Cours 11 et 13 Flashcards
Explique la conception occidentale du normal et pathologique
Modèle médical et psychologique
- Modèle qui appui sur des symptômes à la fois physique et psychologique pour décider une réalité qu’on observe
- DSM (en Amérique du Nord) est seulement un descriptif de tableau clinique
Il s’agit d’une conception normative qui s’appuie sur..
- Critères de durée, d’intensité, de fréquence et des symptômes afin d’établir un diagnostic
- Conception descriptive et a théorique
Cette conception est entrevue sous un modèle linéaire
Explique en quoi la conception occidentale du normal et du pathologique se veut un modèle linéaire
Étiologie (étude des origines), symptomatologie, diagnostic, thérapeutique, pronostic
- Nous avons diverses théories pour expliquer des comportements/symptômes humains. La réponse que je pose comme intervenant doit être en cohérence avec la cause que j’observe.
- Débute à la compréhension de ce qui est observé, du décodage de ce qui est observable et de l’imposition du diagnostic qui est en cohérence avec les symptômes présents.
Explique comment est caractérisé la « guérison » selon la conception occidentale du normal et pathologique
La guérison vise l’atteinte d’une normalité fonctionnelle. Cela signifie que toutes nos interventions en santé mentale ont comme objectif d’apporter la personne à retrouver sa fonctionnalité, soit redevenir actif, autonome et se reprendre en main.
Cette normalité fonctionnelle est universelle. Cela suggère que tout être humain sur la terre répond simplement è cette logique ( soit d’atteindre cette normalité fonctionnelle).
Nomme deux limites de l’atteinte à une normalité fonctionnelle comme guérison (conception occidentale du normal et du pathologique)
(a) Puisqu’elle se considère universelle, la conception occidentale oublie que celle-ci n’est pas applicable à tout les être humains. En effet, certains ne vise pas une normalité fonctionnelle afin de considéré l’atteinte de la guérison. Certains sont construit dans des logiques distinctes ( ex : société traditionnelle).
(b) Toutes nos interventions en santé mentale ont comme objectif d’apporter la personne à une normalité fonctionnelle. Pour redevenir actif, autonome et se reprendre en main.
Est-ce bien? Le DSM est descriptif, donc il n’y a pas de problème. Ce qu’on fait comme intervenant ce qui peut devenir problématique. Nous, comme intervenant, on réduit, on stigmatise, on oublie les personnes avec les diagnostic (oublie le mal être en arrière, l’histoire de vie, les difficultés et se concentre uniquement sur le diagnostic).
Tentative pour nous de traduire un mal être. Il ne faut pas réduire une personne à ses diagnostics et oublier ces forces.
Quels sont les postulats de l’ethnopsychiatrie
- Toute personne a une culture, ce qui fonde son humanité et son universalité
- l’individu ne peut être dissocié de sa culture
- L’universalité psychique est fondée dans la singularité culturelle
- Consiste à donner le même statut (éthique, mais aussi scientifique) à tous les êtres humains à leurs productions culturelles et psychiques.
- Tous et toutes détiennent la même valeur ainsi que le même statut scientifique et ce, indépendamment d’où nous venons, de notre compréhension du monde, etc.
- Nécessite que l’intervenant doit considérer toutes les explications à une juste valeur et la respecté (qu’elle s’appuie sur les savoirs ou sur la science).
Qui sont les membres étant présent lors de l’intervention en santé mentale (dispositif clinique)
- Thérapeute principale
- Responsable de la rencontre
- Coordonner toutes les interventions (coconstruction )
- Seule qui s’adresse directement au patient.
- Les autres professionnels discutent ensemble mais pas directement au patient ( à l’exception de l’intervenant qui accompagne).
- Co-thérapeutes :
- Ne peuvent pas être seulement observateur, doivent participer activement.
- Patient
- Intervenant
- Sécurité, objectivité
- Accompagnement (le patient doit toujours être accompagné de l’intervenant lors de la première rencontre).
- Permet au patient d’être en confiance
- Interprète
- Traduction
- Médiateur culturel
« Est ce que c’est comme cela qu’on le dit dans la culture ? »
Traduire la culture et la langue
Interprète formé dans une banque officielle. Aucun membre de la famille n’est accepté comme interprète.
En quoi consiste l’ethnopsychiatrie?
L’ethnopsychiatrie consiste en la rencontre entre la psychanalyse et l’anthropologie.
La complémentarité entre le psychique (les sentiments, les émotions) et la culture.
Quels sont les indicateurs présents chez les individus permettant de référer quelqu’un aux services ethnopsychiatriques ? (4)
- Pour les individus ayant été été exposé à des situations extrêmes : guerre, génocide, torture, etc.;
- Pour les individus présentant des symptômes sévères de détresse psychologique ou d’état de stress post-traumatique;
- Exprimer cette détresse par des symptômes ayant un fort codage culturel (symptômes liés à la culture);
- Lorsque le discours de l’individu s’appuie sur des étiologies (esprits, sorcellerie,etc) et où cela peut sembler insensé pour l’intervenant, mais pour l’individu sont très sensées et font partie de son codage culturel.
- Être d’origine étrangère et présenter des problèmes de santé mentale allant au-delà des troubles liés à l’acculturation ou à l’adaptation;
- Provoquer chez les intervenants un sentiment d’étrangeté ou de malaise, voire d’impuissance.
