Cours 11 et 13 Flashcards

1
Q

Explique la conception occidentale du normal et pathologique

A

Modèle médical et psychologique

  • Modèle qui appui sur des symptômes à la fois physique et psychologique pour décider une réalité qu’on observe
  • DSM (en Amérique du Nord) est seulement un descriptif de tableau clinique

Il s’agit d’une conception normative qui s’appuie sur..

  • Critères de durée, d’intensité, de fréquence et des symptômes afin d’établir un diagnostic
  • Conception descriptive et a théorique

Cette conception est entrevue sous un modèle linéaire

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Explique en quoi la conception occidentale du normal et du pathologique se veut un modèle linéaire

A

Étiologie (étude des origines), symptomatologie, diagnostic, thérapeutique, pronostic

  • Nous avons diverses théories pour expliquer des comportements/symptômes humains. La réponse que je pose comme intervenant doit être en cohérence avec la cause que j’observe.
  • Débute à la compréhension de ce qui est observé, du décodage de ce qui est observable et de l’imposition du diagnostic qui est en cohérence avec les symptômes présents.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Explique comment est caractérisé la « guérison » selon la conception occidentale du normal et pathologique

A

La guérison vise l’atteinte d’une normalité fonctionnelle. Cela signifie que toutes nos interventions en santé mentale ont comme objectif d’apporter la personne à retrouver sa fonctionnalité, soit redevenir actif, autonome et se reprendre en main.

Cette normalité fonctionnelle est universelle. Cela suggère que tout être humain sur la terre répond simplement è cette logique ( soit d’atteindre cette normalité fonctionnelle).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Nomme deux limites de l’atteinte à une normalité fonctionnelle comme guérison (conception occidentale du normal et du pathologique)

A

(a) Puisqu’elle se considère universelle, la conception occidentale oublie que celle-ci n’est pas applicable à tout les être humains. En effet, certains ne vise pas une normalité fonctionnelle afin de considéré l’atteinte de la guérison. Certains sont construit dans des logiques distinctes ( ex : société traditionnelle).

(b) Toutes nos interventions en santé mentale ont comme objectif d’apporter la personne à une normalité fonctionnelle. Pour redevenir actif, autonome et se reprendre en main.

Est-ce bien? Le DSM est descriptif, donc il n’y a pas de problème. Ce qu’on fait comme intervenant ce qui peut devenir problématique. Nous, comme intervenant, on réduit, on stigmatise, on oublie les personnes avec les diagnostic (oublie le mal être en arrière, l’histoire de vie, les difficultés et se concentre uniquement sur le diagnostic).

Tentative pour nous de traduire un mal être. Il ne faut pas réduire une personne à ses diagnostics et oublier ces forces.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Quels sont les postulats de l’ethnopsychiatrie

A
  1. Toute personne a une culture, ce qui fonde son humanité et son universalité
  • l’individu ne peut être dissocié de sa culture
  1. L’universalité psychique est fondée dans la singularité culturelle
  • Consiste à donner le même statut (éthique, mais aussi scientifique) à tous les êtres humains à leurs productions culturelles et psychiques.
  • Tous et toutes détiennent la même valeur ainsi que le même statut scientifique et ce, indépendamment d’où nous venons, de notre compréhension du monde, etc.
  • Nécessite que l’intervenant doit considérer toutes les explications à une juste valeur et la respecté (qu’elle s’appuie sur les savoirs ou sur la science).
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Qui sont les membres étant présent lors de l’intervention en santé mentale (dispositif clinique)

A
  1. Thérapeute principale
  • Responsable de la rencontre
  • Coordonner toutes les interventions (coconstruction )
  • Seule qui s’adresse directement au patient.
  • Les autres professionnels discutent ensemble mais pas directement au patient ( à l’exception de l’intervenant qui accompagne).
  1. Co-thérapeutes :
  • Ne peuvent pas être seulement observateur, doivent participer activement.
  1. Patient
  2. Intervenant
  • Sécurité, objectivité
  • Accompagnement (le patient doit toujours être accompagné de l’intervenant lors de la première rencontre).
  • Permet au patient d’être en confiance
  1. Interprète
    - Traduction
  • Médiateur culturel
    « Est ce que c’est comme cela qu’on le dit dans la culture ? »

Traduire la culture et la langue
Interprète formé dans une banque officielle. Aucun membre de la famille n’est accepté comme interprète.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

En quoi consiste l’ethnopsychiatrie?

