Cours 11 - Polyvictimisation, revictimisation, trauma complexe et programmes de prévention Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la polyvictimisation ?

A

C’est le fait d’avoir été victime de différentes formes de violence interpersonnelle (2 ou plus), souvent par des personnes et contextes différents.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Dans la polyvictimisation, de quelle façon les formes de violence apparaissent dans les phases de développement ?

A

Les différentes formes de violence peuvent avoir lieu ou pas au même moment du développement.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

En quoi consiste une expérience adverse en enfance ?

A

Est une expérience que vie l’enfant, qui n’est pas nécessairement en lien avec les parents ou une figure d’attachement. Peut être le divorce de ses parents, consommation d’alcool des parents, la maison qui prend en feu, une catastrophe naturelle, etc.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Qu’est-ce que la différence entre la cooccurrence de la violence et la polyvictimisation ?

A

La cooccurrence de la violence va être plusieurs type de violence dans une même relation ou sphère (p. ex. un père qui bat et abuse sexuellement de son enfant). La polyvictimisation n’est pas nécessairement commis par le même agresseur et n’est pas nécessairement au même moment.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Une étude faite au Québec auprès de 1400 adolescents et 1401 enfants sur les formes de violence interpersonnelles vécues a démontré quoi concernant les jeunes ayant vécu de la violence ?

A

Une minorité de jeune de 15 à 17 n’ont pas vécu de violence dans leur vie (13%). Pour ce qui est des jeunes en ayant vécu, la moyenne d’événements vécu est de 4.3, en plus d’avoir 33% d’entres eux qui sont au dessus de la moyenne. Cela démontre l’importance de la polyvictimisation, car plusieurs d’entres eux ont été victimes de plus d’un type de violence, ou du moins dans plus d’une opportunité.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Qu’est-ce que la revictimisation ?

A

Avoir été victime de violence plusieurs fois (2 fois ou plus) par des personnes différentes à des périodes différentes (cours ou long terme). Il peut s’agir de la même forme ou de forme différente de violence, mais pour le cours seulement la même forme.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Selon l’étude longitudinale d’Exner-Cortens (2017) effectuée auprès de 2161 jeunes, est-ce que les effets de la violence subite avant sont différents chez les jeunes filles vs garçons ?

A

Non, les effets observés sont les mêmes.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Quel sont les 3 temps étudié dans l’étude longitudinale d’Exner-Cortens (2017) effectuée auprès de 2161 jeunes de 12 à 18 ans ?

A

T2 : Violence psychologique et physique
T3 : Violence physique, 5 ans après T2
T4 : Violence physique, 12 ans après T3

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Selon les temps dans l’étude longitudinale d’Exner-Cortens (2017) effectuée auprès de 2161 jeunes, quelles associations pouvons-nous y voir ?

A

La violence au T2 n’est pas directement associée à la violence au T4 (effet indirect via la violence au T3.
Être victime de VRA à l’adolescence est directement associé au risque de revictimisation 5 ans plus tard et indirectement au risque de revictimisation 12 ans plus tard.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Selon l’étude d’Hébert, Moreau, Blais, Lavoie et Guerrier (2016) sur la revictimisation suite aux ASE, que pouvons nous constater chez les filles et garçons ?

A

18% des jeunes filles non victimes d’ASE ont subit de la violence dans la relation de couple vs 30% pour celles ayant été victimes d’ASE. Pour les garçons, les chiffres sont de 5% vs 18%. On peut donc voir une corrélation entre l’ASE et la violence dans les relations amoureuses à l’adolescence

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Selon la méta-analyse de Walker et al. (2017) sur la revictimisation à l’âge adulte lors de ASE, quel sont les résultats ?

A

La prévalence moyenne de la revictimisation sexuelle est de 48%. Donc, près d’une personne sur deux qui a été victime ASE rapporte aussi avoir été victime de violence sexuelle à l’âge adulte.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Est-ce que la revictimisation et polyvictimisation sont des phénomène rare et quel impact cela a sur l’intervention ?

