CM2 Flashcards
Différencier les personnes heureuses et les personnes malheureuses en termes de
comparaison sociale, de prise de décisions et de rumination.
Comparaison sociale : Les personnes malheureuses sont plus sensible aux comparaison sociales désavantageuses et dévaluent leurs aptitudes. Ils préfèrent une avoir une mauvaise performance mais être comparativement meilleur que leurs pairs, que d’avoir une bonne performance et être moins bons que leurs pairs. Les personnes heureuses sont moins sensibles aux comparaisons sociales désavantageuses, et sont plus sensibles au feeback objectif de leur performance, qu’à la comparaison de cette performance avec autrui.
Prise de décision : Les personnes heureuses ont des stratégies globalement plus adaptatives, où elles se satisfont plus de ce qui leur est disponible et valorisent ce qui leur est proposé sans dévaluer le choix initial. Alors que les personnes malheureuses ne se satisfont pas de ce qui leur est proposé lorsque leur souhait initial portait sur un autre objet, et déconsidère l’objet convoité initialement.Pour des décisions importantes, comme être sélectionné à l’université (Lyubomirsky), les étudiants heureux valorisent les établissements qui les ont sélectionnés et dévaluent les établissements les ayant rejetés (adaptation pour les sentiments positifs et l’estime de soi). Les étudiants malheureux ont tendance à conserver une image positive des établissements qui les rejettent. Enfin, les personnes heureuses se satisfont d’une option suffisamment bonne même s’il existe des options meilleures, alors que les personnes malheureuses cherchent à maximiser leurs gains et faire le meilleur choix. Ils éprouvent plus de regrets, un bien être plus faible ce qui renforce le malêtre initial.
Ruminations intrusives : Suite à un échec les personnes malheureuses ayant un tendance plus forte à l’introspection éprouvent plus d’affects négatifs et de pensées intrusives (ruminations) ce qui affecte négativement leurs performances et leur humeur. Les personnes heureuses vont plus savourer les événements positifs et mettre en contraste leur vie passée avec leur vie présente en soulignant les améliorations dans leur vie présente pour préserver les émotions positives. Les personnes malheureuses vont avoir tendance à ruminer les événements négatifs passés et à contraster vie passée et vie présente en mettant en avant les dégradations dans leur vie présente, ce qui diminue les aspects positifs et amplifie les aspects négatifs.
Expliquer et illustrer l’impact de l’héritabilité sur le bien-être.
Selon Lykken et Tellegen (1996) la génétique expliquerait 50% de la variance des niveaux de bonheur des individus. Son expérience se base sur la comparaison de jumeaux homozygotes (parfaite adéquation des génomes) à des jumeaux dizygotes (génomes différents), et ce lorsque ces jumeaux ont été élevés dans un même foyer ou dans un foyer différent. Les résultats montrent que les niveaux de bonheurs des jumeaux homozygotes sont très corrélés, qu’ils soient élevés ensemble ou séparément, ce qui invite à penser que ces niveaux de bonheur ne sont pas dus à leur environnement. Les jumeaux dizygotes eux ont, dans les deux cas un niveau de bonheur non corrélé.
Ces résultats suggèrent ainsi que 50% du niveau de bonheur des individus seraient déterminés par notre patrimoine génétique à la naissance.
Une méta analyse de Bartels (2015) sur la génétique du bien être ajuste ce chiffre à la baisse et avance le chiffre de 34% d’héritabilité en matière de bien être.
Expliquer et illustrer le lien entre les traits de personnalité et le bien-être.
Selon le modèle de Costa et McRae, 1992 (le Big Five), il existerait 5 traits de personnalité obtenus par analyse factorielle : L’ouverture, La Conscienciosité, l’Extraversion, l’Agréabilité, l’Instabilité émotionnelle (Neuroticism). Le neuroticism est un trait de personnalité associé à l’anxiété et le sentiment d’insécurité. C’est un trait plutôt stable associé à l’anxiété trait.
Selon De Neve et Cooper (98) l’Extraversion, Agreabilité, l’ouverture et la conscienciosité sont des facteurs de personnalité associés au bonheur, alors que le neuroticism est plutôt décorrélé du bien être.
Selon Vanderzee et al., 1996 N et sensibilité à la comparaison sociale r=.20 ET selon Trapnelle et Campbell, 1999, N et rumination mentale r=.60
Selon Soto et al., (2015) étude longitudinale. E, A et C ont un effet prospectif positif sur le bien être 4 ans plus tard. N a un effet prospectif negatif encore plus marqué sur le bien être 4 ans plus tard.
De plus, le niveau de bien être a également un effet prospectif positif sur A et C, un effet prospectif négatif sur E et d’autant plus marqué sur N 4 ans plus tard. Ces résultats ont influencé un modèle d’influence réciproque : le bien être subjectif peut influencer les traits de personnalité futurs et les traits de personnalité peuvent influencer le bien être subjectif futur.
