Cours 12 Flashcards

1
Q

Quels sont les deux objectifs de la LPJ selon l’art 2.3

A

Toute intervention auprès d’un enfant et de ses parents en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse doit viser à :

a. Mettre fin à la situation qui compromet la sécurité ou le développement d’un enfant;

b. Éviter que la situation ne se reproduise.

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2
Q

Nommes les 9 principes de la LPJ

A
  1. L’intérêt de l’enfant et le respect de ses droits (art. 3)
  2. Responsabilité parentale (art. 11.4, 11.5)
  3. La participation active de l’enfant et de ses parents (art. 4.3)
  4. Implication de la communauté (art. 4.5)
  5. Intervention diligente (art. 4.4)
  6. Prise en considération des caractéristiques des communautés ethnoculturelles notamment dans le choix du milieu de vie substitut de l’enfant (art.4.4)
  7. Intervention d’autorité respectueuse des personnes et de leurs droits
  8. Continuité des soins et stabilité des liens et des conditions de vie de l’enfant
  9. Maintien de l’enfant dans son milieu familial / ou retour
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3
Q

Qu’est-ce qui s’ajoute dans le principe de « l’intérêt de l’enfant et le respect de ses droits » pour les enfants autochtones?

A

La culture de la communauté (langue, coutume, traditions, spiritualité), les liens de l’enfant avec sa famille et les personnes de cette communauté, l’accès de l’enfant au territoire et aux autres lieux fréquentés par les membres;

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4
Q

Nommes les 7 motifs de compromission soutenue par l’article 38 de la LPJ

A
  1. Abandon
  2. Négligence
  3. Les mauvais traitements psychologiques
  4. L’exposition à la violence conjugale
  5. Les abus sexuels
  6. Les abus physiques
  7. Les troubles de comportements sérieux
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5
Q

Explique le motif de compromission « abandon »

A

Lorsque les parents d’un enfant sont décédés ou n’en assument pas de fait les soins, l’entretien ou l’éducation et que, dans ces deux situations, ces responsabilités ne sont pas assumées, compte tenu des besoins de l’enfant, par une autre personne.

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6
Q

Nomme et explique les 3 plans de la négligence + le risque sérieux de négligence

A
  1. Sur le plan physique

Lorsque les parents, ou encore la personne qui a la garde de l’enfant, n’assurent pas l’essentiel des besoins de l’enfant d’ordre alimentaire, vestimentaire, d’hygiène ou de logement, compte tenu de leurs ressources.

  1. Sur le plan de la santé
  • Lorsque les parents ou la personne qui en assume la garde ne lui assurent pas ou ne lui permettent pas de recevoir les soins que requiert son état de santé physique ou mentale. Il peut s’agir d’une omission ou encore de l’exécution inadéquate des responsabilités parentales ( ex: malnutrition sévère, maladie non traitée, refus d’autoriser des soins de santé)
  1. Sur le plan éducatif
  • Lorsque les parents ou la personne qui en assume la garde, ne fournissent pas à l’enfant une surveillance ou un encadrement appropriés ou ne prennent pas les moyens nécessaire pour assurer sa scolarisation ( ex: absence de routine de vie, absence d’encadrement, manque de stimulation, enfant laissé seul, manque de surveillance)

Le risque sérieux de négligence

  • Elle fait référence à la forte probabilité qu’une négligence sur le plan physique, de la santé ou sur le plan éducatif se produise (exemple: Alcoolisme, toxicomanie, grave problème de santé mentale chez le parent, implication dans la criminalité, etc.)
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7
Q

Donne des exemples de négligence sur le plan physique, de la santé et de l’éducation

A

Plan physique :

  • Conditions de vie insalubres : L’enfant vit dans un logement sale et insalubre, avec des moisissures sur les murs, une mauvaise aération, et des équipements défectueux comme des sanitaires ou de l’eau potable insuffisante.

Plan de la santé :

  • Maladies non traitées : Un enfant ayant une maladie chronique (comme de l’asthme ou une infection récurrente) ne reçoit pas les soins médicaux nécessaires. Par exemple, il pourrait avoir des médicaments prescrits, mais ceux-ci ne sont pas administrés par les parents, ou il n’est pas emmené chez le médecin pour un suivi nécessaire.

Plan éducatif :

  • Manque de stimulation intellectuelle : L’enfant est souvent laissé seul à la maison sans supervision, et ne bénéficie pas d’activités stimulantes ou éducatives (lecture, jeux de société, sorties culturelles, etc.), ce qui peut freiner son développement intellectuel.
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8
Q

Nomme les différentes sphères où l’on peut retrouver des chocs culturels possibles en lien avec la négligence et le risque de négligence (P, S, É, T, SM, DI).

