Compétences théoriques (Chapitre 4 : TDAH) Flashcards

1
Q

3 grands temps de TDAH

A

Important : Bien diagnostiquer qu’il y a deux contextes (maison, école) sinon risque de faux diagnostics.

3 grands temps chez l’enfant :

  • Très envahissant : dès la maternelle
  • Sévère : vers CP CE1
  • Modéré (plus inattentif) : vers 10 ans.
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2
Q

8 raisons pour lesquelles le TDAH entre dans la psychiatrie : important de le diagnostiquer

A
  • Symptomatologie persistante durant l’enfance
  • Parcours scolaire chaotique
  • Relations familiales très perturbées
  • Problèmes sociaux, relationnels à court, moyen, long terme
  • Risque important de développer des comorbidités anxieuses et thymiques
  • Risque important d’abus de substance et alcool
  • Difficultés professionnelles et financières
  • Risque accru de conduites antisociales, criminalité, accidents de voiture
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3
Q

Quand suspecter TDAH chez l’enfant ?

A

Il faut systématiquement dépister difficultés scolaires, troubles du comportements, difficultés familiales (beaucoup de conflits dans la famille), difficultés relationnelles.

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4
Q

Quand suspecter TDAH chez l’adulte ?

A
  • Parcours professionnel marqué par des ruptures, difficultés à conserver l’emploi désorganisation : instabilité professionnelle. Quand ont un haut poste, au prix de l’anxiété massive autour du travail, procrastination.
  • Consommation importante de psychostimulants : café, cigarettes, voire abus de substance.
  • Dans le contact, conversation : adultes qui ont du mal à rester focalisés, impulsifs verbalement, fil de la pensée difficile à suivre
  • Parents d’enfants avec un diagnostic de TDAH.
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5
Q

Comorbidités du TDAH ?

A
  • Troubles comportement
  • Troubles conduites
  • TIC
  • Anxiété
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6
Q

Définition régulation émotionnelle et dysrégulation

A

C’est la capacité d’un individu à contrôler ou à modifier ces états émotionnels pour parvenir à un fonctionnement adapté, permettant de réaliser les buts qu’il s’est fixés.
Dysrégulation : dysfonctionnement de ces processus adaptatifs. C’est un processus qui va donner lieu à des symptômes.

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7
Q

Comment se manifeste la dysrégulation émotionnelle chez les TDAH ?

A

Par :

  • Changements d’humeur brusques et intenses (forte joie, tristesse et anxiété exacerbées)
  • Irritabilité
  • Agression réactive
  • Crises de colère.
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8
Q

Est-ce la dysrégulation émotionnelle qui cause le TDAH ou bien l’inverse ?

A

Dans les 2 sens : TDAH cause dysrégulation et vice versa. Multiplication situations échecs vont donner lieu à dysrégulation émotionnelle. Difficultés relationnelles aussi peuvent donner lieu. Les 3 symptômes (inattention, impulsivité, hyperactivité) engendrent des difficultés, ce qui débouche sur dysrégulation.
Dans l’autre sens, dysrégulation peut causer TDAH : anxiété peut influer sur inattention, par ex. Liens bidirectionnels entre ces 2 symptomatologies au cours du temps. Elles se renforcent mutuellement.

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9
Q

Facteurs génétiques du TDAH avec le curseur

A

Facteurs génétiques prépondérants : héritabilité estimée : 60-90% mais dont la part pourrait varier d’un enfant à un autre. Interaction génétique et environnement. Imaginer un curseur inattention et hyperactivité. Le facteur génétique va placer le curseur. Facteur génétique va représenter une vulnérabilité initiale. Interaction avec facteurs environnementaux qui vont interagir avec les facteurs génétiques et ainsi déplacer le curseur. Ces facteurs génétiques peuvent être considérés comme une vulnérabilité qui va rencontrer certains facteurs environnementaux protecteurs ou aggravants pour le phénotype.

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10
Q

9 possibles facteurs environnementaux

A
  • Exposition à la pollution de l’air pendant la grossesse
  • Exposition aux pesticides, exposition au plomb
  • Régime alimentaire riche en sucre et en colorants alimentaires
  • Problèmes de sommeil
  • Utilisation intensive des écrans durant l’enfance
  • Utilisation excessive quotidienne des réseaux sociaux en ligne à l’adolescence.
  • Pratiques parentales dysfonctionnelles
  • Pratiques pédagogiques dysfonctionnelles
  • Absence d’exercice physique
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11
Q

Le TDAH : une maladie du cerveau ?

A

Avant, ces patients pas reconnus, ou mal reconnu. Ils ont dit maladie du cerveau pour que le trouble soit traité.
Il n’existe pas de déficit cérébral précis commun identifiable chez l’ensemble des patients avec TDAH.
Pas de différence fondamentale entre les personnes qui entrent dans la catégorie, et celles qui n’y entrent pas de peu.
Parler de maladie du cerveau, ça fige les choses.
Effet modéré bien démontré de l’âge relatif d’entrée dans la scolarité sur le risque de recevoir un diagnostic d TDAH et un traitement médicamenteux. Ceux qui sont nés en fin d’année peut être un facteur de risque : sont en difficultés par rapport aux autres car cerveau immature. Mais pas explicatif de tout : en débat.