A

Non, il est donc important d’investiguer les autres expériences de victimisation auprès des adolescents qui ont été victimes de VRA

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Est-ce que les concepts de revictimisation et polyvictimisation sont mutuellement exclusifs ?

A

Non, les deux peuvent avoir lieu simultanément

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Quel est le débat concernant le trauma complexe (DSM vs CIM) ?

A

DSM (contre) : certains auteurs craignent que le diagnostic de trauma complexe crée de la redondance dans les outils de classification. Chevauchement entre certains symptômes de trauma complexe et de trouble de la personnalité limite, qui décrivent des difficulté touchant les mêmes domaines de fonctionnement.
CIM (pour) : évite la catégorisation de survivants de traumas comme ayant à la fois un TSPT et un/plusieurs autre(s) trouble(s); comme si c’est diagnostics multiples étaient indépendants plutôt que le reflet d’une seule et même réalité.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

De quoi immerge le trauma complexe ?

A

D’une constatation que les symptômes de TSPT sont différents de ceux du trauma complexe. L’enfant ayant vécu un trauma complexe a souvent une grande présence de comorbidité

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Quels sont les caractéristiques du trauma complexe ?

A
  1. Relation interpersonnelle significative (souvent parental)
  2. Exposition prolongée ou chronique
  3. À eu lieu à l’enfance ou adolescence. Lorsqu’ils sont plus dépendant et en période de développement.
  4. Un tort direct à l’enfant
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Quels sont les 7 domaines du trauma complexe et à quoi peuvent-ils s’ajouter ?

A

L’attachement, la biologie, régulation des émotions, dissociation, gestion du comportement, cognitions, concept de soi. Ils peuvent s’ajouter aux symptômes de TSPT

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

En quoi consiste le domaine de l’attachement ?

A

Les traumas peuvent affecter négativement la présentation de soi et de l’autre dans les relations.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Quel conseil pratique pourrait-on donner concernant l’attachement d’une personne ayant vécu un trauma complexe ?

A

Miser sur l’alliance thérapeutique, le jeune a vécu un bris interpersonnel lors du trauma complexe. Donc, prendre conscient des défis associés aux différents types d’attachement insécurisant.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Quel conseil pratique pourrait-on donner concernant la régulation du comportement d’une personne ayant vécu un trauma complexe ?

A

Développer les capacité d’autorégulation du jeune. Mode réactif/passif vers un mode de résolution de problèmes.

21
Q

Quel conseil pratique pourrait-on donner concernant la cognition d’une personne ayant vécu un trauma complexe ?

A

Encourager l’adolescent à participer à différentes activités qui vont lui permettre de développer ses fonctions exécutives.

22
Q

Quel conseil pratique pourrait-on donner concernant le concept de soi (identité) d’une personne ayant vécu un trauma complexe ?

A

Travailler l’estime de soi puisque celui ci est brimé (transformer en résilient) ou impuissant (auto-déterminé)

23
Q

Quelles sont les deux approches d’interventions préconisées ?

A

1- La prévention sélective, qui cible des sous-populations considérées à risque
2- La prévention universelle qui cible l’ensemble des adolescents.

24
Q

Quelle population la prévention sélective pourrait-elle cibler ?

A

Les jeunes en maison d’hébergement, les ado victimes d’ASE.

25
Q

Quels sont des exemples d’objectifs du ministère concernant la violence dans les relations amoureuses ?

A
  • Prendre conscience des bénéfices d’une relation amoureuse basée sur la mutualité
  • Situer l’importance de gérer sainement les conflits dans une relation amoureuse
  • Reconnaitre les manifestations de violence en contexte amoureux
  • Rechercher des solutions pour prévenir ou faire cesser la violence en contexte amoureux.
26
Q

Quels sont des exemples d’objectifs du ministère concernant les agressions sexuelle ?

A
  • Réfléchir aux répercussions des mythes et des préjugés liés aux agressions sexuelles
  • Se situer par rapport à la notion de consentement et de son application afin de reconnaitre une situation d’agression sexuelle
  • Prendre conscience du rôle actid que chacun peut jouer pour prévenir ou dénoncer une situation d’agression sexuelle
  • Comprendre le vécu des personnes victimes d’agression sexuelle afin de réagir de façon appropriée advenant la confidence d’une amie ou d’un ami
27
Q

Quels sont les constats de l’approche du bystander ?

