Cours 2 Flashcards
Qu’est-ce que la notion de contrôle selon Ellen A. Skinner?
- Croyances concernant l’efficacité de soi dans la réalisation d’effets souhaités et dans la prévention de résultats indésirables
- Convictions concernant la capacité et l’efficacité de soi
- Sentir qu’on a du contrôle sur sa vie, si on veut quelque chose, on peut limiter les effets indésirables pour y arriver
- Conviction que l’environnement est structuré et réactif face à mes comportements.
- Il y a le soi, l’autre et l’environnement
- On pense que notre environnement va nous aider (la vie n’est pas contre nous). L’environnement va répondre de manière bénéfique pour nous.
C’est très adaptatif d’avoir un sentiment minimal de contrôle, quelque chose au niveau de la personnalité (sans entrer dans l’illusion de contrôle trop intense).Q
Quels sont les trois éléments constituant la théorie du locus de contrôle de Rotter?
- Le renforcement
- Augmente la probabilité d’apparition d’un comportement
- La situation psychologique
- Une situation spécifique dans laquelle on se retrouve, interpréter selon la personne avec ses croyances, sa perception de son environnement, conception des autres, bagage personnel.
- L’exception
- La chance qu’on conçoit dans notre tête que le renforcement se produise. Croyance que le renforcement va se produire à un moment X.
[ Un individu joue à la loterie parce qu’il espère gagner (exception), mais surtout parce qu’il peut s’attendre, par cette action, à gagner beaucoup d’argent (renforcement)]
Comment s’explique la variation de l’exception dans le locus de contrôle de Rotter?
- La variation de l’exception s’explique par la nature de la situation psychologique et tes caractéristiques personnelles
- Nous n’avons pas tous la même tolérance à l’exception (certains pensent plus que d’autres qu’ils ont des chances de gagner –> caractéristiques personnelles amènent à avoir plus la « pensée magique » que l’exception va arriver, meilleure impression de contrôle)
Quelle est la différence entre le LOC interne et LOC externe dans le locus de contrôle de Rotter?
- Certains individus ne voient aucun lien entre leur comportement et le renforcement (facteurs incontrôlables- hasard, chance, les autres)
o Les renforcements n’ont aucune influence sur les exceptions
o Croyance en un contrôle externe du renforcement (LOC externe)
–> Peu importe ce qu’il se passe, c’est dû au hasard, à la chance. Que ce soit quelque chose de positif ou de négatif qui leur arrive. - Certains individus établissent un lien entre leur comportement et le renforcement
o Les renforcements ont une influence sur les exceptions
o Croyance en un contrôle interne du renforcement (LOC interne)
–> Explique leur succès de façon plus interne, au lieu de l’expliquer par le hasard
[C’est dispositionnel, ça fait partie de la personne le locus de contrôle].
Qu’est-ce que le locus du contrôle multidimensionnel de Levenson?
Rotter avait une conception unidimensionnel du locus de contrôle (interne ou externe)
–> Certains auteurs ce sont dit que c’était trop simpliste et ont développé une autre échelle, dont Levenson
- Développement d’une échelle multidimensionnelle à trois facteurs
(1) Internalité
(2) Externalité associée au pouvoir d’autrui
(3) Externalité associée au hasard- aucun moyen de protéger mes intérêts personnels contre la malchance. Quelque chose de flou et diffus
- Outil psychométrique qui en découle
La différence avec Rotter est que l’externalité est divisée en 2.
Exemple d’échelle pour l’internalité :
1. Ça marche pas, c’est à cause de moi
2. ou avec plus nuance, les collègues de travail et l’environnement aussi
3. ou ce n’est pas de ma faute du tout, c’est complètement les autres
Comment peut-on utiliser le locus de contrôle multidimensionnel en recherche?
Ils ont repris l’échelle multidimensionnelle à trois facteurs de Levenson pour l’appliquer à la médecine et voir comment on fait face à la maladie
* Des patients souffrent de tumeurs dans le sang. On leur a demandé comment ils conçoivent leur maladie.
- Les gens dans « l’internalité » = mes actions ont une influence sur ma maladie
- Les gens dans l’externalité associée au hasard = c’est le hasard, si ma maladie évolue de telle façon, c’est le hasard
- Les gens dans l’externalité associée au pouvoir d’autrui = mon médecin, ma famille ont plus de pouvoir que moi dans comment ma maladie évolue
Les croyances en matière de santé comprennent des attributions causales et de contrôle –> comment on perçoit notre maladie, ça a rapport avec ce que Levenson avançait
Résultat : un mélange entre les attributions internes et externes semble être le plus adaptatif
POURQUOI :
* Si je suis dans un creux et 100% interne, c’est pas super, c’est bon qu’il y ait un peu d’externe (pour se protéger). Il ne faut pas être 100% externe, car il faut tout de même prendre les responsabilités qui nous reviennent
* Ça va mieux tout d’un coup et il faudrait de l’interne à ce moment aussi (ce sont mes efforts, je vais à mes rendez-vous, je prends soin de moi…)
Quels sont les styles attributionnels apportés par Peterson et Selgman?
- Le style attributionnel pessimiste
o Échec : interne, stable, global
o Réussite : externe, instable, spécifique - Le style attributionnel optimiste
o Échec : externe, instable, spécifique
o Réussite : interne, stable, global (pas situationnel, en tout temps)
Quelles sont les trois dimensions des attributions causales de Weiner?
o Le locus : différenciation entre les causes internes (habileté, effort, trait de personnalité) et les causes externes (caractéristiques de la tâche, hasard)
- Effet sur l’émotion que je vais vivre. Désespoir si quand tout va mal c’est de ma faute
o La stabilité : variations qui sont susceptibles de se produire en fonction du temps ou de la situation (ex: capacités et efforts)
- En lien avec les comportements à venir, comment la personne va se mobiliser après. Si la cause est que je n’ai pas mis d’effort, ça va modifier le comportement après coup.