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12
Q

Article phare lien TDAH et maturation corticale

A

Groupe TDAH ont maturation corticale plus retardée par rapport aux autres enfants. Développement plus lent, arrivent plus tardivement au pic. Les enfants qui ont le plus de symptômes TDAH sont aussi ceux dont le développement cérébral est le plus tardif (par ex, inhibition, contrôle de soi). Un certain nombre, entrée vers l’âge adulte, disparition du TDAH, car ont rattrapé retard dans la maturation cérébrale. A travers cette étude, on n’a pas les facteurs causaux. On ne peut pas savoir c’est dans quel sens : si c’est TDAH qui cause cette maturation plus lente ou inversement

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13
Q

3 points forts du profil TDAH

A
  • Niveaux de créativité plus élevés chez les adultes avec TDAH que chez les contrôles
  • Énergie, motivation, abord social, adaptabilité dans une recherche qualitative
  • Les traits du TDAH seraient adaptatifs chez les sportifs de haut niveau
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14
Q

5 diagnostics différentiels du TDAH (parfois comorbidités)

A
  • Trouble bipolaire : dans épisode maniaque, hyperactivité est orientée vers la réalisation de buts. Associée à une euphorie, idées grandiose. Aussi, dans bipolaire, ça fluctue, épisodes.
  • Trouble anxieux ou TOC : à l’analyse fonctionnelle, inattention clairement reliée à idéation obsessionnelle ou anxieuse.
  • Troubles d’apprentissage : inattention et désinvestissement spécifiques.
  • Trouble oppositionnel avec provocation : peut exister sans hyperactivité, impulsivité, inattention.
  • Déficience intellectuelle : diagnostic différentiel très difficile.
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15
Q

Evaluation : Approche multi-sources (3) qui doit nous permettre de nous faire une représentation des difficultés de l’enfant (envahissement).

A
  • Entretien diagnostique avec les parents et enfant (précautions à prendre) ; pour l’annoncer : je vais vous poser des questions, il faut que tu saches que vous avez le droit de ne pas être d’accord et ce n’est pas pour te juger mais comprendre dans quel domaine tu peux avoir des difficultés. L’élément le plus important est l’entretien diagnostique avec les parents : se faire une représentation fine dans ce qui passe dans la vie de l’enfant.
  • Remise des observations pédagogiques à l’école et des questionnaires aux parents (ADHD-RS, Conners, BRIEF).
  • Observation de l’enfant durant le WISC ou autres outils comme la KiTAP (plus secondaire).
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16
Q

3 raisons de se méfier du WISC

A
  • Car enfant peut être plus performant le lendemain : les tâches de la psychologie expérimentale représentent à chaque fois une mesure de la fonction cognitive qui peut avoir de très fortes limites.
  • Etude de Ramsden : a montré que le QI changeait de plus de 15 points en 3 ans chez 20% dans un échantillon d’adolescents.
  • Dans le cas du TDAH, pas de données probantes sur le profil potentiel de ces enfants au WISC dans leur ensemble.
17
Q

6 approches thérapeutiques du TDAH

A
  • Le diagnostic en lui-même est thérapeutique
  • L’approche médicamenteuse dans les cas sévères
  • La mise en place de plans d’accompagnement à l’école et d’aménagements scolaires
  • Les groupes d’entraînement aux compétences parentales
  • Les groupes d’habiletés sociales (efficacité limite)
  • La TCC (ado) : pour ados motivés :: donner accompagnement méthodologique
    Ces points ne font pas disparaitre profil mais réduisent sévérité, aménagent l’environnement et aident enfant à y faire face.
18
Q

Comment agit la méthylphénidate (ritaline) ?

A

Méthylphénidate : (ritaline) traitement pour TDAH
Inhibiteur, vient bloquer transporteur de la dopamine : va modifier quantité de dopamine disponible dans la synapse. Même mode d’action que la cocaine, pas d’effet psychoactif comme pour la cocaine car cocaine agit très fortement d’un coup, alors que ritaline agit de façon progressive donc pas de sensation de high. Bénéfices attentionnels. Ça n’augmente pas chances que les gens développent des addictions, effet même protecteur (d’après recherches).

19
Q

4 effets du traitement

A
  • Amélioration massive de la symptomatologie, d’abord inattentive.
  • Sur une fenêtre journalière, dépendante du mode de libération (typiquement 4 à 6h)
  • N’est souvent plus efficace le soir, et pas le matin avant l’école
  • Amélioration de la performance scolaire et universitaire à l’âge adulte
    Ce qui fait que ce médicament calme les TDAH, c’est une question de dosage, parce que normalement un psychostimulant existe.
20
Q

Comment travailler avec l’école ?