Explique la détresse psychologique selon le plan comportemental
- Perte de contrôle sur sa vie
- Impuissance
- Incompétence, inefficacité
Nommes les différents plans de la détresse psychologique
a. Plan comportemental
b. Plan des affects
c. Plan existentiel
d. Plan relationnel
Nommes les 4 modalités d’expression de la souffrance
- Détresse psychologique
- Plainte somatique
- Trouble de Stress Post-traumatique
4.. Traumatismes complexifiés
Explique la détresse psychologique sous le plan des affects
- Envahi par des préoccupations
- Désarroi des pertes
- Anxiété
- Culpabilité, honte
(D’avoir quitté, d’avoir laissé sa famille là- bas… )
Explique la détresse psychologique sous le plan relationnel
Isolement
Solitude
Repli sur soi
Explique ce que sont les plaintes somatiques
Expression corporelle de la « douleur mentale »
- Le corps prend la place de la parole : Comme une majorité des migrants ne peuvent pas communiquer (barrière de la langue), l’individu va utiliser son corps pour illustrer sa souffrance (qui malgré n’est pas physique mais plutôt mentale , se manifestera tout de même par le corps).
Expression culturelle de la souffrance
3 zones du corps sur-investi dans les plaintes somatiques :
- Tête
- Colonne
- Système digestif
Explique le Trouble de Stress post-traumatique
Seul trouble qui parle d’une condition avant et une condition après.
Bref rappel
- Exposition à un événement traumatique
Potentiel traumatique: événement où la place de la vie ou de mort se pose, positionne la personne en situation de danger (VC, guerre, terrorisme, violence extrême)
- Événement traumatique est constamment revécu
- Évitement persistant des stimuli associés au traumatisme
- Symptômes absents avant le traumatisme
- Souffrance importante (plans social, professionnel, etc.)
Explique le traumatisme complexifié
a. Traumatismes cumulatifs et continus
- Processus, plus qu’un événement
- Moins centré sur l’intrapsychique
b. Atteinte brutale du lien social et des représentations collectives
- Confusion entre qui peut faire confiance et qui je dois me méfier…
- Lorsque l’état ne nous protège pas initialement et nous crée davantage de traumas, difficile de faire confiance au système.
c. Aggravé par l’exil
- Rupture de l’enveloppe culturelle
- Exile vient aggraver puisque la personne ne peut pas trouver son équivalent
d. Rôles importants des dimensions sociales, communautaires, culturelles et politiques
- Nécessaire afin d’obtenir réparation comme ceux-ci peuvent avoir joué un rôle dans l’exacerbation des traumas
Qu’est-ce que le contre-transfert culturel?
Le contre-transfert culturel désigne les réactions émotionnelles et affectives qu’un intervenant peut éprouver face à un patient issu d’une culture différente.
Ces réactions ne sont pas directement liées à la relation entre l’intervenant et le patient, mais sont influencées par des éléments culturels.
Il est essentiel pour le clinicien d’analyser et de prendre conscience de ces réactions afin de comprendre comment elles peuvent affecter le processus thérapeutique.
Que peut constituer la confrontation à la différence culturelle?
- Malaise face à l’altérité (l’acceptation de l’autre en tant qu’être différent)
- Danger d’une pression à l’acculturation de l’autre
- Menace identitaire pour l’intervenant
Explique ce qu’est le malaise face à l’altérité? Quelles sont les questions que l’intervenant doit se poser face à celui-ci?
Constituent le fait d’avoir de la difficulté à accepter l’autre en tant qu’être différent
Utilisation d’un mécanisme de défense : le déni
- Nier la différence culturelle et on met tout le monde dans le même bateau et que tout le monde est pareil. On n’aborde pas les différences culturelles.
Questions :
- Comment le thérapeute se positionne par rapport aux manières de faire du patient?
- Quelle est la valeur attribuée au contenu?
- Quelle est sa capacité d’entendre le récit?
Nommes les 4 éléments a considéré dans la communication interculturelle
- Établir un premier contact
- Utiliser un langage simple
- Être attentif aux messages non-verbaux
- Vérifier que les messages sont bien compris
Explique « Établir un premier contact »
Détermine la nature des étapes suivantes :
- saluer, vouvoyer, tendre la main, demander quelle
est sa langue - observer la façon de se saluer: entre l’interpète et le client
- demander comment on dit « bonjour »
- apprendre les premiers mots dans la langue (salutation/au revoir)
- comment va la personne et comment va sa famille (s’informer autant du NOUS que du JE)
- s’efforcer de prononcer son nom et prénom
- identifier des éléments religieux et culturels dans le nom
- s’adresser à la personne qui semble avoir l’autorité
- si intervention au domicile: s’intéresser aux objets,
photos, etc.
Explique « utiliser un langage simple »
Français peut être la troisième langue (ou plus)
Peut ne pas maîtriser la langue
- parler plus lentement, articuler, sans infantiliser
- ne pas parler plus fort
- utiliser des mots simples
- éviter un langage technique
- éviter expressions trop locales
- ne pas tenir compte que la personne connaît vos références (personnages)
- valider la compréhension des blagues
- être attentif aux susceptibilités et fragilités
- prévoir plus de temps pour la consultation
Explique « être attentif aux messages non-verbaux »
Gestes et communication non-verbale peuvent être interprétés selon les cultures
- identifier leurs messages non-verbaux
- identifier vos messages non-verbaux
- de quelle façon interpréter le sourire,le silence, le regard, le toucher, les mouvements de la tête
- connaître la signification de certains vêtements ou symboles culturels
Explique « vérifier que les messages sont bien compris »
Souvent, même sans comprendre les personnes ont tendance à dire qu’elles ont compris
- demander les services d’un interprète
- demander de reformuler
- écrire la consigne et demander de lire à voix haute
- utiliser des images et des pictogrammes (attention!)
- faire des pauses pour permettre aux personnes de se parler dans leur langue