Cours 12: psychologie et éthique Flashcards
morale
ensemble de croyances relatives au bien vivre
déontologie
ensemble de règles et de devoirs qui régissent la conduite des membres d’une profession
Éthique
pratique réflexive sur les principes, les normes et les règles
qui dessinent le bien vivre
la santé, le bien-vivre et l’éthique
- Le propre de toutes les thérapies est d’intervenir pour favoriser le bien vivre. Ainsi, la visée de
la santé recoupe la visée éthique. - Quel est ce bien?
- En santé mentale, la question se pose: Quels sont les changements à opérer pour favoriser le
bien vivre ?C’est être ouvert à une présence qui accorde tous ça dignité - Il ne s’agit pas de faire le bien mais plutôt de favoriser les conditions pour que le bien vivre soit
possible
la vulnérabilité et l’autonomie
la vulnérabilité ne diminue pas l’autonomie, mais qu’elle la rend plus profonde, plus humaine, et plus réaliste.
En acceptant notre vulnérabilité, nous devenons plus authentiques dans notre manière de vivre notre autonomie.
La vulnérabilité est associée à des situations d’hyper-contraintes : une perte de capacités, des dépendances accrues, ou des limites (physiques, psychologiques ou sociales). Quand on laisse aller ces contraintes ont devient plus autonome
Ces contraintes sont souvent dévalorisées par la société, qui privilégie des valeurs comme la performance, l’efficacité, l’autonomie totale et la productivité. Être vulnérable peut donc être vu comme une faiblesse, une incapacité, ou une « charge ».
l’autonomie sans la vulnérabilité ça marche past
la stigmatisation
- « Dans une culture où domine la rentabilité, les êtres humains sont exposés à l’exclusion et au rejet
à la moindre défaillance. » - Du grec, stigma, qui signifie « piqûre » ou point. Il décrit un signe ou une marque à partir desquels
il est permis de reconnaître une blessure, une maladie, une étiquette sociale négative que nous
attribuons à des personnes en particulier qui a pour effet de les marginaliser ou de les exclure.
nous privent de lien qui nous rattachent au monde commun. Des liens qui nous permettent d’apaiser et de faire sens des souffrances. Bien-vivre c’est être en lien. Identifier des personnes les rends exclus, rend leur rapport au monde défaillent, sentiment de ne pas être adéquat dans le monde, de ne pas être accueille.
on est tous responsable
Qu’est-ce que soigner dans le contexte de la stigmatisation
« Soigner en psychiatrie c’est se battre contre les inégalités sociales, la
stigmatisation et l’exclusion. »
- Le thérapeute doit donc en partie se faire un devoir de sortir le patient de
cette situation de défection sociale et contribuer à ce qu’il puisse reprendre
en main sa vie, dans l’action.
favoriser à ce que les structures sociales favorise la réinsertion des personnes qu’on accompagne
responsabilité collective et partagé
Un lien réparateur dans un contexte social particulier
- Défenseur de la singularité du patient
on ne veut pas que le client s’adapte, son veut qu’il soit créatif : l’entrée dans une dynamique de création, et non lui faire viser un retour à l’état antérieur, ce qui demeure illusoire »
on ne veut pas un retour à la norme et à ce qui est attendue. On préfère la mentalité “comment je peut m’inscrire dans se monde et en faire sens”
L’enjeu pour les soignants est de consolider les capacités de l’individu,
de l’accompagner dans sa réinvention des normes de vie
La psychologie humaniste existentielle comme
possibilité du mieux vivre ensemble
« Il est permis de croire que les thérapeutes, à défaut de guérir les malades, atténuent les effets
de la maladie sur les générations futures en améliorant les conditions de vie psychique de chaque individu, à l’intérieur de sa famille et de sa
communauté. »
on ne guérit pas pour atteindre un après mieux, on soigne et accompagne comme un soutien/moyen
- Éthique du futur, de la réparation, de la responsabilité
futur: favorise le bien vivre en pensant aux générations futurs
réparation: reconnaître que quelque chose à été brisé et défaire doucement les noeuds et non amélioration
responsabilité : collective et partagé
Psychologie humaniste et responsabilité sociale
« Tout ce travail psychothérapeutique qui consiste à réintroduire la subjectivité dans nos vies se double de la sorte d’une démarche quasi militante qui tente de créer des conditions sociales propices aux sens nouveaux. Pour soigner la personne, il faut aussi soigner la société qui est très souvent plus malade
encore. » On ne peut pas soigner l’individu sans l’institution
« Le meilleur moyen pour assurer un mouvement d’oscillation entre la
responsabilité personnelle et la responsabilité civile est un dialogue qui permet
de contrer les fausses images, notamment à l’aide de différents récits de vie.
