Cours 11 - Polyvictimisation, revictimisation, trauma complexe et programmes de prévention Flashcards
Qu’est-ce que la polyvictimisation ?
C’est le fait d’avoir été victime de différentes formes de violence interpersonnelle (2 ou plus), souvent par des personnes et contextes différents.
Dans la polyvictimisation, de quelle façon les formes de violence apparaissent dans les phases de développement ?
Les différentes formes de violence peuvent avoir lieu ou pas au même moment du développement.
En quoi consiste une expérience adverse en enfance ?
Est une expérience que vie l’enfant, qui n’est pas nécessairement en lien avec les parents ou une figure d’attachement. Peut être le divorce de ses parents, consommation d’alcool des parents, la maison qui prend en feu, une catastrophe naturelle, etc.
Qu’est-ce que la différence entre la cooccurrence de la violence et la polyvictimisation ?
La cooccurrence de la violence va être plusieurs type de violence dans une même relation ou sphère (p. ex. un père qui bat et abuse sexuellement de son enfant). La polyvictimisation n’est pas nécessairement commis par le même agresseur et n’est pas nécessairement au même moment.
Une étude faite au Québec auprès de 1400 adolescents et 1401 enfants sur les formes de violence interpersonnelles vécues a démontré quoi concernant les jeunes ayant vécu de la violence ?
Une minorité de jeune de 15 à 17 n’ont pas vécu de violence dans leur vie (13%). Pour ce qui est des jeunes en ayant vécu, la moyenne d’événements vécu est de 4.3, en plus d’avoir 33% d’entres eux qui sont au dessus de la moyenne. Cela démontre l’importance de la polyvictimisation, car plusieurs d’entres eux ont été victimes de plus d’un type de violence, ou du moins dans plus d’une opportunité.
Qu’est-ce que la revictimisation ?
Avoir été victime de violence plusieurs fois (2 fois ou plus) par des personnes différentes à des périodes différentes (cours ou long terme). Il peut s’agir de la même forme ou de forme différente de violence, mais pour le cours seulement la même forme.
Selon l’étude longitudinale d’Exner-Cortens (2017) effectuée auprès de 2161 jeunes, est-ce que les effets de la violence subite avant sont différents chez les jeunes filles vs garçons ?
Non, les effets observés sont les mêmes.
Quel sont les 3 temps étudié dans l’étude longitudinale d’Exner-Cortens (2017) effectuée auprès de 2161 jeunes de 12 à 18 ans ?
T2 : Violence psychologique et physique
T3 : Violence physique, 5 ans après T2
T4 : Violence physique, 12 ans après T3
Selon les temps dans l’étude longitudinale d’Exner-Cortens (2017) effectuée auprès de 2161 jeunes, quelles associations pouvons-nous y voir ?
La violence au T2 n’est pas directement associée à la violence au T4 (effet indirect via la violence au T3.
Être victime de VRA à l’adolescence est directement associé au risque de revictimisation 5 ans plus tard et indirectement au risque de revictimisation 12 ans plus tard.
Selon l’étude d’Hébert, Moreau, Blais, Lavoie et Guerrier (2016) sur la revictimisation suite aux ASE, que pouvons nous constater chez les filles et garçons ?
18% des jeunes filles non victimes d’ASE ont subit de la violence dans la relation de couple vs 30% pour celles ayant été victimes d’ASE. Pour les garçons, les chiffres sont de 5% vs 18%. On peut donc voir une corrélation entre l’ASE et la violence dans les relations amoureuses à l’adolescence
Selon la méta-analyse de Walker et al. (2017) sur la revictimisation à l’âge adulte lors de ASE, quel sont les résultats ?
La prévalence moyenne de la revictimisation sexuelle est de 48%. Donc, près d’une personne sur deux qui a été victime ASE rapporte aussi avoir été victime de violence sexuelle à l’âge adulte.
Est-ce que la revictimisation et polyvictimisation sont des phénomène rare et quel impact cela a sur l’intervention ?
Non, il est donc important d’investiguer les autres expériences de victimisation auprès des adolescents qui ont été victimes de VRA
Est-ce que les concepts de revictimisation et polyvictimisation sont mutuellement exclusifs ?
Non, les deux peuvent avoir lieu simultanément
Quel est le débat concernant le trauma complexe (DSM vs CIM) ?
DSM (contre) : certains auteurs craignent que le diagnostic de trauma complexe crée de la redondance dans les outils de classification. Chevauchement entre certains symptômes de trauma complexe et de trouble de la personnalité limite, qui décrivent des difficulté touchant les mêmes domaines de fonctionnement.
CIM (pour) : évite la catégorisation de survivants de traumas comme ayant à la fois un TSPT et un/plusieurs autre(s) trouble(s); comme si c’est diagnostics multiples étaient indépendants plutôt que le reflet d’une seule et même réalité.
De quoi immerge le trauma complexe ?
D’une constatation que les symptômes de TSPT sont différents de ceux du trauma complexe. L’enfant ayant vécu un trauma complexe a souvent une grande présence de comorbidité
Quels sont les caractéristiques du trauma complexe ?
- Relation interpersonnelle significative (souvent parental)
- Exposition prolongée ou chronique
- À eu lieu à l’enfance ou adolescence. Lorsqu’ils sont plus dépendant et en période de développement.
- Un tort direct à l’enfant
Quels sont les 7 domaines du trauma complexe et à quoi peuvent-ils s’ajouter ?
L’attachement, la biologie, régulation des émotions, dissociation, gestion du comportement, cognitions, concept de soi. Ils peuvent s’ajouter aux symptômes de TSPT
En quoi consiste le domaine de l’attachement ?
Les traumas peuvent affecter négativement la présentation de soi et de l’autre dans les relations.
Quel conseil pratique pourrait-on donner concernant l’attachement d’une personne ayant vécu un trauma complexe ?
Miser sur l’alliance thérapeutique, le jeune a vécu un bris interpersonnel lors du trauma complexe. Donc, prendre conscient des défis associés aux différents types d’attachement insécurisant.