CM7 Flashcards
Définir la théorie de la dominance sociale de Sidanius et Pratto (1999).
Théorie de la dominance sociale, basée sur la théorie réaliste de conflits (Sherif, 66) et la TIS (Tajfel et Turner, 79). Selon cette théorie, la société est organisée avec quelques groupes dominants au sommet de la hiérarchie et des groupes dominés en bas de cette hiérarchie. Les conflits émaneraient, quel que soit le type de conflit, de ces rapports hiérarchiques.
Selon la dominance sociale par quoi s’explique la hiérarchie sociale?
Par (1) les actes de discrimination individuelle (La somme des comportements discriminatoires individuels vont donner une dimension sociale au phénomène de discrimination et d’inégalité), (2) la discrimination institutionnelle (Certaines lois et jugements vont déboucher sur un favoritisme des groupes dominants au détriment des groupes dominés) et (3) L’asymétrie des comportements (Les groupes de faible statut ont des comportements favorables aux forts statuts alors que les personnes de haut statut ont un favoritisme pro endogroupe et rejettent les statuts faibles. (Favoritisme pro exogroupe pour la mobilité individuelle est un avatar de cette asymétrie).)
Lorsqu’un policier frappe un individu d’une minorité, certains parleront d’une aberration. Au regard de la théorie de la dominance sociale, comment est il possible d’interpréter cela?
Au regard de cette théorie, on ne parle pas d’aberration, mais plutôt comme un fonctionnement normal d’un système discriminatoire. Par exemple en France, on va avoir une campagne de négation des violences policières. On pourrait placer ces violences et ce déni dans la discrimination institutionnelle.
Dans la théorie de la dominance sociale, qu’est ce qui explique la discrimination?
Les mythes de légitimation.
Définir ce que sont les mythes de légitimation.
Ce sont des attitudes, valeurs, croyances, stéréotypes, idéologies qui fournissent une justification morale et intellectuelle aux pratiques sociales en matière de distribution de valeurs et de ressources à l’intérieur du système social.
Quels sont les deux types de mythes compris dans la théorie de la dominance sociale?
Les mythes AH : visent à accentuer la hiérarchie (racisme, sexisme, conservatisme).
Les mythes RH : visent à faire diminuer la hiérarchie (Droits de l’Homme, égalité entre les humains, féminisme, multiculturalisme).
Expliquer le sexisme au regard de la théorie de la dominance sociale.
Le sexisme est un mythe qui va accentuer la hiérarchie en justifiant les inégalités de genre par une idéologie et des croyances.
Expliquer en quoi dans cette théorie de la dominance sociale, les préjugés ne sont pas de simples attitudes négatives.
Les préjugés dans cette théorie, s’inscrivent dans un ensemble plus complexe de mythes justificateur d’une hiérarchie sociale, pouvant se résumer en une adhésion à une idéologie.
Dans le modèle de la dominance sociale, qu’est ce qui va pouvoir prédire l’adhésion à ces mythes de légitimation? Définir ce concept psychologique.
L’orientation à la domination sociale : Correspond au degré avec lequel les individus désirent et appuient la hiérarchie de groupe et la domination des groupes inférieures par les groupes supérieurs.
A quelle autre échelle les scores d’ODS semblent corrélés?
A la RWA (Right wing authoritarianism).
Selon Altemeyer (1998) quels sont les variables qui expliquent le mieux la variation aux scores de préjugés?
La RWA et la ODS. A elles deux elles expliquent 50% de la variation dans les préjugés.
Comment la Théorie de la dominance sociale explique les conflits?
La plupart des formes de conflits et d’oppression entre les groupes peuvent être vus comme différentes manifestations de la même prédisposition à former des hiérarchies sociales de groupe.
Quels sont les trois modèles permettant d’interpréter la relation entre l’ODS et les préjugés?
(1) modèle de la personnalité : l’ODS est un trait de personnalité qui rend plus sensible à l’utilisation des préjugés et qui influence les comportements quel que soit la situation. Cette théorie est défendue par Altemeyer (1998). Ainsi, l’ODS prédirait la position sociale et le rapport aux préjugés. la corrélation entre l’ODS et les préjugés serait semblable, peu importe
la situation, peu importe qu’on occupe une
position hiérarchique élevée ou faible la personnalité (l’ODS) qui détermine
le choix d’une position sociale (i.e. droit ou
psycho), et le niveau de préjugés des gens.