Que peut on dire du lien entre instabilité émotionnelle, du bien être et des sensibilités aux ruminations mentales, à la comparaison sociale, et à l’insatisfaction de ses choix?
L’instabilité émotionnelle pourrait être à l’origine du malêtre et de la sensibilité à ces trois mécanismes.
Expliquer les trois facteurs qui influencent le bonheur selon S. Lyubomirsky et identifier la part expliquée par chacun d’entre eux.
Selon le modèle de bonheur durable de Lyobomirsky, Sheldon et Schkade, 2005, Le bonheur durable prendrait sa source à 50% d’une valeur de référence déterminée génétiquement (voir Q2), que l’on peut corriger à 34%, 10% imputable aux circonstances de vie, et 40% aux activités intentionnelles.
Définir et illustrer le processus d’adaptation hédonique.
Le processus d’adaptation hédonique désigne la réaction d’adaptation que présente un individu après un événement qui lui procure de vives émotions (positives ou négatives). Ce processus implique qu’après un pic d’émotions positives ou négatives les personnes retournent à leur niveau de base de bien être subjectif (avant l’événement positif). Selon la théorie de l’adaptation (Helson, 1964), il y aurait deux mécanismes explicatifs : le contraste (un événement saillant arrive et procure une émotion) et l’habituation (la personne s’habitue aux aspects positifs ou négatifs de l’événement, d’où un retour à une ligne de base).
Le phénomène a été mis en évidence dans plusieurs travaux :
-Brickman (1978) : Les personnes qui gagnent au loto ont un pic de bonheur lié au gain, puis un retour à une ligne de base.
-Diener (2006) : Après un mariage ou des événements négatifs on retrouve des résultats similaires avec des variations pour les événements de vie négatifs.
Décrire, illustrer et expliquer l’adaptation aux événements positifs et négatifs.
L’adaptation aux événements positifs et négatifs adoptent un pattern similaire mais pas identique. L’adaptation aux événements positifs impliquent une réaction à un événement positif (contraste) qui élève la satisfaction de vie, puis par habituation la satisfaction revient totalement à un niveau de base. Pour les événements de vie négatifs, les personnes subissent une baisse importante de leur satisfaction de vie (contraste) puis ne récupèrent que partiellement leur niveau de base, leur niveau de satisfaction de vie reste inférieure au niveau précédant l’événement négatif.
Cette différence d’adaptation est mise en évidence dans l’étude de Diener et al., 2006.
Cette différence s’explique par différents processus. D’abord par la force accrue des événements négatifs par rapport aux événements positifs (Baumeister et al., 2001). Au niveau cognitif, les événements négatifs impactent plus la mémoire et attirent plus l’attention (Baumeister 2001). Au niveau émotionnel, les événements négatifs ont un plus grand impact, une plus grande persistance (Sheldon, 1996).
Selon Wilson et Gilbert (2008) qui est une approche plus évolutionniste qui veut que nos réactions aux événements positifs et négatifs sont adaptatifs. Les événements négatifs attirent plus notre attention, et génèrent plus de réaction que les événements positifs. De plus l’explication causale des événements positifs est plus simple que les événements négatifs ce qui implique une attention plus grande pour expliquer les phénomènes négatifs (heuristiques moins disponibles pour ces événements).
Ils interprètent un événement positif comme un signal que tout va bien et que l’on peut continuer à être engager vis à vis de notre environnement (pas de menace), alors qu’un événement négatif est un signal de danger ou de quelque chose de désagréable vis à vis duquel il faut répondre ou réagir. La différence de réaction vis à vis des événements négatifs seraient en fait un phénomène adaptatif pour réagir aux agressions ou aux menaces.
Selon Lyubomirsky (2011), l’adaptation aux événements se fait par deux voies distinctes. Selon la première voie, le flux d’émotions positives ou négatives découlant des changements de vie diminuerait au cours du temps, ramenant les niveaux de bonheur des individus à une valeur de référence. Selon la deuxième voie, les événements positifs ou négatifs survenant au cours de la vie d’un individu peuvent modifier ses attentes (vers le haut ou vers le bas), de telles sortent qu’ils tiennent simplement pour acquises les circonstances qui auparavant les rendaient heureux. Il y a alors une divergence positive pour les événements négatifs (attentes négatives, vie plus positive), et une divergence négative pour les événements positifs (attentes positives, vie moins positive).
Expliquer ce qu’est le ratio de positivité (Fredrickson, 2009)
Le ratio de positivité renvoie au ratio d’événements positifs par rapport aux événements négatifs. Ce ratio permet de prédire le bien être d’un individu. Un bon ratio se situe entre 3/1 et 5/1. Il faudrait 5 fois plus d’émotions positives que d’émotions négatives pour se sentir heureux.
