Compétences cliniques pratiques Flashcards
Comment organiser le premier entretien ?
- Recevoir d’abord les parents seuls, puis l’enfant seul (sauf exception). Important car si enfant entend risque humiliation. Deux séances distinctes. Mais des fois, il peut être utile de les prendre l’un après l’autre. Parents pourraient raconter des choses que l’enfant n’aimerait pas entendre, qu’on dise à un étranger. Deux parents ensembles importants même si séparé.
- Durée : 45 min/1h, puis 30/45min.
- Gestion de rdv : mail vs téléphone (danger).
- Récupérer tous les compte-rendu de suivi antérieurs.
- Insister pour recevoir les 2 ensembles
- Si un seul parent, demande attestation pour que le 2e soit informé.
Comment se passe le début de séance ?
- Se présenter
- Utiliser le début d’entretien pour se construire une première représentation de la famille : adresse, médecin traitant, tel, mail, professions parents, nbr enfants, âges, prénoms (afin de se représenter la famille), lieu de scolarité de l’enfant, est-ce qu’ils apprécient l’établissement.
- Il faut toujours s’expliquer : être transparent avec les parents.
Comment se passe la transition du début de séance au coeur de séance ?
- Aborder les aspects développementaux : demander si souci santé, à quel âge l’enfant a marché, qqch de particulier à indiquer.
- Aborder les suivis antérieurs.
- Lancer la partie centrale de l’entretien.
Ne pas hésiter à prendre son temps en tant que psychologue, car on a vite envie d’aider les gens. Ne pas se précipiter.
Comment se passe le coeur de séance ?
- Laisser déjà les parents exposer les choses puis orienter et questionner. Ne pas hésiter à interrompre pour poser des questions.
- Premières questions à se poser : norme ou pathologie et si pathologie : quelle catégorie de troubles, diagnostic ?
- Explorer les signes et symptômes jusqu’à arriver à une première représentation qu’on juge satisfaisante. Connaissances sémiologiques importantes pour identifier un éventuel trouble. Dans le cadre de l’identification du trouble, on cherche les comorbidités (en parallèle, tout se fait en paquet) et les diagnostics différentiels. La recherche de comorbidités se fait dans le cadre de l’identification du trouble.
Comment explorer les signes et symptômes ?
- Laisser déjà les parents exposer les choses puis orienter et questionner. Ne pas hésiter à interrompre pour poser des questions.
- Premières questions à se poser : norme ou pathologie et si pathologie : quelle catégorie de troubles, diagnostic ?
- Explorer les signes et symptômes jusqu’à arriver à une première représentation qu’on juge satisfaisante. Connaissances sémiologiques importantes pour identifier un éventuel trouble. Dans le cadre de l’identification du trouble, on cherche les comorbidités (en parallèle, tout se fait en paquet) et les diagnostics différentiels. La recherche de comorbidités se fait dans le cadre de l’identification du trouble.
Il est souvent utile de poser des questions sur la fréquence et l’intensité des difficultés, et de chercher à savoir depuis quand elles sont présentesExemple : crises de colère : une fois par jour ? plusieurs fois par semaine ? Quelques fois par mois ? crises de colère : pleure ? Hurle ? Tape ? casse des choses dans la maison ?
Comment se passe la fin de séance ?
- Résumer et demander de compléter : reformuler et redire ce que les parents ont dit.
- Donner un premier retour : à l’issue de la première séance, idée de diagnostic, si ce n’est pas le cas, pas obligé de le faire. Expliquer comment on va évaluer.
- Expliquer ce qui va se passer ensuite : voir enfant et expliquer comment se passera l’évaluation.
- Parent peut poser la question au psy : que dois-je dire à mon enfant ? Parents doivent informer pourquoi. Dire : quelqu’un qui va t’aider, discuter avec toi par rapport au conflit rencontré. Un ado on peut lui dire directement car comprend. Quand enfant ne veut pas venir, on fait un cheminement avec les parents, pour leur donner instructions pour enrayer certains comportements.
- Régler les questions techniques et financières. Fréquences enfants.
