Cours 11 - La neuropsychologie de l'enfant Flashcards
Quels sont les principaux troubles neurodéveloppementaux qui occasionnent des atteintes cognitives ?
L’autisme et le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité.
Les premiers manuels en français consacrés à la neuropsychologie de l’enfant sont parus seulement au début des années…
2000
Quand on parle de neuropsychologie de l’enfant, il est important de faire la différence entre…
Les troubles acquis des grandes fonctions cognitives et ceux qui sont neurodéveloppementaux.
Lussier et al. (2017) dans la 3e édition de l’ouvrage intitulé Neuropsychologie de l’enfant et de l’adolescent propose de distinguer : (3)
Les troubles neurodéveloppementaux, les troubles spécifiques des apprentissages et les troubles neuropsychiatriques.
Lussier et al. (2017) dans la 3e édition de l’ouvrage intitulé Neuropsychologie de l’enfant et de l’adolescent proposent de distinguer 7 troubles neurodéveloppementaux :
1) les troubles du langage oral et les dysphasies
2) les troubles praxiques et visuospatiaux
3) le syndrome des fonctions non verbales
4) les troubles du spectre de l’autisme
5) le syndrome dysexécutif
6) le syndrome Gilles de la Tourette
7) le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité
Lussier et al. (2017) dans la 3e édition de l’ouvrage intitulé Neuropsychologie de l’enfant et de l’adolescent proposent de distinguer 2 troubles spécifiques des apprentissages :
1) Les troubles spécifiques du langage écrit (dyslexie et dysorthographie)
2) Les troubles spécifiques du calcul et de la dyscalculie
Lussier et al. (2017) dans la 3e édition de l’ouvrage intitulé Neuropsychologie de l’enfant et de l’adolescent proposent de distinguer 9 troubles neuropsychiatriques :
1) les troubles déficitaires de l’attention complexes avec ou sans hyperactivité
2) les problèmes de comportement
3) les troubles disruptifs du contrôle des impulsions et des conduites (DSM-5)
4) les troubles dépressifs
5) les troubles anxieux
6) les troubles obsessionnels compulsifs
7) les troubles liés è des traumatismes ou à des facteurs de stress
8) les troubles du spectre de la schizophrénie et d’autres troubles psychotiques
9) les autres troubles du développement (syndrome d’alcoolisation foetale, neurofibromatose ou syndrome de Turner)
Les objectifs particuliers de la neuropsychologie de l’enfant sont…
Cette démarche implique….
D’élaborer des modèles spécifiques et de mettre au point des évaluations et des prises en charge adaptées à l’enfant lors de difficultés diverses.
Cette démarche implique de décrire les aspects développementaux des relations cerveau-cognition, c’est-à-dire comment s’édifient l’appareil cognitif et les structures cérébrales ainsi que leurs relations complexes.
Plus précisément, pour comprendre comment l’enfant acquiert une fonction particulière, il faut…
Il faut en identifier les différentes étapes, déterminer leur chronologie d’apparition ainsi que les contraintes cérébrales dans lesquelles elles se construisent.
Lussier et al. (2017) insistent sur les risques inhérents à la transposition des données de la neuropsychologie adulte à celle de l’enfant.
- Le cerveau est chez l’enfant hautement interconnecté et c’est seulement dans le cours du développement que les réseaux neuronaux se spécialisent de façon croissante et deviennent ainsi relativement modulaires.
- Les modèles de la neuropsychologie de l’enfant postulent qu’en cas de développement atypique, même lorsque les performances sont dans la normale, elles sont souvent sous-tendues par des processus cognitifs et neuronaux différents.
- Les troubles neurodéveloppementaux doivent être compris dans le contexte dynamique du développement plutôt qu’appréhendés comme renvoyant aux composantes endommagées d’un système modulaire inné.
Chez l’enfant, l’étude des lésions acquises et de leurs conséquences sur la cognition soulève un certain nombre de difficultés, notamment les lésions…
Les lésions pré et périnatales (liées par exemple aux anoxies de la naissance et à la prématurité) et celles dues aux encéphalites bactériennes sont les plus fréquentes et occasionnent des dommages diffus et/ou étendus.
L’interprétation des données est plus complexe chez l’enfant car…
D’une part… d’autre part…
- La lésion survient dans un contexte de grandes capacités de plasticité cérébrale et de récupération fonctionnelle.
