CM 3 TAC et Théorie des relations intergroupes en 5 étapes Flashcards
Décrire qui est Marc Sageman et ce qu’il pense de la TIS et de la TAC pour décrire le terrorisme et les conflits.
Marc Sageman est un expert, Phd en sociologie, spécialisé dans le renseignement. Selon lui les avancées dans le domaine de la psychologie sociale sont particulièrement pertinents pour décrire le terrorisme et les conflits.
Selon Sageman, comment la TAC peut expliquer la violence?
L’autocatégorisation permet d’identifier deux groupes (eux vs nous) et qui adhèrent à une idéologie radicale. Il y a une activation d’identité sociale politisée, il parle de création de”communauté imaginée de revendication politique”.
Il y a escalade du conflits entre les deux groupes avec glissement vers la radicalité dans les deux groupes (CIRP vs Etat). On parle de coradicalisation.
Selon Haslam et Reitcher (2016) dans un article intitulé fueling terror, comment et pourquoi les terroristes sont ils si violents? et Pourquoi attirent ils tant de monde?
Beaucoup de personnes vont supposer que ce sont des psychopathes, des malades. Mais Selon H et R, en se basant sur la recherche en psychologie sociale, on n’a pas de confirmation de cette idée : Les travaux de Milgram (état agentique) ou de Zimbardo (assimilation de la vie en prison) ont pu mettre en évidence que des personnes ordinaires peuvent avoir des comportements atroces et extrêmement violents, il en irait de même pour le terrorisme (les terroristes ne sont pas des monstres.
Ils citent Scott Atron (2010) : Ce qui transforme quelqu’un en fanatique ce n’est pas sa personnalité, mais la capacité de la dynamique de groupes à changer les personnes. Cette dynamique inclue l’identification à un groupe (s’identifier aux membres du groupe radical) et la désidentification sociale (se désidentifier des personnes de l’exogroupe). Les terroristes ne se conforment pas sous la pression, ils suivent une idéologie promue par son groupe en conscience de ce qu’ils font, ce sont de vrais croyants.
Al qaida, Daesh vont proposer une société idéale et c’est ce qui va guider les actions.
Les leaders terroristes ont une influence qui va dépendre de ce qu’ils font, mais aussi de ce que les opposants font : coradicalisation. La façon dont réagit le gouvernement va également jouer en faveur des leaders. Il va donc y avoir une escalade de la violence et des conflits avec une polarisation des individus. Ce qui va dans le sens de l’identité sociale et de l’autocatégorisation.
Dans l’expérience de Cross et Madson (1997), quels sont les principaux résultats concernant le genre. Quelles sont les limites de l’étude?
Selon Cross et Madson, les différences entre homme et femme sont dues aux concepts de soi que développent les hommes et les femmes. Ce seraient ces concepts de soi qui expliqueraient les différences sociales. Mais ces travaux n’expliquent pas d’où viennent ces différences en matière de concept de soi.
Quelles sont les trois explications possibles pour les différences de schéma de soi H/F?
Biologiques, Pouvoir (les hommes ont plus de pouvoir que les femmes ce qui les amène à développer des schéma de soi différents) et l’autocatégoerisation.
Selon la TAC, a quoi sont dues les différences H/F?
Ils sont le reflet du processus d’autostéréotypie : définition de soi en fonction des traits stéréotypiques de son propre groupe.
Dans quelle mesure émerge l’autostéréotypie?
Quand l’environnement génère une comparaison sociale. En comparaison intragroupe (femme/femme), on mobilise l’identité personnelle, il n’y a donc pas d’autostéréotypie, donc peu de différence de genre).
En comparaison intergroupe (femme/homme), il y a mobilisation de l’identité sociale et une dépersonnalisation. Emergence de l’autostéréotypie et la différence de genre augmente.
Quelles différences entre le concept de soi pour Turner et pour Mandson?
Selon Turner, le concept de soi est malléable et va dépendre du contexte.
Selon Madson, il est fixe.
Expliquer l’expérience de Turner sur l’autocatégorisation et le genre, et donner ses principaux résultats.
Selon Turner, si la comparaison se fait en intragroupe, il n’y aura pas d’autostéréotypie et donc pas de différences entre les genres. Si la comparaison se fait en intergroupe => autostéréotypie donc augmentation des différences HF.
Condition 1 : ctrl aucune comparaison
Condition 2 : Comparaison intragroupe
Condition 3 : Comparaison intergroupe.
VD : soi relationnel et soi agentique.
Résultats : L’effet du genre sur le soi relationnel disparaît si l’on contrôle l’activation du stéréotype (autostéréotypie).
Résumer les conclusions de l’étude de Turner sur l’autostéréotypie HF.
Les femmes se définissent comme plus relationnelles si elles se comparent à des hommes (autostéréotypie : femme = relationnelle) : L’appartenance à un groupe, par le biais de la comparaison sociale, va avoir des implications sur le concept de soi.
Selon la TAC, il existe 3 étapes dans la formation psychologique du groupe (processus de socialisation). Les présenter et donner une étude qui les illustre.
Etape 1 : Autocatégorisation : l’individu se définit comme membre d’un groupe.
Etape 2 : Apprentissage des normes du groupe.
Etape 3 : Applications des normes groupales à ses comportements => + normatif.