on veut plus de perspective pour connaitre les fausses images
évolution de la posture du psychologue
- La psychologie, tant comme science que comme pratique, a le plus souvent tenté d’éviter tout projet politique
- Posture scientifique comme neutre: objectivité sans prendre position et sans laisser transparaître la subjectivité
- L’analyste comme écran blanc: receveur réflecteur des projections du patient
- Approche centrée sur la personne: pas de projet politique, juste les deux personnes
une posture éthique
- Réfléchir sur l’éthique du soin dans la relation thérapeutique certes, mais aussi dans la
société et ses institutions (santé, travail, éducation) - Tâcher de promouvoir la valeur de tout un chacun
- S’ouvrir à l’altérité et au dialogue qui fait place à la différence: tolérer la différence entre et l’autre, la notion du dialogue est centrale
- Tenir compte du contexte : le sien, celui de l’autre et celui que nous partageons (ou non)
- Savoir-être : inscrire notre action dans une disposition particulière. utilisée la subjectivité pour s’adapter au contexte
- L’éthique, « c’est beaucoup plus que d’apprendre à se conformer aux bonnes pratiques, aux normes légales et déontologiques en vigueur», c’est une prise de
conscience et une confrontation à celle-ci.
l’éthique du care
- Courant philosophique américain initié par Gilligan (1936- ) dans les années 1980
- Conteste la vision de l’humain en tant qu’être rationnel (objectif plus que relationnel) et
cherchant à maximiser sa satisfaction. - Défend au contraire l’idée que l’interdépendance
et la vulnérabilité ne caractérisent pas seulement certaines personnes, mais tout le monde. - Care vs Cure
care: soin
cure: guérir
Elle défend l’idée que la vulnérabilité et l’interdépendance ne sont pas des exceptions, mais des conditions universelles de l’existence humaine.
Pourquoi ? Parce que tout le monde, à différents moments de la vie, est vulnérable ou dépendant des autres.
Revaloriser la vulnérabilité : Plutôt que de la voir comme une faiblesse à surmonter, elle est considérée comme une dimension essentielle et humaine de notre existence, car elle nous rend capables de créer des liens, de demander de l’aide, et de reconnaître notre besoin des autres.
Reconnaître que la vulnérabilité est universelle : Tout le monde peut être vulnérable à différents moments, que ce soit physiquement, émotionnellement, ou socialement.
Repenser la solidarité : Si tout le monde est vulnérable, cela justifie de construire des sociétés basées sur la solidarité et la respo
stage morale de développement
meilleure au pire :
1. Principle: ceux les plus élevé par principe
2. Social contract
3. law and order morality
4. Good boy attitude
5. Self interest
6. Avoiding punishment
Stade de développement moral le plus élevé:
Morale basée sur des principes
universels abstraits (ex: droit, justice) et la rationalité
=Majorité de garçons (test par
Kohlberg)
- se position de manière plus neutre
Stade moins élevé:
Morale basée sur la réciprocité, les
bénéfices mutuels et l’irrationalité
(prise en compte des émotions…)
=Majorité de filles (test par Gilligan)
=Conclusion: une autre voix et une
autre morale est possible
- elles ont moins une conscience morale que les garçons , pensent plus au contexte et aux relations, pas universel
les limites de valeurs abstraites
« Penser la réalité de la maladie mentale strictement en termes de
droits et libertés implique une réduction de sens et une exclusion d’un certain nombre d’enjeux non juridiques. Certes, la défense des droits et des libertés est essentielle, mais elle ne couvre pas l’ensemble desenjeux. Encore une fois, lorsque la défense des droits et libertés
devient une fin en soi, nous oublions qu’elle était à l’origine animée par
un souci de solidarité pour surmonter les inégalités, les abandons et les
ségrégations. […] il ne faut pas être aveugler par les grandes valeurs
Si on réduit la réflexion sur la maladie mentale à une seule logique juridique ou individualiste (droits/libertés), on peut oublier d’autres besoins fondamentaux.
Par exemple, un patient pourrait avoir juridiquement le droit de refuser des soins, mais cela ne suffit pas à répondre aux problèmes complexes de solidarité, de stigmatisation, et de soutien relationnel dont il a aussi besoin.
Reconnaître les droits et libertés ne suffit pas à éliminer les préjugés qui entourent la maladie mentale.
Par exemple : Une personne peut avoir le droit de travailler, mais elle risque de faire face à des discriminations dans l’accès à l’emploi en raison de sa maladie.
En se focalisant uniquement sur les droits individuels, on risque de perdre de vue des dynamiques sociales plus larges, comme :
Le rôle de la communauté dans l’accompagnement.
Les systèmes de soin et de protection nécessaires pour répondre à des situations de grande vulnérabilité.