A

L’ethnopsychiatrie consiste en la rencontre entre la psychanalyse et l’anthropologie.

La complémentarité entre le psychique (les sentiments, les émotions) et la culture.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Quels sont les indicateurs présents chez les individus permettant de référer quelqu’un aux services ethnopsychiatriques ? (4)

A
  1. Pour les individus ayant été été exposé à des situations extrêmes : guerre, génocide, torture, etc.;
  2. Pour les individus présentant des symptômes sévères de détresse psychologique ou d’état de stress post-traumatique;
  • Exprimer cette détresse par des symptômes ayant un fort codage culturel (symptômes liés à la culture);
  • Lorsque le discours de l’individu s’appuie sur des étiologies (esprits, sorcellerie,etc) et où cela peut sembler insensé pour l’intervenant, mais pour l’individu sont très sensées et font partie de son codage culturel.
  1. Être d’origine étrangère et présenter des problèmes de santé mentale allant au-delà des troubles liés à l’acculturation ou à l’adaptation;
  2. Provoquer chez les intervenants un sentiment d’étrangeté ou de malaise, voire d’impuissance.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Explique la détresse psychologique selon le plan comportemental

A
  • Perte de contrôle sur sa vie
  • Impuissance
  • Incompétence, inefficacité
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Nommes les différents plans de la détresse psychologique

A

a. Plan comportemental
b. Plan des affects
c. Plan existentiel
d. Plan relationnel

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Nommes les 4 modalités d’expression de la souffrance

A
  1. Détresse psychologique
  2. Plainte somatique
  3. Trouble de Stress Post-traumatique
    4.. Traumatismes complexifiés
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Explique la détresse psychologique sous le plan des affects

A
  • Envahi par des préoccupations
  • Désarroi des pertes
  • Anxiété
  • Culpabilité, honte

(D’avoir quitté, d’avoir laissé sa famille là- bas… )

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Explique la détresse psychologique sous le plan relationnel

A

Isolement
Solitude
Repli sur soi

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Explique ce que sont les plaintes somatiques

A

Expression corporelle de la « douleur mentale »

  • Le corps prend la place de la parole : Comme une majorité des migrants ne peuvent pas communiquer (barrière de la langue), l’individu va utiliser son corps pour illustrer sa souffrance (qui malgré n’est pas physique mais plutôt mentale , se manifestera tout de même par le corps).

Expression culturelle de la souffrance
3 zones du corps sur-investi dans les plaintes somatiques :

  • Tête
  • Colonne
  • Système digestif
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Explique le Trouble de Stress post-traumatique

A

Seul trouble qui parle d’une condition avant et une condition après.

Bref rappel

  • Exposition à un événement traumatique

Potentiel traumatique: événement où la place de la vie ou de mort se pose, positionne la personne en situation de danger (VC, guerre, terrorisme, violence extrême)

  • Événement traumatique est constamment revécu
  • Évitement persistant des stimuli associés au traumatisme
  • Symptômes absents avant le traumatisme
  • Souffrance importante (plans social, professionnel, etc.)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Explique le traumatisme complexifié

A

a. Traumatismes cumulatifs et continus

  • Processus, plus qu’un événement
  • Moins centré sur l’intrapsychique

b. Atteinte brutale du lien social et des représentations collectives

  • Confusion entre qui peut faire confiance et qui je dois me méfier…
  • Lorsque l’état ne nous protège pas initialement et nous crée davantage de traumas, difficile de faire confiance au système.

c. Aggravé par l’exil

  • Rupture de l’enveloppe culturelle
  • Exile vient aggraver puisque la personne ne peut pas trouver son équivalent

d. Rôles importants des dimensions sociales, communautaires, culturelles et politiques

  • Nécessaire afin d’obtenir réparation comme ceux-ci peuvent avoir joué un rôle dans l’exacerbation des traumas
17
Q

Qu’est-ce que le contre-transfert culturel?