L’étude de Guimond (2000) est une étude longitudinale sur 4 ans qui étudie l’attitudes de jeunes recrues militaires. Ils mesurent l’attitude envers l’exogroupe de ces personnes au cours du temps (4 ans), en fonction de leur identification au groupe d’appartenance.
Les résultats montrent que les recrues qui se sont le plus identifiées à leurs groupes ont eu une baisse significative de leurs attitudes vis à vis de l’exogroupe, alors que les personnes faiblement identifiées à leur groupe ont eu des attitudes stables vis à vis de l’exogroupe sur les 4ans. Ainsi, plus on s’identifie à son groupe plus on développe des normes et des attitudes normatives et plus on va développer des attitudes négatives envers l’exogroupe.
Si l’on prend les 3 étapes dans la formation psychologique du groupe, que se passera t il si une personne accepte une nouvelle façon de se catégoriser?
Elle va adopter une nouvelle perspective, elle va adopter de nouvelles normes et se les appliquer, tout en modifiant ses attitudes envers les membres de l’exogroupe.
De quelles influences s’inspire la théorie des relations intergroupes en 5 stades de Taylor et Mckirnan (1984)?
Influences européennes par les processus sociaux : TIS
Influences US : Processus d’attribution causales.
Quelle définition donner à la théorie des relations intergroupes en 5 stades?
C’est une théorie qui va tenter d’expliquer l’évolution des relations intergroupe au cours du temps.
Décrire les 5 stades de la théorie de Taylor et McKirnan (1984).
Stade 1 : Stade des relations fortement stratifiées. Division inégalitaire entre les groupes, un groupe avantagé, un groupe désavantagé. Les frontières entre les groupes sont hermétiques. Le niveau de pouvoir va être le déterminant du type de comparaison sociale : Ici, seule les comparaisons intragroupe sont jugées pertinentes. Les personnes des groupes A et D s’autoattribuent la responsabilité de leurs place dans la société. Les D acceptent leur situation.
Stade 2 : Emergence d’une idéologie individualiste : On se catégorise dans un groupe non pas par rapport à ce qu’on est mais par rapport à ce qu’on fait. Les groupes sont perçus comme plus ouverts, mais ne le sont pas forcément. Les comparaisons sociales se passent en interindividuel. Les attributions causales de réussite portent sur le talent et l’effort.
Stade 3 : Mobilité sociale individuelle. C’est le premier stade ou une stratégie est mise en place pour réduire les inégalités. Les membres les plus talentueux du groupe D (MPT) vont chercher à passer dans le groupe A. Comparaison sociale : MPT se comparent aux membres du groupe A. Attribution causale : Attribution de la performance au talent et à l’effort.
Stade 4 : Conscience sociale. Si les MPT réussissent à passer dans le groupe A, on a une démonstration que le système est juste et cela renforce le système social.
Sinon, les MPT sont rejetés, il y a remise en question du système social, et changement dans les attributions causales : attribution externe de l’échec. Les MPT deviennent les leaders de la mobilisation collective de leur groupe pour mettre en place des actions.
Stade 5 : Actions collectives : Comparaisons sociales intergroupes ET Attributions externes. Les comparaisons intergroupes rendent saillantes les inégalités, qui sont expliquées par des facteurs externes renvoyant à l’injustice du système social. Les personnes mettent en place une stratégie pour changer la position de D % A.
Si les actions fonctionnent : Inversion de A / D : et retour au stade 2.
Si les actions fonctionnent avec négociations : A et D plus équitable : Harmonisation des deux groupes.
Si les actions échouent : Retour au stade 2 pour le groupe D.
Quelles sont les similitudes entre la TIS et la T5S?
La question de la mobilité sociale (T5S) ou individuelle (TIS) est abordée dans les deux théories.
La question de la mobilisation du soi individuel ou de l’indentité sociale. Si on a une (1) dichotomosation du monde sociale en catégorie distincte et (2) impossibilité de passer d’un groupe à un autre, alors, les gens vont se considérer comme membres d’un groupe.
Quelles sont les deux conditions qui vont amener les gens à ne plus agir en tant qu’individu mais en tant que membre d’un groupe, selon Tajfel, 78. Illustrer ces conditions par des études.
Si on a une (1) dichotomosation du monde sociale en catégorie distincte et (2) impossibilité de passer d’un groupe à un autre, alors, les gens vont se considérer comme membres d’un groupe.
Lalonde et Silverman (1994), si les frontières sont perméables : préférence pour des actions individuelles de mobilité intergroupe. Si les frontières sont imperméables : préférence pour des actions collectives.
Wright et al. (1990) : Si la mobilité sociale est possible, les MPT vont tenter leur chance en premier.
Quelles sont les conditions nécessaires pour un mouvement social? Que peut on en conclure par rapport aux motifs de ces mouvements sociaux.
On peut s’attendre que le mouvement soit dirigé par les MPT du groupe défavorisé.
Ces actions collectives sont envisagées que si la mobilité sociale est impossible.
Si on se fie à cela, on peut supposer que ces mouvements sociaux prennent racine dans des intérêts personnels, non accessibles. Cette absence d’accès va motiver les membres d’un groupe à “faire groupe” pour mener des actions. Ce qui renvoie à la conception de la théorie des conflits réalistes qui veut que les conflits de groupes sont motivés par des intérêts personnels.