- Si je manque mon examen, mes efforts ne sont pas nécessairement stables car ça change d’une fois à l’autre
o La contrôlabilité (locus de contrôle) : impression de contrôle sur différentes causes identifiées comme étant à l’origine des évènements
- Impression d’avoir du contrôle ou non sur la situation. Si on met une cause externe et contrôlable, c’est la panique. La pire chose pour la santé mentale, c’est lorsque c’est externe et on souhaite le contrôler.
Qu’est-ce que l’impuissance apprise?
Notion apportée par Seligman
- Expérience de détresse et d’apathie chez des animaux soumis à des chocs électriques incontrôlables
- Acquisition du comportement d’abandon
- Précurseur de la dépression
Qu’est-ce que le contrôle perçu de Skinner?
- Ensemble flexible et non une caractéristique stable de la personnalité
- Interaction entre l’individu (LOC contrôle) et son environnement (aspect transactionnisme)
- Processus évaluatif, spécifique, transitoire.
Ce n’est pas dispositionnel
La personne arrive dans la situation avec sa disposition du locus de contrôle (sa personnalité complète), évalue selon le processus (point 3)
Quelles sont les dimensions du contrôle dans le contrôle perçu de Skinner?
- Le contrôle personnel
- Le contrôle par des autres
favorables- Les gens pourraient apporter du soutien social, des choses bénéfiques à moi
- Le contrôle par des autres défavorables
- Les gens agissent dans le sens opposé de mes attentes
- Le contrôle exercé par des facteurs extérieurs incontrôlables
- Le hasard
Qu’est-ce que le désir de contrôle?
[Ce n’est pas tout le monde qui souhaite contrôler son environnement au même niveau]
- Le degré de motivation à contrôler l’environnement
- Variable dispositionnelle, stable chez l’individu
- Tout le monde est fait différemment
- Le désir de contrôle peut être spécifique (santé, travail)
- Dans mon lieu de travail, j’ai envie d’avoir beaucoup de contrôle, mais du côté de ma santé, c’est plutôt de l’ordre du hasard.
- Corrélation étroite avec le LOC contrôle et les attributions causales
- Un fort désir de contrôle est étroitement lié à un locus interne
- Un faible désir de contrôle est étroitement lié à un locus externe
Qu’est-ce que le sentiment d’efficacité personnelle (auto-efficacité)?
- Un jugement sur l’aptitude de l’individu à s’organiser et exécuter des performances
- Déterminants: [exemple avec un ado qui veut rejoindre une nouvelle équipe de soccer]
1. Éveil émotionnel- La situation fait ressentir des émotions positives
- Performances personnelles accomplies antérieurement
- Expériences positives antérieures (déjà bon au soccer)
- Expériences vicariantes
- Expériences positives pour ses amis
- Persuasion verbale et sociale
- Les amis encouragent à le faire.
–> On peut avoir un contrôle perçu, le désir d’exercer un contrôle, mais on doit aussi avoir le sentiment d’être efficace
Que sont les moyens de contrôle?
- Le contrôle comportemental
- Action directe sur l’environnement va influencer l’événement
- Le contrôle cognitif
- Interprétation cognitive qu’on va avoir d’un événement, donner plus d’informations pour apaiser en situation de stress
- Le contrôle décisionnel
- Opportunité de choisir à travers plusieurs options.
Qu’est-ce que l’illusion de contrôle?
- Un fort désir de contrôle
- Une association entre habileté et chance (gagner au casino, donc un lien entre habiletés et la chance –> contingence puisqu’un est arrivé après l’autre.
- Un moyen efficace de faire comme si tous les évènements étaient contrôlables
- Un moyen d’éviter les conséquences négatives accompagnant le sentiment de ne pas exercer de contrôle
- Croyance en un contrôle effectif dans une situation qui n’en comporte aucun
o Joueurs de dés (Henslin, 1967) –> brasser les dés plus fort pour plus de chances
o L’achat de billets de Loto augmente le sentiment de contrôle (Langer, 1975) –> impression d’avoir plus de contrôle lorsqu’on donnait le choix entre deux billets de loterie
o La roue de fortune chez les
enfants (Weisz, 1980) –> impression d’être meilleur que les autres lorsque l’enfant venait de gagner.
Qu’est-ce que l’illusion de justice?
- Besoin de croire que le monde dans lequel on vit est juste, les gens obtiennent ce qu’ils méritent
o Dévaluation d’une victime innocente (Lerner et Simmons, 1966) - Justice par rapport à soi-même
o Rationaliser le fait de manger un ver de terre (Comer et Laird, 1975)
–> Tâche neutre et tâche de manger un ver de terre- Ceux dans la tâche de manger le ver de terre avaient pour quelques uns une dissonance cognitive (rationalise la situation, d’autres modifier l’image d’eux-mêmes (une chance que c’est moi, moi je suis capable et d’autres « c’état bin sure que ça allait être moi à être pogné à manger le ver »)
- On demandait à ce deuxième groupe de personne qui se dévalorisait (modifiait leur image de soi à la baisse) s’il préférait recevoir un choc électrique et la majorité a accepté.