A
  1. Physique
  2. Santé
  3. Éducatif
  4. Toxicomanie
  5. Santé mentale
  6. Déficience intellectuel
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9
Q

Explique le chocs culturels « physique» en lien avec la négligence et le risque de négligence

A

Physique: Alimentation différente, méconnaissance en lien avec les vêtements d’hiver, utilisation des produits ménager, accès au logement

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10
Q

Explique le chocs culturels « santé» en lien avec la négligence et le risque de négligence

A

Conception de la santé mentale et physique qui peut être différente, statut sans accès aux soins, crainte des traitements;

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11
Q

Explique le chocs culturels « éducatif» en lien avec la négligence et le risque de négligence

A
  • surveillance par la communauté ou la fratrie
  • concept de stimulation de l’enfant : laisser l’enfant se développer à son rythme vs ici tout est structuré en fonction de l’âge et des théories du développement.
  • fréquentation de l’école vs nécessité d’aider la famille.
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12
Q

Explique le chocs culturels « toxicomanie» en lien avec la négligence et le risque de négligence

A

Toxicomanie: peu de services adaptés culturellement, parfois reliés aux traumatismes du parcours migratoire et des difficultés d’intégration;
Important d’adresser la toxicomanie et comprendre d’où elle vient.

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13
Q

Explique le chocs culturels « santé mentale» en lien avec la négligence et le risque de négligence

A
  • extrêmement tabou dans certaines cultures,
  • rejet possible par la communauté;
  • Sens différents aux symptômes, les façon d’intervenir peuvent être différente avec cette clientèle
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14
Q

Explique le chocs culturels « déficience intellectuelle» en lien avec la négligence et le risque de négligence

A

Déficience intellectuelle: certains comportements culturellement adaptés peuvent laisser croire aux intervenants de la société d’accueil à des retards cognitifs
Difficulté de la langue et pour être collaborant, ceux-ci confirme sans nécessairement comprendre les propos de l’intervenant

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15
Q

Explique le motif de compromission « mauvais traitement psychologiques »

A

Lorsque l’enfant subit de façon grave et continue, des comportements de nature à lui causer un préjudice de la part de ses parents ou d’une autre personne et que ses parents ne prennent pas les moyens nécessaires pour mettre fin à la situation (Exemples: Dénigrement, indifférence, renversement des rôles, exposition à la violence, conflit de séparation, etc.).

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16
Q

Nommes des chocs culturels possibles en lien avec les mauvais traitements psychologiques

A
  1. L’usage de la menace comme alternative à la correction physique
    .
  2. Le contrôle excessif à l’adolescence (fréquentations, emploi, sorties, mariage arrangé)
  3. Le renversement des rôles (parentification)

Ex: pour eux, on va vouloir que les aînés aient des responsabilités envers les plus jeunes de leur famille VS ici on veut que les ados restent des ados et profitent de leur jeunesse.

17
Q

Pour quelle raison y’a-t-il une augmentation des signalements de l’exposition à la violence conjugale

A

Augmentation de ces signalements en raison de la vision hiérarchique dans le couple de certains nouveaux arrivants qui ne correspond pas avec les lois ici.

18
Q

Explique le motif de compromission « abus sexuels» (les 2 types)

A
  1. Avec ou sans contact physique
  • Lorsque l’enfant subit des gestes à caractère sexuel, avec ou sans contact physique (exemple: exhibitionnisme, voyeurisme), de la part de ses parents ou d’une autre personne et que ses parents ne prennent pas les moyens nécessaires pour mettre fin à la situation.
  1. Risque sérieux d’abus sexuels
  • Lorsque l’enfant encourt un risque sérieux de subir des gestes à caractère sexuel, avec ou sans contact physique, de la part de ses parents ou d’une autre personne et que ses parents ne prennent pas les moyens nécessaires pour mettre fin à la situation (exemple: abus sexuel envers des mineurs ou des majeurs de la part du parent, climat non approprié entretenu par le parent)
19
Q

Explique le motif de compromission « abus physique » (les 2 types)

A
  1. Lorsque l’enfant subit des sévices corporels ou est soumis à des méthodes éducatives déraisonnables.
  2. Risque sérieux d’abus physiques
  • Exemples: Menaces, exposition à la violence familiale ou conjugale, antécédents de violence non résolu chez le parents etc.
20
Q

Explique ce que sont des sévices corporels vs des méthodes éducatives déraisonnables

A
  1. Sévices corporels:
  • gestes posés volontairement qui infligent à l’enfant des blessures, des lésions, des traumatismes corporels ( exemples: asséner des coups, brûler, frapper, secouer, fouetter, faire ingérer un produit etc.)
  1. Méthodes éducatives déraisonnables:
  • Corrections physiques ou punitions qui portent atteinte à son intégrité physique ou psychologique dans l’intention de l’éduquer sans lui infliger des blessures sérieuses (exemples: privation de nourriture, de sommeil, de soins physiques, de gîte et d’autres condition essentielles à son bien-être.)
21
Q

