Cours 1 Flashcards

1
Q

Quels sont les deux problèmes créés par la formulation usuelle de la définition de la criminologie, soit une science qui étudie le crime ?

A

(1) Le premier problème est de faire oublier la construction juridique du crime et les contextes d’application de la loi.
(2) Cette définition enferme la criminologie dans les objets de cette construction juridique quand l’histoire de ce champ d’études et son activité de connaissance le dépassent largement (sur la question des droits de la personne, sur la justice sociale, la question autochtone, les diverses extensions de la surveillance, les criminalités internationales, etc.)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Quelle est la différence entre la criminologie et la criminalistique ?

A

La criminalistique fait référence aux différentes techniques d’investigation pour identifier des coupables, techniques que l’on romance à souhait dans plusieurs téléséries américaines. Ce n’est pas une science qui étudie le crime
Pour sa part, la criminologie est plutôt composée de deux choses : un champ d’étude et une activité complexe de connaissances interdisciplinaire (psychologie, droit, sociologie, etc.), de nature à la fois scientifique et éthique, ayant pour but l’élucidation et la compréhension de la question criminelle au sens large (situations-problèmes et contrôle social).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Selon Pires, que permet la notion de situation-problème en criminologie ? Savoir illustrer sa réponse par des exemples.

A

La notion de situation-problème permet d’éviter l’enfermement dans les catégories pénales et les clientèles du système de justice pénale pour définir une situation en tant que problématique, c.-à-d. « vécue ou perçue comme créant un problème ou comme étant négative, inacceptable, indésirable » pour une ou des personnes qui en sont victimes.
Exemples : violence policière, accidents de travail par négligence patronale, les fraudes des grandes compagnies pharmaceutiques, la rationalisation de la peine de mort, etc.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

À quelle conception du temps et de l’Homme renvoie l’idée de progrès ?

A

Une conception linéaire du temps où le futur serait meilleur que le passé, et ce puisque l’Homme peut transformer le monde et le faire évoluer. L’Homme en est un de raison puisqu’il a la capacité de connaître les règles de la nature, de la vie en société, de la morale, de la bonne gouvernance, de l’économie, peut faire des choix vers plus de civilisation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Quel est le principal facteur qui contribuera à répandre l’idée de progrès ?

A

L’essor des sciences et des techniques : elles vont bouleverser les modes de production menant le début de l’aire de l’urbanisation/industrialisation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Quand on dit « rechercher une bonne gouvernance » au XVIIe et XVIIIe siècle, qu’est-ce que l’on recherche ?

A

On parle de l’établissement de règles publiques valables pour tous sur un territoire donné, conventions rationnelles établies par l’autorité politique afin d’assurer un ordre social propice au progrès, à la survie et au bien-être de la société (FAIT PENSER À HOBBES)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q
  1. Selon Hobbes, pourquoi est-il essentiel qu’une autorité soit responsable d’assurer l’ordre social avec des droits applicables à tous
A

Puisqu’autrement, chacun répondrait d’abord et avant tout à ses désirs, ce qui ferait naître une guerre de tous contre tous, l’état de nature. En effet, comme l’Homme est doté de raison, sa capacité de calculer cette guerre pourrait mener à l’extermination de l’humanité. Ce qui amène à l’Homme de valoriser l’état civil est sa crainte de mourir. Donc, notre instinct de conservation nous ferait accepter une autorité qui restreint certaines libertés dans le but d’assurer un ordre social et la survie.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

L’absence de gouvernement ne signifie pas, chez Locke, que les gens vont s’entretuer. Alors, que viennent ajouter un gouvernement et un droit positif

A

L’autorité politique n’est pas là pour créer des lois nouvelles, mais pour s’assurer que les droits fondamentaux de propriété, de liberté et de vie seront respectés en les inscrivant dans un droit positif afin de punir ceux qui nuisent à cet ordre social naturel.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Selon Montesquieu, que faut-il faire pour éviter les abus de pouvoir par le gouvernement, et que préconise-t-il à cette fin ?