A

Le contre-transfert culturel désigne les réactions émotionnelles et affectives qu’un intervenant peut éprouver face à un patient issu d’une culture différente.

Ces réactions ne sont pas directement liées à la relation entre l’intervenant et le patient, mais sont influencées par des éléments culturels.

Il est essentiel pour le clinicien d’analyser et de prendre conscience de ces réactions afin de comprendre comment elles peuvent affecter le processus thérapeutique.

18
Q

Que peut constituer la confrontation à la différence culturelle?

A
  1. Malaise face à l’altérité (l’acceptation de l’autre en tant qu’être différent)
  2. Danger d’une pression à l’acculturation de l’autre
  3. Menace identitaire pour l’intervenant
19
Q

Explique ce qu’est le malaise face à l’altérité? Quelles sont les questions que l’intervenant doit se poser face à celui-ci?

A

Constituent le fait d’avoir de la difficulté à accepter l’autre en tant qu’être différent

Utilisation d’un mécanisme de défense : le déni

  • Nier la différence culturelle et on met tout le monde dans le même bateau et que tout le monde est pareil. On n’aborde pas les différences culturelles.

Questions :

  • Comment le thérapeute se positionne par rapport aux manières de faire du patient?
  • Quelle est la valeur attribuée au contenu?
  • Quelle est sa capacité d’entendre le récit?
20
Q

Nommes les 4 éléments a considéré dans la communication interculturelle

A
  1. Établir un premier contact
  2. Utiliser un langage simple
  3. Être attentif aux messages non-verbaux
  4. Vérifier que les messages sont bien compris
21
Q

Explique « Établir un premier contact »

A

Détermine la nature des étapes suivantes :

  • saluer, vouvoyer, tendre la main, demander quelle
    est sa langue
  • observer la façon de se saluer: entre l’interpète et le client
  • demander comment on dit « bonjour »
  • apprendre les premiers mots dans la langue (salutation/au revoir)
  • comment va la personne et comment va sa famille (s’informer autant du NOUS que du JE)
  • s’efforcer de prononcer son nom et prénom
  • identifier des éléments religieux et culturels dans le nom
  • s’adresser à la personne qui semble avoir l’autorité
  • si intervention au domicile: s’intéresser aux objets,
    photos, etc.
22
Q

Explique « utiliser un langage simple »

A

Français peut être la troisième langue (ou plus)

Peut ne pas maîtriser la langue

  • parler plus lentement, articuler, sans infantiliser
  • ne pas parler plus fort
  • utiliser des mots simples
  • éviter un langage technique
  • éviter expressions trop locales
  • ne pas tenir compte que la personne connaît vos références (personnages)
  • valider la compréhension des blagues
  • être attentif aux susceptibilités et fragilités
  • prévoir plus de temps pour la consultation
23
Q

Explique « être attentif aux messages non-verbaux »

A

Gestes et communication non-verbale peuvent être interprétés selon les cultures

  • identifier leurs messages non-verbaux
  • identifier vos messages non-verbaux
  • de quelle façon interpréter le sourire,le silence, le regard, le toucher, les mouvements de la tête
  • connaître la signification de certains vêtements ou symboles culturels
24
Q

Explique « vérifier que les messages sont bien compris »

A

Souvent, même sans comprendre les personnes ont tendance à dire qu’elles ont compris

  • demander les services d’un interprète
  • demander de reformuler
  • écrire la consigne et demander de lire à voix haute
  • utiliser des images et des pictogrammes (attention!)
  • faire des pauses pour permettre aux personnes de se parler dans leur langue
25
Q

Que vise à comprendre l’ethnopsychiatrie selon Georges Devereux?

