intrusives et restriction cognitive peuvent être suivies d’une perte de contrôle traduit par un accès hyperphagique. Ce n’est pas juste que la personne n’a pas de volonté, c’est causer par toutes sortes de facteurs prédisposant, des facteurs précipitants, des facteurs de maintien et des pensées négatives par rapport à soi.

–> Quelqu’un avec plus de facteurs prédisposants et précipitants a plus de chance de vivre une perte de contrôle au niveau alimentaire.

33
Q

Comment lie-t-on le contrôle et la maladie grâce à l’étude réalisée par Lindström et al. (lien entre le locus de contrôle et la cause de mortalité des gens)?

A
  • Pour les hommes et les femmes, le LOC EXTERNE prédit le taux de risque pour la mortalité causée par toutes causes confondues (les maladies cardiovasculaires, le cancer et les autres causes), et ce, au-delà de l’âge des participant.es
  • Pour les femmes, le LOC EXTERNE ne prédit PAS le taux de risque pour la mortalité causée par les maladies cardiovasculaires, et ce, au-delà de l’âge des participantes.
  • Pour les hommes, le LOC EXTERNE prédit le taux de risque pour la mortalité causée par
    • toutes causes confondues
    • le cancer uniquement
    • d’autres causes.
      –> et ce, au-delà de l’âge, du SES, de l’origine ethnique, des maladies chroniques, de l’activité physique, de la consommation d’alcool/cigarette des participants.
      *Ceci n’est pas le cas pour les femmes (Pour une femme, le locus de contrôle externe ne prédit pas la cause de mortalité en contrôlant ces différents points. Donc ces variables ont un rôle significatif)

Peu importe le statut et les habitudes de vie de l’homme, le locus externe prédit la cause de mortalité des hommes
–> Les gens dans le locus externe n’adopte pas de comportement prosanté (la santé est régie par des causes externes de toute façon), mais le locus externe ici prédit le cancer chez les hommes. Cela signifie qu’il y a certainement d’autres facteurs qui l’explique.

34
Q

Quels sont les programmes d’interventions basés sur le contrôle personnel?

A
  • Programmes d’autogestion basés sur le modèle de l’efficacité et du contrôle personnel
  • Programmes basés sur les principales fonctions de l’autorégulation:
    • L’auto-observation
    • L’établissement de buts proximaux (des buts réalistes)
    • La mise au point d’une stratégie (plan de match)
    • Des résultats anticipés auto-motivants (on s’auto-motive selon des succès qu’on va avoir)
  • Programmes basés sur la gestion de la douleur
    • Détourner l’attention de l’élément perturbant provoquant la douleur, modifier son caractère désagréable ou l’apprivoiser (régulation cognitive)
      –> Ça prend du contrôle personnel pour réussir à détourner son attention. Un enfant n’aime pas les prises de sang, mais se dit qu’au moins c’est un moment qu’elle passe seule avec sa mère et a droit à un bonbon
    • Modes de régulation versus le sentiment d’efficacité de ses capacités pour contrôler la douleur
      –> On a beau faire des exercices de respiration pour l’accouchement (mode de régulation), mais tout ça n’a aucun sens si je n’ai pas un sentiment d’efficacité sur mes capacités à contrôler la douleur (impression que cet exercice est efficace et que je vais être capable de le mobiliser et qu’il va fonctionner
35
Q

Quel est le modèle de stress au travail?

A

Processus de stress au travail:
(1) Les facteurs de stress au travail
- Nécessite une réponse adaptée de la personne suivi d’émotions négatives (anxiété, frustration, colère)
(2) Les tensions au travail
- Résultat des facteurs de stress qui s’accumule (dépend du stress perçu/attitude face au stress et de la fréquence du stress).
- Va en résulter différentes tensions
A. Tensions comportementales : tellement stressé souvent, tellement là-dedans que je vais finir par crier sur mon patron, s’engueule avec les collègues, isolement
B. Tensions physiologiques : burnout (vit tellement de stress au travail que ça devient physique), mal de cœur
C. Tensions psychologiques : insatisfaction par rapport au travail qui s’accumule