A

Il faut éviter la concentration du pouvoir en un seul lieu. Il préconise que le pouvoir législatif, le Parlement, le pouvoir judiciaire, les tribunaux et le pouvoir exécutif demeurent séparés, même si dépendants l’un de l’autre.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Comment reconnaît-on une mauvaise loi, selon Montesquieu, et qu’est-ce que cela nous dit sur l’autorité politique

A

Il s’agirait d’une loi qui ne vise pas l’harmonie sociale. Si les lois ne sont pas votées pour le bien commun, il y aura un besoin d’émettre plus de répression pour les maintenir puisqu’elles ne sembleront pas légitimes. Cela veut dire que la légitimité politique du gouvernement est amoindrie, car cette légitimité se fond selon les activités qui contribue au bien commun.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Sur la question plus spécifique des peines, que dit Montesquieu ? Savoir donner un exemple pour illustrer son point de vue

A

Montesquieu avance que les peines doivent être proportionnelles à la gravité des crimes dont on veut dissuader les gens, sinon ça risque d’engendrer plus de crimes, non les diminuer. P.ex., si voler le pain d’un marchand et le tuer donne la même peine, la personne risque de tuer le marchand et lui voler tous ses biens.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Qu’est-ce qui amène à considérer de plus en plus le droit de propriété comme un droit fondamental au XVIIIe siècle ?

A

La plupart des sociétés ont de nombreuses lois pour la préservation de la propriété, car la capacité de jouir sans crainte de ses biens relève de règles de bien-être dans toutes les sociétés. (L’ordre capitaliste ?)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Quel est l’essai fondateur du champ d’études de la criminologie, et qui en est l’auteur ?

A

Des délits et des peines, Cesare Beccaria

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Comment Beccaria explique-t-il que peu de riches se retrouvent en infraction par rapport aux lois

A

Peu de riches sont en infraction puisque les lois ont pour but de protéger leurs biens. Aussi, le fait que l’élite politique appartient à la classe aisée se répercute dans l’écriture des lois où certaines sont mauvaises, car elles ne contribuent pas au bien commun. Enfin, l’administration de la justice, étant sous le contrôle de la classe privilégiée, les riches sont moins souvent accusés et s’ils le sont, punis avec moins de sévérité que les pauvres.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Quel est le but de la peine selon Beccaria, et en quoi cela l’amène-t-il à dénoncer certains types de peine ?

A

Le but de la peine est qu’elle soit utile pour le criminel afin de l’amender. Cela l’emmène à dénoncer certains types de peines comme l’usage de la torture, la peine de mort et les autres peines disproportionnées au regard de la gravité du délit, puisque ce genre de peine n’est pas utile et ne sert par la fin escomptée.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Pour assurer la dissuasion par la peine, sans que celle-ci soit abusive, quelle est l’idée principale soutenue par Bentham ?

A

La peine doit être un peu plus élevée que le plaisir procuré par l’infraction.

17
Q

Quels sont les trois éléments principaux qui ressortent des premiers penseurs sur le crime et les peines, et quel est leur point commun sur la peine ?

A

(1) la capacité du système politique à répondre aux besoins sociaux et à diminuer les inégalités sociales peut considérablement diminuer le crime, (2) en évitant les mauvaises lois, on écrit un droit pénal qui va dans le sens du bonheur collectif, (3) viser le bonheur collectif conduit à éviter les peines abusives pour leur préférer des peines utiles à l’individu pour s’amender, se réformer.
Point commun : la peine demeure la seule voie pour montrer le mal accompli, ne laissant aucune place à d’autres modes de résolution de conflits.

18
Q

Sur la question de la peine, en quoi Kant se distingue-t-il de penseurs comme Beccaria ou Bentham ?

A

Pour lui, punir ne repose pas sur l’utilité de la peine pour dissuader les personnes de commettre des crimes ou s’amender, mais sur le fait que l’individu doit payer pour son crime.

19
Q

Le droit criminel s’est défini dans ce que l’on qualifie de rationalité pénale moderne. Expliquez.

A

La peine devient une mesure de la gravité des crimes, une affirmation de la norme sociale. C’est cette définition du droit criminel dans l’obligation de punir qui est la rationalité pénale moderne.