cours 11 Flashcards
Qu’est ce qu’un diagnostic d’anxiété?
L’anxiété est un état subjectif de détresse, un sentiment pénible d’attente et d’appréhension vis-à-vis d’un danger à la fois imminent et imprécis. Elle survient en dehors d’une menace objective ou de façon disproportionnée. L’anxiété s’accompagne de symptômes somatiques, les pensées sont centrées sur des thèmes négatifs et les troubles du sommeil et de l’humeur sont souvent présents
Quelles est la prévalence de l’anxiété (nb de cas a un moment donné)?
- En 2015, l’OMS a estimé à 3,6% la prévalence annuelle des troubles anxieux dans le monde. En 2015, la prévalence annuelle des troubles anxieux au Canada était de 4,9 %
- femmes ont 2 fois plus de risques que les hommes de présenter une anxiété généralisée
- la comorbidité (influence) entre les troubles anxieux et la dépression est importante. Une personne sur trois (33 %) ayant un trouble anxieux développera, au cours de sa vie, un autre trouble mental, soit une dépression majeure ou un trouble dysthymique (humeur) dans la plupart des cas
- Les troubles anxieux et dépressifs sont les troubles mentaux les plus fréquents et comptent pour près de 65 % de l’ensemble des troubles mentaux
vrai ou faux, l’anxiété peut être considérée comme un trait de personnalité et possède une dimension continue des conduites décrivant des différences interindividuelles de sensibilité à des situations et événements menaçants.
vrai
Quelles sont les échelles d’évaluation de l’anxiété?
Échelles d’auto-évaluation :
- Échelle d’anxiété de Cattell
- Check-List d’adjectifs (ACL) de Zuckerman
- BATE (Bonis Anxiety Trait)
Échelle d’anxiété manifeste (MAS) de Taylor
- STAI-Y (State-Trait, Anxiety Inventory) de Spielberger
- L’anxiété est aussi considérée d’un point de vue typologique (catégoriel)
- Échelles par hétéro-évaluation :
- HADS d’Hamilton
- échelle de Covi
- échelle d’anxiété de Tyrer
- Pour les différentes versions du DSM, il existe catégories de troubles anxieux, chacun correspondant à une configuration de symptômes.
Dans le DSM-5, le chapitre portant sur les Troubles anxieux comporte quelles troubles ?
- Anxiété de séparation «inquiétude excessive chez l’enfant séparé de ses parents»
- Mutisme sélectif «enfant incapable de parler lors de situations particulières, p.ex. à l’école»
- Phobie spécifique «peur démesurée et irrationnelle spécifique»
- Anxiété sociale (phobie sociale) «timidité exagérée et handicapante»
- Trouble panique «attaques de panique (sensation de peur intense) récurrentes et inattendues»
- Agoraphobie «peur des lieux publics»
- Anxiété généralisée
- Trouble anxieux induit par substance / médicament
- Trouble anxieux dû à une autre affection médicale
- Autre trouble anxieux spécifié «ex. pas au moins la moitié du temps»
- Trouble anxieux non spécifié
Explique le diagnostic de l’anxiété généralisée selon le DSM-5.
A) Anxiété / soucis excessifs survenant pr au moins 6 mois concernant un certain nombre d’événements ou d’activités (travail / performances scolaires)
B) éprouver difficulté à contrôler cette préoccupation
C) L’anxiété et les soucis sont associés à trois (ou +) des 6 symptômes suivants (dont certains présents durant les 6 derniers mois (1 seul requis chez l’enfant tho):
1. agitation ou sensation d’être survolté ou à bout
2. fatigabilité
3.difficulté de concentration ou de mémoire
4. irritabilité
5. tension musculaire
6. perturbation du sommeil (difficultés s’endormir / sommeil interrompu / sommeil agité et non satisfaisant)
D) L’anxiété / soucis / symptômes physiques entraînent souffrance significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou autres domaines importants
E) La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques directs d’une substance (ex substance donnant lieu à abus, un médicament) ou d’une affection médicale (ex hyperthyroïdie)
F) La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental (ex. anxiété / souci d’avoir une autre attaque de panique, l’évaluation négative dans l’anxiété sociale, la contamination ou d’autres obsessions dans le trouble obsessionnel-compulsif, séparation des figures d’attachement dans l’anxiété de séparation, souvenirs d’événements traumatiques dans le PTSD, prise de poids dans l’anorexie mentale, symptômes somatiques dans trouble à symptomatologie somatique, défauts physiques dans le trouble de dysmorphie corporelle, les maladies graves dans la crainte excessive d’avoir un maladie, ou contenu de croyances délirantes dans schizophrénie ou le trouble délirant)
Les maladies physiques peuvent être des causes possibles de l’anxiété, explique.
- La prévalence des troubles anxieux est supérieur chez les sujets ayant une maladie chronique.
- Selon Mikkelsen et coll. , 50% des patients atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive présentent un trouble panique ou une anxiété généralisée
L’anxiété peut être une cause possible de maladies physiques, explique.