A
  • La violence dans les relations amoureuses est un problème de société et tous les individus ont un rôle à jouer
  • Beaucoup de jeunes sont témoins de gestes de violence et ont le potentiel d’intervenir.
28
Q

Quels sont les objectifs de l’approche du bystander ?

A
  • Encourager les jeunes à être des acteurs dans la lutte contre la VRA
  • Encourager les jeunes à s’impliquer dans la prévention de la VRA
  • Apprendre aux jeunes à reconnaitre et à interrompre (en toute sécurité) les situations potentielles de VRA
  • Apprendre aux jeunes à avoir des comportements efficaces auprès des victimes
29
Q

Quels sont les 4 étapes nécessaires pour que les «témoins actifs» (bystander) interviennent ?

A
1- Remarquer la situation 
2- Interpréter la situation comme étant problématique
3- Se sentir responsable d'intervenir
4- Savoir comment intervenir
Intervenir
30
Q

Qu’est-ce qui pourrait faire en sorte qu’un jeune interprète ou n’interprète pas une situation comme étant problématique ?

A

La détresse perçu, la fréquence, la mutualité, le genre, la forme de violence, la vulnérabilité, etc.

31
Q

Qu’est-ce qui pourrait faire en sorte qu’un jeune se sente ou non responsable d’intervenir ?

A

Le sens moral, l’impression de «faire la bonne chose», croire que «c’est au adultes d’intervenir», expérience de victimisation antérieure, capacité de se mettre à la place de l’autre, etc.

32
Q

Qu’est-ce que la diffusion de la responsabilité ?

A

+ de personnes sont présentes + l’individu va pensé que «quelqu’un d’autre va faire quelque chose»

33
Q

Quels sont les autres facteurs à considérer qui pourrait faire en sorte que le jeune va intervenir ou non dans une situation de VRA ?

A

Les attitudes (p. ex. croire que ce qu’on va faire ne changera rien, peur d’aggraver la situation, penser que la victime ne veut pas d’aide), les normes sociales et l’identité de la victime ou de l’agresseur.

34
Q

Quels sont les 4 D de la méthode d’intervention des 4 D ?

A

Direct, distract, delegate et delay

35
Q

En quoi consiste «direct» dans la méthode d’intervention des 4 D ?

A

Intervenir directement auprès des pairs faisant usage de remarque sexiste et vantant des actes de VRA.

36
Q

En quoi consiste «distract» dans la méthode d’intervention des 4 D ?

A

Distraire en essayant de détourner l’attention de l’agresseur potentiel et de permettre à la victime de se retirer en cas de perpétration d’actes de VRA.

37
Q

En quoi consiste «delegate» dans la méthode d’intervention des 4 D ?

A

Les tactiques de délégation nécessitent l’implication d’une autre personne et d’avoir un plan afin de perturber une situation possiblement violente ( par exemple, pendant qu’une personne aborde l’agresseur potentiel pour distraire, l’autre se soucie de protéger la victime potentielle et de la retirer de la situation)

38
Q

En quoi consiste «delay» dans la méthode d’intervention des 4 D ?

A

Les stratégies de retard sont mises en place après qu’une VRA ait pu se produire et permettent d’aller vers la victime pour l’aider à trouver les ressources nécessaire

39
Q

Les approches des témoins actifs sont-elles efficaces ?

A

Étude voit une augmentation des intentions des adolescents d’intervenir , mais l’utilisation des comportement n’est pas encore constaté

40
Q

Quels sont les 3 programmes québécois concernant la violence dans les relations amoureuses ?