A
  • Le psychologue remet ses coordonnées aux parents pour qu’elles soient communiquées à l’enseignant
  • Prise de contact et proposition de mise en place des aménagements. Ex : journal de bord. Enfant voit que parents et enseignants travaillent ensembles : effet positif sur l’enfant, enfant apprécie.
21
Q

3 niveaux de formalisation de l’intervention par rapport à l’école.

A
  • De manière informelle avec l’enseignant habitué ou demandeur
  • De manière plus formelle au sein de l’école à travers un Plan d’Accompagnement Personnalisé (PAP) : école s’engage à fournir à l’enfant ce dont il a besoin. C’est le médecin qui met en place ce plan.
  • Après avoir fait reconnaître le handicap de l’enfant auprès de la MDPH pour obtenir des aménagements plus conséquents comme l’intervention d’une AVS.
22
Q

Donner 2 groupes d’entraînement parental

A
  • Le triple P : Pratiques Parentales Positives

- Ces années incroyables (Incredible Years)

23
Q

Pourquoi les groupes d’habiletés sociales ont une efficacité limitée ?

A
  • Les enfants peuvent acquérir de nouvelles connaissances mais ont du mal à les mettre en œuvre en contexte
  • Les enfants peuvent faire des progrès mais leur réputation les suit
  • Nécessiter d’amener l’entraînement dans les vraies situations sociales
  • Nécessité d’améliorer l’acceptation sociale de ces enfants
24
Q

3 innovations aidantes pour les groupes d’habiletés sociales

A
  • Summer Treatment Program en Floride
  • Impliquer les adultes qui côtoient l’enfant
  • Impliquer des pairs comme coachs
25
Q

Quels sont les leviers thérapeutiques pour les troubles du comportement liés au TDAH (TOP, trouble conduite, trouble exécutif de dysrégulation émotionnelle)

A
  • Les parents (indispensable dans tous les cas)
  • Équipe éducative (indispensable si symptômes à l’école)
  • L’enfant (si possible mais pas indispensable dans un premier temps, sauf si comorbidités à traiter).
26
Q

2 possibilités de réactions de la part des parents face à un enfant tyran

A

Quand l’enfant a une exigence ou provoque, le parent peut avoir soit :

  • réaction dure (crier, menacer, frapper),ce qui va mener à la violence de l’enfant et engendrer soumission des parents
  • réaction douce (persuasion, acceptation, compréhension), ce qui mène au mépris de l’enfant envers parents, engendre soumission des parents
27
Q

2 limites des approches parentales

A
  • Quand les pratiques parentales semblent déjà dans l’ensemble fonctionnelles (valorisation, peu de punition, pas de violence verbale ou physique des parents, usage de récompenses), l’apport est essentiellement un travail motivationnel
  • Or, si l’enfant est peu sensible aux récompenses et ou retraits de privilèges, ce travail fonctionnera mal.
28
Q

Face à des cas sévères ou peu susceptibles d’évoluer avec l‘entrainement parental, 2 autres options possibles

A
  • Pour les cas d’opposition et de colères sévères : Approche des Solutions Proactives et Collaboratives.
  • Pour les cas de violence verbales ou physique de l’enfant ou inversion des normes familiales (famille tyrannisée) : Thérapie de la Résistance Non-Violente
29
Q

Expliquer l’approche des Solutions Proactives et Collaboratives

A

Approche développée par Greene : selon lui, si enfant s’oppose, ce n’est pas qu’il ne veut pas mais c’est qu’il ne peut pas. Postulat : comportements opposition et colères apparaissent quand les attentes d’une situation excèdent les capacités de réponse de l’enfant. Les parents sont accompagnés dans la démarche suivante : 1) récolter des informations sur les raisons qui font que l’enfant n’arrive pas à faire face à la situation.

2) introduire leurs attentes et identifier la situation-problème.
3) chercher avec lui des solutions qui sont réalistes et conviennent aux deux partis en présence (essayer et réitérer si la solution ne fonctionne pas).

30
Q

Expliquer la Thérapie de la Résistance Non-Violente

A

Établie par Omer. Idée : aider parent à sortir de cette double impasse (violence ou mépris enfant qui mène au même résultat : soumission parents).

1) Arrêter d’exécuter les ordres de l’enfant ou de rendre les services exigés ou attendus (hyper-accomodation). 2) Résister aux provocations et attaques de l’enfant par le silence et différer la réaction : au lieu d’être dans la menace, rester silencieux. Ça va changer la dynamique d’interaction. Si enfant crie, parent dit : sache que je n’aime pas ce qui se passe et si ça continue, conséquence.
3) Faire une déclaration de refus de la violence. Faire réseau de soutien (proches par ex), s’engage pour faire quelque chose (venir, appeler l’enfant) pour casser l’intimité de la violence (ces enfants ont souvent honte de leur comportement) et montrer à l’enfant que tout le monde est au courant.