- L’anxiété s’accompagne de divers problèmes de santé : asthme, ulcères, arthrite, migraines, hypertension, maladies cardio-vasculaires
- Selon les résultats de l’enquête américaine NCS rapportés par Roy-Byrne et coll. , la prévalence de l’hypertension, de l’arthrite, de l’asthme et des ulcères est plus élevée chez les sujets présentant un trouble anxieux qu’en population générale.
- La morbidité (lien entre 2 maladies) et la mortalité (pour les maladies cardio-vasculaires et les AVC notamment) sont supérieures chez les sujets anxieux
Explique le Modèle cognitivo-comportemental de l’anxiété de Beck.
Selon Beck, réponses d’anxiété ont fonction adaptative dans l’évolution de l’espèce humaine. Les réponses d’anxiété protègent l’individu qui fait face à une menace. Dans l’anxiété, on note des biais dans le traitement de l’information :
* Hypervigilance
* Fausse alarme
* Perte d’objectivité
* Généralisation du danger à d’autres stimuli
* Catastrophisation
* Focus excessif sur les issues négatives
* Intolérance à l’incertitude
* Perte d’habituation
Explique le Modèle de la perte de contrôle de Barlow.
- Selon Barlow, l’état d’excitation, l’hypervigilance et inquiétudes émergent de l’interaction entre 5 facteurs :
1) événement négatif
2) vulnérabilité biologique
3) réponse diffuse au stress
4) vulnérabilité psychologique (sentiment de perte de contrôle et de prévisibilité)
5) présence/absence de stratégies d’adaptation ou de réseau de soutien qui peuvent contrer l’impression de ne plus être en contrôle. - A l’intérieur du cycle d’appréhension anxieuse, des fausses alarmes peuvent exacerber / intensifier le sentiment de perte de contrôle et de vulnérabilité. En focalisant l’attention sur des événements mineurs, on a l’impression qu’on n’est plus en contrôle de l’anxiété et l’anxiété est généralisée à des situations anodines.
Explique le Modèle de l’évitement de Borkovec.
Selon Borkovec, inquiétudes sont une stratégie d’évitement émotionnel de l’anxiété. L’individu tente de supprimer les images négatives associées à des issues négatives et catastrophiques. L’anxiété est maintenue par le renforcement négatif de la fuite et de l’évitement, ce qui renforce l’idée que ces deux stratégies sont les seules qui permettent de composer avec l’anxiété. On prévient les issues catastrophiques en anticipant la fuite ou l’évitement.
Explique le Modèle de la thérapie métacognitive de Wells et Butler.
- Selon Wells et Butler, les métacognitions sont des croyances sur la nature et la fonction de la pensée. Dans l’anxiété, l’individu a des métacognitions positives (ex « inquiétudes sont utiles car elles m’aident à résoudre des problèmes ») et des métacognitions négatives (ex « jsuis pas en contrôle de mes inquiétudes et celles-ci sont dangereuses)
- Les patients atteints d’anxiété surestiment la probabilité qu’un événement négatif va survenir, estiment que le coût sera élevé et interprètent les événements ambigus comme étant menaçants. Ils distinguent les inquiétudes de type 1 (inquiétudes des menaces externes / internes, ex manque d’argent) des inquiétudes de type 2 (inquiétudes des inquiétudes ex « Je suis tlm inquiet que jvais devenir fou »). Ainsi face à une situation potentiellement menaçante, l’individu commence à s’inquiéter pour pouvoir se protéger. Lorsqu’il remarque qu’il s’inquiète, il s’inquiète d’être si inquiet. Lorsqu’il remarque les symptômes associés à l’anxiété (sueurs, troubles de concentration, fatigue), il s’inquiète encore plus…
Selon le modèle de l’intolérance à l’incertitude de Dugas, la combinaison de 4 facteurs d’entretien de l’anxiété (l’intolérance à l’incertitude, les croyances fausses face aux inquiétudes, l’orientation inefficace face aux problèmes et l’évitement cognitif) empêche l’individu d’adopter une ligne de conduite efficace pour ↓ ses inquiétudes et régler ses problèmes. Elle l’entraîne dans un cercle vicieux qui ↑ tant ses inquiétudes que le reste de la symptomatologie. Il en résulte de la démoralisation et de l’épuisement qui end up par dépression plus ou moins sévère.
vrai
Le modèle cible l’intolérance à l’incertitude qui sous- tend (est à l’origine) de l’anxiété.
vrai
Explique les croyances fausses face aux inquiétudes.
- kkl d’anxieux tend à surévaluer l’utilité de s’inquiéter pour : Prévenir des problèmes / trouver des solutions à ses problèmes / Se préparer émotivement à des événements difficiles / Influencer les événements de la vie (pensée magique) / Être aimé des autres (trait de personnalité positif) / Se motiver à faire des choses qu’on doit faire.
- La principale conséquence de ces croyances c’est qu’elles empêche la personne de prendre des mesures concrètes et efficaces pour diminuer ses inquiétudes.