Nommes les différents chocs culturels possibles en lien avec les abus physiques

A
  1. Une grande source de stress pour certains parents issus de cultures où la correction physique est tolérée, voire recommandée;
  2. Il s’agit souvent de l’alinéa de la Loi le plus confrontant pour les intervenants;
  3. La notion de ce qui représente de la violence éducative peut être très différente entre le parent et l’intervenant;
  • Parents ont l’impression de « perdre » leurs moyens éducatifs comme il ne peuvent plus utilisés la correction pour s’y faire
  1. Il ne suffit pas simplement d’informer les parents que certaines méthodes sont interdites, il faut aussi proposer des alternatives et accompagner la transition vers ces méthodes
22
Q

Explique les troubles de comportements sérieux

A

Lorsque l’enfant, de façon grave et continue, se comporte de manière à porter atteinte à son intégrité physique ou psychologique ou à celle d’autrui et que ses parents ne prennent pas les moyens nécessaires pour mettre fin à la situation ou que l’enfant de 14 ans et plus s’y oppose ( exemple: problèmes de violence, toxicomanie, fugue, non fréquentation scolaire)

23
Q

Nommes les 4 facteurs d’analyse de la situation (facteurs de risque et de protection) qui permettant de déterminer si un signalement doit être retenu ou non

A
  1. La nature, la gravité, la chronicité et la fréquence des faits signalés.
  2. L’âge et les caractéristiques personnelles de l’enfant.
  3. La capacité et la volonté des parents à mettre fin à la situation qui compromet la sécurité ou le développement de l’enfant.
  4. Les ressources du milieu pour venir en aide à l’enfant et à ses parents.
24
Q

Quelles sont les deux notions présentant un défi en intervention interculturelle en contexte de protection de la jeunesse?

A
  1. Le relativisme culturel
  2. L’ethnocentrisme
25
Q

Explique le relativisme culturel et l’ethnocentrisme + quel est le but de l’intervenant face à ceux-ci?

A

Relativisme culturel : considérer que les choses sont culturels

  • Exemple : Enfant qui se fait frapper par ses parents qui sont d’une origine ethnique différente de la mienne – dire simplement que c’est correct puisque c’est culturel ne serait pas une bonne décision, il faut prendre tous les éléments en cause et se souvenir que la correction physique ici n’est pas toléré.

L’ethnocentrisme: Tendance à privilégier le groupe ethnique auquel on appartient et à en faire le seul modèle de référence.

But est que l’intervenant se trouve au centre de ce continuum, de façon à trouver un équilibre dans ses interventions et décisions.

26
Q

Explique la dysnormativité vs la dysfonctionalité

A

Dysnormativité :

  • Comportement « en dehors des normes sociales» du groupe majoritaire;
  • Situation généralement isolée, pas de cooccurrence avec d’autres problématique;
  • Famille qui maintient un bon fonctionnement;
  • Pas de détresse significative dans la famille;
  • L’enfant ne semble pas dérangé par le comportement de ses parents
  • Bonne collaboration avec les services;

Dysfonctionnalité :

  • Comportement qui n’est pas fonctionnel, même au regard du groupe d’appartenance de la personne;
  • Cooccurrence de plusieurs difficultés;
  • Accumulation de problématiques sociales
  • Cette situation entrave l’adaptation de tous les membres de la famille.
  • Enfant en grand détresse psychologique ou avec des troubles de comportements importants;
  • Détresse familiale importante qui peut rendre la collaboration plus difficile;
27
Q

Nommes des interventions à privilégier en cas de dysnormativité

A
  • Sensibilisation et information
  • Support parental quant aux stratégies éducatives
  • Services psychosociaux volontaires
  • Groupes de parents
28
Q

Nommes des interventions à privilégier en cas de dysfonctionnalité

A
  • Support à long terme
  • Mesures visant la protection de l’enfant
  • Support à l’adaptation supplémentaire (équipe plus grande avec plusieurs niveau d’intervention autour de la famille)
  • Services spécialisés
29
Q

Nommes les 3 impacts de l’analyse d’une situation sans tenir compte des normes du groupe d’appartenance de la personne

A
  1. Décontextualisation
  2. Disqualification
  3. Discrimination et fragilisation
30
Q

Explique l’impact de la « décontextualisation »

A
  • Considérer que les difficultés, les besoins, les comportements, l’univers psychique des parents des enfants et des familles sont basés sur une universalité.
  • Ne permet pas d’adapter les interventions
31
Q

Explique l’impact de la « disqualification »

A
  • Mettre les parents ou les enfants dans une catégorie d’inadéquation et ne pas reconnaître les forces des familles.
  • Entrave de la collaboration avec les familles – importance de renforcer et mettre de l’avant les forces des familles afin de travailler par la suite sur les difficultés.
32
Q

Explique l’impact de la « discrimination et fragilisation »

A
  • Isolement social, rejet de la communauté d’origine, violence institutionnelle (profialge), honte.
  • Si n’utilise pas une approche adaptée, l’institution devient contributeur du frein d’adaptation