A
  • VIRAJ : l’objectif est de sensibiliser les adolescents aux différentes formes de violence dans les relations amoureuses pour une clientèle de 14-15 ans avec comme stratégie un théâtre forum.
  • PASSAJ : l’objectif est de sensibiliser au contrôle, au harcèlement sexuel et à la violence sexuelle pour une clientèle de 16-17 ans avec comme stratégie des mises en situation
  • SAISIR : l’objectif est d’accompagner les adolescents afin qu’ils développent une attitude mature et responsable à l’égard de la VRA pour une clientèle de 14-16 ans avec comme stratégie les jeux collectifs en classe.
41
Q

Quels sont les objectifs des deux volet de la trousse premières amours ?

A

Volet 1 : donner aux jeunes un lieu de parole pour échanger sur différents aspects de leur vie amoureuse et sexuelle; développer une perspective à la fois positive et critique face à leur vécu amoureux et sexuel
Volet 2 : Reconnaitre la violence ou dépister les signes avant-coureurs; réagir plus rapidement lorsque la violence s’installe dans leurs relations; chercher des solutions et des ressources; être plus ouverts et aidants s’ils sont témoins de violence ou lors de confidences de leur pairs.

42
Q

Quel est la clientèle et les stratégies pédagogiques de la trousse des premières amours?

A

Clientèle : 12 à 18 ans

Stratégie pédagogique : discussions, vignettes, ateliers en classe

43
Q

Quels sont les deux organismes québécois concernant la violence et agressions sexuelle auprès des adolescents ?

A

Viol-secours (CALACS) et Empreinte (RQCALACS)

44
Q

Quels sont les objectifs, la clientèle et les stratégies pédagogiques de viol-secours ?

A

Objectif : réduire l’incidence de différentes formes d’agressions sexuelle chez les adolescents et les amener à réfléchir sur cette problématique.
Clientèle : ado secondaire 4-5
Stratégies : discussion, vignettes, atelier en classe

45
Q

Quels sont les objectifs, la clientèle et les stratégies pédagogiques de empreinte ?

A

Objectif : réduire la tolérance sociale vis-à-vis les différentes formes de violence sexuelles
Clientèle : ado de secondaire 2-3, parents et personnel scolaire
Stratégie : ateliers en classe, capsule vidéos et formations

46
Q

Quels sont les recommandations vis-à-vis les programmes de prévention

A

• Éviter de modifier les programmes
• Animer en dyade
• Offrir une liste de ressources
• Prévoir assez de temps (effectuer des suivis)
• S’assurer d’avoir les compétences pour animer les programmes
• Être vigilant et disponible
• Accepter de ne pas avoir des réponses à toutes les questions
• Permettre aux jeunes de développer leur réflexion et leur jugement critique
• Tenir compte des différences (développement, expériences, genre, diversité
culturelle et religieuse, diversité sexuelle, etc.)

47
Q

Qu’est-ce que les programmes de prévention visent généralement à promouvoir ?

A
  1. normes sociales (ex équité de genre)
  2. attitude (p. ex. désapprobation de la VA)
  3. habiletés (p. ex. recherche d’aide, résolution de conflit)
  4. connaissance (p. ex. cycle de la violence, forme de violence, conséquence, etc.)
48
Q

Les programmes de prévention sont-ils efficaces ?

A

• Effets positifs sur les connaissances, les attitudes et les normes sociales.
• Résultats mitigés pour la victimisation et la perpétration.
• Peu d’études ont examiné les effets à long terme.
• Peu de programmes misent sur les habiletés.
• Plus efficaces lorsqu’ils sont implantés à long terme et dans différents
contextes.

49
Q

Quelles sont les prochaines étapes des programmes de prévention ?

A
• Impliquer	les	jeunes	(leader	positif)		
• Impliquer	les	autres	membres	de	la	
communauté	(modèle	écologique)		
• Utiliser	les	nouvelles	technologies	pour	
favoriser	l’accessibilité	des	
programmes		
• Développer	des	programmes	pour	des	
groupes	en	particulier	(autochtones,	
diversité	sexuelle,	victimes	de	
maltraitance/de	violence,	etc.)		
• Effectuer	des	recherches	
expérimentales	et	longitudinales	pour	
évaluer	l’efficacité	des	programmes	
• Évaluer	quels sont	les «agents actifs»