(2) Le modèle interactionniste personne x situation : L’ODS serait un modérateur de l’effet du statut sur le rapport aux préjugés. Selon ce modèle la personnalité s’exprime différemment selon la situation.L’ODS va jouer un rôle plus important dans
l’explication des préjugés dans certaines situations (par ex. lorsqu’on occupe une position de pouvoir). L’effet du pouvoir (facteur situationnel) sur le racisme
est modéré par une différence individuelle
réliée à l’ODS.
On parle aussi de l’hypothèse de l’asymétrie idéologique : Contrairement au modèle de la personnalité, que la relation entre l’ODS et les préjugés
varie selon la situation; ce lien serait plus important lorsque les individus occupent une position sociale dominante (i.e. en
droit) plutôt qu’une position moins dominante (en psycho). Ceci signifie que ODS = un modérateur.
(modérateur (ODS) pas influencé par la VI (situation) mais module l’effet de la VI sur la VD (préjugés), Statistiquement, on doit trouver une intéraction entre VI (situation) et modérateur (ODS) sur la VD : La corrélation entre ODS et préjugés doit être plus forte en droit qu’en psychologie.
(3) Modèle de la socialisation en groupe (MSG) : L’ODS comme variable médiatrice.
Dans la mesure où les dominants expriment
plus de préjugés, et ds la mesure où les préjugés servent à justifier les privilèges économiques et sociaux, alors l’ODS, en
tant que mesure de la tendance idéologique
à vouloir légitimer les pratiques sociales, devrait être le médiateur de l’effet d’une position sociale dominante sur les préjugés.
Le MSG suggère que l’ODS est un médiateur Contrairement au modérateur, le médiateur (ODS) doit être influencé de façon significative par
la VI (situation sociale); ceci est en accord avec l’idée que la position sociale peut changer le niveau d’ODS des individus, idée qui ne se retrouve pas ds les 2 modèles précédents.
Quels sont les résultats de l’étude 1 de Guimond et al (2003).
Le modèle de médiation est celui qui explique le mieux les données : l’ODS médiatise l’effet de la position sociale sur les préjugés. La position sociale influence l’ODS et l’ODS influence les préjugés. L’effet de la position sociale s’annule lorsqu’on prend en compte l’ODS. De plus les corrélation entre ODS et préjugés ne sont pas différentes en fonction de la situation. Les étudiants en droit, ayant été socialisés ds une position dominante, leur score d’ODS a probablement augmenté au cours du temps alors que celui des étudiants de psycho a probablement diminué. Cet effet de la position sociale sur l’ODS serait responsable des différences au niveau des préjugés
MAIS le modèle de personnalité reste plausible : Les résultats sont aussi en accord avec l’idée que la personnalité (i.e. ODS) conduit d’une part, à choisir une position dominante (i.e. le droit), et d’autre part, à avoir des préjugés. Un processus de sélection, et non de socialisation, expliquerait la relation entre la discipline académique et les préjugés. La raison pour laquelle il y a une association entre position sociale et préjugés, c’est que ces deux variables ont en commun d’être relié à l’ODS.
Quels sont les résultats de l’étude 2 de Guimond et al (2003).
Dans l’étude 2, les auteurs ont pris des étudiants de L1 et de L3. Ils prévoient que :
Selon le modèle de la socialisation : l’ODS sera un médiateur seulement en L3 qui ont été socialisés.
Selon le modèle de la personnalité il devrait y avoir les mêmes résultats en L1 qu’en L3.
Les résultats en L1 montrent aucune différence significative entre droit et psychologie sur les préjugés et l’ODS n’est pas médiateur.
En revance en L3, les étudiants en droit ont plus de préjugés que les étudiants en psycho, et cette différence disparaît en contrôlant l’ODS.
La Socialisation ds une position dominante (droit) semble relier à une augmentation de l’ODS.
En accord avec le MSG, la médiation observée ds l’étude 1 est répliquée ds l’étude 2 seulement auprès des L3, pas chez les L1 qui n’ont pas encore été socialisés.
Ces résultats ne peuvent pas être expliqués par le modèle de la personnalité