  • Effet modérateur du contrôle perçu sur le stress au travail :
  • Au travail, il y a aussi le contrôle environnemental : contrôle objectif que le milieu de travail a sur la personne
    –> Si on demandais à chaque employé, on s’attendrait à une réponse similaire (environnement contrôlant ou plus flexible?)
  • Au niveau de l’employé : le mélange du locus de contrôle (dispositionnel dans la personnalité) au travail et le sentiment d’auto efficacité (situationnel) PLUS
    Au niveau du milieu de travail : contrôle environnemental
    = CONTRÔLE PERÇU

–> Le contrôle perçu agit comme modérateur entre les facteurs de stress (objectif) et le stress perçu
(Grand contrôle perçu = moins gros stress perçu = moins de tensions au travail).

36
Q

Quels sont les résultats de l’étude sur les styles d’autonomie au travail et le lieu de contrôle?

A

L’étude de Rousseau et al., s’intéresse au rôle de l’autonomie au travail et du lieu de contrôle sur la détresse psychologique.

Ils divisent l’autonomie en 3 :
1. L’autonomie procédurale (ex. : Je peux décider des méthodes à utiliser pour
effectuer mon travail)
2. L’autonomie temporelle(ex. : J’exerce un contrôle sur mon échéancier de travail)
3. L’autonomie face aux critères (ex. : Je peux déterminer les aspects de mon travail qui méritent d’être évalués).

  • L’échelle concernant le lieu de contrôle provient des travaux de Spector (1988). Cette échelle comprend 16 items évaluant le degré auquel l’individu considère que les récompenses, les renforcements et les autres aspects du travail sont contrôlés par lui-même ou par les autres (ex. : Il faut surtout être chanceux pour obtenir une promotion).

RÉSULTATS :
* Autonomie procédurale
- La détresse psychologique s’avère la même peu importe le lieu de contrôle des individus
- Peu importe le locus, un manque d’autonomie procédurale amène une détresse

  • Plus le lieu de contrôle s’avère interne, moins l’autonomie temporelle et l’autonomie face aux critères sont reliées fortement à la détresse psychologique
    • Un niveau faible d’autonomie au travail nuit moins à la santé psychologique au travail lorsque le lieu contrôle est interne comparativement à externe.
37
Q

Quelles sont les hypothèses de base concernant le contrôle et les interactions sociales?

A

Les gens ayant besoin d’avoir le contrôle sur leur vie auraient moins d’amis, passent moins de temps à entretenir des relations de surface. Ils considèrent les interactions sociales comme moins essentielles, donc vivent moins de solitude.
Pour créer l’intimité, ça prend un minimum d’ouverture/d’autorévélation. Quelqu’un dans le contrôle peut percevoir l’autorévélation comme menaçante et fait plus attention aux informations qu’ils donnent

En fait, une personne ayant un grand besoin de contrôle vivrait une une dissonance cognitive –> se protéger du sentiment de solitude.

38
Q

Qu’est-ce que le style actif des personnes à fort désir de contrôle?

A

Étude: Frideman & Rosenman, 1974)
* Interrogation d’étudiants à l’aide d’un guide d’entrevue pour pattern de comportement de type A
* Les juges ont noté la fréquence d’implication des participants dans des styles paralinguistiques

RÉSULTATS :
* Les personnes avec un désir de contrôle élevé ont des comportements dirigés vers la recherche d’un gain de contrôle sur l’interviewer (Ces gens cherchent à guider la conversation, prennent de la place).
- Parole forte et explosive
- Débit rapide et accéléré
- Réponses rapides aux questions
- Compétition verbale (interruptions)

39
Q

Qu’est-ce que le style réservé des personnes à fort désir de contrôle?

A

[La personne « caméléon »]
* Collectent plusieurs informations à propos de ce que les autres pensent et disent avant de révéler leur propre point de vue et leur expérience personnelle
* Laissent l’autre débuter et entretenir la conversation
* Prennent très peu la parole (jusqu’à ce que les défenses baissent).

–> La personne sera plus en retrait, en mode observation la première fois qu’elle rencontre des gens
–> En mode observation/évaluation avant d’entrer dans la révélation de soi.