Dans le premier entretien, que dire à un parent anxieux qui veut tout déballer et raconte d’emblée les difficultés de son enfant ?
Solution : interrompre le parent en lui disant qu’on a besoin de récolter des informations formelles. Demander qui vous êtes. Ca va servir pour l’alliance thérapeutique. Recadrer avant d’organiser la prise d’informations. Très gros facteur d’alliance thérapeutique toujours s’expliquer, faire de la pédagogie sur ce qu’on fait.
Dans le premier entretien, que dire à un parent qui ne comprend pas pourquoi vous posez cette question ?
Solution : pédagogie
Dans le premier entretien, que faire face à un parent est débordé par l’émotion pendant son récit (ou vous suspectez une émotion présente comme yeux mouillés) ?
Solution : je vois que ça vous rend triste de parler de cela, c’est difficile pour vous de parler de cela ? Il faut l’expliciter, notifier ce comportement.
Dans le premier entretien, que faire quand les parents ne sont pas d’accord au sujet des difficultés de leur enfant et commencent à en débattre ?
Solution : vous pouvez ne pas être d’accord, moi ce qui m’intéresse c’est le point de vue de chacun : expliciter la situation.
Finalité des premiers entretiens ?
Finalité des premiers entretiens est d’établir un rapport collaboratif avec les parents. Parents doivent avoir tout compris et doivent repartir satisfaits.
Les parents doivent être envisagées comme des partenaires qui méritent qu’on donne des réponses satisfaisantes à leurs questions.
Citer les 4 qualités à développer chez le thérapeute pour favoriser le rapport collaboratif
- Empathie
- Authenticité
- Chaleur
- Professionnalisme
Définir l’empathie
Par mon langage verbal et corporel, je vais manifester aux parents que je m’intéresse à leur réalité, à leur vécu et perception du problème et leur montrer que leur point de vue compte. Par mes actes de langage, je vais leur restituer ce que j’ai compris de leur réalité et vérifier que ma compréhension est bonne en obtenant leur validation. Le fait de restituer va aussi être facteur d’alliance thérapeutique.
Définir l’authenticité
Je suis sincère dans ce que j’exprime. Je suis capable d’exprimer mes émotions et mes sentiments en cas de malaise, ou si ce que la personne me raconte me touche. On n’exprime pas tout, mais on doit être sincère dans ce que l’on exprime.
Définir la chaleur
Actes du corps : souriant, le visage ouvert, je regarde la personne dans les yeux. Actes de langage : je mets des mots sur les émotions.
Définir le professionnalisme
Je possède de réelles compétences dans mon approche thérapeutique. Je sais conceptualiser le problème à partir de cette approche et l’expliquer aux parents. Je sais évaluer mon travail et mon approche. Je connais les limites de mon expertise.
Quel est l’outil essentiel pour organiser ses actes de langage lors du 1e entretien ?
la technique des 4R
- Rencontextualiser
- Reformuler (répétition)
- Résumer
- Renforcer
Décrire Recontextualiser
Savoir aller du général au spécifique « vous me dites qu’il manque de confiance en lui, pouvez-vous me donner un exemple ? » « Racontez moi la dernière fois où il a été très stressé. » Entrer dans le détail d’une situation y compris avec un ancrage sensoriel : « la dernière fois que ça s’est produit, c’était où ? »
Décrire Reformuler
Répéter au patient ce qu’il vient de dire. Avec ses propres mots. Parfois, on peut formuler une hypothèse sous forme de question. Cela permet au patient de se reconnaître, de vérifier l’écoute du thérapeute, de ralentir pour laisser place à la réflexion.
Décrire Résumer
Faire le point (systématique en fin d’entretien). Montrer au patient qu’on organise l’entretien. Permet d’obtenir un feedback et d’amener quelque chose qu’ils ont oublié. Sinon leur demander s’il y a d’autres choses dont ils aimeraient parler : donner l’occasion de compléter, préciser. Le résumé a aussi un autre intérêt : quand on est perdu, ou qu’on ne sait plus quoi faire, même en milieu d’entretien. Aussi dans le cas où le thème est important, qu’on a besoin d’y réfléchir.