A

« Est-ce que la souffrance prend la même forme d’une culture à l’autre ? »

« Cherche à analyser les manières dont les sociétés autres que les nôtres (occidentales) appréhendent la maladie mentale, procèdent à son traitement, interprètent leurs propres conceptions étiologiques et thérapeutiques » (Laplantine, 1988, p. 37)

26
Q

Explique la conception ethnopsychiatrie du normal et du pathologique

A
  1. Prend en compte la dimension culturelle du psychisme et de la pathologie
  • Univers multiple
    Intégration des univers autant réel (physique) que l’univers surnaturel, (rapport avec la nature par exemple) et qui conçoit l’expression de la souffrance comme étant identique.
  • Dimension culturelle
    De l’expression symptomatique
27
Q

Explique la notion de désordre dans la conception ethnopsychiatrie du normal et du pathologique

A
  1. Système de représentation du désordre, du malheure, de la guérison :
  • Organisation qui est désorganisée et que l’objectif de l’intervention est de remettre de l’ordre: Par exemple, les traditions non respectées, non respect de la hiérarchie, sont des éléments qui peuvent engendrer un désordre.
  • La guérison survient une fois le tout (culturel, familiale, sociale) réorganisée chez l’individu
28
Q

Explique les étiologies traditionnelles de la conception ethnopsychiatrique du normal et du pathologique

A

a. Cause et sens sont externes/extérieurs à l’individu

  • L’origine du problème dans la perspective occidentale est dans l’individu VS société traditionnel l’origine du problème peut être à l’extérieur de l’individu/du groupe

b. Rôle du groupe social, de la communauté

c. Rôle de l’invisible

  • Ces éléments qui ne sont pas pris en compte dans la conception occidentale…
29
Q

Explique le « changement » selon la conception ethnopsychiatrique du normal et du pathologique? Quels sont les éléments visés ? (4)

A

Changement (peut se comparer à la guérison de la conception occidentale)

L’objectif n’est pas un changement drastique mais bien un changement qui vise…

  1. Apaisement
  2. Restauration d’un ordre
  3. Réconciliation avec le groupe
  • Puisque la cause est souvent extérieure à la personne, nous devons organiser une réconciliation avec le père par exemple. (ex: fille qui a refusé de se marier avec un homme, donc qui n’a pas respecté la décision de son père. Ne pas intervenir sur le mariage forcé, mais sur le non respect de la fille avec son père )
  1. Rétablissement des liens
30
Q

Explique la détresse psychologique sous le plan existentiel

A

a. Perte de l’honneur

  • lié généralement à la perte du statut, de la reconnaissance…

b. Perte de l’élan vital

c. Motivation

d. Situation irréversible, irréparable

e. Absence de projet de vie

31
Q

Explique comment l’exil peut aggravé le traumatisme complexifié?

A

Rupture de l’enveloppe culturelle

Exile vient aggraver puisque la personne ne peut pas trouver son équivalent ;

  • Exemple : L’individu a besoin de la culture pour lui permettre de vivre, cependant dans un contexte où l’immigrant est en exile de son pays, en raison d’un génocide par exemple, dont elle a été vicitme/témoin, c’est cette même culture (pays d’origine) qui a détruit l’individu… ainsi elle devient l’agresseur malgré qu’elle exerce initialement une fonction de protection… Cela apporte ainsi une confusion chez l’individu et un manque de confiance envers la société d’accueil de l’aider à cheminer à travers ces traumatismes.
32
Q

Explique le « danger d’une pression à l’acculturation de l’autre »

A

Danger d’une pression à l’acculturation de l’autre

  • Violence symbolique ou institutionnelle
  • Non prise en compte du vécu prémigratoire
33
Q

Explique la « menace identitaire pour l’intervenant »

A

Cette menace peut être personnelle ou professionnelle