- D’une part, la formulation d’hypothèses sur le niveau d’acquisition fonctionnelle antérieure de l’enfant est confrontée au problème de la variabilité interindividuelle « des rythmes et des niveaux de développement atteints ».
- D’autre part, les lésions cérébrales précoces ont des conséquences comportementales qui peuvent n’apparaître que longtemps après leur survenue.
Définition de l’aphasie acquise chez l’enfant :
Il s’agit « d’un trouble du langage consécutif à une atteinte du système nerveux central et survenant chez un sujet ayant déjà acquis un certain niveau de connaissance verbale » (Van Hout et Seron, 1983).
Tableau clinique de l’aphasie acquise chez l’enfant (4):
- Une compréhension du langage relativement préservée
- Des troubles prédominent sur le versant de l’expression : la fluence est réduite, la perturbation pouvant aller de troubles articulatoires jusqu’au mutisme
- Un discours agrammatique (les troubles syntaxiques sont les plus persistants)
- Les jargons ou les loghorrées sont rares
Décrivez l’étude de cas de Patterson et al. (1989)
- NI est une jeune patiente chez qui une hémisphérectomie gauche avait été pratiquée à l’âge de 15 ans, deux années après l’installation des crises d’épilepsie.
- Après l’opération, NI est décrite comme aphasique, ses performances en lecture sont très faibles et ressemblent à celles de patients adultes qui présentent une dyslexie profonde (acquise).
- Elle reconnaît parfaitement les lettres, mais les dénomme avec difficulté et ne peut réaliser des tâches phonologiques.
- Elle discrimine bien les mots fréquents et les non-mots mais ses performances de décision lexicale chutent pour des mots moins fréquents.
- Dans des épreuves d’appariement mot-image, compréhension des mots préservée seulement pour les plus familiers et concrets.
L’hémisphérectomie est…
Une opération chirurgicale où un hémisphère cérébral (une moitié du cerveau) est enlevé ou désactivé.
Décrivez l’étude de cas de Vargha-Khadem et al. (1985)
- Anna est une patiente qui a subi une hémisphérectomie gauche à l’âge de 10 ans et montre des capacités langagières remarquablement préservées.
- L’atteinte neurologique (AVC gauche) est prénatale et s’est manifestée à l’âge de 6 mois.
- Ce n’est pas tant l’âge auquel intervient l’hémisphérectomie qui compte, que l’âge de début des lésions cérébrales (dans l’épilepsie, l’âge du début des crises) et « le temps laissé à la réorganisation du langage dans l’hémisphère droit ». Plus ce temps est long, meilleures seraient la réorganisation anatomo-fonctionnelle et les performances.
Définition des troubles développementaux du langage :
La plupart se définissent par un écart aux normes de développement cognitif, qu’il concerne le langage (dysphasie, dyslexie, dysorthographie…) ou d’autres domaines cognitifs (dyscalculie, trouble attentionnel…).
Sur quoi est basé le diagnostic des troubles développementaux ?
Le diagnostic est basé sur la mise en évidence d’un déficit durable des performances dans un domaine particulier.
- La perturbation n’est pas liée à un déficit sensoriel primaire (par exemple l’acuité visuelle), à une insuffisance intellectuelle, à une lésion cérébrale acquise au cours de l’enfance, ni à des carences affectives ou éducatives graves.
Les enfants qui sont identifiés comme « dys » le sont parce que…
Leur profil développemental apparaît normal, ou presque, dans tous les domaines sauf dans le domaine de dysfonctionnement considéré.
Définition et caractéristiques de la dyslexie développementale
La dyslexie développementale se définit comme un trouble sévère et durable de l’apprentissage de la lecture, pour lequel aucune cause particulière ne peut être mise en évidence.
- L’enfant a été normalement scolarisé, dans un milieu socioculturel propice à ses apprentissages, ne présente ni retard mental, ni déficit sensoriel, et a un trouble durable du langage écrit, avec un retard de lecture d’au moins 18 mois par rapport à l’âge scolaire.
- Dans le DSM-5, les troubles développementaux du langage sont classés dans la catégorie…
- Cette catégorie regroupe les troubles spécifiques et durables de développement
-« des troubles spécifiques des apprentissages »
1) du langage oral ou « dysphasies »
2) du geste et/ou des fonctions visuospatiales ou « dyspraxies ou trouble de l’acquisition de la coordination »
3) du langage écrit ou « dyslexies et dysorthographies »
4) des activités numériques ou « dyscalculies »
5) des processus attentionnels et des fonctions exécutives ou « TDAH »