Expliquer et illustrer l’impact de l’hédonisme sur le bien-être.
L’hédonisme désigne la doctrine selon laquelle la recherche du plaisir et l’évitement du déplaisir constituent l’objectif de l’existence humaine.
Brickman (1975) : Illustre dans son étude qu’un grand plaisir hédonique (gagner au loto) fait émerger une augmentation de la satisfaction de vie à court terme qui diminue progressivement pour revenir à un niveau de base. On parle alors d’adaptation hédonique. De tels résultats sont répliqués dans une étude de Diener (2006) avec le plaisir lié à un mariage.
Steger et al., (2008), utilisent le DRM sur 3 semaines avec des étudiants, pour mesurer leur bien être ainsi que le nombre de comportements hédoniques journalier. On obtient des mesures de corrélation à court terme et à long terme. Les résultats montre que le jour même, les comportements hédoniques sont corrélés positivement à une affectivité positive, mais pas corrélé au bien être subjectif et ne diminue pas les affectivités négatives. Trois semaines plus tard, on trouve une corrélation positive entre les affectivités négatives et le nombre de comportements hédoniques. Plus j’ai de ct hédoniques et et plus l’affectivité négative 3 semaines pus tard est forte.
Kasser et Ryan (1993), en fonction des principes de vie (sécurité familiale, succès financier, bien être dans le monde, acceptation de soi) ils mesurent la dépression et l’anxiété :
Les valeurs de succès financiers sont corrélées positivement à la dépression et à l’anxiété. Les valeurs de sécurité familiale sont corrélées négativement à la dépression et l’anxiété. L’acceptation de soi est négativement corrélé à l’anxiété.
L’hédonisme et le matérialisme auraient un effet négatif sur le bien être à long terme.
Pourquoi existe t il un lien négatif entre hédonisme et bien être. Expliquer le principe hédonique et sa relation au bonheur fluctuant.
Selon le modèle du principe hédonique de Dambrun et Ricard (2011, 2012), on a des comportements d’approche et d’évitement par rapport aux choses positives et négatives qui peuvent nous arriver. Ces approches évitements sont liées à des facteurs culturels. Éviter les stimulations négatives et se rapprocher des événements positifs. Lorsqu’on ressent des choses positives, le bonheur fluctuant augmente pour revenir à un niveau de base par adaptation hédonique.
Si je souhaite éviter un désagrément (éviter un échec) ce qui peut apporter un plaisir transitoire avec extinction. On crée donc des phases ascendantes avec des plaisirs transitoires. Qu’est ce qui peut amener des phases descendantes? On ne maîtrise pas notre environnement : l’environnement génère des frustrations, de la jalousie, de la colère. Les affects afflictifs vont diminuer le bien être et vont avoir un effet renforçateur. Quand le plaisir baisse, je vais être motivé à re-obtenir des plaisirs transitoires pour rehausser mon bien être fluctuant. On augmente l’approche des plaisirs et l’évitement des éléments négatifs pour compenser la frustration, on entre alors dans une “spirale hédonique”. Les plaisirs sont transitoires, et il y aura un effet de dépendance à l’hédonisme, et notre incapacité à prévoir les affects afflictifs va appeler à compenser ces affects par plus de comportements hédoniques.
Expliquer le lien entre l’argent et le bonheur.
L’argent contribue au bonheur mais cet effet est très modéré lorsqu’on est au dessus du seuil de pauvreté et que l’individu peut subvenir à ses besoins. Pour les personnes pauvres, la qualité des relations semble avoir un impact positif plus important sur le bien être que (Biswas-Diener et al, 2001, 2004).
Selon Fischer et Boer (2001), il existerait un paradoxe d’Easterlin, à savoir que malgré l’augmentation des revenus dans la société, le degré de bonheur rapporté n’augmente pas. Cela peut s’expliquer par des mécanismes d’adaptation héndoniques, de comparaison sociale ascendante insatisfaisante et d’un usage particulier de l’argent.
Le lien entre bonheur et possessions matérielles est particulièrement effectif lorsqu’il s’accompagne d’une réponse aux besoins fondamentaux de la théorie de l’autodétermination (autonomie, compétence, affiliation).
Enfin les personnes ayant plus d’argent en profitent pour acheter des biens procurant un mieux être éphémère et profiteraient moins facilement de l’instant présent (Quoidbach et al., 2010).
Comment dépenser son argent de manière à maximiser son niveau de bonheur.
Il semblerait que l’ammélioration du bien être lié à l’argent est d’autant plus fort qu’il s’accompagne de l’accomplissement des trois besoins fondamentaux de la théorie de l’autodétermination (Ryan et Deci) : autonomie, compétence et affiliation sociale. Il peut donc être judicieux de dépenser son argent afin d’améliorer la satisfaction de ces trois besoins.